UNIVERSITÉ MOHAMMED V –SOUISSI- Master finance et management des institutions f

UNIVERSITÉ MOHAMMED V –SOUISSI- Master finance et management des institutions financieres DOCUMENT DE SYNTHESE LA CRISE HYPOTHÉCAIRE AUX ETATS-UNIS OU « SUBPRIME » Professuer responsable : M. B. Gabonne Réalisé par : Boubker Izmaouen 2008-2009 1 Introduction : Tout le monde a déjà entendu parler de la crise économique de 1929 aux États-Unis et de son fameux « jeudi noir ». Cette crise économique est sans doute l’une des plus grandes de l’histoire. Depuis ce temps, plusieurs autres crises financières ont secoué les États-Unis de même que plusieurs autres pays sur tous les continents. Ces problèmes économiques ont toutefois pris moins d’envergure que celui du crash de la bourse de New York il y a de cela 79 ans. Cependant, depuis bientôt deux ans, les américains sont aux prises avec un problème de taille, la crise des subprimes. Cette crise que actuellement couse des dégâts économiques presque irréversible. Indentification : La crise des sub-primes, ou crise du sub-prime, (en anglais subprime mortgage meltdown) est une crise financière et boursière mondiale, provoquée en 2006 par un crache des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis, révélée au monde en février 2007, puis transformée en crise financière mondiale à partir de l’été 2007. Les prêts « subprime » étaient majoritairement accordés à des conditions de taux d’intérêt variables. Le double mouvement de baisse des prix de l’immobilier aux États-Unis (dégonflement de la bulle immobilière) à partir de 2006 et de remontée des taux d’intérêt a conduit au défaut de paiement de nombreux emprunteurs, et donc à la mise en situation de faillite, ou de quasi-faillite, des établissements spécialisés aux États-Unis. D’autant que les prix des habitations sont tombés sous la valeur de garantie. La crise des crédits subprimes américains a conduit à une défiance au niveau mondial envers les créances titrisées qui comprennent une part plus ou moins grande de crédits subprime, puis envers les fonds d’investissement, les OPCVM (dont les SICAV monétaires) et le système bancaire susceptibles de détenir ces dérivés de crédit. Soit un mouvement de réévaluation du risque et d’aversion au risque. De façon plus indirecte, la crise a provoqué à partir du 18 juillet 2007 une crise de confiance générale dans le système financier, une chute des marchés financiers et une crise de liquidité bancaire. De crainte que la crise ne touche la sphère de l’économie réelle, les Banques centrales ont été amenées à injecter des liquidités dans le marché interbancaire et à assouplir leur politique monétaire telle la Fed en septembre 2007. Les conséquences de la crise, qui n’est pas achevée, restent encore difficiles à évaluer en ce début d’année 2008. Cependant, le 21 janvier 2008, la Bourse de Paris a chuté de 6,83%, du jamais vu depuis les attentats du 11 septembre 2001. Dans l’actuel les actions des banques centrales reste toujours sans effet même si certains paraissent optimistes. 2 Les causes de la crise : Avant de présenter les causes de la crise des subprimes , il faut d’abord comprendre ce qu’est un prêt subprime ainsi que la différence entre un «Prime lending rate» et un «Subprime lending rate». Un prêt subprime « est un crédit hypothécaire accordé à une personne qui a connu des défauts de paiement ou qui n'a jamais emprunté dans le passé. Il s'adresse également à des emprunteurs qui présentent un profil à risque ». (Crédit Suisse Group, 2008). Donc, un prêt subprime est un crédit hypothécaire accordé à un preneur de crédit dont la solvabilité est très faible. Un exemple d’une personne dont la solvabilité est faible serait quelqu’un qui était victime d’expropriation, quelqu’un qui a fait faillite , quelqu’un qui a un score FICO égal ou inférieur à 660 ou quelqu’un dont le rapport entre les dettes et les revenus est égal ou supérieur à 50%.( Crédit Suisse Group, 2008) La différence entre un « Prime lending rate » et un «Subprime lending rate» Les taux habituellement proposés aux clients les plus fiables s’appellent « Prime lending rate », tandis que les taux proposés aux clients à risque s’appellent « Subprime lending rate ». (SML, 2007). Règle générale, dans le cas d’un prêt subprime, si les mensualités de remboursement sont diminuées les premières années, ces prêts sont consentis à des taux d'intérêt variables et élevés. La situation menant à la crise Les banques des États –Unis ont amené tout le monde, même les plus fragiles, dans le train de la dépense. Elles encourageaient les gens à acheter des maisons et des voitures même si ceux-ci n’avaient pas vraiment l’argent pour les payer. (Rue 29 Explicateur. 