MATHEMATIQUES FINANCIERES INTRODUCTION LES MATHEMATIQUES FINANCIERES INTRODUIS
MATHEMATIQUES FINANCIERES INTRODUCTION LES MATHEMATIQUES FINANCIERES INTRODUISENT LA LOGIQUE ET LA RIGUEUR MATHEMATIQUES DANS L’ETUDE DES OPERATIONS FINANCIERES CELLES-CI SONT TRES PRESENTES DANS LA VIE DES ENTREPRISES : CREDITS, PLACEMENTS DE TRESORERIE, EMPRUNTS, INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX Les taux d’intérêts L’intérêt peut être défini comme la rémunération d’un prêt d’argent ; les justifications sont les suivantes : – Un individu qui prête de l’argent se prive d’une consommation immédiate, au profit de l’emprunteur. Il est normal qu’il reçoive en contrepartie une rémunération qui le dédommage de cette privation provisoire ; cette rémunération doit au moins compenser l’érosion monétaire : si le taux d’inflation annuel est de 2%, les taux proposer doivent au moins dépasser 2% Les taux d’intérêts – Tout prêt présente un risque de non remboursement ; ce risque n’est accepté par le prêteur qu’à la condition de percevoir une rémunération croissante avec la probabilité de non remboursement. – Si un individu se voit offrir des opportunités de placement à un taux ®, il n’acceptera pas de prêter à un taux inférieur à ® : on dit que ® est son coût d’opportunité Exemple : si un épargnant a des possibilités de placement dans des Sicav monétaires au taux de 3%, il n’acceptera pas de prêter son argent à des entreprises ou à l’État, à un taux < à 3%. Les taux d’intérêts L’intérêt est une fonction croissante du capital prêté et du temps : il est d’autant plus élevé que le montant prêté est important et que l’argent est prêté pour longtemps. Lorsque l’intérêt s’applique à une seule période, il s’agit d’un intérêt simple, lorsqu’il concerne plusieurs périodes, on parle d’intérêt composé. LES INTERETS SIMPLES LES OPERATIONS FINANCIERES A COURT TERME L’intérêt simple Définition : Les intérêts simples sont utilisés lorsque la durée de l’opération est < 1 an. Ils sont proportionnels à la durée totale du prêt ou du placement, et sont versés en une seule fois, au début ou à la fin de l’opération. L’intérêt simple Explication : V = le montant du capital emprunté ou placé r = le taux d’intérêt pour la période n = le nombre de périodes L’intérêt simple s’élève à Vrn La somme remboursée correspond au capital initial augmenté des intérêts : V+Vrn = V(1 + rn) L’intérêt simple Application : Un placement de 10 000 € sur un compte rapporte un intérêt mensuel de 0,80%, à intérêts simples pendant 6 mois. Quels sont les intérêts à la fin de la période ? Quel est la somme figurant sur le compte au terme des 6 mois ? L’intérêt simple Réponse : Les intérêts à la fin de la période s’élèvent à : Vrn = 10 000 x 0,80% x 6 = 480 € La somme figurant sur le compte au terme des 6 mois est de 10 000 + 480 = 10 480 € L’intérêt simple Calcul pratique : En pratique le taux annoncé est souvent un taux annuel. Celui-ci prévaut pour une année de 360 jours (forfait) pour les opérations à court terme (marché monétaire, escompte…) Pour les opérations à long terme (marché obligataire), on considère l’année civile de 365 ou 366 jours. La durée des opérations est par contre toujours déterminée exactement. L’intérêt simple L’intérêt dû pour les opérations à court terme s’en trouve majorée, passant ainsi de : r à r* 365 360 L’intérêt simple Application : une entreprise a emprunté 20 000 € à sa banque du 15 novembre N au 31 janvier N+1 au taux annuel de 6% (année de 360 jours). Quel est l’intérêt dû ? L’intérêt simple Réponse : Le nombre de jours auquel s’applique l’intérêt est de : novembre : 15 jours (on part du lendemain du 15 novembre) décembre : 31 jours janvier : 31 jours Soit : 77 jours L’intérêt simple Réponse : L’intérêt dû est alors : 20 000 x 6% x 77/360 = 256,66 € Remarque : le taux d’intérêt passe de 6% à 6% x 365/360 = 6,083% en raison du mode de décompte de jours L’intérêt simple : terme échu et terme à échoir Explication : Selon les modalités du contrat de prêt ou de placement, les intérêts peuvent être versés en début ou en fin de période : lorsque les intérêts sont payés en fin de période, on dit qu’ils sont postcomptés ou terme échu lorsque les intérêts sont payés en début de période, on dit qu’ils sont précomptés ou terme à échoir L’intérêt simple Application : une somme de 10 000 € placée