1 Observatoire des métiers, des qualifications et de l’égalité professionnelle
1 Observatoire des métiers, des qualifications et de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la banque La BFI (Banque de Financement et d'investissement) Les métiers de back/middle office de la BFI et les métiers titres Bernard COULOMBEAUX Collaboration HENRY CHEYNEL Mars 2008 2 Nous prions tous ceux qui nous ont aidés pour la réalisation de cette étude de croire en notre gratitude. Nous avons tiré des enseignements particulièrement riches de nos rencontres avec les équipes nombreuses de BNP Paribas et de Calyon. L’accueil reçu auprès des directions de BP2S et de CACEIS a été excellent et très instructif. Bernard COULOMBEAUX est ancien DRH d'une grande banque internationale à Paris. Henry CHEYNEL est responsable de l'Observatoire des métiers de la banque. 3 SOMMAIRE Pages Introduction 4 I. Les métiers de back/middle office et support de la BFI, les métiers titres 6 A. Typologie d’ensemble et périmètres des métiers 6 B. Les grands métiers 9 1. Les métiers de back office des produits de financement 9 2. Les métiers de back office des produits de marché 12 3. Les métiers du middle office 17 4. La fonction de contrôle du risque 19 5. Caractéristiques des services titres pour compte de tiers 21 6. Les métiers support de nature financière et juridique 25 7. Les métiers de la logistique informatique 27 II. Les effectifs des métiers 29 III. Accès et parcours dans les métiers 33 Conclusion Les back/middle offices, les métiers titres : la face cachée d’une activité de pointe 41 Glossaire 42 4 INTRODUCTION 1- Métiers, activités L’Observatoire a pour mission de réaliser des études de métiers pour permettre, prioritairement, aux salariés d’avoir des points de repères dans leur profession et d’y guider leur carrière. Les « métiers » s’entendent comme des savoir-faire permettant d’exécuter des tâches professionnelles. Ces compétences propres aux personnes s’investissent dans des « activités », dont la somme constitue l’objet de l’entreprise. Alors que le métier se définit en termes de qualifications, l’approche de l’activité est d’ordre technique – voire technologique - et économique. La présente étude a donc pour ambition de distinguer des métiers, ceux des back offices de la BFI, et de les analyser. Toutefois, dans cet environnement, les métiers clairement distincts les uns des autres se présentent en nombre relativement restreint. Il s’agit pour l’essentiel de métiers de traitement administratif et de contrôle, qui ne sont pas radicalement différents d’une activité à l’autre. Aussi, si on s’en tenait aux quelques grands métiers génériques observables, on risquerait d’avoir une vue très sommaire des domaines visés par l’étude. Pour avoir une vue plus approfondie, on est conduit à « appliquer » les métiers aux diverses activités. La notion de « fonction » cerne assez bien cette réalité du métier appliqué à un champ d’activité. Elle sera fréquemment utilisée dans l’étude (« fonction règlement livraison », « fonction comptable », etc.) 2- Back/middle et front offices Les front offices ont une vocation commerciale, dans l’intermédiation, et une fonction de prise de risque, dans un but de création de revenus. Comme on l’a vu1, ils mènent des opérations pour compte de clients et des prises de risque sur fonds propre, dans un contexte économique complexe, global et souvent fortement volatil. Cet ensemble d’activités, dans un environnement extrêmement exigeant, portant sur des volumes très élevés, nécessite à la fois une très forte infrastructure de traitement des opérations et un appareil de contrôle particulièrement sophistiqué. Les contrôles doivent être en temps réel, constamment efficaces, accessibles, et permettre de maîtriser les incidents avant dommage irréversible. C’est précisément le rôle dévolu aux back/middle offices, ainsi qu’aux fonctions supports. Il peut être résumé dans le triptyque : traitement des flux, contrôle des opérations et des risques, comptabilisation des opérations. 1 « Les métiers de front office de la BFI », étude de l’Observatoire des métiers de la banque, juillet-août 2007, disponible sur le site de l’Observatoire (observatoire-métiers-banque.fr) 5 3- Back office et métiers titres Les opérations de BFI se sont inscrites ces quinze dernières sur une tendance constamment croissante. Pour effectuer les traitements et les contrôles exigés par ces volumes en augmentation, les établissements se sont dotés d’importantes plateformes de traitement, au prix de lourds investissements informatiques. Ces équipements, pour réaliser leur potentiel d’économies d’échelle, nécessitaient des lignes de production de type « industriel », tendanciellement excédentaires par rapport aux seuls besoins des banques. Aussi, les établissements ont-ils cherché à traiter non seulement leurs opérations propres, mais aussi celles de leurs clients, « brokers dealers »2 ou investisseurs institutionnels. Au total, les