Livre du professeur – Histoire 1re © Hatier 2019 Thème 2 – La France dans l’Eur
Livre du professeur – Histoire 1re © Hatier 2019 Thème 2 – La France dans l’Europe des nationalités : politique et société (1848-1871) 4 L’industrialisation et l’accélération des transformations économiques et sociales en France La démarche du chapitre Le chapitre vise à montrer que la société française connaît des mutations profondes liées à l’industrialisation et à l’urbanisation. Les professeurs sont invités à mettre en avant trois grandes idées : les transformations des modes de production et la modernisation encouragée par le Second Empire ; l’importance du monde rural et les débuts de l’exode rural ; l’importance politique de la question sociale. Les points de passage et d’ouverture concernent le Paris haussmannien en tant que modèle de transformation d’une ville ; les frères Pereire en tant qu’acteurs de la modernisation économique ; la loi du 25 mai 1864 sur le droit de grève en tant que réponse aux attentes du monde ouvrier. La double-page d’ouverture insiste sur les processus d’industrialisation, d’urbanisation et de modernisation de la France entre 1848 et 1870, l’utilisation massive du charbon et le développement ferroviaire accompagnant ces mutations. La chronologie met en relation les points de passage avec les phénomènes principaux : industrialisation et âge d’or du monde rural. Les pages suivantes alternent études et points de passage soit, dans l’ordre : les nouveaux modes de production ; l’État comme acteur de l’économie ; les frères Pereire comme acteurs de la modernisation économique ; la lente modernisation du monde rural ; le Paris haussmannien ; la question sociale et le droit de grève. La double-page de cours sur les transformations économiques et sociales entre 1848 et 1870 précède les deux doubles-pages d’exercices destinés à travailler l’analyse de document et la réponse à une question problématisée. La double-page de révision clôt le chapitre. Pour aller plus loin • Pour les enseignants - Éric Anceau, Napoléon III, un Saint-Simon à cheval, Tallandier 2008 : cette biographie de l’empereur réalisée par le meilleur spécialiste du Second Empire donne de nombreuses indications sur les transformations économiques et sociales sous le second Empire. - Jeanne Gaillard, Paris, la ville (1852-1870), L’Harmattan, 1997 : l’ouvrage indispensable et incontournable sur le Paris d’Haussmann. - Jean-Claude Yon, Le Second Empire. Politique, société culture, Armand Colin, 2012 : un ouvrage complet par un très fin connaisseur du Second Empire. Deux ouvrages généraux de spécialistes évoquent les transformations économiques et sociales : - Christophe Charle, Histoire sociale de la France au XIXe siècle, Le Seuil, 1991, pp. 73-141 : un peu ancien mais un ouvrage qui reste indispensable par le meilleur spécialiste français de l’histoire sociale. - Denis Woronoff, Histoire de l’industrie en France du XVIe siècle à nos jours, Le Seuil, 1998, pp. 187-349 : l’ouvrage de référence sur l’industrialisation du pays et ses conséquences. • Romans La littérature permet de « sentir » l’époque, voir notamment : - Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale : les tribulations de Frédéric Moreau sous la monarchie de Juillet, la Deuxième République et le Second Empire. - Émile Zola, les Rougon-Macquart : 20 romans, une évocation romanesque inégalée du Second Empire. • Films Les romans d’Émile Zola ont inspiré de nombreux cinéastes : Nana, Jean Renoir (1926) ; Au Bonheur des dames, André Cayatte (1943) ; Pot-Bouille, Julien Duvivier (1957). • Sites Internet - Site du musée Carnavalet : de nombreux éléments sur l’histoire de Paris. Livre du professeur – Histoire 1re © Hatier 2019 Thème 2 – La France dans l’Europe des nationalités : politique et société (1848-1871) - Napoléon.org : site spécialisé sur le Premier et le Second Empire, des chronologies, de nombreux articles et documents originaux. pp. 108-109 Ouverture La double-page d’ouverture met en avant les manifestations les plus marquantes des transformations que connaît la France entre 1848 et 1870. Le document 1 insiste sur le rôle des chemins de fer et de l’essor du capitalisme financier dans la modernisation du pays, symbolisé ici par la ville portuaire de Nantes. La carte permet de localiser les grandes villes et les principes zones industrielles du pays, mettant en évidence l’opposition est-ouest de part et d’autre de la ligne Le Havre-Marseille. Le dessin de Neuville représente trois mineurs abattant du charbon, minerai qui est l’élément moteur du processus d’‘industrialisation. L’image laisse deviner la dureté des conditions de travail au fond de la mine. La chronologie permet de contextualiser les points de passage et d’ouverture. pp. 110-111 Étude > De nouveaux modes de production Réponses aux questions p. 111 1. La houille joue un rôle décisif dans la première révolution industrielle. Ses usages sont multiples. Elle permet d’obtenir la lumière, la chaleur, la force et le mouvement. Elle est utilisée dans la vie quotidienne, dans les usines, par les locomotives et les navires. Elle permet aussi de faire fonctionner les machines à vapeur. Comme l’affirme l’auteur, elle est bien « un aliment aujourd’hui indispensable à la vie des nations civilisées ». 