Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

46 REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE ********* MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

46 REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE ********* MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DE BOUAKE ********* UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DEVELOPPEMENT (SED) Dr. Guétondé TOURE1. Enseignant-Chercheur à l’UFR, SC-ECO de l’Université de Bouaké 1 Dr. Guétondé TOURE est Docteur (Thèse Unique) en sciences- économiques de l’Université de Nancy II (France) et d’un DEA en Economie de Développement de l’université de Lille I (France). Ses centres d’intérêts en recherches sont : les finances des collectivités locales et l’économie de l’environnement. Il est l’auteur de l’ouvrage : « La politique de l’Environnement dans les capitales africaines : le cas de la ville d’Abidjan en CÔTE-D’IVOIRE » édité par PUBLIBOOK, en 2006 à Paris en France COURS DE COMPATABILITE NATIONALE A L’UNIVERSITE ET GRANDES ECOLES ( CYCLE INGENIEUR ) AVEC EXERCICES + T.D. 46 COURS DE COMPTABILITE NATIONALE 46 CHAPITRE I : DEFINITION ET OBJET DE LA COMPTABILITE NATIONALE 1- Définition de la comptabilité nationale On peut définir la comptabilité nationale (C.N) de la manière suivante : la (C.N) est une technique de synthèse statistique dont l’objet est de fournir une représentation quantifiée de l’économie d’un pays. Elle peut être définie aussi comme une description globale qui vise à représenter l’ensemble des phénomènes économiques dans un cadre comptable et cohérent. C’est la cohérence du cadre comptable et la cohérence des chiffres présentés qui font de la comptabilité Nat. ; un outil utile pour l’analyse macroéconomique. Il y a dans cette définition des points qui suscitent d’être commentés : - La C.N. est une technique de synthèse statistique dans un cadre cohérent - La C.N est un outil utile à l’analyse macroéconomique a)- La C.N. est une technique de synthèse statistique dans un cadre cohérent l’institut national des Statistiques (INS), élabore de nombreuses statistiques que l’on peut qualifier d’indicateurs. Ces indicateurs prennent entre autres la forme d’indices et sont élaborés à partir d’éléments fournis par des enquêtes et recensements. On dispose essentiellement pour ce qui est des indices d’informations sur l’évolution des prix, et de la production : - Indices des prix de détail, des prix de gros, des prix des matières importées. - Indices de la production industrielle, évolution en volume de la production industrielle. Les enquêtes et recensements sont pour la plupart portés : -l’enquête emplois fournissant des chiffres de population totale, population active et chômeurs -l’enquête auprès des chefs d’entreprises donnent des informations, des réponses à des questions portant sur la situation de leurs entreprises, opinion qu’ils ont de l’état de la conjoncture. - l’enquête auprès des ménages renseignant sur l’évolution de la consommation. L’objet de la C.N. est donc dans un premier temps de synthétiser toutes ces informations collectées par l’INS. Le cadre comptable est important dans la mesure où il repose sur les équilibres. L’ensemble de biens et services produits par les entreprises ou unités de production doit être égale en valeur à la somme de toute ces utilisations en consommation intermédiaire, consommation finale, la FBKF, la variation de stock , les X et les M. 46 - b- La C.N est un outil utile à l’analyse macroéconomique La C.N., s’est considérablement développée à la suite de ce que l’on a appelé la révolution Keynésienne qui a créer un nouveau domaine de l’analyse éco., la macroéconomie. Cette dernière définit un cadre théorique pour la politique économique mise en place par l’Etat, pour régler le niveau de l’activité. L’Etat au moyen de la politique budgétaire et la politique monétaire influence le revenu des agents et la répartition de ce revenu de même que l’activité économique. En l’absence de la C.N. de telles politiques seraient menées de manières (aveugle) dans la mesure où elle se heurtaient aussi bien à des difficultés de dialogues qu’à l’impossibilité d’évacuer correctement les résultats. Les comptes de la nation sont donc le matériel essentiel à partir duquel l’Etat décide ses grandes options de politique économique. Lors de la présentation du projet de budget c-à-d des recettes et des dépenses de l’Etat. On élabore ce qu’on appelle un budget économique. Parallèlement on s’appuie sur des modèles macro-économique à partir d’une analyse rétrospective des comptes nationaux des années antérieures. Ces modèles reposent sur des estimations des fonctions de représentatives des principales grandeurs de l’économie. Tous les modèles macro-économiques de prévention ont une structure calquée sur la C.N. celle-ci est en soit une technique d’économie appliquée et elle est le matériel sur lequel s’appuis toute la recherche en théorie macroéconomique. 