LE MODELE IS-LM Année Universitaire: 2010-2011 Travail réalisé par: Encadré par
LE MODELE IS-LM Année Universitaire: 2010-2011 Travail réalisé par: Encadré par: SANAA GHAFIRI HAJAR ABASSI MR Seddik MOUAFFAK SOUMAYA BENAALLA Ensemble1Semestre4 Filière: Economie et Gestion 1 PLAN DE L’EXPOSE Introduction I) DEFINITION DU MODELE IS-LM A. HISTORIQUE II) IS A . DEFINITION B. INTREPRETATION KEYNESIENNE C. INTERPRETATION NEO CLASSIQUE D. CONSTRUCTION ET SENSIBILTE DE LA FONCTION IS III) LM A . DEFINITION ET EXLICATION B . INTERPRETATION KEYNESIENNE C . INTRPRETATION NEO CLASSIQUE IV) IS- LM ET LA POLITIQUE BUDGETAIRE V) IS-LM ET LA POLITIQUE MONETAIRE Conclusion 2 I - DÉFINITION En avril 1937, John Hicks publie un article dans la revue Econometrica intitulé "Keynes and the classics : a suggested interpretation" (Keynes et les classiques : une interprétation possible), dans lequel il explique le modèle IS-LM, son interprétation de la Théorie Générale (TG). L'article de Hicks tente de faire une synthèse des analyses keynésienne et classique ; Hansen reprendra et diffusera l'idée plus tard, en 1952, dans son livre Théorie Monétaire et Politique Fiscale. Le modèle IS-LM est considéré comme une version formalisée des idées de Keynes, une représentation algébrique et graphique d'un certain nombre de relations posées plus ou moins explicitement par Keynes dans la TG. Cependant, certains keynésiens réfutent cette idée de synthèse dont ils nient le caractère keynésien. Ainsi le débat autour du modèle IS-LM reflète le débat sur l'interprétation de la TG. Le principal apport du modèle original réside dans la détermination simultanée, en économie fermée, du revenu national et du taux d'intérêt à partir d'une interaction entre les marchés des biens et des services (IS) et le marché de la monnaie (LM). II - LA COURBE IS A . DEFINITION La courbe IS représente l'ensemble des combinaisons de taux d'intérêt (i) et de revenus (Y) qui assurent l'équilibre sur le marché des biens et des services. Sur ce marché, le niveau général des prix étant donné, L’offre (Y) correspond au revenu, 3 qui se partage entre la consommation (C) et l'épargne (S). Y = C + S - La demande globale (D) se décompose en consommation (C) et investissement (I), (D=C+I), et l'équilibre entre l'offre et la demande dépend donc de l'équilibre entre l'investissement et l'épargne (I=S implique Y=D). - L'investissement est une fonction décroissante du taux d'intérêt (car la hausse des taux d'intérêt, en augmentant le coût de financement pour les entreprises, réduit le montant des investissements rentables). L'épargne est une fonction croissante du revenu. Ainsi, la courbe IS représente les couples de valeur (Y, i) compatibles avec la réalisation de l'équilibre sur le marché des biens et des services (I=S) ; la pente de IS et négative : si i diminue, I augmente, alors S doit augmenter aussi (I=S) ; cela présuppose que Y augmente également, donc i et Y varient en sens inverse (cette pente est d'autant plus forte que l'investissement est moins sensible aux variations du taux d'intérêt). La courbe IS peut se lire de deux façons équivalentes B. INTREPRETATION KEYNESIENNE — Interprétation keynésienne : c’est le niveau du produit Y qui équilibre le marché des biens étant donné le niveau du taux d’intérêt r. C’est alors le niveau de l’épargne S qui s’ajuste au niveau de l’investissement I afin que soit respectée l’égalité comptable Y = C + I + G, c’est-à-dire S = I + (G − T). 4 C. INTERPRETATION NEO CLASSIQUE — Interprétation néo-classique : c’est le niveau du taux d’intérêt r qui équilibre le marché des biens étant donné le niveau du produit Y. C’est alors le niveau de l’investissement I qui s’ajuste au niveau de l’épargne S afin que soit respectée l’égalité comptable Y = C + I + G, c’est-à-dire S = I + (G − T). La courbe IS est décroissante dans le plan (Y, r). Selon l’interprétation keynésienne, une hausse du taux d’intérêt r diminue le niveau de l’investissement I, ce qui diminue la demande autonome et donc le niveau du produit Y qui équilibre le marché des biens. Selon la lecture néo-classique, une hausse du produit Y se traduit par une hausse de l’épargne S des ménages, permettant un accroissement de l’investissement I. Il faut alors que le taux d’intérêt r baisse pour permettre un tel accroissement de l’investissement. D. CONSTRUCTION ET SENSIBILTE DE LA FONCTION IS Intéressons-nous tout d’abord au marche des biens. Comme à l’accoutumée, nous allons nous simplifier la tache au maximum en considérant une représentation agrégée de l’économie la plus sommaire possible. Une fois les principes du raisonnement bien compris, il nous sera ultérieurement facile de compliquer le modèle. 