ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 11(02), 383-389 383 Journal Homepage: - www.j

ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 11(02), 383-389 383 Journal Homepage: - www.journalijar.com Article DOI: 10.21474/IJAR01/16262 DOI URL: http://dx.doi.org/10.21474/IJAR01/16262 RESEARCH ARTICLE LES MAROCAINS TALENTUEUX DE L’OCCIDENT, DYNAMISME ENTREPRENEURIALET CROISSANCE NUMERIQUE : QUEL IMPACT POUR LE MAROC ? Brahim Karim Chercheur au Département Génie Electrique, Ecole Mohammedia d’Ingénieurs Université Mohamed V Rabat, Morocco. …………………………………………………………………………………………………….... Manuscript Info Abstract ……………………. ……………………………………………………………… Manuscript History Received: 15 December 2022 Final Accepted: 19 January 2023 Published: February 2023 Key words:- Entrepreneurship, Talented Engineer, Internet, Morocco Prosperous countries are those that have succeeded in putting in place incentives favorable to the emergence of productive entrepreneurship, which encourages the creation of value, knowledge and innovation. Conversely, less developed countries have an incentive structure that encourages unproductive and destructive entrepreneurship (rent seeking, corruption, low productivity). Recent academic research has provided empirical evidence that confirms the determining influence of the quality of institutions on the nature of entrepreneurial dynamics (Acemoglu, Johnson and Robinson 2004). Our study will focus on the impact of talented Moroccans and entrepreneurship on the knowledge economy in Morocco. Copy Right, IJAR, 2023,. All rights reserved. …………………………………………………………………………………………………….... Introduction:- L’allocation adéquate des talents est essentielle pour le développement d’un pays. Dans un article datant de 1990 et demeuré célèbre, l’économiste William Baumol a défendu l’idée que toutes les sociétés humaines disposent d’entrepreneurs, qui sont des personnes curieuses, dynamiques et souhaitant réussir (Baumol 1990). La différence fondamentale entre les pays avancés et les pays en voie de développement réside dans la nature de cet entreprenariat. Il distingue ainsi trois formes d’entreprenariat : l’entreprenariat productif, l’entreprenariat improductif et l’entreprenariat destructif. En effet, une justice indépendante, un modèle démocratique, une économie ouverte et des marchés concurrentiels seraient autant d’institutions canalisant les comportements vers l’entreprenariat productif. À l’inverse, les pays moins développés disposent d’une structure d’incitations qui encouragent l’entreprenariat improductif et destructif (recherche de rente, corruption, faible productivité). La recherche académique récente a apporté des preuves empiriques qui confirment l’influence déterminante de la qualité des institutions sur la nature de la dynamique entrepreneuriale (Acemoglu, Johnson et Robinson 2004).Ceux-ci disposent en effet de moyens pour prospérer sans être confrontés à la pression de la concurrence ou à l’exigence d’innovation et de performance. De nombreux opérateurs sont protégés de la concurrence grâce à des rentes comme dans le foncier, ou à l’existence de véritables barrières à l’entrée qui sont dissuasives, telles que les autorisations administratives, les licences et les agréments. L’exécution des marchés publics constitue également une source importante de distorsion potentiellede la concurrence entre les acteurs (Lipson, Benouniche, Keita et Faridi 2014). II-comparaison de la qualité Entrepreneurs au Maroc avecceux de la Turquie De nombreux entrepreneurs au Maroc se positionnent dans des secteurs qui affichent une faible création de valeur et d’innovation dans un contexte de rentes importantes. Pourquoi le nombre d’entreprises exportatrices s’élève-t-il à seulement 5 300 et stagne-t-il depuis le début des années 2000? À titre de comparaison, la Turquie compte Corresponding Author:- Brahim Karim Address:- Chercheur au Département Génie Electrique, Ecole Mohammedia d’Ingénieurs Université Mohamed V Rabat, Morocco. ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 11(02), 383-389 384 aujourd’hui 58 000 entreprises exportatrices (contre 30 200 en 2002), soit 4,7 fois plus qu’au Maroc, en prenant en compte l’écart de population. Si le Maroc avait le même dynamisme entrepreneurial que la Turquie, il abriterait quelque 25 000 entreprises exportatrices. Pourquoi si peu d’entreprises parviennent-elles à franchir le seuil de 20 salariés ? Pourquoi la diversification du tissu productif est-elle aussi lente alors que le Maroc attire de nombreux IDE porteurs de nouveaux savoir-faire et de technologies ? Il existe une réponse commune à ces trois questions : l’entreprenariat productif est insuffisant. Selon une enquête récente sur la dynamique d’entreprendre au Maroc, avec un taux d’activité entrepreneuriale de 4,4 %, la proportion des entrepreneurs est largement inférieure à la moyenne de 14,6 % des économies similaires (GEM 2015).Les nouveaux flux annuels de création d’entreprises ne permettent pas de combler l’écart creusé dans le temps. De plus, en termes de composition, le négoce et autres formes de commerce de détail représentent de loin la plus grande part (près de 60 %) des entreprises naissantes, loin devant l’industrie ou les services à forte valeur ajoutée. Bien que les autorités aient réalisé des efforts significatifs pour favoriser l’entreprenariat, à travers la réforme de l’environnement des