Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, M
Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, a indiqué ce mardi que son département s’attèle à mettre les dernières touches au plan de relance économique, dont les grandes lignes seront présentées en parallèle avec le projet de Loi de Finances rectificative. Certes, la croissance de l’économie nationale sera impactée par la crise ainsi que par la baisse de la valeur ajoutée agricole faute d’une pluviométrie abondante et régulière, a relevé Benchaaboun lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers. Le ministre a également estimé que les ressources du trésor devraient reculer, soulignant la nécessité de revoir les hypothèses sur lesquelles la préparation de la loi de finances 2020 a reposée, et procéder à l’élaboration d’un projet de loi de finances rectificative. Le choix de tout scénario requiert la mise en place de mesures adéquates et durables, a souligné le ministre, assurant que dans le cadre du Comité de veille économique (CVE), cette condition est prise en compte à travers l’écoute de l’ensemble des acteurs économiques, la mise en place des outils à même de permettre aux entreprises de surmonter cette situation inédite, dans le cadre du plan de relance économique. Il a, dans ce sens, fait savoir que l’élaboration d’un projet de loi rectificative a déjà commencé à travers la mise à jour des hypothèses adoptées lors de la mise en oeuvre du projet de loi de Finances 2020 et les principaux indicateurs économiques, la mise en place de nouvelles prévisions tenant compte de l’impact de la crise sur le déficit budgétaire, la balance des paiements et l’endettement, outre la mise en oeuvre d’un plan d’action pluriannuel pour stimuler l’activité économique. « Parallèlement, nous étudions un ensemble de scenarii pour faire face à toutes les situations probables. Chaque scénario aura un impact différent sur les indicateurs macroéconomiques en fonction, d’un côté, de la rapidité de reprise d’activité des secteurs économiques et, de l’autre, de la trajectoire d’évolution de chaque secteur », a-t-il ajouté. Le ministère veille à faire du plan de relance économique un pacte de redynamisation de l’économie et de l’emploi, basé sur une ambition commune et partagée entre les différentes parties concernées (Etat, entreprises, secteur bancaire et partenaires sociaux,…), et ce conformément à des engagements clairement définis basés sur des outils efficaces de suivi et d’évaluation, a indiqué Benchaâboun. Ce plan constituera sans doute un levier important de nature à accompagner la reprise progressive des différents secteurs de l’économie nationale et la mise à disposition des conditions adéquates à une relance économique prometteuse après la crise. Ce plan, a-t-il dit, prônant une approche globale et intégrée à travers l’implication des différents acteurs, se base sur des mécanismes transversaux qui prennent en compte les spécificités de chaque secteur selon des stratégies bien définies. Dans le cadre de ce plan de relance économique, un focus sera fait sur l’appui à la fois de l’offre et la demande, a expliqué le ministre, faisant savoir que dans le but de mettre en place les mécanismes de financement à même de garantir les fonds nécessaires à la reprise économique des entreprises, toutes catégories confondues, le CVE a décidé de réviser le dispositif « Damane Oxygène » en le rendant « plus souple » et en améliorant les conditions de financement de la reprise économique en faveur, particulièrement, des TPE et PME avec une prolongation jusqu’au 31 décembre 2020 sans exigence, désormais, de toute garantie. Quant aux entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de dirhams, elles seront intégrées dans un mécanisme approprié pour financer leur reprise. Une commission, composée du ministère de l’économie, des Finances et de la réforme de l’administration, de Bank Al-Maghrib, de la Confédération générale des entreprises du Maroc et du Groupement professionnel des banques du Maroc s’attèle à définir les modalités et les mesures d’application de ce mécanisme. Le ministre a également fait savoir que le CVE a examiné la situation des Etablissements et entreprises publics, notant qu’il a été convenu de créer un fonds de garantie spécial qui permettra aux établissements impactés par la pandémie de Covid-19 d’accéder à de nouvelles sources de financement nécessaires au renforcement de leurs capacités de financement et par conséquent, assurer une croissance soutenue et durable de leurs activités. Benchaâboun a souligné que ce plan « que nous espérons un trait d’union avec le nouveau modèle de développement en cours d’élaboration », jettera les bases d’une économie solide et intégrée, qui ouvrira au Maroc de nouveaux horizons à même de renforcer la position du Royaume dans le monde post- coronavirus. M.S. (avec MAP) ____________________________________________________________________ Le discours du Trône a annoncé un ambitieux programme de relance économique post- crise de la Covid-19 de 120 milliards de dirhams et orienté son déploiement. Ce plan, assurément bien préparé, a vu ses contours tracés, moins d’une semaine après le discours, par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, s’articulant autour de trois axes: Le plan de relance, la généralisation de la couverture sociale et la réforme du secteur public. A examiner ces trois objectifs, les atteindre impose que les actions soient menées à l’unisson tant ils sont interdépendants. Sans relance économique, le financement de la cohésion sociale ne pourra être durablement assuré et si le secteur public n’est pas réformé, les ressources générées par la relance seront fortement amoindries. La relance sera ralentie du fait des dysfonctionnements devenus monnaie courante dans le secteur public, ne serait-ce qu’en termes d’absence de réactivité, quasi générale et permanente, aux interpellations des citoyens. Certains caractères saillants du monde économique, du secteur public et de l’organisation générale de la couverture sociale sont des facteurs handicapants à la réalisation de cet ambitieux programme. Quoique probablement, non exhaustif à la restructuration économique, sociale et administrative de la Nation, il entend réajuster des pans importants de la vie des citoyens en agissant soit frontalement, pour la relance économique ou la réforme du secteur public, soit à travers la cohésion sociale pour la mise à niveau du secteur de la santé. La nécessité de sortie de cette crise, à travers le programme annoncé dans le discours du Trône, et de reprise de l’élan de développement engagé depuis le début de ce siècle impose d’écarter tous les freins, écueils et handicaps. Ils sont aisément identifiables pour donner toutes les chances à la Nation de se reprendre en main et de continuer ses efforts pour des lendemains meilleurs. • Le plan de relance économique Basé sur l’injection de 120 milliards de dirhams pour restructurer les entreprises, publiques ou privées, consolider leurs fonds propres et financer les projets structurants de développement dans le cadre de partenariats public-privé, il devra être mis en œuvre sans atermoiement ni retard, comme vient de le souligner le Roi Mohammed VI dans son discours du Trône et à très juste raison. En effet, les mesures de soutien aux entreprises à travers la Caisse Centrale de Garantie, DAMANE OXYGENE et DAMANE RELANCE, ont tardé à se traduire dans la réalité, l’écrasante majorité des entreprises n’ont eu le déblocage qu’après la mi-juin et les crédits RELANCE sont toujours en attente du fait des banques qui prennent le temps d’étudier les dossiers avant de les adresser à la CCG et, après accord de cette dernière, tardent trop à les mettre en œuvre. De ce fait, les entreprises ont, souvent, été empêchées d’amorcer leur reprise par manque de financement, alors que le premier crédit devait les soulager immédiatement et le second leur aménager les meilleures conditions de la relance. On savait notre santé publique pauvre. La pandémie impose son renforcement d’urgence pour éviter des drames à grande échelle (Ph. Jarfi) • Elargissement de l’assiette fiscale Aussi, il est primordial de procéder à l’élargissement de l’assiette fiscale pour permettre à l’Etat de faire face à l’augmentation exponentielle de ses charges, qu’elles soient de fonctionnement, d’investissement ou pour faire face aux catastrophes naturelles telles que la pandémie actuelle qui a mobilisé une enveloppe de plus de 33 milliards de dirhams dont une grande partie ponctionnée sur le budget de l’Etat que ce soit en termes de décaissement ou d’exonérations fiscales pour les autres contributions. En effet, si la Direction Générale des Impôts recense, environ, 1,3 millions de contribuables directs, entre impôt sur les sociétés (IS) et impôt sur le revenu (IR), le RGPH2014 actualisé fait ressortir 12,25 millions d’actifs dont 560.000 employeurs et associés et 3,6 millions d’indépendants, soit de près de 4 millions de non contributeurs, représentant au minimum de la cotisation minimale, 12 milliards de dirhams de ressources perdues. • Généralisation de la couverture sociale Cet objectif essentiel à une plus grande cohésion sociale et, partant, à la réduction des inégalités est, en sus, un excellent moyen de réforme du secteur de la santé qu’aucun projet gouvernemental n’a réussi à ce jour. Le fait de permettre à chaque citoyen de recourir au système de santé dans ses différentes composantes sur la base d’une assurance de l’Etat de couvrir, en totalité ou partiellement, les prestations de cette composante libère ce uploads/Finance/ info-covid-19.pdf
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- Publié le Jui 29, 2022
- Catégorie Business / Finance
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