EPREUVE ECONOMIE – DROIT CNAEM 2019 ELEMENTS DE CORRECTION Corrigé indicatif de
EPREUVE ECONOMIE – DROIT CNAEM 2019 ELEMENTS DE CORRECTION Corrigé indicatif de l’épreuve d’économie Première partie : Note de synthèse Document 1 : Le protectionnisme est de retour Idée générale : Avantages et limites du protectionnisme Idées principales : A- Selon le FMI : La montée de protectionnisme va baisser la production globale et la prospérité. B- 25 économistes prix Nobel d’économie confirmaient, dans une tribune en 2017, que les politiques isolationnistes + protectionnistes + les dévaluations compétitives sont de dangereux moyens pour générer la croissance. C- Selon Rodrik : empiriquement, le protectionnisme permet de dépasser les chocs conjoncturels. D- Stiglitz modernise la théorie du protectionnisme éducateur de List en défendant L’isolation temporaire du marché mondial des secteurs d’activité qui recrutent et forment le capital humain : Favoriser l’accumulation du capital humain. E- La quasi-totalité des économistes s’oppose au protectionnisme régressif qui protège les industries sénescentes : ceci freine le processus de la destruction créatrice de Schumpeter. F- Le protectionnisme régressif en faveur de la préservation de l’emploi et du pouvoir d’achat ; 2 faux arguments : 1- L’augmentation du chômage : empiriquement, la baisse d’emploi dans les pays développés est liée aux gains de productivité générés par le progrès technique plutôt qu’à l’ouverture internationale qui permet de générer la croissance. 2- La préservation du pouvoir d’achat : Le libre échange élargit le marché ; favorise donc la concurrence et par conséquent la baisse des prix et la croissance. Document 2 : Combattre la mondialisation du mécontentement Idée générale : Nécessité de régulation de la mondialisation Idées principales : A- Problème : les ALE sont dictés par Les FMN et en leur faveur au détriment des travailleurs et des citoyens. B- Le protectionnisme ne permettra pas de recréer les emplois manufacturiers supprimés : 1- D’une part, les gains de productivité sont supérieurs à l’augmentation de la demande 2- D’autre part, le progrès technique substitue l’emploi qualifié à l’emploi non qualifié. C- Trois modes de régulation possibles : 1- Le statu quo : pari de l’échec 2- Refuser la mondialisation : Toutefois, le protectionnisme n’est pas le meilleur choix : Les gains de productivité > demande + volume de l’emploi qualifié crée par le progrès technique serait inférieur à celui de l’emploi non qualifié détruit et localisé ailleurs. 3- Régulation par l’adoption de mesures sociales : solution apportée par les pays nordiques : Pour tirer profit des gains de la mondialisation, il est nécessaire de protéger les travailleurs victimes en les aidant et en permettant leur reconversion en phase de transition. Ceci permet l’accroissement du niveau de vie et de là la croissance durable. Document 3 : Le G20 : la guerre des mesures protectionnistes fait rage Idée générale : Effets de la montée des mesures protectionnistes Idées principales : A- Constat : Selon l’OMC : augmentation spectaculaire des mesures protectionnistes : 40 mesures entre mai et octobre 2018, portant sur 480 Mds $ d’échanges, alors que les mesures de facilitation n’ont concerné que 216 Mds $ sur la même période. B- Risque : Augmentation des risques économiques : baisse de la croissance + baisse de l’emploi + augmentation des prix à la consommation partout dans le monde. Donc, Les solutions nécessitent la contribution du G20 et la médiation de l’UE C- Conséquences : baisse du rythme du commerce mondial : volume des marchandises commerciales est passé de 5,7 % au dernier trimestre 2017 à 3,4 % au 1er semestre 2018 + menace d’augmentation du risque avec la montée des incertitudes des politiques commerciales et la baisse des commandes. D- La bataille entre les E.U et la Chine : Selon une récente étude, l’augmentation des droits de douane à l’importation aux Etats Unis sur la ½ des biens en provenance de la Chine sont supportés aux ¾ par les fabricants chinois : baisse de 37 % des exportations chinoises vers les E.U // baisse de 17 % du déficit commercial des EU vis- à-vis de la Chine + augmentation des recettes douanières en dépit d’un risque de changement du comportement du consommateur. E- Selon l’OCDE : Les tensions commerciales génèrent des incertitudes des politiques commerciales : baisse du pouvoir d’achat des consommateurs modestes. En raison de la DIPP, l’augmentation des droits de douane augmente le coût des consommations intermédiaires, ce qui augmente sensiblement le coût de production des biens et services franchissant plusieurs frontières. Document 4 : L’OMC revoit à la baisse les perspectives du commerce mondial face à l’accumulation des risques : Idée générale : conséquences et risques liés à l’augmentation des restrictions commerciales Idées principales : A- Conséquences d’augmentation des restrictions commerciales : 1- Ralentissement du commerce à 3,7% en 2019 + baisse de la croissance du PIB mondial en volume à 2,9 % ; 2- Augmentation des inégalités entre pays : augmentation des exportations aux Etats Unis contre l’augmentation des importations en Asie. 3- Les tensions géopolitiques menaceraient l’approvisionnement en ressources + perturbation des réseaux de production dans certaines régions. 