Quand le pardon semble impossible par Tim Jackson R écemment, j’ai reçu une let
Quand le pardon semble impossible par Tim Jackson R écemment, j’ai reçu une lettre troublante. Voici ce qu’elle disait : « Satan ne cesse de me harceler par des pensées de vengeance à l’endroit de ma famille. J’ai été victime de violence psychologique pendant toute mon enfance, jusqu’à ce que je me marie. C’était horrible parfois. Je porte de profondes cicatrices causées par la haine et la jalousie de mes parents. Ils critiquaient constamment tout ce que je faisais. Ils ne m’encourageaient jamais. Jusqu’à ce jour, je fais des cauchemars dans lesquels je me venge. Si je suis une bonne chrétienne, ne devrais-je pas, après toutes ces années, pouvoir leur pardonner et être libérée de cette souffrance atroce ? Comment puis-je apprendre à pardonner pour ne plus sentir cette colère chaque fois que je les côtoie ? Je vous en prie, aidez-moi ! » Titre original : When Forgiveness Seems Impossible ISBN : 978-1-60485-495-4 Photo de couverture : Terry Bidgood FRENCH Passages bibliques tirés de la Nouvelle Édition de Genève 1979. © Société Biblique de Genève. Utilisée avec permission. T ous droits réservés. Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Canada / Bibliothèque nationale du Québec © 2008 RBC Ministries, Grand Rapids, Michigan, USA Printed in USA 2 Cette personne n’est pas la seule à lutter avec le pardon. Je connais un homme dont la femme a eu une aventure, mais qui n’arrive pas à lui pardonner d’avoir trahi sa confiance. Il essaie de sauver la relation brisée, mais la crainte, la méfiance et la rage minent constamment ses efforts. Tout d’abord, on se sent blessé, puis trahi, et finalement, la colère nous envahit. Et puis, n’avons- nous jamais été l’objet de commérages ou de médisances ? On fait part d’un combat personnel à quelqu’un et voilà que tout le quartier est au courant et que les gens du bureau s’en délectent à la pause- café. Tout d’abord, on se sent blessé, puis trahi, et finalement, la colère nous envahit. La blessure est aussi douloureuse que si on nous avait poignardé. Puis, on commence à avoir des idées de vengeance. Une personne en qui on avait confiance nous a blessé, et maintenant on va trouver une façon de lui faire payer le mal qu’elle nous a fait. On est bien loin de penser à lui pardonner. Alors, que signifie pardonner ? Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous pensez au mot pardonner ? Oublier ? Plus de douleur ? Plus de colère ? Passer l’éponge ? Laisser le coupable s’en tirer à bon compte ? Hypocrisie ? Injustice ? Permettez-moi de dire pour commencer que je crois que le pardon est l’une des doctrines de la vie chrétienne les plus mal comprises. Beaucoup pensent que pardonner, c’est libérer inconditionnellement les autres des torts qu’ils ont causés. On présume ainsi qu’il faut pardonner 3 pour aimer. D’autres ont adopté l’attitude qui dit : « Je te pardonne pour mon propre bien », attitude qui préconise le pardon comme moyen de nous affranchir du cancer de l’amertume et du feu de la colère. De bien des façons différentes, le pardon est considéré comme une offrande inconditionnelle de grâce qui dit : « Peu importe ce que tu m’as fait, je te pardonne. » Les résultats du pardon inconditionnel, toutefois, ne sont pas aussi positifs que beaucoup le croient. On frémit rien qu’à la pensée d’une femme qui offrirait le pardon à un mari alcoolique non repentant, qui l’a battue en privé et humiliée publiquement par ses aventures. Ce genre de pardon est-il l’amour dont son mari a besoin ? Est-il dans son intérêt à lui qu’elle le dégage de toute responsabilité pour ses violations éhontées de leurs vœux de mariage ? Je crois que l’Écriture enseigne que nous devons pardonner ou non en fonction de la réponse que nous donnons à la question suivante : « Qu’exige l’amour de Christ ? » La réponse, elle, dépend des circonstances dans lesquelles nous posons la question. Parfois l’amour exige que nous disions : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Lu 23.34). Parfois, l’amour exige que nous pardonnions à maintes reprises (Mt 18.21,22). Et parfois, l’amour exige que nous refusions d’accorder le pardon dans l’intérêt de la personne qui nous a fait du tort. LE PARDON — UNE DÉFINITION À travers la Bible, le pardon comporte l’idée de « libérer », de « relâcher » ou de « laisser aller ». Le terme grec souvent traduit par « pardon » était