affaires et la mise en place de programmes de financement dédiés aux PME, la réaction des entrepreneurs n’a pas été pour l’heure à la hauteur des attentes II-1 manque de dynamisme entrepreneurial au Maroc Le manque de dynamisme entrepreneurial se traduit par une capacité limitée à offrir de nouveaux produits, notamment à l’exportation. Sur une nomenclature de 6 000 produits, le Maroc a exporté 2 133 produits en 2012 (en appliquant un filtre de 100 000 dollars pour éliminer les transactions insignifiantes), contre 3 500 pour la Roumanie et 4 465 pour la Malaisie. Depuis une décennie, l’économie marocaine étoffe son portefeuille d’activités et découvre en moyenne 50 nouveaux produits par an. Ce rythme de diversification est néanmoins relativement lent et s’il ne s’accélère pas dans les années à venir, le Maroc nepourra rejoindre le niveau de diversification actuel de la Roumanie qu’à l’horizon 2040. Les entreprises marocaines se lancent donc rarement à la conquête des marchés internationaux et, en conséquence, elles ne sont pas sous la pression constante de se développer. Les données de l’emploi indiquent en effet que seuls 10 % des actifs travaillent dans des entreprises de plus de 20 personnes (17 % en milieu urbain). Le nombre de produits exportés par le Maroc reste faible comparé aux pays comme la malaisie et la Roumanie. nombre de produits exportés, 2012 (pour des montants supérieurs à 100 000 dollars) II-2-comparaison de l’innovation des entreprises Marocaines selon Brevets déposés par les résidents Marocains avec des pays émergents Les données de l’emploi indiquent en effet que seuls 10 % des actifs travaillent dans des entreprises de plus de 20 personnes (17 % en milieu urbain).Cette faible proportion révèle que malgré des politiques publiques de soutien et D’accompagnement des PME, notamment à travers les initiatives de Maroc PME ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 11(02), 383-389 385 (Moussanadaet Imtiaz), le tissu productif marocain comporte un nombre limité de PME structurées capables de grandir et d’augmenter leurs effectifs. À titre de Comparaison, dans les pays de l’OCDE, 70 % des actifs sont employés dans des Entreprises de plus de 20 personnes.Peu structurées, de taille modeste et faiblement internationalisées, les entreprises marocaines s’avèrent également peu innovantes. En 2014, seulement 300 brevets résidents ont été déposés au Maroc, soit moins de 10 brevets par million d’habitants, dont à peine 50 déposés par des entreprises. À titre de comparaison, le Brésil a déposé 24 brevets par million d’habitants, la Turquie 65, la Pologne 124 et la Chine 400. Autre caractéristique spécifique, à la différence de certains autres pays émergents, les nouveaux entrepreneurs marocains se positionnent davantage sur des marchés où de nombreuses entreprises offrent déjà des produits ou des services similaires. De ce fait, l’entrepreneuriat ne contribue pas de façon substantielle à l’innovation (GEM 2016). Pour autant, comme discuté précédemment, le Maroc ne compte pas moins de désir de créer que d’autres pays. L’économie « créative » joue d’ores et déjà un rôle plus important que par le passé en termes de croissance, d’emplois, d’inclusion territoriale et d’échanges de biens et services. Les établissements industriels marocains opérant dans les activités ayant trait à l’économie créative et culturelle emploient un effectif permanent de l’ordre de 40 000 personnes, soit 7 % de l’emploi permanent total des industries de transformation (ministère de l’Économie et des Finances 2016). Brevets déposés par les résidents, 2013 (par million d’habitants) III-Impact des talentueux Marocains sur l’économie du savoir comparé à ceux de la Turquie Les Marocains les plus talentueux de leur génération ne contribuent pas autant qu’ils pourraient à l’essor de leur pays. Bien que leurs populations soit relativement d’un niveau d’éducation plus bas que le niveau moyen des autres pays émergents, le Maroc dispose d’une frange de population très qualifiée et Le manque de dynamisme entrepreneurial se traduit par une capacité limitée à offrir de nouveaux produits, notamment à l’exportation. Sur une nomenclature de 6 000 produits, le Maroc a exporté 2 133 produits en 2012 (en appliquant un filtre de 100 000 dollars pour éliminer les transactions insignifiantes), contre 3 500 pour la Roumanie et 4 465 pour la Malaisie. Depuis une décennie, l’économie marocaine étoffe son portefeuille d’activités et découvre en moyenne 50 nouveaux produits par an. Ce rythme de diversification est néanmoins relativement lent et s’il ne s’accélère pas dans les années à venir, le Maroc doit orienter davantage les talents vers l’entreprenariat et les emplois les plus productifs pour lesquels ils disposent d’un avantage comparatif. Pour cela, il est indispensable de corriger les distorsions existantes favorisant l’économie rentière et de mettre en place des incitations plus favorables à l’économie créative et à l’innovation (Rapport banque mondiale sur le capital immatériel 2040). ISSN: 2320-5407 Int. J. Adv. Res. 11(02), 383-389 386 III-1 Leadership du Maroc par rapport uploads/Finance/ les-marocains-talentueux-de-loccident-dynamisme-entrepreneurialet-croissance-numerique-quel-impact-pour-le-maroc 1 .pdf

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  • Publié le Apv 03, 2022
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