Épreuve composée n° 2 Terminale ESB Cette épreuve comprend trois parties. 1 – P

Épreuve composée n° 2 Terminale ESB Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire. 2 – Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. 3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet :  en développant un raisonnement ;  en exploitant les documents du dossier ;  en faisant appel à ses connaissances personnelles ;  en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Première partie : Mobilisation des connaissances (6 points) 1. Présentez le fonctionnement du marché du travail dans l’analyse néo-classique (3 points) La conception néo-classique considère que le marché du travail fonctionne sur le même modèle que celui des marchés des biens:  L’offre de travail provient des ménages : pour déterminer l’offre de travail, les économistes néo-classiques partent du postulat que l’individu est rationnel et égoïste. Il cherche à maximiser sa satisfaction en tenant compte des contraintes qui s’imposent à lui : o l’individu dispose d’un temps limité (une journée de 24 heures) ; il doit donc réaliser un arbitrage entre le temps qu’il désire consacrer au travail et celui qu’il destinera aux loisirs (c’est-à-dire au non-travail : temps physiologique : Repos, repas) o Cet arbitrage dépend de deux facteurs :l’individu répugne à travailler, il préfère consacrer du temps aux loisirs. La désutilité du travail (c’est-à-dire l’insatisfaction que l’individu éprouve) est d’autant plus forte que le nombre d’heures de travail déjà réalisées est élevé. On pourrait alors penser que l’individu ne va pas travailler, va consacrer tout son temps au loisir. Mais cela n’est pas le cas, car l’individu reçoit en contrepartie de son travail une rémunération qui lui permet de compenser la désutilité du travail, en acquérant des biens de consommation qui augmentent la satisfaction. o Face à une augmentation du salaire réel on peut distinguer effet revenu et effet de substitution. L’effet- revenu montre que si le taux de salaire réel (la rémunération par heure) augmente, l’individu qui est satisfait de sa rémunération en profitera pour diminuer son temps de travail sans pour autant réduire son salaire total. L’individu pourra ainsi augmenter sa satisfaction en prenant davantage de loisirs. L’effet-substitution montre au contraire qu’une augmentation de la rémunération par heure détermine une augmentation du coût d’opportunité de l’heure de loisirs (c’est-à-dire la perte de revenu engendrée par une heure de non-travail). L’individu sera alors d’autant plus incité à accroître son offre de travail et à réduire son temps de loisirs que l’augmentation du taux de salaire réel (et par-là même le coût d’opportunité du loisir) sera important. o Les théoriciens néo-classiques postulent que l’effet-substitution l’emporte sur l’effet-revenu car les individus sont matérialistes et recherchent le gain matériel le plus élevé. L’offre de travail augmentera avec le taux de salaire réel .L’offre de travail est une fonction croissante du taux de salaire réel.  La demande de travail provient des entreprises : o Selon les néo-classiques, la demande de travail des entreprises est uniquement fonction du taux de salaire réel. Ce postulat est justifié par la loi de Say. Conformément à la loi des débouchés de J.B.Say qui indique que l’offre crée sa propre demande et l’amène à son niveau, on peut poser comme hypothèse que les entreprises n’éprouvent jamais de difficultés à écouler la totalité de leur production, pourvu qu’elles la vendent au prix d’équilibre, qui leur est imposé par le marché. Donc elles ne se soucient pas de l’écoulement de leur production. o L’objectif de l’entreprise est de réaliser un profit ; elle va donc essayer d’optimiser son profit en égalisant sa recette marginale, c’est-à-dire le prix au coût marginal dont l’élément qui nous occupe ici est le salaire. L’entreprise aura donc intérêt à embaucher un salarié tant que ce qu’il apporte à l’entreprise (la productivité marginale, c’est-à-dire le supplément de production engendré par l’embauche d’un salarié supplémentaire) est supérieur à ce qu’il lui coûte le taux de salaire réel. o Or, conformément à la loi des rendements décroissants, la productivité marginale du travail diminue quand les quantités de travail augmentent. L’entreprise ne sera donc incitée à embaucher des salariés supplémentaires que si le taux de salaire réel (qui est imposé à l’entreprise par le marché) connaît la même évolution que la productivité marginale. La demande de travail des entreprises est donc une fonction décroissante du taux de salaire réel, puisque la productivité marginale du travail est décroissante.  