utilisé 4 pour indiquer le fait d’être libéré d’une fonction, d’un mariage, d’une obligation, d’une dette ou d’un châtiment. L’idée d’une dette ou de quelque chose qu’on doit à quelqu’un est inhérente au concept de pardon. Au sens biblique, le pardon est donc l’annulation volontaire et charitable d’une dette. C’est le genre de libération dont Jésus a parlé quand, en enseignant dans la maison de Simon le pharisien, il a comparé le pardon à l’annulation d’une obligation financière (Lu 7.36-47). Pendant le repas, Jésus a reçu la visite d’une prostituée repentante, au cœur brisé. Elle laissait déborder ses sentiments sans aucune retenue. Pour exprimer sa profonde affection pour le Seigneur, elle lui a lavé les pieds avec ses larmes, les a séchés avec ses cheveux, les a embrassés et les a oints d’un parfum d’un grand prix (v. 37,38). Luc rapporte que Simon disait en lui-même que si Jésus était prophète, il saurait quelle espèce de femme le touchait. En réponse à la réaction de Simon, voici l’histoire que Jésus a racontée : « Un créancier avait deux débiteurs : l’un devait cinq cents deniers [un an et demi de salaire], et l’autre cinquante [deux mois de salaire]. Comme ils n’avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l’aimera le plus ? Simon répondit : Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit : Tu as bien jugé » (v. 41-43). L’idée, c’est que le péché crée une dette qui doit être annulée, ou remise, ou pardonnée. Plus nous sommes conscients de ce qui nous a été pardonné, plus nous aimons celui qui annule notre dette. 5 LE PARDON — L’EXEMPLE À SUIVRE Jésus a donné à ses disciples un exemple à suivre pour pardonner à ceux qui péchaient contre eux. Voici ce qu’il leur a dit : « Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne- lui. Et s’il a péché contre toi sept fois dans un jour et que sept fois il revienne à toi, disant : Je me repens, tu lui pardonneras » (Luc 17.3,4). Considérons les cinq parties du modèle de pardon que Jésus a décrit. Première Partie : L’offense Quel est l’offense ou le péché commis contre nous dont Jésus a parlé ? Bien qu’il n’ait pas été précis, nous ne devons pas oublier que le péché peut être défini comme tout manquement à l’amour. Ailleurs, Jésus a résumé notre obligation entière envers Dieu et les uns envers les autres en une dette d’amour (Mt 22.37-40). Paul en a fait autant quand il a dit : « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres » (Ro 13.8). Mais, si nous voulons appliquer Luc 17.3,4 à toute violation de l’amour, cela soulève des questions. Jésus nous enseigne-t-il vraiment à reprendre l’autre pour tout manquement à l’amour ? Ou parle-t-il seulement de manquements qui, si on ne s’en occupe pas, vont nuire aux relations et nous amener à ne plus nous soucier du bien de celui qui a mal agi envers nous ? Si notre compréhension de ce qu’est l’amour patient comme celui de Christ nous permet de penser que Jésus parle d’offenses importantes, nous devons veiller à ne pas fermer les yeux sur les péchés qui sont plus graves que nous ne voudrions le croire. Par nature, nous avons tous une capacité illimitée de rationaliser. Nous avons tous tendance à minimiser l’influence néfaste 6 que les offenses de tous les jours ont sur nous et nos relations avec les autres. Nier la douleur est une façon courante de se tromper soi-même. Nous prétendons que nous ne souffrons vraiment pas beaucoup, ou nous nous disons que nous sommes un peu trop sensibles. Une scission se fait dans les relations et elle s’élargit petit à petit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de véritable intimité. Et nous continuons à nous leurrer en disant simplement : « Eh bien, les gens changent. » Et nous passons ainsi à côté d’une occasion de connaître la joie d’un amour honnête, du pardon et de la réconciliation. Le péché est un problème chronique qui érode la confiance et l’intimité pour lesquelles nous avons été créés. Le pardon est donc toujours nécessaire pour contrer l’effet de nos péchés les uns envers les autres. Non seulement nous devons pardonner, mais nous devons être pardonnés par ceux que nous avons offensés. Deuxième partie : La confrontation Après avoir ressenti le dard d’une offense, uploads/Finance/ quand-le-pardon-semble-impossible-tim-jackson.pdf
Documents similaires









-
23
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 25, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.3383MB