Économie contemporaine Analyse et diagnostics Jean-Didier Lecaillon • Jean-Mari

Économie contemporaine Analyse et diagnostics Jean-Didier Lecaillon • Jean-Marie Le Page 4e édition • Nouveaux thèmes •  Double parcours droit et économie à destination des étudiants 1er et 2e cycles droit, économie, gestion, administration économique et sociale, grandes écoles, classes prépas Économie contemporaine ouvertures Économiques Économie contemporaine Analyse et diagnostics Jean-Didier Lecaillon • Jean-Marie Le Page 4e édition © De Boeck Supérieur s.a., 2013 4e édition Rue des Minimes 39, B-1000 Bruxelles Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit. Imprimé en Belgique Dépôt légal : Bibliothèque nationale, Paris : octobre 2013 ISSN 2030-501X Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2013/0074/043 ISBN 978-2-8041-7675-4 Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de spécialisation, consultez notre site web : www.deboeck.com PRÉSENTATION DE LA QUATRIÈME ÉDITION Cette nouvelle édition a été, comme les précédentes, l’occasion non seulement d’une actualisation mais aussi d’un remaniement substantiel de l’ouvrage. Elle comporte en premier lieu une importante innovation : elle introduit deux parcours de lecture. L’un s’adresse en priorité à ceux qui, ayant une formation d’économiste, veulent aller au fond des choses tandis que l’autre devrait plutôt convenir à des lecteurs souhaitant s’en tenir à l’essentiel tels les juristes pour prendre l’exemple d’un public que nous connaissons bien. Les chapitres, parties de chapitres ou simplement encadrés que nous avons conçus pour répondre à l’attente des premiers sont désormais précédés d’un picto- gramme représentant une courbe qui symbolise une approche plus spécialisée ; il s’agit en général de développements soit sans lien direct avec la formation juridique, soit présentant des aspects purement techniques, notamment dans le domaine de la modélisation. Quant aux chapitres du « parcours droit », ils sont précédés d’une brève présentation qui justifie l’intérêt que des lecteurs moins spécialisés pourront trouver à leur lecture ainsi que la manière de la réaliser. En deuxième lieu, de nouveaux thèmes, soit d’actualité, soit liés à des développements récents de la discipline et qui nous ont paru de grande importance pour la compréhension de l’économie d’aujourd’hui, ont été intégrés à l’ouvrage. Sans que la liste soit véritable- ment exhaustive, il s’agit par exemple des questions suivantes : • la politique de la concurrence (chapitres 2, 4 et 6) ; • les nouvelles présentations de l’équilibre macroéconomique qui le définissent dans le plan taux d’inflation-indice d’activité plutôt que dans celui du niveau général des prix-indice d’activité (chapitre 8) ; • les analyses récentes du chômage d’équilibre fondées sur les travaux de Christo- pher Pissarides, prix Nobel 2010 (chapitre 8) ; • les nouvelles données sur la structure des prélèvements obligatoires en France (chapitre 10) ; • la théorie unifiée de la croissance (chapitre 11) ; • les relations croissance-institutions (chapitre 11) ; • les nouvelles analyses keynésiennes du cycle (chapitre 12) ; • les nouvelles politiques monétaires dites non conventionnelles (chapitre 13) ; • les politiques de l’emploi (chapitre 13) ; • la dette publique (chapitres 13 et 18) ; • la structure actuelle du commerce mondial par zones économiques et par produits (chapitre 16) ; • le développement du commerce intrabranche au sein de la mondialisation (chapi- tre 17) ; • l’impact récent des délocalisations sur l’emploi français (chapitre 17) ; • la crise de l’euro (chapitre 18) ; • le Traité budgétaire européen (chapitre 18) ; • l’Union bancaire (chapitre 19). En troisième lieu, les différents tableaux des éditions précédentes ont été actualisés en utili- sant les données statistiques les plus récentes. En quatrième lieu, les bibliographies de fin de chapitre ont naturellement été complétées. En cinquième lieu, il faut souligner que la taille de l’édition précédente de l’ouvrage étant déjà conséquente, il était nécessaire de limiter l’éventail des sujets abordés dans cette quatrième édition. C’est pourquoi nous avons, d’un commun accord avec notre éditeur, décidé de supprimer le chapitre 20 de l’édition précédente qui était consacré à l’économie du développement. Certains des thèmes qui y étaient abordés sont cependant présents de façon plus synthétique dans l’actuel chapitre 11 consacré à la croissance. De la même manière, nous avons supprimé de la présente édition l’étude des crises financières des pays émergents à l’exception de la crise asiatique de 1997 et de la crise argentine de 2001 afin que le chapitre 18 conserve une ampleur raisonnable. Enfin, nous ne saurions terminer cette rapide présentation de la nouvelle édition sans indi- quer au lecteur ce que cet ouvrage doit au travail antérieur de notre collègue et ami Chris- tian Ottavj