Il est courant de comparer les banques entre elles, de faire des classements en
Il est courant de comparer les banques entre elles, de faire des classements en se basant sur une caractéristique ou une offre (prime, tarifs, frais de gestion, carte bancaire disponible, retrait à l’étranger…). Ce qui est intéressant aussi c’est de se tourner vers l’extérieur et de voir plus grand afin de savoir où se positionnent les banques françaises par rapport aux autres dans le monde. Les 10 meilleures banques au monde Voici le classement des plus grandes banques du monde au dernier trimestre 2020. Pour le réaliser les analystes se basent le plus généralement, comme ici, sur le total des actifs de ces dernières. Le total des actifs correspond à la somme de : tous les biens + le capital financier (ressources propres de la société, actifs des investisseurs, crédits interbancaires et actifs reçus des émissions d’obligations). 9) BNP Paribas Total d’actifs : 2 430 milliards de dollars Origine : France BNP Paribas a été créé en 2000 de la fusion de la BNP (Banque nationale de Paris) et de Paribas. La banque figure désormais en tête des classements fiscaux, bancaires et des assurances. Les origines de cette banque née d’une fusion remontent à 1822. Elle emploie près de 200 000 employés. BNP compte plus de 30 millions de clients. Elle possède un réseau de près de 7000 agences dans le monde. 10) Crédit Agricole Total d’actifs : 1 984 milliards de dollars Origine : France Surnommée la « banque verte », le Crédit agricole tient ses origines de la seconde moitié du 19ème siècle. A cette époque l’agriculture française peine à trouver des crédits à long terme, souples et bon marché. C’est en 1885 que la banque voit le jour, grâce à une loi de 1884 permettant la libre association professionnelle comme les syndicats agricoles et les banques locales mutualistes. La banque est composée de 39 caisses régionales. Le Crédit agricole sponsorise plusieurs événements, organisations et associations. La suite est intéressante Nous aurions pu poursuivre jusqu’aux 20 plus grandes banques et vous auriez eu la joie de voir d’autres établissements français, comme : Société Générale à la 18ème position avec un total d’actifs : 1 485 milliards de dollars, Le Groupe BPCE à la 19ème place avec 1 463 milliards de dollars d’actifs. Derrière chaque grande banque se cache une histoire, même derrière les fusions, qui peut remonter à plus de deux siècles. De la même manière si vous pouviez vous douter que la Chine serait bien placée au vu de son économie vous ne pouviez pas imaginer que ses banques sont en grande partie détenues par l’État. Il est bon de dépasser le côté logo, annonce publicitaire ou slogan bien connu pour en savoir plus sur les banques, leurs filiales, leur évolution, leurs activités connexes ainsi que leurs déboires avec la justice et leur politique d’entreprise. 4 chiffres sur les performances financières des banques françaises en 2018 1- Autopsie du PNB des banques françaises 147 Md € (+0,87% par rapport à 2017) Le total du Produit Net Bancaire (PNB) - qui correspond à la différence entre les produits et les charges d’exploitation bancaires générés par l’ensemble des activités de financement de l’économie d’un établissement bancaire - des six banques françaises de l’échantillon atteint 147 milliards d'euros en 2018. Il est composé à 47% de la Marge Nette d’Intérêts (MNI), à 28% de commissions, à 8% de résultats sur opérations financières et à 17% de résultats autres. 2- Décomposition détaillée du PNB des banques 44,8% (-2,6 points par rapport à 2017) Comme en 2017, la MNI et les commissions restent les principales composantes du PNB des banques françaises. La MNI représente en moyenne à elle seule 44,8% du PNB. Sa part dans le PNB du groupe CA est la plus importante parmi celles des six banques de l’étude, avec 56% de son PNB associés aux intérêts. Toutefois, malgré le fait qu’elle reste la principale composante, sa part baisse en moyenne de 2,6 points par rapport à 2017 et cela jusqu’à 7 points pour LBP et le groupe BPCE. Contrairement à l’ensemble des banques, le poids des commissions est supérieur à celui de la MNI pour ces deux banques. Soulignons ici que LBP est l’acteur qui présente la plus grande proportion de commissions puisqu’elles constituent 44% de son PNB en 2018. En ce qui concerne les autres composantes du PNB, la SG possède les résultats sur opérations financières les plus importants (en pourcentage du PNB) avec 21%. Le Crédit Mutuel a quant à lui 26% de son PNB dans la catégorie « autres » (incluant les produits nets des activités d’assurance), suivi par la part des commissions à hauteur de 25% et des résultats sur opérations financières pour 6% du total. 