2- Les Origines de la C.N. dans la pensée économique Mis à part quelques précurseurs de la C.N. l’arbre généalogique la C.N. comporte essentiellement deux grands noms : QUESNAY et KEYNES. a- Les travaux des précurseurs Si au sens strict du terme la C.N. existe depuis la seconde guerre mondiale, le recensement des hommes et des richesses est une activité qui remonte depuis l’antiquité. La raison d’être de ces recensement réside essentiellement dans le soucis de savoir combien de soldats peuvent être enrôlés et combien d’impôts peuvent être levés. Les premières tentatives d’élaboration d’une C.N. ont le même objectif : Mieux connaitre le revenu de la nation pour pouvoir prélever des recettes fiscales suffisantes et prélever de façon rationnelle. Bien que cette préoccupation existe depuis longtemps, ce n’est qu’à l’époque mercantiliste (17ème siècle), qu’apparaisse la systématisation des relations allant au-delà de simple inventaire. Avant l’apparition du libéralisme en Europe (18 -ème siècle) les économistes étaient les conseillers du souverain et leur préoccupation portait essentiellement sur les recettes fiscales. On attribue en général la paternité de la C.N. à un auteur anglais de la fin du 17 siècle du nom de Grégory KING. Il se rattache au courant de pensée mercantiliste qui voient l’affluence des métaux précieux le signe de richesse d’une 46 nation. L’activité économique était principalement orientée vers l’exploitation car elle était susceptible d’accroitre le stock des métaux. Un concept de revenu national sous(tend les analyses de Grégory KING, qui dans ses observations et conclusions sur « l’Etat et la condition de l’Angleterre » écrit en 1686 tente une première évaluation de ce qu’il appelle le revenu général. Son exquise de C.N. a pour but de comparer les conséquences de la longue guerre sur les ressources des belligérants. Il établit à cet effet un tableau économique de la dépense et de revenu national pour la France, l’Angleterre et la Hollande. A la même époque DAVENAT trait de l’arithmétique politique, ce qu’il appelait l’art de raisonner à l’aide de chiffres sur les choses relatives au gouvernement. En 1706 VAUBAN publie en France la « dîme royale » qui comprend des reformes de propositions fiscales et également une analyse fiscale en vu d’estimer le revenu de la nation. Sur un plan plus théorique BOISGUILBERT qui est un contemporain de VAUBAN a effectué des travaux de recherches où il représente l’activité économique de l’Etat comme une circulation de FLUX de revenu et de flux monétaire entre diverses catégories sociales (agents économiques). Mais c’est QUESNAY qui a construit le 1er modèle vraiment cohérent de représentation de l’activité économique d’une nation. b- Les bases théoriques d’une C.N. de QUESNAY François QUESNAY médecin à la cour de LOUIS 15 est aussi économiste et chef de fil d’une Ecole Phyocratique qui prône le libéralisme et se donne une représentation de la société dans laquelle l’agriculture et les classes socialisons directement liées . Propriétaires fonciers et les fermiers occupent dans son analyse une position dominante. QUESNAY publie en 1758 ce qu’il appelle « le tableau économique », il s’agit d’un modèle chiffré qui représente l’activité économique de la nation. Dans son tableau il distingue 3 classes sociales : - La classe productrice (fermiers et laboureurs) - La classe des propriétaires fonciers (le souverain) - La classe stérile (les artisans) Il conçoit un circuit permettant de repérer au cours de la période des flux de revenu entre les classes sociales, mais aussi l’enchaînement dynamique entre plusieurs périodes prenant en compte le fait que la production et la circulation du revenu se déroulent dans le même temps. Fermiers (F) Propriétaires Fonciers (P) Artisans (A) C- De QUESNAY à KEYNES L’optique macroéconomique et dynamique développée par QUESNAY ne connaîtra un regain de faveur qu’avec l’analyse keynésienne. Pour être bref on peut présenter KEYNES comme un théoricien qui a développé ses concepts en vu d’un certain nombres d’objectifs pratique en particulier la résolution de la crise de 1929. C’est dans son ouvrage de 1936 « la théorie générale de l’emploi de 46 l’intérêt et de la monnaie » que KEYNES donne des concepts tels que le revenu, la consommation, l’Epargne, et l’Investissement, un contenu nouveau en les rapportant à l’ensemble de la nation . Il ne s’intéresse pas en effet à la consommation de tel ou tel agent, mais à la consommation globale de toute la nation au cours d’une période donnée. Ce faisant KEYNES définit la notion de l’équilibre macroéconomique qui se traduit par l’équation ci-après : Y = C + I + G + ( X - M ) L’ensemble de ces variables correspond à ce qu’on appelle en uploads/Finance/ cours-de-comptabilite-national-de-dr-t-guetonde.pdf