LES ADOLESCENTS ET LAVIOLENCE p sicoperspectivas revista de la escuela de psico
LES ADOLESCENTS ET LAVIOLENCE p sicoperspectivas revista de la escuela de psicología facultad de filosofía y educación pontificia universidad católica de valparaíso vol. II / 2003 (pp. 95 - 103) DOI: 10.5027/psicoperspectivas-vol2-issue1-fulltext-5 LES ADOLESCENTS ET LA VIOLENCE1 FRANÇOIS MARTY Psicólogo Universidad de Rouen Universidad de Paris 7 Denis-Diderot Francia Fmarty@yahoo.fr Resumen. El artículo pretende dar cuenta de la función que la violencia pubertaria adquiere al momento de ser pensada como uno de los procesos más significati- vos dentro de la estructuración del psiquismo adolescente. Se considera de este modo a la violencia como un elemento de prueba intrínseco a la vida, y no como un comportamiento o acción centrada en la agresividad. La violencia es pensada como un recurso de estructuración psíquica, y no como el actuar violento que los adolescentes “dichos” a-sociales, delincuentes o psicópatas podrían poseer. Admitiendo que el recurso a la violencia durante la adolescencia adquiere el matiz de una defensa frente a la angustia, y una vía potencial de elaboración del pensamiento por la puesta en un “exterior de sí” de los objetos destructores, se distinguen tres tiempos de la violencia adolescente: la violencia como reacción frente a la amenaza de la efracción de la pubertad, la violencia llamada de seducción, que afecta al trabajo del vínculo del niño con la madre, y finalmente, la violencia como resultado de un proceso de inhibición y de pasividad en el joven. Finalmente, se considera el rol privilegiado que los padres adquieren durante el periodo adolescente, constituyendo el continente básico de amortiguación frente a las efracciones que amenazan con la destrucción y la no- integración narcisistica en el psiquismo adolescente. 1 El establecimiento del texto en Francés, ha sido realizado por Alejandro Bilbao y Ce- cilia Quaas, profesores EPUC-V, el resumen en español ha sido ela- borado por Alejandro Bilbao. INTRODUCTION Comment chemine une recherche en psychologie et en psychopatologie? En ce qui me concerne, en en éclairant son objet à la lumière de l’étymologie, pour en ouvrir les sens, en débusquer les résonances, les infiltrations impli- citis. Ce qui, par rapport à l’objet “violence” notamment, la violence étant l’exercice de la force en dépit de quelqu’un ou de quelque chose, donne d’emble l’idée de soumettre quelqu’un, mais aussi celle de s’ouvrir un chemin. La démultiplication du sens aide à questionner la recherche.Analysé par la clinique et parlé via des concepts, des notions ( dont certaines seront à 95 élaborer, à forger pour la circonstance), l’objet de la recherche se précise, se modifie, se décale aussi, comme ce fut le cas pour l’objet “ violence de l’adolescent” ou “violence à l’adolescence qui d’objet central est devenu épiphénomène, paravent masquant le lien fondamental qui unit “ violence” et “ adolescence”, mais permettant d’y acceder; l’objet de la recherche ( ou de la trouvaille?) devenant dès lors “ la violence de l’adolescence”. Le cheminement de la recherche et ses avancées ont, à les requestionner, des implications dans le domaine de la clinique et du traitement. Mais pas seulement: ce qu’ils disent intéresse au- delà de la psychopathologie et de la psychanalyse. Lorsqu’ils disent, par exemple, que la violence mortifère ou fé- conde, naît de l’inter-humain et se construit dans les rapports inter.-humains, ils intéressent aussi le champs du social et celui de la culture, entre autres. La recherche a des prolongements hors du champs où elle s’origine. LAVIOLENCE DES ADOLESCENTS COMME RÉACTIONVIOLENTE La violence, sourtout quand elle est envisagée par rapport aux adolescents, est d’abord répérée comme comportement avant d’être perçue pour ce qu’elle est, que la recherche dévoile qu’elle est: un éprouvé, et une donnée intrinsèque de la vie. Mais peut-il en être autrement? En effet, la violence est toujours celle de l’autre et, à ce titre, ne renvoie que rarement, dans un premier temps, à un resentí personnel. C’est parce qu’elle est appréhendée comme une attitude, un comportement que la violence a fait surtout l’objet de travaux de la part de sociologues, d’éducateurs, de pédagogues, avant de devenir un objet de recherches psychanalytiques; elle ne le devint qu’à partir du moment oú la psychanalyse s’est intéressée à l’adolescence, plus particulièrement à la psychopathologie de l’adolescence, aux (ré) actions violentes de certaines adolescents dits “ asociaux”, “ délinquants”, voire “ psychopathes”. Mais, ici encore, c’est d’abord l’action, les recours à l’agir violents qui sont consideres. Or, les recherches ont montré que les recours à l’agir est à la fois une dé- fense contre l’angoisse et une voie potentielle d’élaboration de la pensée par la mise hors de soi de objets destructeurs. D’un côte, dans la mesure où l’acte semble prendre la place de la parole, on a été ténté de penser que le recours à l’agir traduit une impossibilité de penser, de