La confrontation des offres et des demandes de bien ou de travail débouche sur un prix d’équilibre (ou salaire d’équilibre) qui égalise offre et demande de bien ou de travail. o Selon les néo-classiques, l’équilibre est stable. Un choc exogène sur la demande de biens (une baisse par exemple) entraîne une diminution de la production et donc à effectifs constants, une chute de la productivité du travail, l’entreprise aura alors intérêt à licencier une partie de ses effectifs qui lui coûtent plus qu’elle ne lui rapporte, ce qui va créer du chômage. o Mais le déséquilibre ne sera que transitoire ; en effet suite à l’augmentation du chômage, une partie des salariés sans emploi va accepter de travailler à un taux de salaire réel plus bas qui permet à nouveau d’égaliser productivité marginale du travail et taux de salaire réel. Mais dans le même temps, une partie des salariés qui acceptait de travailler au taux de salaire réel d’équilibre précédent considère que la chute du taux de salaire réel ne permet plus à celui-ci de compenser la désutilité marginale du travail et préfère donc se retirer du marché du travail. L’offre de travail ayant diminué et la demande augmenté, on se retrouve à une situation d’équilibre.  il ne peut y avoir de chômage durable chez les néo-classiques grâce à la flexibilité du salaire. Pour les néo- classiques, dans le cadre d’un marché de concurrence pure et parfaite, le chômage ne peut être que frictionnel : de courte durée, ou volontaire : les individus sont au chômage, car ils refusent d’exercer un travail au taux de salaire réel en vigueur résultant de la confrontation de l’offre et de la demande. 2. Comment le cycle du crédit permet-il d’expliquer les fluctuations économiques ? (3 points) Les fluctuations économiques sont des variations de l'activité économique qui peuvent obéir à une certaine régularité permettant ainsi de faire apparaître des cycles économiques. Ces fluctuations peuvent être expliquées par des déterminants endogènes : c’est le cycle du crédit. En période d’expansion économique, surtout si la situation économique est saine (faible taux d’intérêt, faible inflation), le «paradoxe de la tranquillité » (H. Minsky) joue : les agents s’endettent, financent des investissements ou une consommation à crédit, ce qui dynamise la demande et renforce la croissance donc l’optimisme général. La baisse des taux et la facilité des crédits sont, alors, à l’origine d’une phase d’expansion portée par la hausse de la demande globale et notamment l’accroissement de l’investissement des entreprises et donc du niveau de l’emploi (qui provoque une hausse des salaires). Dès lors, peut s’enclencher parmi certains agents un climat d’euphorie c’est-à-dire d’optimisme excessif lié à la hausse du prix des biens et des actifs financiers. Plus précisément ces derniers peuvent être incités, dans ce contexte, à emprunter. Cependant, le taux d’endettement des agents augmente, des crédits sont accordés à des agents moins solvables, des comportements spéculatifs se développent, des bulles peuvent se former sur les prix de certains actifs. En fixant des taux d’intérêt trop bas en période d’expansion, les banques centrales peuvent amplifier ces comportements, tout comme les banques. Or, à terme, l’accumulation du capital, l’état de surinvestissement voire celui de surproduction finissent par provoquer la baisse des prix et l’éclatement des bulles spéculatives sur les valeurs mobilières ou immobilières. C’est le début de la crise, le cycle se retourne. Dès lors, les taux d’intérêt s’accroissent et les crédits se restreignent. Une période de récession lorsque l’activité économique, mesurée par le PIB réel, ralentit pour au moins 2 trimestres consécutifs (deux trimestres consécutifs de croissance négative du PIB réel) voire de dépression s’enclenche. Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) Ce document a été produit par l’INSEE et apporte des informations rarement analysées : il présente une table de destinée intergénérationnelle des femmes âgées de 40 à 59 ans en 2003 par rapport à leur père. Ces données sont tirées de l’Enquête Formation et qualification professionnelle de 2003 et concernent les femmes âgées de 40 à 59 ans résidant en France en 2003 et ayant déjà exercé une activité professionnelle. On a alors posé à ces femmes deux questions : quelle est votre PCS ? Quelle est celle de votre père uploads/Finance/ correction-epreuve-composee-2 1 .pdf

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  • Publié le Jan 14, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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