2007.) Alors, on peut se poser la question suivante: Pourquoi est-ce que les banques voudraient prendre des risques en prêtant de l’argent à des personnes ayant un mauvais crédit et qui probablement ne sont pas en mesure de repayer leur dette ? Dans ce cas ci, tout revient aux profits bancaires. En effet, les banques voulaient en faire le plus possible. La logique de ces dernières est la suivante : en premier lieu, le taux d’intérêt qui est chargé pour le prêt subprime après les années de grâce est beaucoup plus élevé que le taux d’intérêt qui est chargé pour un prêt conventionnel. En deuxième lieu, puisque le prix d’immobilier n’arrêtait pas de grimper , si pour une raison ou une autre l’emprunteur n’arrivait pas à faire ses paiements , la banque pouvait toujours saisir la maison et la revendre en faisant tout de même un profit . Les Américains ont appelé ce profit une « plus value » et ils avaient entièrement confiance quant à la réalisation de ce but « puisque depuis 1945 les États –Unis n’avaient pas connu de baisse de l’immobilier» (SML, 2007). Notamment, depuis les années d’après- guerre, non seulement les prix n’ont pas baissé, mais, au contraire, les prix de l’ immobilier ont connu une forte croissance. Il y a eu une période où « on assistait même à certains cas de fraudes, qui voyaient les emprunteurs faire des achats spéculatifs sans avoir forcément l'intention d'occuper les logements. Le but était de revendre à profit ou de louer ». Les causes de la crise Le premier événement qui eut lieu était « la hausse des taux d'intérêt directeurs de la Reserve Fédérale qui à son tour avait entraînée celle des taux des crédit immobiliers. Ensuite, à la fin de l’année 2006 et au début de 2007, parallèlement à la hausse de taux d’intérêt suivit « l’assèchement de la demande des biens immobiliers qui a tiré les prix de ces derniers vers le bas entraînant du même coup une diminution de l’effet richesse » 3 (Le Web de l’Economie, 2007). En effet, ce que les Américains ont cru comme étant impossible est désormais arrivé : ce qu’on appelle le dégonflement de la bulle immobilière. Les conséquences de cette baisse de prix de l’immobilier, jointe à l’augmentation de taux d’intérêts, ont été désastreuses. Les emprunteurs n’étaient plus capables d'acquitter leurs versements hypothécaires (Cyberpresse Inc. 2007) La forte hausse des saisies de logements par les banques a causé la faillite de plusieurs entreprises de prêts hypothécaires à risque puisque ces derniers se sont retrouvés en possession de biens immobiliers qui valaient moins que leur valeur d’achat et cela a conduit à l'effondrement du prix des actions de l'industrie du crédit. (Webchercheurs ,2007) Effets de la crise : Effets sur les institutions financières : Pendant la crise hypothécaire, plusieurs institutions financières ont subi des pertes considérables, en particulier dû au non-paiement des hypothèques. Partout dans le monde, les banques ont subi une baisse de leurs revenus. Le 19 mai 2008, Bloomberg a annoncé que les pertes provoquées par les non-paiements des hypothèques se chiffraient à 379 milliards USD. Certaines des plus grosses institutions financières des États-Unis ont dû avoir recours à l’aide des banques centrales américaines pour survivre. Depuis le début de la crise, plus d’une centaine de sociétés hypothécaires ont fermées leurs portes. La dernière institution à s’être placée sous la loi sur la protection contre les créanciers est le géant américain Lehman Brothers. Minée par les prêts hypothécaires à risque, cette banque vieille de 150 ans n’a pas été en mesure de surmonter la crise actuelle. Cela résulte par le fait même en 25 000 pertes d’emplois. La même journée et pour les mêmes raisons, la plus grande firme de courtage au monde, Merrill Lynch n’a eu d’autre choix que de se faire acheter par Bank of America, pour 50 milliard USD. Le 16 septembre 2008, le gouvernement américain a fournit un prêt d’urgence au géant A.I.G. Il est difficile de comprendre le rôle de A.I.G. dans cette crise, nous tenterons donc de l’expliquer en quelques lignes. Cette entreprise est un géant de l’assurance, durant les dernières années, elle a vendu nombre d’assurances financières à ses clients. Par exemple, il existait des services pour couvrir les dettes. Ces personnes se servaient donc de A.I.G. pour couvrir leurs pertes. Lorsque la crise a éclaté, les réclamations ont commencé, et A.I.G. n’était plus en mesure de payer ce surplus d’indemnisation. Le gouvernement américain uploads/Finance/ de-synthese-de-la-crise-subprime 1 .pdf

  • 22
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Sep 29, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.1626MB