DISSERTATION Il est demandé au candidat : 1. de répondre à la question posée ex

DISSERTATION Il est demandé au candidat : 1. de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ; 2. de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ; 3. de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ; 4. de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation. Sujet = Peut-on envisager une régulation accrue des échanges internationaux ? DOCUMENT 1 – Anticiper sur l'évolution prévisible de la réglementation internationale, n'est-ce pas […] se placer dans de bonnes conditions sur le marché international ? Bien entendu, la réponse à cette question est positive. D'abord parce que l'entreprise n'aura plus, le moment venu, à faire face aux surcoûts induits par l'adaptation aux nouvelles normes. Ainsi, les entreprises qui ont déjà anticipé les nouvelles réglementations environnementales en mesurent tout l'intérêt aujourd'hui, alors que les normes sont devenues très contraignantes dans le cadre des appels d'offre […] internationaux. Mais surtout, anticiper et mettre en œuvre les normes relatives aux Droits de l'Homme, c'est se mettre à l'abri de critiques dont les effets peuvent être très nuisibles. Les mésaventures récentes de certains grands groupes français sont là pour nous le rappeler. La multiplication de procès collectifs ou de campagnes publiques de boycott n'est pas seulement coûteuse en termes économiques, elle est ruineuse en termes d'image de marque. Là encore, des règles du jeu claires, des obligations et des garanties précises sont les meilleurs garants de la sécurité juridique, dans l'intérêt bien compris des entreprises. (Source : Brigitte Girardin (Ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie) http://www.doc.diplomatie.fr/BASIS/epic/www/doc/DDD/916291591.doc, 29 septembre 2005) DOCUMENT 2 – Déficits et excédents de la balance courante (en millièmes du PIB mondial) DOCUMENT 3 – Le G20 d’avril 2008 peut inverser le mouvement continu de libéralisation financière entamée à Londres, en 1957, avec l'ouverture du marché des eurodollars, première étape du développement d'une finance hors de tout contrôle public. Après les krachs boursiers, les crises de change et autres paniques bancaires des années 1980 et 1990, la crise des subprime est venue démontrer in vivo et à grande échelle aux gouvernements combien l'instabilité financière pouvait coûter cher. C'est pourquoi, en plus de leur communiqué général, les dirigeants des pays du G20 nous ont gratifiés d'une "Déclaration sur le renforcement du système financier". Six pages qui détaillent comment "réformer la régulation du secteur financier [dans le sens d'un] renforcement de la régulation et de la supervision" . Ce texte fera date dans l'histoire financière internationale. Le nombre de domaines couverts est impressionnant, des agences de notation aux normes comptables, en passant par le rôle du FMI. Sur certains dossiers, notamment sur les politiques de rémunération dans les banques, on regrettera la modestie des propositions. En revanche, le G20 s'attaque à cinq gros dossiers qui sont susceptibles de radicalement modifier la mondialisation financière. (Source : Christian Chavagneux, Alternatives économiques, mai 2008) DOCUMENT 4 – Le Protocole de Kyoto est un [accord] […] par lequel les pays développés et en transition se sont engagés sur un objectif global de réduction des émissions de six gaz à effet de serre - le dioxyde de carbone (CO2) représente les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. […] Devant l’action à entreprendre face au risque climatique, nombre de dirigeants de grandes entreprises sont inquiets d’une perte de compétitivité, en particulier vis-à-vis des pays en développement ou, plus généralement, de concurrents subissant moins de contraintes sur les rejets de gaz à effet de serre. Pourtant le renforcement de l’efficacité énergétique² ne peut qu’améliorer la productivité générale de l’économie et contribuer au développement. […] Certains dirigeants d’installations industrielles s’engagent avec « appétit » dans la mise en oeuvre des objectifs de Kyoto. Ils disent y trouver un levier majeur de compétitivité. […] L’accentuation de l’effort en recherche et développement sur ces questions d’efficacité énergétique […] constituera demain un atout majeur de compétitivité. (Source : Les enjeux de l’après Kyoto, Rapport du Conseil économique et social, La Documentation Française, mai 2006) DOCUMENT 5 – Evolution des ventes de produits portant le label du commerce équitable dans l’UE-15 (en tonnes) 1998 1999 2000 2001 2002 2003 0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 Autres (3) Café Cacao Bananes fraîches (Source : « Mesure des progrès accomplis sur la voie d’une Europe plus durable - Les indicateurs de développement durable de l’Union européenne – Données 1990–2005 », Communautés européennes, 2006) 3- « Autres » inclut le