www.JURISQUES.com P Cabinet d'Avocats, Jean-François CARLOT II SUPPORT DE COURS
www.JURISQUES.com P Cabinet d'Avocats, Jean-François CARLOT II SUPPORT DE COURS DE DROIT DES ASSURANCES - I/VII LA PLACE DE L'ASSURANCE DANS LA GESTION DES RISQUES Notion - Historique - Intérêts - Mécanisme Dernière mise à jour : NaN undefined NaN (undefined) TITRE I - LA PLACE DE L'ASSURANCE DANS LA GESTION DES RISQUES CHAPITRE I : LA NOTION D'ASSURANCE I - EVOLUTION HISTORIQUE A - La pré-assurance B - Nécessités du commerce maritime C - Transformation économique et sociale 1 - Concentration des patrimoines 2 - Elargissement du domaine de la responsabilité civile II - NAISSANCE DE L'ASSURANCE 1 - Assurance terrestre 2 - Assurance vie CHAPITRE II : LA MAITRISE DES RISQUES SECTION I - NECESSITE DE PROTECTION DES PARTICULIERS I - LES RISQUES PESANT SUR LES PATRIMOINES 1 - Perte d'un bien ou d'un revenu 2 - Dette de responsabilité civile III - LES RISQUES PESANT SUR LA PERSONNE III - ASSISTANCE ET PROTECTION JURIDIQUE SECTION II : LES RISQUES DES COLLECTIVITES I - GROUPEMENTS ASSOCIATIFS 1 - Protection du patrimoine de l'association 2 - Responsabilité civile des associations 3 - Cas particulier des associations sportives II - RISQUES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES 1 - CONTRATS DE DROIT PUBLICS 2 - LES RISQUES ASSURABLES 3 - LA RESPONSABILITÉ PERSONNELLE DES AGENTS TERRITORIAUX 4 - La responsabilité personnelle des élus (Maire) III - ETABLISSEMENTS PUBLICS CHAPITRE III LES RISQUES DE l'ENTREPRISE SECTION I - L'INVENTAIRE DES RISQUES DE L'ENTREPRISE> I - RISQUES DE DOMMAGES AUX BIENS DE L'ENTREPRISE ET SES CONSEQUENCES A - INVENTAIRE DU PATRIMOINE DE L'ENTREPRISE 1 - Biens matériels 2 - Valeurs incorporelles 3 - Pertes d'exploitation B - EVENEMENTS GENERATEURS DE DOMMAGES AUX BIENS 1 - Nature des dommages 2 - Conséquences financières de dommages aux biens : C - RISQUES DE RESPONSABILITE CIVILE DE L'ENTREPRISE 1 - Du fait de son exploitation a - A l'égard de ses salariés (faute inexecusable) b - A l'égard des tiers (nuisances ...) 2 - Du fait de ses prestations ou produits mis sur le marché II - RISQUES LIES AU PERSONNEL DE L'ENTREPRISE 1 - Prévoyance complémentaire 2 - Retraites complémentaires SECTION II - LA PREVENTION DES RISQUES DE L'ENTREPRISE I - REDUCTION DES RISQUES 1 - Suppression d'une activité excessivement dangereuse 2 - Respect des normes 3 - Utilisation de moyens techniques de prévention 4 - Moyens humains de prévention II - TRANSFERTS JURIDIQUES DES RISQUES 1 - Emergence d'un risque juridique 2 - Clauses limitatives de responsabilité 3 - Clauses d'abandon de recours 4 - Pacte de garantie ou d'assurance 5 - Assurances pour compte commun TITRE I LA PLACE DE L'ASSURANCE DANS LA GESTION DES RISQUES L'assurance résulte d'un mécanisme financier induit par les exigences de protection des patrimoines contre les risques. Elle est donc liée au développement du commerce et aux transformations sociales. Au contraire du Banquier, l'assureur de dommages ne s'engage pas à faire fructifier et à reverser les fonds confiés par ses clients, dans le cadre d'une opération de capitalisation. Moyennant le versement d'une prime, cet assureur s'engage à régler une indemnité proportionnelle au dommage subi (principe indemnitaire) du fait d'un risque déterminé. Dans la mesure où il n'y a pas corrélation entre le montant des primes perçues par l'assureur, et l'indemnité éventuellement versée à l'assuré, toute opération d'assurance repose obligatoirement sur l'existence d'un aléa. Néanmoins, cette différence s'estompe dans le cadre des assurances de personnes, où l'assureur peut être amené à régler des indemnités de nature "forfaitaire", en cas de réalisation d'un risque plus ou moins aléatoire : maladie, invalidité, décès ou atteinte d'un âge déterminé (retraite...). Reposant sur des institutions financières solides, la nécessité de la protection des individus soumet le contrat d'assurance à des principes d'ordre public qui en atténuent l'aspect purement contractuel. Cette intéraction a donc donné naissance à un Droit spécifique, le Droit des Assurances, qui repose sur les mécanismes combinés du Droit Civil, du Droit de la Consommation et de principes d'ordre public. Si tous reposent sur l'aléa, il existe plusieurs régimes d'assurance : assurance maritime, aérienne, de personnes, crédit ... L'objet de ce cours sera limité essentiellement à l'étude du contrat d'assurance terrestre de dommages. CHAPITRE I LA NOTION D'ASSURANCE L'assurance s'est développée de manière pragmatique, sous les contraintes économiques et sociales liées à la nécessité d'entreprendre. I - EVOLUTION HISTORIQUE A - LA PRE-ASSURANCE On retrouve des "traces" de la pré-assurance dans la plus haute antiquité : H caisse d'entraide des tailleurs de pierres de la Basse-Egypte H 2.250 ans avant J.C., dans le Code d'Hamourabi, en ce qui concerne les transports