5 Nous allons donc supposer une économie fermée (sans ≪ ≫ échanges avec le reste du monde). Dans la perspective ouverte par la théorie de la consommation développée, nous retiendrons la spécification linéaire de la fonction de consommation: -la consommation de bien est exclusivement liée au revenu courant (du période). De même, nous simplifierons la théorie de l’investissement en admettant que l’investissement dépend uniquement, et de façon décroissante comme nous l’avons vu, du taux d’intérêt. Nous retenons donc une spécification très particulière de la fonction d’investissement : I= I (i) Dans une économie fermée avec dépenses publiques, l’équilibre sur le marche des biens implique l’égalité de l’épargne et de l’investissement agrégés. L’épargne agrégée est égale a la somme de l’épargne des ménages et de l’épargne publique. L’épargne des ménages est définie comme Y – T – C tandis que l’épargne publique est définie comme T – G. L’épargne agrégée que nous notons S est donc égale à Y – C – G. En utilisant l’équation de la Consommation agrégée, nous pouvons donc écrire que l’épargne est donnée par la relation suivante : S = Y – Co – a (Y – T) – G et l’équilibre sur le marche des biens s’exprime alors par l’égalité suivante : S = Y – co – a (Y – T) – G = I (i) Ce qui revient à écrire : Y – Co – a (Y – T) – G – I (i) = 0 Cette égalité dépend de deux variables : Y et i. En d’autres termes, nous pouvons dire que l’équilibre sur le marche des 6 biens implique qu’une certaine relation soit vérifiée par le couple (Y, i). Cette relation sera appelée la relation IS, puisqu’elle caractérise l’égalité de l’épargne et de l’investissement. Elle est représente par une courbe IS dans le repère (Y, i). Montrons maintenant que cette relation est décroissante, c’est-a-dire que le taux D’intérêt doit diminuer si le produit agrégé augmente de manière a conserver l’équilibre sur le marche des biens. Nous allons le faire en recourant a une illustration graphique (Graphique 4.1)10. Partons du quadrant 4.1.A : Celui-ci nous donne la courbe décroissante correspondant a la fonction de l’investissement. Une baisse du taux d’intérêt de i1 a i2 implique une hausse de l’investissement. Pour que l’équilibre sur le marche des biens soit maintenu, il faut que l’épargne augmente dans la même proportion : le quadrant 4.1.B nous dit que l’épargne est la transformation identique de l’investissement. Pour que l’épargne augmente, alors qu’elle est une fonction croissante du produit agrégé, il faut que celui-ci augmente : le quadrant 4.1.C donne la courbe linéaire correspondant a l’équation d’épargne (4.10) et nous permet d’obtenir le déplacement croissant du produit global qui passe de Y1 a Y2. Le quadrant 4.1.D nous permet alors de voir qu’a la baisse du taux d’intérêt correspond une hausse du produit global. En multipliant les déplacements, grâce a la continuité des courbes, nous obtenons bien une relation IS décroissante dont la courbe nous est Donnée par le quadrant 4.1.D. 7 Sensibilité de la fonction IS La courbe IS dépend de la forme des fonctions d’investissement et de consommation qui la sous-tendent. Essayons de préciser cette dépendance. La question est d’importance dans la mesure ou la courbe IS va contribuer a l’obtention et aux propriétés de l’équilibre global. a) Etudions d’abord l’incidence de la fonction d’investissement. Prenons deux cas extrêmes, bien sur totalement irréalistes mais utiles dans une perspective pédagogique. – L’investissement est insensible au taux d’intérêt. Il est donc constant, quel que soit le taux d’intérêt. Dans ce cas-la, l’épargne doit être constante et donc le produit global constant également puisque l’épargne est une fonction croissante du produit global. La courbe IS est donc une verticale dans le plan (Y, i ) car l’équilibre est Obtenu sur le marche des biens pour une valeur donnée du produit agrégé, quel que soit le taux d’intérêt. 8 – L’investissement est extrêmement sensible au taux d’intérêt, ou encore l’élasticité de l’investissement au taux d’intérêt est infinie : une diminution aussi faible que l’on veut du taux d’intérêt entraine une augmentation infiniment grande de l’investissement. Dans ces conditions, s’il se produit une telle variation arbitrairement faible du taux d’intérêt, elle provoque une augmentation arbitrairement grande de l’investissement. Pour maintenir l’équilibre sur le marche des biens, il faut donc que se produise une variation arbitrairement grande de l’épargne. Celle-ci est obtenue, pour une fonction de consommation donnée, par un accroissement arbitrairement grand du produit global. La courbe uploads/Finance/ is-lm.pdf
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- Publié le Sep 06, 2022
- Catégorie Business / Finance
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