 -Définition et typologie des risques financiers Le risque est la réalisation

 -Définition et typologie des risques financiers Le risque est la réalisation probable d’un événement indésirable pouvant affecter financièrement l’entreprise qui s’y expose. La gestion des risques consiste, pour une entreprise, à identifier son niveau de risque actuel et à utiliser des dérivés ou d'autres instruments financiers pour réduire (ou éliminer) ce niveau de risque. La gestion des risques a donné naissance à une toute nouvelle industrie d’institutions financières qui proposent de prendre des positions sur des produits dérivés face à des utilisateurs finaux, qu’il s’agisse de sociétés ou de fonds d’investissement. On distingue 3 grandes catégories de risques : 1. Les risques de marché, qui regroupent : * L’incertitude liée à la structure des taux d’intérêt * L’incertitude liée au taux de change marché des actions * l’incertitude liée à la fluctuation des prix des matières premières. 2. Le risque de crédit, souvent représenté par le risque de faillite ou de détresse financière de la contrepartie. 3. Les risques opérationnels, qui reprennent tous les risques liés à l’activité et qui ne sont pas recouverts par les deux catégories précédentes.  II-Dimensions de la gestion des risques financiers (financial risk management) Au niveau de l’économie, la gestion des risques utilise essentiellement deux approches pour modifier le niveau de risque, soit la mutualisation (le partage) du risque, soit le transfert du risque. Au niveau global, le montant total du risque dans l’économie ne peut être réduit, mais ses conséquences économiques peuvent être modifiées en partageant ses conséquences ou en transférant le risque à une autre partie mieux à même d’accepter les conséquences du risque. Avec la mutualisation des risques ou le partage des risques, les effets des risques sont répartis entre tous les acteurs du marché. L’assurance est un exemple de partage des pertes entre les assurés. Le transfert de risque (risk transfer) implique la réaffectation du risque à une autre partie moyennant des frais. Par exemple, de nombreuses entreprises industrielles et commerciales transfèrent leurs risques de change aux banques en achetant des contrats de change à terme. La banque gère ensuite les risques qui en résultent. Le processus de gestion des risques comporte trois approches génériques, à savoir la couverture (hedging), la diversification et l’assurance. 1-La couverture conduit à l’élimination du risque par le biais de sa vente sur le marché, que ce soit par des transactions en espèces ou sur le marché au comptant ou par une transaction, telle qu’un contrat à terme u un swap, qui représente un accord de vente du risque à l’avenir. Par exemple, l’exportateur marocain, payé en euros lorsque les marchandises sont livrées à une date ultérieure, peut couvrir ce risque de change en concluant un contrat de change à terme (avec une banque) pour vendre les euros qu’elle recevra à un prix fixe et recevoir un montant connu en dirhams plutôt que de laisser le résultat dû à des fluctuations inconnues du taux de change. 2-La diversification réduit les risques en combinant des investissements dont la corrélation des rendements est négative. 3-L'assurance implique le paiement de frais pour limiter le risque en échange d'une prime. Par exemple, il suffit de considérer les avantages découlant du paiement d'une prime fixe pour protéger contre les dommages matériels, les pertes ou l'assurance-vie, dans le contrat d'assurance traditionnel. Ce faisant, l'assureur, généralement une compagnie d'assurance, assume le risque de pertes futures inconnues. La figure ci- dessous illustre le lien entre la modification du risque (par la mise en commun et le transfert du risque) et les approches génériques de gestion du risque. Figure : Relation entre les processus de risque et les approches génériques de gestion du risque III-Calcul du risque 1-mesure à l’aide de l’écart type L’écart type des rendements historiques d’un titre ou d’un portefeuille de titres constitue une mesure adéquate de la volatilité (risque). Le tableau suivant reprend les rendements de deux titres a et b en % au cours des 10 dernières années Nous remarquons que les deux titres ont un rendement moyen identique (11,5%) mais le titre a un écart type des rendements égal 5,41 largement supérieur à celui de b qui est égal à 0,92 seulement, cela signifie que le titre a est plus risqué (plus volatile). Le tableau suivant présente les rentabilités moyennes et leurs volatilités pour différents placements aux USA entre 1926 et 2004: 2-Mesure à l’aide de la VaR (value at risk) Sous l’hypothèse que les rentabilités des actifs financiers suivent une loi normale, il est possible de déterminer différents profils risque/rendement. Les quantiles d’une variable normale