par caravane (Darmatha) H Le législateur athénien Solon (640-558 avant J.C.) obtint des Hétairies (groupements et artisans) leur intervention en faveur de leurs membres frappés par l'adversité. H Théophraste (371-286 av. J.C.) fait état d'une caisse commune alimentée par des cotisations, et dont le contenu servait à prodiguer des secours. H A l'époque romaine, le Collège funéraire de Lanuvium assure à ses membres, moyennant droit d'entrée et cotisations, un bucher et un tombeau, tandis que les légionnaires cotisent pour permettre à leur membres de faire face à des frais de mutation, de retraite, ou de décès. B - NECESSITES DU COMMERCE MARITIME 1. Les Romains et les Athéniens connaisaient le mécanisme qui a donné lieu au "prêt à la grosse aventure", et selon lequel le prèteur de deniers touchait un intérêt de 15 à 40 % si la cargaison arrivait à bon port. Mais cette pratique fut frappée d'interdit par les autorités religieuses, comme usuraire, et fut frappée d'interdit par Grégoire IX en 1227. C'est pourquoi, de riches commerçants s'engagèrent à "garantir" une cargaison moyennant le paiement préalable d'une somme d'argent. C'est dans le domaine des risques maritimes qu'est apparue la notion d'assurance, comme l'attestent les lois Rhodiennes du VIIIe siècle, le statut de Marseille de 1256, ou les Statuts Maritimes de Venise de 1255. Un des plus anciens contrats a été retrouvé à Gènes en 1347 et est destiné à garantir un transport de marchandises contre les aléas d'un voyage. Les premières entreprises d'assurance maritime apparaissent en 1424 à Gènes, puis en Angleterre avec des Clubs de particuliers. 2. En France, l'assurance maritime a été pratiquée à Rouen par des assureurs espagnols, comme en font foi les actes de Tabellionnage des années 1525 à 1530 qui reprennent des pratiques espagnoles de Séville ou de Bilbao, selon deux types de transports : H Assurance sur un bateau déterminé jusqu'au port de Rouen, portant sur des marchandises débarquées au Havre ou Barfleur, et retransportées sur embarcations plus légères jusqu'à Rouen. H Assurance sur un navire dont le nom est encore inconnu lors de la souscription du contrat, à charge de dénoncer le nom du vaisseau à bref délai à l'assureur. Un contrat français a été conclu en Octobre 1584 pour un transport de marchandises entre Marseille et Tripoli. Les statuts de Marseille s'inspirent des dispositions maritimes florentines. Une réglementation accompagne ces premières conventions: H Un Edit de 1563 institue un juridiction consulaire à Bordeaux. H En France, le Guidon de la Mer, rédigé vers 1570 et édité en 1608, réunit les usages en vigueur dans nos différents ports : "Guidon utile et usance des marchands qui mettent à la mer, traitant des assurances, marchandises à la mer, Pollices, avaries, et autres choses nécessaires à la navigation". H Mais c'est la Grande Ordonnance de la Marine, oeuvre de Colbert inspirée des coutumes et statuts des Provinces Unies (Amsterdam et Anvers. H C'est par Edit du Conseil du Roi du 5 Juin 1668 qu'est instituée par Colbert la Chambre des Assurances Maritimes de Paris. H Le Code de Commerce de 1807, exécutoire à compter du 1er janvier 1808, consacre son Livre II au Droit Maritime, et incorpore dans ses articles 332 à 396 les premiers principes du droit des assurances. L'assurance s'est développée dans un but de protection de l'intégrité des patrimoines contre les risques de toute nature pouvant les affecter. Son évolution est directement liée à celle de société et de l'activité économique. De nos jours, l'ampleur des échanges internationaux renforce la nécessité d'assurance de cette activité économique. B - TRANSFORMATION ECONOMIQUE ET SOCIALE Le XIXe siècle voit une transformation importante de nos structures sociales due à l'expansion économique. Le regroupement des terres agricoles et leur concentration entre les mains de gros propriétaires fonciers a favorisé l'exode rural, ainsi que l'amélioration des moyens de communication, notamment ferroviaires. 1 - CONCENTRATION DES PATRIMOINES L'obligation pour les propriétaires fonciers de faire exploiter leurs terres ou leurs immeubles de les donner en location les a exposés au risque de la ruine. De même, en a t'il été du risque des entreprises en plein essor, exposée à la perte de leurs bâtiments, outils de production, stock et marchandises. Ceci a favorisé le développement des entreprises d'assurances incendie dont les plus anciennes sont les Assurances Générales, le Phénix, l' Union, le Soleil qui subsistent toujours même si elles se sont regroupées. 2 - ELARGISSEMENT DU DOMAINE DE LA RESPONSABILITE CIVILE L'élargissement constant du domaine de la responsabilité civile, ainsi uploads/Finance/ droit-assurances-01.pdf
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- Publié le Mai 13, 2022
- Catégorie Business / Finance
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