2. Une usine est un regroupement d’hommes et de machines. Elle est généralement composée de vastes bâtiments, souvent en brique rouge, dont le toit est surmonté par de grandes cheminées. Longue de plus de 147 mètres de long sur 25 mètres de haut, la filature de lin « La Foudre » de l’industriel Pouyer-Quertier est l’une des plus grandes de France avec ses 700 ouvriers. Une usine est souvent divisée en grands ateliers où sont rassemblés les machines, comme pour la filature ou le tissage, et où s’opèrent les opérations spécialisées comme le forgeage au marteau-pilon. 3. Le travail en usine se généralise. Les ouvriers sont soumis à une sévère discipline et à l’autorité des contremaîtres. Ils sont de plus en plus dépendants de la vapeur et des machines. Ces dernières améliorent la régularité, la qualité et la productivité du travail. À l’aide des 13 hauts-fourneaux et des 41 laminoirs, les 10 000 ouvriers du Creusot produisent ainsi plus de 50 locomotives par an. Le travail est difficile car les journées de labeur sont longues, près de 13h30 dans l’usine Hutchinson, et les discussions souvent interdites. Le non-respect du règlement est sanctionné par des amendes et des retenues sur le salaire. Le travail est répétitif et se limite à la réalisation d’opérations simples ne mobilisant que rarement des savoir-faire. Dans les ateliers de forge, la chaleur est souvent insupportable et le maniement des outils peut s’avérer dangereux et source d’accidents. 4. Comme le montre l’exemple des compagnies de chemin de fer en France, le salariat connaît une forte évolution, passant de 30 000 personnes en 1851 à près de 140 000 vingt ans plus tard. Cette évolution est liée au processus de concentration économique et d’affaiblissement des petites entreprises et exploitations agricoles. Synthèse Le changement des modes de production est lié à l’émergence d’un nouveau système énergétique basé sur la houille et la vapeur. La houille joue un rôle décisif. Ses usages sont multiples et elle permet d’obtenir la lumière, la chaleur, la force et le mouvement. Elle est l’aliment principal de la machine à vapeur, qui est au cœur du processus de mécanisation de la production. Le développement des usines est au final indissociable du nouveau système énergétique qui se met en place. Regroupement d’hommes et de machines, l’usine devient progressivement le cadre principal du travail. Elle est généralement composée de vastes bâtiments, souvent en brique rouge, dont le toit est surmonté par de grandes cheminées, et de vastes ateliers spécialisés. La mécanisation entraîne Livre du professeur – Histoire 1re © Hatier 2019 Thème 2 – La France dans l’Europe des nationalités : politique et société (1848-1871) une plus grande régularité, une meilleure qualité et une plus grande productivité du travail. Cette dernière entraîne une massification de la production, une baisse du prix des produits à l’unité et donc une augmentation potentielle de la consommation. L’essor des usines amène la fin progressive du travail à domicile dans de nombreux villages. Le travail des ouvriers connaît des transformations importantes. Les salariés doivent respecter la discipline imposée par les règlements et contrôlée par les contremaîtres et leur activité est de plus en plus dépendante de la vapeur et des machines. Le travail en usine est difficile. Les journées de labeur sont longues et les contraintes nombreuses. Le non-respect du règlement est sanctionné par des amendes et des retenues sur le salaire. Les taches sont répétitives et se limitent à la réalisation d’opérations simples et monotones. Dans les ateliers de forge, la chaleur est souvent insupportable et le maniement des outils peut s’avérer dangereux et source d’accidents. Dans le monde ouvrier, l’usine est souvent assimilée à un bagne. pp. 112-113 Étude > L’État, acteur de l’économie Réponses aux questions p. 113 1. Napoléon III veut multiplier les moyens d’échange comme les canaux, les routes et les voies de chemins de fer. Il souhaite confronter les entreprises françaises à la concurrence étrangère pour favoriser leur modernisation et créer les conditions d’un ravitaillement à moindre coût de l’industrie nationale en matières premières. C’est le double objectif de la signature du traité de commerce avec le Royaume-Uni. 2. L’économie nationale est stimulée par l’État car uploads/Finance/ histoire-lycee-1re-chap04.pdf
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- Publié le Dec 02, 2022
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