1 Comptabilité nationale La comptabilité nationale est une représentation schém

1 Comptabilité nationale La comptabilité nationale est une représentation schématique et quantifiée de l'activité économique d'un pays. Elle consiste en une mesure des flux monétaires représentatifs de l'économie d'un pays pendant une période donnée, en principe, une année. La comptabilité nationale prend en compte de nombreux indicateurs macroéconomiques, dont le plus important est le PIB (Produit intérieur brut), qui correspond à la somme des valeurs ajoutés – auxquelles il faut ajouter les taxes sur la consommation – des biens et services produits dans un pays donné au cours d'une année. La comptabilité nationale prend en compte de nombreuses informations, contenues dans les documents comptables des entreprises d'une part, mais aussi dans les rapports des institutions administratives. La comptabilité nationale classe ainsi les différents agents économiques en catégories, les secteurs institutionnels, afin de recenser au mieux les différentes informations relatives à l'économie. Les premiers systèmes de comptabilité nationale datent de la Seconde Guerre mondiale, tout d'abord avec l'économiste britannique Keynes qui développe dès 1941 des instruments de mesure de l'économie, puis avec Jan Tinbergen et Wassily Leontief, considérés comme les véritables inventeurs de la comptabilité nationale. La comptabilité nationale s'est ensuite développée dans la plupart des pays développés. Ainsi, dans le cadre du système monétaire européen (SME), les systèmes de comptes nationaux ont été harmonisés autour de normes communes, et les États européens utilisent le même cadre comptable : le SEC (système européen de comptabilité). 2 Sommaire [masquer] • 1 Histoire • 2 Objectifs • 3 Unités et secteurs institutionnels o 3.1 Les Ménages o 3.2 Les Sociétés non financières o 3.3 Les Sociétés financières o 3.4 Les Administrations publiques o 3.5 Les Institutions sans but lucratif au service des ménages o 3.6 Le reste du monde • 4 Les opérations o 4.1 Les opérations sur biens et services o 4.2 Les opérations de répartition o 4.3 Les opérations financières • 5 Les comptes intégrés o 5.1 Les comptes d'opérations courantes  5.1.1 Le compte de production  5.1.2 Le compte d'exploitation  5.1.3 Le compte d'affectation des revenus primaires  5.1.4 Le compte de distribution secondaire du revenu  5.1.5 Le compte d'utilisation du revenu disponible o 5.2 Les comptes d'accumulation  5.2.1 Le compte de capital  5.2.2 Le compte financier o 5.3 Le compte de patrimoine • 6 Les tableaux de synthèse o 6.1 Le tableau économique d'ensemble (TEE) o 6.2 Le tableau entrées-sorties (TES)  6.2.1 Rappel de l’égalité de base  6.2.2 La structure du TES  6.2.3 L’utilité du TES o 6.3 Le tableau des opérations financières (TOF) • 7 Exemples de documents comptables nationaux • 8 Vérification des comptes nationaux • 9 Notes • 10 Bibliographie • 11 Voir aussi o 11.1 Historique o 11.2 Normalisation o 11.3 Mesure économique o 11.4 France o 11.5 Liens externes 3 Histoire [modifier] Le premier système de comptabilité nationale fut créé par John Maynard Keynes (qui dirigeait alors la délégation britannique chargée de rédiger les accords de Bretton Woods ) en 1941 suite à la demande du parlement de Grande-Bretagne. Les collaborateurs de Keynes élaborèrent une série de tableaux illustrant les ressources produites et leur utilisation sous forme de consommation, dépenses publiques, subventions et investissements. En outre, les travaux menés par l'américain Wassily Leontief (« Prix Nobel » d'économie en 1973) et le néerlandais Jan Tinbergen, « Prix Nobel » d'économie en 1969 ont permis de développer des analyses plus proches de celles que nous connaissons aujourd'hui. La comptabilité nationale est née de la volonté des État d'intervenir dans une régulation conjoncturelle de l'économie. Les travaux de Richard Stone et de Simon Kuznets sont à l'origine de ce que l'on a baptisé un "modèle normalisé de la comptabilité nationale". En France, ce sont des économistes comme François Perroux (également auteur de la théorie des "pôles de croissance") qui ont les premiers établi des modèles de comptabilité nationale.1 En ce qui concerne les tableaux de synthèse, en particulier le tableau entrée/sortie (TES) le précurseur fut l'économiste russe Wassily Leontief. Objectifs [modifier] La comptabilité nationale a deux vocations principales: modéliser et étudier l'activité économique d'un pays donné pendant une durée précise (la plupart du temps un an) d'une part, et prévoir l'évolution d'une conjoncture d'autre part. La comptabilité nationale peut ainsi être un outil de prévision pour aider un gouvernement à trouver des solutions, ou à relancer la consommation par exemple. Les comptes nationaux sont publiés par trimestre ou par année. La comptabilité nationale est ex-post, elle s'effectue une fois l'année écoulée. Elle se mesure à prix courants (c'est-à-dire qu'elle ne tient pas compte de l'inflation). L'information la plus connue utilisée par la comptabilité nationale est le PIB (Produit intérieur brut). Le PIB