Introduction :Un développement des échanges internationaux : la mesure de ces é
Introduction :Un développement des échanges internationaux : la mesure de ces échanges Les échanges de biens et services sont mesurés à partir de plusieurs instruments : - Le solde commercial est la différence entre les exportations ( X : vente de produits nationaux à l’étranger ) et les importations (M : achat de produits à l’étranger ) : X – M • On dira que la Balance commerciale est excédentaire si X > M • On dira que la Balance commerciale est déficitaire si X < M - On peut aussi calculer un taux de couverture :X x 100 M Quand le taux de couverture est > 100, la Balance commerciale est excédentaire. - Attention : il ne faut pas confondre le taux de couverture et le taux d’ouverture qui mesure le degré d’ouverture internationale d’une économie: X + M x 100 2 PIB Un power point de l’IEP Toulouse présentant l’ensemble des analyses théoriques : ici Un diaporama de la classe prépa du lycée Aliénor d’Aquitaine : ici I. Les analyses classiques: l’échange international résulte de la comparaison des coûts de production et assure croissance et bien-être Introduction- Une remise en cause de l’analyse mercantiliste La théorie classique de l’échange introduite par Smith rompt avec la théorie mercantiliste. 1. le contexte économique et social Constat : En effet, elle se situe dans un autre cadre économique : c’est une période de bouleversements économiques (cf la révolution industrielles) Répercussions : Smith envisage pour la première fois la possibilité d’une croissance économique durable et auto entretenue. 2. L’échange international , un jeu à somme positive Conséquences : Dès lors, l’échange international devient un jeu à somme positive, non plus nulle. En effet, chacun des 2 partenaires, en se spécialisant, va bénéficier d’une amélioration de son bien-être. Conclusion : On voit bien ici que s’impose la logique libérale chère à Smith : chacun des deux partenaires n’échange que s’il y trouve son intérêt. C’est l’extension au niveau international de la vision contractualiste et individualiste que Smith a développé au niveau individuel, puis national. 3. La suppression des politiques mercantilistes Mesures de politiques économiques prônées : Il faut alors tout faire pour que les échanges puissent être réalisés le plus facilement possible, en particulier Smith est favorable à la suppression des barrières douanières et des protections que les mercantilistes avaient accumulées ( suppression des privilèges des différentes compagnies des Indes ) A. La théorie des avantages absolus d’A.Smith Mondialisation, finance internationale et intégration européenne Fiche 1 – Quels sont les fondements du commerce international ? Science économique Acquis de première : gains à l'échange, spécialisation, échange marchand. Notions : Avantage comparatif, dotation factorielle, libre-échange et protectionnisme, commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales. 1. Une analyse individualiste Smith s’inscrit dans le cadre d’un homo oeconomicus égoiste et rationnel qui ne recherche que son intérêt matériel l’exemple de référence : Smith part de l’exemple d’un chef de famille : « la maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi ce qu’il lui coûtera moins cher à acheter qu’à faire (... ) Il n’y en a pas un qui ne voit qu’il y va de son intérêt d’employer son industrie toute entière dans le genre de travail dans lequel il a quelque avantage sur ses voisins et d’acheter toutes les autres choses dont il peut avoir besoin avec une partie du produit de cette industrie » . 2. la société résulte de l’agrégation des comportements individuels le principe : Smith va alors passer du niveau micro-économique au niveau macro-économique en agrégeant les comportements individuels ( cf. le raisonnement de la main invisible ) : « ce qui est prudence dans la conduite de chaque famille en particulier, ne peur être folie dans celle d’un grand empire. Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes en l’état de l’établir nous-mêmes il vaut mieux que nous la lui achetions avec quelque partie du produit de notre propre industrie employée dans le genre dans lequel nous avons quelque avantage. » Pour un exemple de compréhension : ici 3. les limites de la théorie de Smith Mais la théorie de Smith, pour moderne qu’elle soit, n’est pas sans inconvénient. En effet : - elle est très limitée puisqu’elle ne concerne que les productions pour lequel les pays disposent d’un avantage absolu d’origine naturelle. Dès lors, le pays ne disposant d’aucun avantage ne peut échanger, ce qui limite le développement du commerce. - Smith est peu clair sur l’origine des avantages absolus Pour en savoir plus : ici Conclusion : la théorie de Smith est très moderne car elle est la première à rompre avec la conception mercantiliste de l’échange à somme nulle, mais elle reste très frustre et peu approfondie. B. La théorie des coûts comparatifs de Ricardo 1. Les hypothèses de base du modèle de Ricardo Cette théorie est basée sur 6 hypothèses qui doivent toutes être vérifiées simultanément pour que l’analyse de Ricardo demeure valable • Hypothèse n° 1:Principe de la libre circulation à l’intérieur de chaque pays : il n’existe aucune entrave au libre déplacement des marchandises et des facteurs de production (capital et travail) ( 5 p 400 ) • Hypothèse n°2 : à l’échelle internationale, les marchandises se déplacent librement. Par contre, les facteurs de production sont immobiles.(3 p 494) Comme l’écrit R.Sandretto, « ces 2 hypothèses reprises également par les théoriciens néo-classiques sont très importantes ; elles fondent la spécificité du commerce international, ce sont elles qui expliquent en quoi les échanges internationaux diffèrent des échanges intérieurs. » En particulier, dès lors que les facteurs de production sont mobiles de pays à pays, toutes l’analyse de Ricardo( mais aussi celle d’HOS ) est remise en cause. • Hypothèse n°3 : dans chaque pays, les marchés de biens et de facteurs sont soumis à la concurrence pure et parfaite. • Hypothèse n°4 : Ricardo retient la loi de la valeur travail, ce qui signifie que bien que les entreprises utilisent du travail et du capital simultanément, les marchandises s’échangent en proportion des quantités de travail nécessaires à leur fabrication ( le capital étant du travail accumulé ). • Hypothèse n°5 : quel que soit le bien considéré, sa production est supposée exiger la mise en oeuvre de facteurs (travail, capital, ressources naturelles ) dans des proportions fixes. Pour produire un bien, une seule technique est disponible à un moment donné et dans un pays donné (il n'y a pas de possibilité de substitution entre facteurs : exemple on ne peut remplacer du travail par du capital). • Hypothèse n°6 : la production s’effectue à coût ou à rendements d’échelle constants, c’est-à-dire que le pays ne dispose d’aucun avantage à produire à grande série plutôt qu’en petite. 2. l’exemple de la GB et du Portugal Ricardo prend l’exemple du Portugal et de la Grande-Bretagne qui ne produisent que 2 biens : du vin et du drap. Ricardo va s’efforcer de démontrer que les deux pays vont échanger et qu’ils vont tous les 2 y trouver un avantage, même si le Portugal a des avantages absolus dans les deux productions. Quantité de travail nécessaire à la fabrication d’une unité (mesurée en nombre d’hommes) GB Portug al Vin 120 80 Drap 100 90 Si l’on prend la logique smithienne : • le Portugal dispose par rapport à la Grande-Bretagne d’un avantage absolu dans les 2 productions puisqu’il lui faut moins d’heures de travail pour produire du vin (80 contre 120) et du drap (90 contre 100). Smith en conclurait que les 2 pays n’échangeraient pas puisque le Portugal dispose d’un avantage absolu dans les 2 cas. • Si chaque pays désire produire une unité de chaque bien, les coûts de production mondiaux en situation autarcique sont de:120 + 100 +80 +90 = 390 heures de travail. Si le Portugal consacrait sur son territoire toute la production mondiale, les coûts de production deviendraient : (2x 80) + (2 x 90) = 340 heures. On observe donc une nette amélioration, mais cette solution est impossible pour 2 raisons : - le Portugal n’aurait aucun intérêt à échanger avec l’Angleterre qui ne lui apporterait rien, puisqu’elle n’a aucun avantage absolu - les facteurs de production étant immobiles, le Portugal ne peut importer la main d’œuvre anglaise ( 5 p 400) - Ricardo va alors démontrer tout l’intérêt d’une spécialisation • En effet, en Grande-Bretagne le rapport d’échange interne qD / qV = 120 / 100 = 1,2, ce qui signifie que pour obtenir une unité de vin, le marchand de drap anglais doit offrir 1,2 unités de drap (puisqu’il faut plus de temps pour produire du vin que du drap et que derrière les biens ce sont les quantités de travail que l’on échange). • au Portugal, le rapport d’échange interne qD/ qV = 80/90= 0,89. Dès lors, le marchand de drap portugais pour obtenir une unité de vin est obligé de donner 0,89 unités de drap. Conséquences : les uploads/Finance/ fiche-1-les-fondements-du-commerce-international.pdf
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- Publié le Jul 02, 2021
- Catégorie Business / Finance
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