Contrôle de gestion bancaire par Jean‐Luc Pagnon Chapitre 2 : Spécificités de C

Contrôle de gestion bancaire par Jean‐Luc Pagnon Chapitre 2 : Spécificités de Chapitre 2 : Spécificités de l’activité bancaire ’ i i é b i L’activité bancaire Analyse de l’exploitation d’une banque Analyse de l exploitation d une banque Les métiers de la banque Qu’est ce qu’une banque ? Qu est ce qu une banque ? Les métiers de la banque Les métiers de la banque Une banque est une entreprise qui fait Une banque est une entreprise qui fait commerce de l’argent . L ’argent n ’est pas un produit comme un autre > L’ ti ité b i t é l té => L’activité bancaire est réglementée. Tout repose sur la confiance dans le « banquier » Tout repose sur la confiance dans le « banquier ». Les opérations de banque selon la loi bancaire Les opérations de banque selon la loi bancaire Opérations pour lesquelles les banques ont un monopole : Ré i d f d d bli – Réception des fonds du public, – Opérations de crédit, – Gestion des moyens de paiement Gestion des moyens de paiement. Opérations pour lesquelles les banques n’ont pas de monopole : – Opérations de change et sur or, – Gestion de valeurs mobilières et de tous produits financiers, – Gestion de patrimoine, – Ingénierie financière pour entreprises. Analyse économique Analyse économique 1 Intermédiation bancaire > MARGE D ’INTERET 1 ‐ Intermédiation bancaire => MARGE D ’INTERET 2 ‐ Prestations de services => COMMISSIONS 3 Gestion d’actif => PLUS VALUES 3 ‐ Gestion d’actif => PLUS VALUES 6 L’intermédiation bancaire L intermédiation bancaire L’intermédiation consiste à collecter des dépôts à court terme pour octroyer des prêts à court, moyen et long terme aux particuliers aux entreprises et aux collectivités aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités. L’objectif est de réaliser une marge d’intérêt (= Intérêts perçus ‐ Intérêts versés). perçus Intérêts versés). La collecte des dépôts nécessite un réseau d’agences offrant d lé l des services complémentaires aux clients. L’octroi de crédit fait courir un risque car, en cas de Loctroi de crédit fait courir un risque car, en cas de défaillance de l’emprunteur, les fonds perdus sont souvent beaucoup plus importants que les intérêts perçus. Prestations de services Prestations de services Il s’agit de : • la gestion de moyens de paiements (chèques, virements, tenue de compte), • La gestion d’actifs pour compte de tiers (Sicav, FCP, assurances vie, salles de marché,...), • L’ingénierie financière et des conseils (Introduction en Bourse, OPA – OPE, Restructurations financières). Les prestations de service exigent des moyens humains Les prestations de service exigent des moyens humains (personnel disponible, compétences), et matériels (réseaux d ’agences, équipements pour la gestion des moyens de paiement, gestion des actifs financiers…) importants. La gestion d’actif (ou Asset Management) La gestion d actif (ou Asset Management)… … Consiste à réaliser des opérations d’arbitrage et de spéculation pour le compte de la banque avec l’objectif de réaliser des plus‐values. Arbitrer ? C’est effectuer une opération à dénouement Arbitrer ? C est effectuer une opération à dénouement immédiat pour réaliser sans risque une plus value certaine. C’est profiter de l’inefficience ponctuelle du marché. p f ff p Spéculer ? C’est prendre une position de taux, de change ou sur un titre par anticipation d’une appréciation ou d’une dépréciation. Cette position génère un risque. Ce qu’est et n’est pas une banque Ce qu est et n est pas une banque • Le métier de base de la banque est de prêter de l’argent et d’obtenir en retour des intérêts en plus du et d obtenir, en retour, des intérêts en plus du remboursement des fonds prêtés. • La banque n’est pas un investisseur (d’où son aversion pour le risque). Ce n’est pas à elle de supporter le risque de l’entrepreneur avec des fonds qui ne lui appartiennent pas. • La banque est une entreprise commerciale comme les • La banque est une entreprise commerciale comme les autres. Elle n’est pas là pour aider les entreprises, mais pour gagner de l’argent pour gagner de l argent. Profils de banque Profils de banque • Banque traditionnelle Banque traditionnelle • Banque d’affaires • Banque de marché • Établissements spécialisés • Banque universelle Banque traditionnelle Banque traditionnelle Banque à vocation généraliste dotée d’un réseau d’agences commerciales. – Prédominance des opérations avec la clientèle. – Beaucoup de commissions et de marge d’intérêt. – Peu d’opérations sur titres. Peu d opérations sur titres. – Peu de gestion d’actif Banque d’affaires Banque d affaires Sans réseau commercial, la banque d’affaires se consacre à l’ingénierie