est un indicateur macroéconomique nommé agrégat, c’est-à-dire une grandeur globale qui mesure l'activité économique. Il est possible de proposer trois approches du PIB, cependant, on le considère la plupart du temps comme la somme des valeurs ajoutées produites par l'ensemble des unités résidentes, c’est-à-dire les agents économiques effectivement présents sur le territoire pendant au moins 183 jours sur une année. Le PIB a ainsi une triple optique basée sur les grands principes de la comptabilité nationale: • La production : PIB=somme des VAB+IP-SUBV. L'approche par la production, met ainsi en relation la somme des valeurs ajoutées brutes, l'impôt sur la production ainsi que les différentes subventions. • La formation de revenu : PIB=RS+EBE+RMB-SUBV+IP, avec RS la rémunération des salariés, EBE l'Excédent brut d'exploitation, RMB les revenus mixtes bruts, SUBV les subventions et IP les impôts sur la production (liés à la production et aux importations). 4 • La demande : PIB=CF+FBCF+(X-M), avec CF la consommation finale, FBCF la formation brute de capital fixe, X les exportations, et M les importations. Le PIB (Produit intérieur brut) ne doit pas être confondu avec le PNB (produit national brut) qui est la somme des revenus primaires reçus effectivement par les agents économiques d'une même nationalité, qu'ils soient situées sur le territoire ou non. On a ainsi la relation PNB = PIB + revenus des facteurs en provenance de l'extérieur - revenus des facteurs versés à l'extérieur. Unités et secteurs institutionnels [modifier] Les différents agents économiques sont regroupés dans différentes branches baptisées unités institutionnelles. Elles constituent les unités de base de la comptabilité nationale. Une unité institutionnelle est un centre de décision autonome pouvant être une personne (ou plusieurs) physique, les économistes disent alors qu'il s'agit d'un ménage, ou une personne morale, c'est-à-dire une entreprise, une administration publique ou une association. Elles sont susceptibles de posséder elles-mêmes des actifs, de souscrire des engagements, de s'engager dans des activités économiques et de réaliser des opérations avec d'autres unités. Ces unités institutionnelles doivent exercer des opérations économiques pendant un an au moins sur le territoire national pour être comptabilisés dans les secteurs institutionnels. Ce territoire est, si on prend l'exemple de la France, la métropole et les départements d'outre-mer, les enclaves territoriales françaises hors du territoire, l'espace aérien, les eaux territoriales et les espaces qui regroupent des ressources appartenant à la France. En revanche les enclaves étrangères à l'image de consulats et ambassades qui sont en France ne sont pas considérées comme des unités résidentes. Les unités institutionnelles ayant la même activité principale et la même source principale de revenu sont regroupées en cinq secteurs institutionnels. On distingue cinq secteurs institutionnels résidents : • Les ménages , • Les sociétés non financières (SNF) • Les sociétés financières (SF) • Les administrations publiques (APU) • Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) L'ensemble des unités non-résidentes, dans la mesure où elles entretiennent des relations économiques avec des unités résidentes, sont regroupées dans une catégorie appelée reste du monde, parfois baptisée catégorie "plus-un". 5 Les Ménages [modifier] La fonction principale des ménages est la consommation à partir de ressources principales obtenues de deux manières : • D'une part par la rémunération des facteurs de production, à savoir le travail, la terre, le capital. • D'autre part, par les transferts effectués par d'autres secteurs institutionnels à destination des ménages. Au sein des ménages « purs » on peut distinguer : • Le ménage « ordinaire », à savoir un ensemble de personnes vivant dans un logement. • Le ménage « collectif » qui est constitué par les populations des maisons de retraite, des foyers de travailleurs, etc. On retrouve également dans ce secteur les entreprises individuelles qui sont des unités économiques dont la fonction principale est la production de biens et services pour leur usage final propre. On retrouve ainsi dans cette catégorie les agriculteurs, les artisans, les professions libérales, les petits commerçants, etc. Les Sociétés non financières [modifier] Les sociétés non financières (SNF) regroupent l'ensemble des sociétés et quasi-sociétés ayant le statut juridique d'entreprise dont la fonction principale est de produire des biens et services marchands dont le prix de vente est constitué du coût de production et d'une marge bénéficiaire dans un but lucratif. Les ressources des sociétés et quasi-sociétés non financières sont le résultat de la production et des éventuelles subventions versées par les administrations publiques (collectivités locales…). Les uploads/Finance/ la-comptabilite-nationale.pdf

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  • Publié le Jan 29, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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