symboliser, l’agir étant alors perçu comme opérant une sorte de trouée dans l’appareil psychique, ne permettant pas d’élaboration-. Mais l’étude de la psychopathologie de l’adolescence permet davantage de situer l’agir comme une tentative de symbolisation ( Roussillon, 2000) qui, pour s’effectuer devrait passer par sa réalisation, plutôt que par le refoulement. L’autre, objet de projection, devient alors aussi objet involontaire d’étayage d’une subjectivité qui ne s’intériorise pas, ou pas encore. D’un autre côté, l’adolescent violent peut être compris comme quelqu’un qui recherche le plaisir d’essence narcissique pour soustraire l’appareil psychique aux exigences du travail de liaison et de représentation, parce que les effets de traumatismes- agir pour lutter contre la menace de l’effondrement-.Tout en permettant au sujet de poursuivre, à certain conditions, une vie de rélation. La violence à l’adolescence traduit FRANÇOIS MARTY 96 LES ADOLESCENTS ET LAVIOLENCE donc une détresse et une difficulté dans le processus de subjectivation; une difficulté dont le pasaje par l’acte constituerait une tentative de solution, une recherche d’apaisement. S. Ferenczi (1915) évoque la miction comme moyen d’apaisement chez le jeune enfant confronté à une angoisse massive. Selon lui, la miction décharge efficacement l’affect de peur, parce que qu’elle“procure à l’enfant un brusque bien être en rapport avec la soudaineté de sa frayeur” Nous nous demandons si la miction ne représente pas également, comme la défécation, évoquée par S.Freud pour l’enfant confronté à la scéne primitive, un moyen qui met en jeu la motricité volontaire, permettant à l’enfant d’agir pour dominer l’affect angoissant. Mais qu’est –ce qui, à l’adolescence, peut faire ainsi difficulté, détresse, menace? L’adolescence elle –même. ADOLESCENCE: LETEMPS DE LA MENACE Le processus d’adolescence, c’est d’abord l’événement pubertaire; c’est une effraction S.Freud (1923) décrit le processus de l’effraction comme “des excitations externes assez fortes pour faire effraction dans le pare excitations”- qui menace le moi, en soumettant l’adolescent à un bom- bardement psychique qui s’avère traumatique, comme le bombardement peut être pendant la guerre pour le soldat traumatisé. Ce bombardement pubertaire, fait violence à l’enfant devenu pubère, et déclenche en lui une réaction névrotique d’un type analogue à la névrose de guerre que peut connaître le soldat. Pour l’adolescent il s’agira d’une névrose traumatique, où la violence s’entend comme étant celle de la génitalisation de la psyché et du corps, qui ébranle le corps d’enfant. Le processus d’adolescence aura ensuite pour fonction d’élaborer ce traumatisme, en le névrotisant. L’événement pubertaire menace le moi, d’un danger vécu comme prove- nant et du dehors et du dedans. La menace extérieure ou vécue comme telle, est celle du corps pubère vécu comme “ extérieur” éventuellement persécuteur; un corps vécu dans un sentiment d’étrangeté comme un objet externe et non un moi- corps unifié. Non représenté, non intégré dans un sentiment de continuité d’existence, ce corps menace l’unité narcissique du sujet par les excitations qu’amène la puberté et face auxquelles le sujet se sent démuni, débordé reléguant dans un “non- lieu psychique” cette source d’excitations non mentalisées. Le plus souvent, cette adresse extériorisée est transsitoire, se reflétant tout au plus dans la plasticité de la psychopa- thologie de l’adolescence: la paranoïa ordinaire de l’adolescent ( Marty, 1997), le brekdown non pathologique ( Laufer, 1989), le moment quasi- psychotique ( Green, 1990). Il arrive qu’elle soit plus durable, voire mortifère, notamment lorsque l’adolescent ne parvient pas à faire un travail d’intériorisation de la fonction maternelle, à posséder en lui cette capacité d’auto-interprète de ses éprouvés par laquelle l’adolescent devient comme une bonne mère pour lui-même, à l’image de la mère “ suffisamment bonne” qui interprète les éprouvés de son bébé.A l’adolescence, l’intériorisation de cette fonction maternelle permet à l’adolescent la réappropriation de son corps génitalisé dont la nouvelle unification éloignera les tourments de la menace. Quant à la menace intérieure, elle s’origine dans la libido pubertaire qui 97 met potentiellement l’équilibre narcissico/ objectal en danger, avec le risque d’une réalisation des fantasmes oedipiens pubertaires. La reviviscence du scénario oedipien infantile relu et réécrit à la lumière de la génitalisation potentialise les risques de passage à l’acte, les risques de recours à l’agir qui trouvent leur origine dans la puissance, voire la violence des remaniements pubertaires. L’action violente survient donc, à l’adolescence, en réaction à la menace générée par l’affraction pubertaire, lorque le processus d’adolescence ne peut névrotiser l’afflux d’excitations pubertaires. Si l’on peut parler de “ uploads/Finance/ violence.pdf
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- Publié le Jui 19, 2021
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