4- L’augmentation des incertitudes pourraient réduire les dépenses d’investissement. B- - Le risque de rééquilibrage de l’économie chinoise en faveur de la consommation pourrait impacter la demande d’importation, au détriment de l’investissement C- Graphiques 1 et 2 : Les exportations des pays développées ont augmenté de 3,5% alors que celles des PED ont stagné. Du côté des importations, les économies développées ont enregistré une croissance de 3,5% en glissement annuel au premier semestre de 2018, contre 4,9% pour les PED. Les importations des économies développées ont stagné en 2018. D- Graphique 3 : La valeur de l'indice « Incertitude des politiques économiques dans le monde » est passée de 113 à 227 entre janvier et juillet, avant de retomber à 205 en août. Bien que l'incertitude se soit légèrement atténuée ces derniers temps, elle reste plus grande que pendant la crise financière mondiale de 2008. Deuxième partie : Réflexion argumentée La régulation internationale est-elle une réponse aux inégalités économiques et sociales ? qq. éléments : - Régulation ;Désigne l’ensemble des mécanismes et des moyens d’action dont dispose un Etat ou une instance internationale et qui ont pour objectif, de maintenir ou de rétablir l'état réputé souhaitable ou acceptable d'un système économique ou social. - Les inégalités économiques sont des différences entre individus ou groupes sociaux portant sur des avantages ou des désavantages économiques et qui fondent une hiérarchie entre ces individus ou entre ces groupes. Les inégalités économiques sont à l’origine des inégalités multidimensionnelles (sociales, cultuelles, ...) *Réduction des inégalités mondiales, augmentation des inégalités nationales : - Dans les pays de l’OCDE à haut niveau de revenu : creusement des inégalités internes ; forte progression des rémunérations. En revanche, baisse des revenus salariaux (la régulation interne agit positivement sur la baisse des inégalités internes avec l’existence du revenu minimum comme en France). Aux Etats Unis, entre 1979 et 2009, le revenu moyen des ménages a augmenté de 50 % pour le quintile inférieur et de 100 % pour le décile supérieur même si la croissance a été de 10 %. - Baisse des inégalités dans les pays émergents : alignement des normes sociales vers le bas - En moyenne et en tenant compte de la taille de la population, les inégalités de revenu ont augmenté de 11% dans les PED entre 1990 et 2010. - 75 % de la population des pays en développement vivent dans des sociétés où les revenus sont distribués de façon plus inégale que dans les années 90 : effet des politiques imposées par les institutions internationales (FMI, banque mondiale, ….) - Avant le cycle Uruguay de l’OMC, les ressources de l’Etat dans les PVD dépendaient en grande partie des droits de douane ; le rééquilibrage de l’assiette fiscale se fait par l’augmentation des taxes internes (TVA,…) : conséquence : dégradation du service public, augmentation des inégalités économiques et sociales - La concurrence fiscale entre nations, à laquelle la régulation ne répond pas (absence de coordination fiscale internationale) a favorisé l’augmentation des inégalités. - Les pays du sud ont freiné leur développement sans retrouver une véritable compétitivité, ni régler le problème de leur dette (cas de l’Argentine, Mexique, Brésil,…). Globalement, les décennies 80 et 90 sont perdues pour l’Afrique et l’Amérique Latine. - L’effet des politiques de flexibilisation du marché de travail : segmentation, dualisme, augmentation des inégalités - Le FMI n’a pas été capable de prévenir les crises financières : volatilité du capital, libéralisation du marché financier. Cas de la crise asiatique : perte de souveraineté nationale , privatisation des grands monopoles publics. - Le FMI dirigé et contrôlé par les PD : les 10 premiers pays, représentent plus de 50 % du PIB mondial, ont la majorité des droits de vote alors que le FMI compte 189 pays. - Les politiques conjoncturelles imposées par les institutions internationales : le couple dévaluation – austérité n’a pas donnés les résultats escomptés. Forte inflation importée en raison de l’augmentation des prix des importations , dégradation des termes de l’échange, augmentation des déficits jumeaux. La suppression des subventions aux produits de 1ère nécessité et uploads/Finance/ corrige-economie-droit-cnaem-2019.pdf
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- Publié le Jan 06, 2023
- Catégorie Business / Finance
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