centrée est réduite Z (de moyenne 0 et d’écart type 1) étant connue, il est en effet facile de déterminer différentes configurations du couple risque/rendement. Le 1er quantile constitue, une mesure intéressante du risque qui renvoie à la value at risque (VaR) qui se définit comme étant la perte maximale subie sur un horizon de temps donné avec un pourcentage de 1%. Exemple : Le rendement moye d’un investissement est de 11,7% et sa volatilité (écart type) est de 19,04%. Déterminer la VaR à 1% du rendement de cet investissement qui porte sur un montant de 100.000 Dh. Notons R la variable rendement R~ N(11.7, 19.04) Par conséquent : (R-11,7)/19,04~ N(0,1) on peut donc écrire : Pr (R- 11,7)/19,04<-2,33) =1% Après calcul : Pr(R<-32,6632)=1% Avec un investissement de 100000 dh, il ya une chance de 1% que la perte maximale ne dépasse pas 32663,2 il s’agit de la VaR. 3.Calcul du facteur risque bêta : le MEDAF Grâce à plusieurs actifs, on peut diminuer le risque (techniue de diversification), mais il faut noter que chaque actif supporte, en réalité, deux types de risques : le risque spécifique à chaque actif ; et le risque systématique (ou de marché), qui pèse sur tous les actifs de manière générale et corrélée. Le risque spécifique peut être géré par une diversification adéquate contrairement au risque de marché qui ne peut être diversifié. La mesure du risque est donc basée sur le risque de marché, pour cela on utilise le bêta qui représente la sensibilité d’un actif par rapport au risque du marché. Le modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF) fournit une formulation du du rendement espéré d’un portefeuille i en fonction du rendement sans risque (rf) le bêta du portefeuille i, l’espérance du rendement du marché E(Rm) : Exemple : Si le rendement attendu du portefeuille est de 13% et celui du marché est de 10% et le rf = 4% cela signifie que le bêta est égal à 1,5 càd que le rendement du portefeuille va plus vite que celui du marché (surperforme le marché) 13% = 4%+1,5(10-4%). La droite du MEDAF dite security market line (SML)montre la rentabilité exigée d’un actif financier donné en fonction de son bêta estimé relativement au marché. D’après le MEDAF tous les titres et tous les portefeuilles possibles sont situés sur la droite SML. La droite de marché dite capital market line (CML) relie les portefeuilles qui combinent l’actif sans risque et le portefeuille efficient. Ces portefeuilles présentent la rentabilité espérée la plus élevée pour un niveau donné de risque (volatilité). Dans le cadre du MEDAF, le portefeuille de marché appartient au CML, au contraire de tous les autres portefeuilles d’actifs risqués, ces derniers étant exposés à un risque diversifiable. L’exemple suivant reprend la droite du marché on y remarque que les portefeuilles efficients sont ceux situés sur la zone rouge et ceux inefficients sont situés sur la zone bleue. Le portefeuille super-efficient est celui situé à l’intersection de la frontière efficiente et le CML, il s’agit du portefeuille du marché c’est celui qui offre le meilleur rapport risque/rendement. Rapport rendement/risque : ratio de sharpe Le ratio de sharpe S pour un portefeuille i mesure la rémunération par l’investissement en excès du taux sans risque rf d’une unité de risque mesurée par la volatilité. Exemple : Soit un portefeuille constitué des titres A, B, C, D et E dans des proportions variables, le portefeuille efficient est celui permettant la combinaison optimale, càd celle qui maximise le rendement tout en minimisant le risque (ratio sharpe le plus élevé). Le solveur Excel permet une telle optimisation (rf est ici = à 4%) IV-Arbitrage pricing theory (APT) L’arbitrage pricing theory est une alternative au MEDAF, beaucoup plus réaliste de par ses hypothèses et sa façon de traiter l’association rendement/risque d’un actif. En effet, et comme son nom l’indique, cette théorie se base sur une absence d’opportunité d’arbitrage. Par conséquent, il devient impossible de réaliser des profits excessifs sur une longue période avec des actifs de faible risque. Cette nouvelle règle se vérifie sans cesse sur les marchés financiers : si plusieurs actifs de même risque proposent des rendements différents, les investisseurs qui recherchent de nouvelles opportunités vont logiquement tourner leurs achats sur ceux dont le rendement est le plus élevé, ce comportement entraine logiquement une baisse du rendement de ces actifs. que le portefeuille A ait un rendement supérieur à celui de du portefeuille B, pourtant défini par le MEDAF comme le portefeuille de rendement optimal pour ce niveau de uploads/Finance/ gestion-des-risques 1 .pdf

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  • Publié le Mar 08, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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