financière et/ou à la prise de participation. la prise de participation. (E l B R th hild A jil & A ié P t é CIC B d Vi ill t ) (Exemples : Banque Rothschild, Arjil & Associés, Partanéa, CIC Banque de Vizille, etc.) Banque de marché Banque de marché La banque de marché est spécialisée dans la gestion d ’actif => prédominance des opérations sur titres et interbancaires. p (Exemples : Calyon, Banque Postale Asset Management, etc.) Établissements spécialisés Établissements spécialisés Ils sont spécialisé dans le financement : – aux particuliers : • Immobilier (Ex : Crédit Foncier, Banque Patrimoine et Immobilier , etc.) Immobilier (Ex : Crédit Foncier, Banque Patrimoine et Immobilier , etc.) • Crédits à la Consommation (Ex : Cetelem, Sofinco, Mediatis, etc) – aux entreprises • Crédit bail (Ex : Sogelease, Sofinabail, Lixxbail, Ucabail, Slibail,etc.) • OSEO financement (ex BDPME) Banque universelle Banque universelle Elle offre une gamme complète de services : • activités classiques – distribution de crédits – collecte des dépôts – gestion des moyens de paiement • mais aussi : – opérations sur les marchés financiers – placement de titre i d i i i d d i – prise de participation dans des entreprises – activités internationales Exemples : Les trois « vieilles » : Crédit Lyonnais, Société Générale, BNP Le refinancement des banques Le refinancement des banques Une banque se finance d'abord par le montant des dépôts de ses clients et par ses fonds p p propres. Ces sommes étant cependant généralement insuffisantes, les établissements g , se refinancent par plusieurs autres canaux : a) La mise en pension directe d'actifs a) La mise en pension directe d actifs b) Les emprunts sur le marché interbancaire c) Les émissions sur le marché c) Les émissions sur le marché d) Les opérations de titrisation (D’après « Investir » du 3 novembre 2007 n°1765) Le refinancement des banques (suite 1) Le refinancement des banques (suite 1) a) La mise en pension directe d'actifs (ou " repo ") Par cette opération, les banques confient pour un temps donné des actifs p , q p p (titres d'Etat et autres actifs solides) à des investisseurs (gestionnaires d'actifs, fonds de pension, caisses de retraite) en échange de cash. b) Les emprunts sur le marché interbancaire Selon leur situation de besoin ou d'excédent de capitaux, les établissements s'échangent directement entre eux des fonds sur le établissements s échangent directement entre eux des fonds sur le marché interbancaire, pour des périodes allant d'un jour à quelques mois (trois mois en général). En Europe, ces emprunts interbancaires sont réalisés au taux d'intérêt Eonia (en théorie proche du taux directeur d l B C l E é ) l é h d j de la Banque Centrale Européenne) pour les échanges du jour ou au taux Euribor pour des durées plus longues (par exemple trois mois). (D’après « Investir » du 3 novembre 2007 n°1765) Le refinancement des banques (suite 2) Le refinancement des banques (suite 2) c) Les émissions sur le marché Un autre mode de financement classique des banques est l'emprunt par émission de papier sur les marchés Il peut s'agir d'emprunts de long terme (obligations de la papier sur les marchés. Il peut s agir d emprunts de long terme (obligations de la banque) ou de court terme (certificats de dépôts, ou BMTN en France, d'une maturité d'un à deux ans), qui sont souscrits par des investisseurs. ) é d d) Les opérations de titrisation Les opérations de titrisation consistent à revendre sur les marchés financiers des paquets de crédits (ABS, RMBS, CDO) qui sont rachetés par des investisseurs. C'est globalement dans cette catégorie qu'interviennent les fameux conduits ou SIV globalement dans cette catégorie qu interviennent les fameux conduits ou SIV, structures de refinancement en général créées par les banques. Les conduits rachètent les crédits des banques avant de les revendre sur le marché en échange de l'émission de papier commercial, les asset backed commercial papers (ou ABCP). Ceux‐ci bénéficient de la garantie des banques sous la forme d'une ligne de liquidité Ceux‐ci bénéficient de la garantie des banques sous la forme d une ligne de liquidité. Les opérations de titrisation se sont multipliées ces dernières années à la fois pour permettre aux banques de se refinancer et tenter de diluer le risque de crédit. (D’après « Investir » du 3 novembre 2007 n°1765) Le refinancement des banques (suite 3) Les établissements bancaires communiquent très peu sur la répartition entre uploads/Finance/ controle-de-gestion-bancaire 2 .pdf

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  • Publié le Jan 11, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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