thé, le riz et les autres fruits et jus de fruits frais. DOCUMENT 6 – Des critiques opposées ont pour source la plupart des organisations altermondialistes. Elles considèrent que les interventions du FMI, même si elles permettent un dépannage momentané des pays du tiers monde qui les acceptent, aggravent la pauvreté et les dettes en supprimant ou diminuant la capacité d'intervention de ces États, ce qui les empêcherait de mieux régler leurs problèmes. L'argument principal se base sur le fait que le FMI préconise les mêmes recommandations économiques et globalement les mêmes plans d'ajustement structurels à tout pays demandeur d'aide, sans analyser en profondeur la structure de chacun. Un autre point critiqué, notamment par les tenants de la mondialisation démocratique, est le système de vote censitaire. Les États ont un poids dans les votes équivalent aux sommes versées à l'organisation. Cela ne responsabilise pas assez les pays emprunteurs qui sont peu parties-prenantes dans les décisions d'attribution des fonds, lesquelles peuvent ainsi s'inspirer de critères plus politiques qu'économiques. Les États-Unis est le contributeur principal du FMI, et possèdent presque 20% des droits de votes. Les 10 premiers pays ont la majorité des droits de votes. Ce qui fait dire aux détracteurs du FMI qu'il est un instrument au service des grands pays finançant le FMI pour imposer les vues économiques de l'organisation. (Source : Encyclopédie, Wikipedia 2006) ECHANGES INTERNATIONAUX ET REGULATION Introduction :  Amorce = La crise financière de 2008, qui débouche sur la plus grave crise économique de l’après-guerre, montre de façon dramatique les risques d’une mondialisation sans règles : des particuliers découvrent qu’ils ont investi sans le savoir dans des produits financiers américains très risqués, des banques sont victimes de défaillances survenues à des milliers de kilomètres et échappant totalement au regard des régulateurs nationaux. Les institutions internationales, qui sont organisations chargées de coordonner des actions touchant plusieurs pays (FMI, OMC, G20...) comme les gouvernements nationaux réfléchissent donc à une plus forte régulation des échanges, c'est-à-dire la mise en place de règles ou d’organismes mondiaux de surveillance et de réequilibrage des échanges commerciaux, monétaires et financiers.  Problématique = Est-il possible de mettre en place des règles et des institutions internationales chargées d’éviter ou de corriger les déséquilibres provoqués par la mondialisation des échanges afin que le système puisse se reproduire dans le temps ? Quels sont phénomènes, engendrés par la mondialisation, qui doivent recevoir une réponse globale ? Qui doit édicter les règles et les normes communes aux différents pays de la planète ? Doit-on compter sur la simple coopération des Etats nationaux ou doit-on mettre en place des organisations supranationales chargées de les édicter et de les faire respecter ? Quelles procédures mettre en place pour que ces règles soient reconnues comme légitimes et acceptées par tous ? Quels sont les obstacles à leur mise en œuvre ?  Annonce du plan = Après avoir montré que la construction d'un marché mondial unifié et l'apparition de problèmes globaux rendent nécessaire la mise en place de nouvelles formes de régulation, nous expliqueront pourquoi celles-ci tardent à se mettre en place. 1 – LA MONDIALISATION REND SOUHAITABLE LA MISE EN PLACE D'UNE REGULATION MONDIALE A – LES DESEQUILIBRES COMMERCIAUX ET FINANCIERS NECESSITENT LA MISE EN PLACE DE REGLES Phrase introductive = La mondialisation désigne d’abord un processus de développement des échanges internationaux et la montée des interdépendances. La mondialisation de l’économie se traduit par la croissance des flux commerciaux, des flux d’investissement et des flux financiers qui obéissent à des règles de marché. Ces règles de marché sont-elles suffisantes pour rétablir les grands équilibres économiques ?  Tout d'abord, la mondialisation a rendu les économies nationales interdépendantes. Les pays se sont spécialisés dans un certain type de production et sont obligés d’importer ce qu’ils ne produisent pas. Les FTN ont accéléré ce mouvement en décomposant le processus de production à l’échelle mondiale et en développant leur commerce intra-firme. En conséquence, la croissance d’un pays dépend de plus en plus de ses échanges avec le reste du monde. Toute accélération ou toute décelération de la croissance du PIB d’une zone économique a des répercussions sur les autres zones. Ainsi, la baisse du PIB pendant au moins deux trimestres consécutifs aux Etats-Unis en 2008 a provoqué une baisse des importations puisque uploads/Finance/ dissertation-mondialisation-et-regulation-1.pdf

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  • Publié le Aoû 18, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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