3- Répartition du résultat net par banque 25,5 Md€ (-2,8% par rapport à 2017) Le bénéfice total des six banques françaises considérées représente plus de 25,5 milliards d’euros en 2018. Il est composé à 30% par le bénéfice de la BNPP, à 27% par le bénéfice du Groupe CA, à 12% par le bénéfice du groupe BPCE, à 15% par le bénéfice de la SG, à 13% par le bénéfice de CM et à 3% par le bénéfice de LBP. 4- Taux de marge et de rentabilité par banque 18,2% (+2,2 points par rapport à 2017) 25,5% et 18,2% représentent respectivement le taux de marge moyen (rapport Résultat Brut d’exploitation/PNB) et le taux de rentabilité moyen (rapport Résultat Net/PNB) des six banques du panel. Le groupe CM et le groupe CA affichent tous deux un taux de marge de 35%, avec un taux de rentabilité moyen respectivement de 20% et de 22 %, légèrement au- dessus de la moyenne des six banques. Il est à noter la progression du taux de rentabilité moyen de la SG et de CM par rapport à l’année précédente. Le taux de rentabilité de la SG augmente à 18%, ce qui correspond au taux de rentabilité moyen des 6 banques, tandis que le CM dépasse cette moyenne pour atteindre 20% en 2018. En ce qui concerne le taux de marge moyen, soulignons l’augmentation du taux de marge côté SG. Il était en 2017 en deçà de la moyenne des six banques (26%), mais s’établit en 2018 juste au-dessus de la moyenne (taux de marge de la SG à 29% contre un taux de marge moyen calculé sur les données des six banques de l’échantillon à 28,5%). Le bilan des banques françaises en 2018 en 3 chiffres 5- Bilan total 7 576 Md€ (+3,6% par rapport à 2017) 7 576 milliards d’euros : c’est le bilan total des six banques françaises considérées en 2018. Ce bilan global est constitué pour un plus de la moitié du bilan de BNPP (27%) et du groupe CA (25%). Les autres banques étudiées complètent cette composition avec 17% du bilan respectivement couverts par la SG et par BPCE, 11% par CM et enfin 3% par LBP. 6- Décomposition de l’actif 43,9% (stable par rapport 2017) En 2018, pour les six banques de l’échantillon, les principaux postes de l’actif sont, en moyenne, les prêts et créances sur la clientèle au coût amorti (43,9% du total de l’actif en moyenne), les actifs financiers en valeur de marché par résultat (16,1% du total de l’actif en moyenne), les prêts et créances sur les établissements de crédit (9,9% du total de l’actif en moyenne), les placements des activités d’assurance (8,7% du total de l’actif en moyenne) et les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres (5,7% du total de l’actif en moyenne). Derrière ces moyennes se trouvent des disparités attribuables notamment au business model de chacune des banques et à la prégnance de certaines de leurs activités. Par exemple, le poste des actifs financiers en valeur de marché par résultat représente 28% de l’actif total de SG tandis qu’il représente respectivement 3% et 4% de l’actif du CM et de LBP. Les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres présentent aussi des disparités : ils représentent 14% de l’actif du groupe Crédit Agricole contre 4% en moyenne dans l’actif des cinq autres banques étudiées. A noter que la répartition des postes de l’actif est cette année concernée par les différents reclassements relatifs à IFRS9. 7- Décomposition du passif et ratio d’endettement 46,2% (+4 points par rapport à 2017) En 2018, pour les six banques de l’échantillon, les principaux postes du passif (en % du passif total) sont, en moyenne, les dettes envers la clientèle (46,2%) et les passifs financiers à la juste valeur par défaut (13,9%). Derrière ces moyennes se trouvent des disparités attribuables notamment à la prégnance de certaines activités au sein de chaque banque (par exemple, le poste dette envers la clientèle représente 76% du passif de LBP tandis qu’il représente 32% du passif du groupe SG). Notons que le poids du poste dette envers la clientèle augmente entre 2017 et 2018, tandis que celui des passifs financiers à la juste valeur par défaut baisse légèrement pour l’ensemble des banques. 5 indicateurs sur l’efficacité opérationnelle uploads/Finance/ il-est-courant-de-comparer-les-banques-entre-elles.pdf
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- Publié le Dec 01, 2022
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