sur un compte rapportant 0,80% par mois, pendant une durée de 6 mois. Nous avons vu précédemment que les intérêts s’élevaient à 480 € pour 6 mois, ce qui correspond à un taux semestriel de 6 x 0,80% soit 4,80% L’intérêt simple Explication : la première solution (terme échu) est plus avantageuse pour l’emprunteur le prêteur préfèrera la seconde solution L’intérêt simple Application : Si les 480 € avaient dû être versés dès l’origine, la somme réellement placée n’aurait été que de 10 000 € - 480 € = 9 520 € le taux effectif était alors de 5,04 % pour 6 mois soit : (10 000/9520) – 1 (1,0504 – 1) = 0,0504 soit en % 5,04% L’intérêt simple dates 0 = début 1 = fin Intérêts postcomptés V V + intérêts Intérêts précomptés V + intérêts V L’intérêt simple Par convention, on appelle taux effectif d’intérêt simple le taux d’intérêt simple terme échu. Si (r’) est le taux d’intérêt terme à échoir pour une période, il est alors équivalent au taux effectif (terme échu) r pour une période : r = r’ / (1 – r’) L’intérêt simple Application : Si r’ = 4.80% calculez r L’intérêt simple Explication : Si r’ = 4.80% calculez r r = r’/(1-r’) r = 0,048/(1-0,048) r = 0,048/0,952 r = 0,0504 soit en % 5,04% L’intérêt simple Si le taux est un taux pour une période, et n le nombre de périodes : r = r’ / (1-r’n) dans l’exemple précédent, le taux mensuel r’ est de 0,80% précomptés et n = 6 mois, on aura donc : L’intérêt simple r = 0,008 / (1-6x0,008) = 0,0084 par mois, soit pour une période de 6 mois, en taux proportionnel : 0,0084 x 6 = 0,0504 soit 5,04% Les opérations financières à court terme Les crédits à CT traditionnels : escompte et découvert Les opérations réalisées sur le marché monétaire Les crédits à CT traditionnels Le taux utilisé est soit le taux de base bancaire (TBB) Soit un taux du marché monétaire (EONIA – TMM – TAM – EURIBOR) Remarque : Le TBB n’est plus guère utilisé, laissant la place aux taux du marché monétaire, moins élevés L’escompte Explication : L’escompte permet de transformer une créance, matérialisée par un effet de commerce, en liquidités : la banque accorde un crédit à court terme sur la base de l’effet, en créditant le compte de l’entreprise du montant de l’effet escompté diminués des agios précomptés ; on parle dans ce cas d’escompte commercial. L’escompte Explication : Une autre méthode de calcul, moins utilisée s’appelle l’escompte rationnel, l’intérêt s’applique dans ce cas non plus sur la valeur de l’effet, (valeur nominale) mais à sa valeur actuelle, après déduction des intérêts d’escompte. L’escompte Explication : V = valeur nominale de l’effet r = taux d’intérêt pour la période n = nombre de périodes, exprimé en nombre d’année si r est un taux annuel, en nombre de mois si r est un taux mensuel W = la valeur de l’effet, après déduction des intérêts d’escompte E L’escompte Explication : W = V – E L’escompte commercial sera Ec = Vrn L’escompte rationnel sera Er = Wrn = (V-Er)rn Ainsi: Er = Vrn / (1+nr) L’escompte Application : Un effet de 20 000 € est escompté sur une durée de 60 jours au taux de 7%. Quelles sont les valeurs de l’escompte commercial et de l’escompte rationnel ? Quel est le taux effectif dans les 2 cas ? L’escompte Explication : Escompte commercial : 20 000 x 7% x 60/360 = 233,33 Escompte rationnel : (20 000 x 7% x 60/360) / (1+7% x 60/360) = 230,64 L’escompte Le taux effectif de l’escompte rationnel est bien de 7% car les intérêts sont postcomptés. Le taux effectif de l’escompte commercial, qui est un intérêt précompté est : r = r’ / (1 – r’n) = 7% / (1 – 7% x 60/360) = 7,08% L’escompte Le taux effectif de l’escompte rationnel est bien de 7% car les intérêts sont postcomptés. Le taux effectif de l’escompte commercial, qui est un intérêt précompté est : r = r’ / (1 – r’n) = 7% / (1 – 7% x 60/360) = 7,08% Le découvert Explication : Le recours au découvert, ou avance en c/ct (compte courant) se traduit par un compte débiteur. La banque accorde un plafond de découvert, négocié annuellement avec l’entreprise. Le grand avantage du découvert est sa souplesse d’utilisation : le crédit s’adapte parfaitement et instantanément aux besoins uploads/Finance/ mathematiques-financieres-357.pdf
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- Publié le Mar 15, 2022
- Catégorie Business / Finance
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