grands établissements en sont venus à exercer une activité de prestation de services titres pour compte de tiers. Ils ont exercé cette activité titres directement, ou à travers des filiales ou joint ventures de « securities services ». Alors que les back/middle offices de BFI exercent des activités à finalité interne, la prestation de service titres requiert, en plus du service technique, une dimension commerciale pour obtenir les contrats de traitement de flux et de conservation des titres. Il s’agit en quelque sorte d’un back office qui est par lui même centre de profit, une activité à part entière, créatrice de revenus récurrents et peu volatils, ces deux aspects constituant des atouts particulièrement appréciés des actionnaires. • L’étude va d’abord livrer une analyse des grandes fonctions de back/middle office et support, tant dans les BFI que chez les prestataires de services titres. • Puis, elle présentera une répartition chiffrée des effectifs par fonctions. • Enfin, seront envisagés des éléments sur l’entrée dans les métiers et les évolutions de carrière offertes. * * * 2 Maisons de courtage et banques de marché. 6 I - LES METIERS DE BACK/MIDDLE OFFICE ET SUPPORT DE LA BFI, LES METIERS TITRES A. TYPOLOGIE D’ENSEMBLE ET PERIMETRE DES METIERS L’observation des personnels et des organisations de back/middle office et support dans les BFI, ainsi que dans les entreprises de « securities services » (traitement titres pour compte de tiers) permet d’établir la nomenclature suivante des grands métiers ou fonctions : 1. LES METIERS DE BACK OFFICE DES PRODUITS DE FINANCEMENT 2. LES METIERS DE BACK OFFICE DES PRODUITS DE MARCHE 3. LES METIERS DE MIDDLE OFFICE 4. LA FONCTION DE CONTROLE DU RISQUE 5. CARACTERISTIQUES DES SERVICES TITRES POUR COMPTE DE TIERS 6. LES METIERS SUPPORT (finance/comptabilité, juridique et fiscal) 7. LES METIERS DE LA LOGISTIQUE INFORMATIQUE. Cette typologie a permis l’enquête auprès des entreprises, car elle a servi de guide aux entretiens, et elle en est issue puisqu’elle a été ajustée en fonction de la teneur de ces entretiens et des informations transmises ensuite par les établissements. • Les trois premiers métiers s’appliquent au traitement des flux. • Les fonctions et métiers des points 4 et 6 sont dominés par la notion de contrôle. • C’est dans les métiers support qu’on trouve le troisième pôle du triptyque évoqué précédemment, la comptabilisation. 7 Avant de passer à l’analyse des métiers et des fonctions, deux ordres de remarques doivent être faites pour montrer les limites d’une description purement « France » et purement « Banque ». La première remarque porte sur la localisation des activités. En ce qui concerne les établissements français, les groupes conservent une structure centrale de coordination et de contrôle en France, y réalisant notamment leur consolidation tant sur le plan comptable et que sur celui des risques. De plus, les plateformes françaises concentrent une part importante des traitements. Mais l’activité BFI comporte également des plates-formes à Londres et dans quelques grands centres financiers mondiaux. Les métiers exercés à l’étranger sont de même nature qu’en France. Et la situation actuelle n’a rien de figée. Des activités peuvent se développer sur des créneaux spécifiques, soit proches géographiquement de centres majeurs de front office, soit situés dans des environnements low cost. S’agissant des établissements étrangers en France, les back offices sont organisés autour de centres régionaux européens. La taille des back offices en France dépend de la nature des activités. Les back offices « change » et « fixed income »3 sont fréquemment centralisés sur une plateforme européenne. Par contre les back office titres, traitant essentiellement des valeurs Euronext, restent en grande partie à Paris. En ce qui concerne les activités de financement, du moins pour les établissements étrangers intervenant sur ces activités, la tendance est à une centralisation sur des plateformes européennes, voire sur des plateformes en Asie. Ces dernières présentent l’avantage d’être bien insérées dans les flux du commerce international et de disposer de ressources qualifiées et expérimentées dans un environnement de coûts plus bas. La seconde remarque préalable porte sur le recours à des ressources externes, qui caractérise plus particulièrement les métiers support et d’appui technique. On citera deux exemples. Le nombre important d’informaticiens en BFI montre tout l’intérêt stratégique de développer en interne le traitement des produits - souvent sophistiqués et innovants - : il s’agit de conserver une indépendance sur ce terrain. Cependant, la rapidité d’évolution des produits et de l’environnement réglementaire (normes comptables et prudentielles), ainsi que uploads/Finance/ metiers-bfi.pdf
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- Publié le Oct 09, 2022
- Catégorie Business / Finance
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