qui avait été le co-auteur des trois éditions précédentes. Il n’a pas eu la possibilité de travailler avec nous sur cette nouvelle version mais nous avons conservé tous ses apports pédagogiques et scientifiques en actualisant les données de son texte initial à chaque fois que cela a été possible. Cet ouvrage n’aurait sans doute pas vu le jour sans sa rigueur scientifique, son sens didactique et ses connaissances si précieuses en particulier dans les domaines monétaire et financier. Qu’il en soit ici remercié. Paris, mai 2013 Jean-Didier LECAILLON, Jean-Marie LE PAGE ÉCONOMIE CONTEMPORAINE 6 INTRODUCTION Les économies de type occidental dans lesquelles nous vivons ont trois caractéristiques essentielles : • ce sont des économies de marché ; • elles bénéficient d’une croissance globale mais irrégulière et souvent insuffisante pour assurer le plein emploi ; • elles sont insérées dans un réseau de relations internationales intenses et s’intèg- rent généralement à des sous-ensembles régionaux. Le but de cet ouvrage est d’expliquer le fonctionnement de ces économies sous ces trois aspects fondamentaux en faisant appel à l’analyse économique (que l’on appelait autrefois l’économie politique). Cette dernière permet en effet de comprendre en profon- deur les mécanismes complexes qui régissent nos sociétés. Rédiger un ouvrage dans une telle optique était d’autant plus difficile que « la science économique » doit aujourd’hui faire face à un défi qui appelle quelques précisions de notre part. Ce défi redoutable auquel l’analyse économique est confrontée n’est pas vraiment nouveau, mais resurgit de façon récurrente. Il s’agit de la remise en cause de « l’homo oeconomicus » doté d’une parfaite rationalité. Un article de Richard Thaler 1 a eu dans ce domaine un grand retentissement. Selon cet auteur, les développements futurs de la science économique devraient élargir les hypothèses habituellement utilisées. Le degré de rationalité devrait davantage dépendre du contexte étudié ; la quasi-rationalité caractérisera la plupart des agents ; les modèles à agents hétérogènes avec une partie de la population parfaitement rationnelle et une autre seulement « quasi-rationnelle » devraient se multiplier ; le système cognitif de ces agents (par ailleurs « plus émotionnels » que l’homo oeconomicus) devrait également être étudié pour pouvoir mieux comprendre leurs attitudes. Enfin, la théorie économique distinguerait à l’avenir de façon plus nette qu’au- jourd’hui les théories normatives (ou prescriptives) des théories descriptives qui cherchent 1. THALER, R., « From homo oeconomicus to homo sapiens », Journal of Economic Perspectives, vol. 14, n° 1, hiver 2000, traduction française dans la revue Problèmes économiques, n° 2670, juin 2000, pp. 1-5. Voir aussi MICHEL, A., « Ecce homo... oeconomicus ou sapiens ? », Futuribles, février 2001, pp. 59-64. à expliquer les phénomènes observés. Ces conjectures sont plausibles, mais à ce jour l’im- mense majorité des théories se contentent de la rationalité traditionnelle ; c’est ce parti que nous avons privilégié dans cet ouvrage. Ces indications fixent le cadre et la perspective dans lesquels se situent les déve- loppements qui suivent. Ajoutons que, s’agissant de montrer comment l’analyse écono- mique contemporaine est très utile pour mieux comprendre les mécanismes qui régissent nos sociétés, il convenait de s’adresser d’abord aux non spécialistes. Afin de pouvoir être lu par un large public, notre texte a donc été volontairement débarrassé du formalisme mathématique qui caractérise habituellement les « manuels d’économie ». Tout au plus la formalisation apparaît-elle, à de rares exceptions près, dans des notes de bas de page ou dans des encadrés. Cela ne signifie en rien que les développements ici proposés sacrifient aux exigences de l’analyse économique. Bien que la confusion entre cette dernière et l’éco- nomie mathématique soit aujourd’hui fréquente (au moins dans la pratique pédagogique de certains enseignants, même si elle est rarement explicitée sous une forme aussi abrupte), nous pensons que l’énoncé précis des hypothèses, la rigueur du raisonnement, l’indication des limites de l’analyse et la pertinence des conclusions sont les critères essentiels en la matière. Que le lecteur nous comprenne bien : il ne s’agit pas ici de revenir à une « appro- che littéraire de l’économie », ce qui serait vain et absurde, mais de donner aux mathéma- tiques, au cours de notre exposé, le rôle qui leur revient dans notre discipline, celui d’outil. Rappelons ici la boutade de Joseph Schumpeter 2 : « On retire parfois l’impression qu’il existe seulement deux groupes d’économistes : ceux qui ne comprennent pas une uploads/Finance/ econte-s5.pdf

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  • Publié le Mar 06, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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