1 Devoir micro finance La micro finance au Maghreb Travail fait par : DIFALLAH
1 Devoir micro finance La micro finance au Maghreb Travail fait par : DIFALLAH NARIMENE - BENNEBRI MOHAMED MOUHOUNE SORAYA –MOKHTARI KAHINA 2 Sommaire I. Préambule. II. Historique de la micro finance au Maghreb. III. Comparaison des systèmes de microfinance et leur impact socio-économique entre Algérie, Maroc et Tunisie (1) IV. L’état actuel de la microfinance V. La microfinance islamique. 3 I. Préambule Le Maghreb, composé de 3 pays : l’Algérie, le Maroc et la Tunisie langeant le nord du continent africain, s’étend sur une surface de 6 millions de Km2 et abrite plus de 100 millions d’habitants. Au-delà de la langue, la religion et l’aspect culturel qui les unis. Ces trois nations partagent également un passé historique commun, dont les séquelles continuent à sévir et à ralentir l’émergence de leur économie. Et l’ascension sociale de sa population, pour la plus part issue de milieu défavorisé, ou épargne et circuit bancaire classique restent des concepts inappropriés. La microfinance est alors un excellent relais, pour redonner confiance à cette population marginalisée et exclues du système économique formel. Le choix de ce sujet est motivé par la situation économique actuelle de l’Algérie. La répartition inégale des richesses a laissé notre pays à la traîne du développement socioéconomique. Et a favorisé l’amplification de la pauvreté. Ce même constat est observé chez nos voisins de l’est et ouest, à quelques mesures prés. Cette dissertation, nous permettra de faire un focus sur la question: Quel est l’impact des systèmes de la microfinance sur le développement socio-économique des pays du Maghreb Arabe (l’Algérie, le Maroc et la Tunisie)? 4 II. Historique de la micro finance au Maghreb : Face aux difficultés du secteur bancaire dans les années 1970, le secteur financier informel a connu un véritable essor. En effet, les politiques menées par les pays en développement au cours des années 1970, ont conduit à un fort endettement du Trésor auprès de la Banque Centrale, creusé par un déficit budgétaire tant au niveau de l’État qu’à celui des entreprises publiques. Les banques ont de leur côté, accumulé des créances douteuses Lelart, (2002). Dès le début des années 1990, le système bancaire se trouvait affaibli dans la majorité des pays en développement. C’est dans un tel contexte qu’une grande partie de la population urbaine et rurale s’est tournée vers l’informel car elle était exclue des réseaux financiers classiques. Le secteur financier informel a pris de l’ampleur et a commencé à concurrencer le secteur financier formel. Pour les tenants de la répression financière, la finance informelle s’est développée à cause de nombreuses contraintes (réserves obligatoires, plafonnement des taux d’intérêts, encadrement du crédit,…) auxquelles sont soumises les banques, et qui limitent l’accès au crédit des populations. Pour sortir de ces difficultés, Il faut libéraliser les activités bancaires, dans le cadre d’une réforme financière, visant à améliorer les performances du secteur formel. (1) Plusieurs manières existent pour définir. L'ONU définit la microfinance comme, «la provision de services financiers à petite échelle tels que l'épargne, le crédit et les autres services financiers de base à des personnes pauvres et à faibles revenus». Silvain Allemand, (2007) estime, pour sa part, que la microfinance désigne, «les services financiers destinés aux populations exclues du système bancaire traditionnel pour les aider à créer ou à développer leurs activités ou subvenir à des besoins financiers comme le microcrédit, l'épargne solidaire et la micro-assurance»(2) A ses débuts, le microcrédit est basé sur un pari, financer des projets locaux, de faible ampleur, générant de petits revenus mais suffisamment pour créer un écosystème qui permet à des familles, des tribus, des villages de trouver un équilibre économique et de subvenir à leurs besoins primaires. Il a trouvé son essor car il y avait un besoin, dans les pays en voie de développement, de financer des projets de création d’entreprise, de développement, qui demandaient très peu de capitaux. Dans la plupart des cas, les montants de prêts demandés sont trop faibles pour intéresser les banques qui sont dans un modèle industrialisé et qui demandent par ailleurs des garanties que les publics concernés sont incapables d’apporter. Les projets sont pourtant viables et les taux de défaut faibles Le Maghreb caractérisé par un secteur financier présentant une dualité entre un système bancaire classique d'une part, et d'autre part, un système financier informel et des structures de financement décentralisées. Cette dualité s'articule surtout autour du niveau de revenus des usagers. Les banques qui constituent l'essentiel du système financier formel, proposent des produits financiers que seules les grandes entreprises publiques ou privées et les particuliers à revenus relativement élevés et stables peuvent honorer. La microfinance prend de ce fait tout son sens. Et apparait comme suit dans les 3 pays objet de notre étude : l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. (1).(2) La microfinance comme levier de développement socioéconomique au MAGHREB ARABE -Safia Zourdani- Université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou –Algérie page 252/253 5 Maroc : La première mention de la Micro-finance a été faite en 1992, lors de la Conférence organisée par l’Ecole Nationale pour l’Agriculture de Meknès ENAM sur la désertification au Maroc. Convaincus par l’idée, quelques participants du Catholic Relief Service CRS, en partenariat avec l’AMSED ont décidé d’en faire l’expérience en milieu rural dans le MoyenAtlas près de Khenifra en collaboration avec l’Association Locale Oued Srou. Un premier crédit a été octroyé à un groupe de 8 femmes. Quelques tentatives ont permis de confirmer l’efficacité du système, très adapté à la tradition solidaire marocaine(3) Pendant les premières années d’émergence du secteur, les petites associations, gérées par des bénévoles, ont constitué le socle de la microfinance marocaine. Elles étaient « visibles » et leurs « voix étaient entendues ». Dans les années qui ont suivi, cette expérience a essaimé et a changé d’échelle. Plusieurs facteurs ont contribué à la faire passer du statut d’épiphénomène à celui d’activité reconnue et ont favorisé son développement rapide. D’abord, un contexte socio- économique marqué par de grandes inégalités sociales, amplifiées par l’échec du programme d’ajustement structurel instauré au début des années 1980 sur les recommandations de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. La « finance informelle » qui ne parvenait pas à satisfaire les importants besoins de financement des couches défavorisées, et l’absence d’offre bancaire adaptée contribuait à les accroître. Ensuite, l’avènement du dispositif MicroStart du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en 1998 a fait bénéficier le Maroc d’une subvention de 1,7 million de dollars destinée au développement de la microfinance. Plus tard, le secteur a pu drainer des ressources financières de diverses origines, contributions publiques ou émanant d’organismes internationaux et bilatéraux (Agence des États-Unis pour le développement international, Agence française de développement, Banque européenne d’investissement, Commission européenne, Coopération espagnole ou encore Millenium Challenge Corporation via l’Agence du Partenariat pour le progrès). En 2000, le Fonds Hassan II a soutenu le secteur par une subvention de 10 millions de dollars. Cette aide a profité aux trois plus grandes IMF de l’époque : Alamana, la Fondation Zakoura et la Fondation Banque populaire pour le microcrédit (alias Attawfiq Microfinance). L’ensemble des concours évoqués ci-dessus a pris la forme de subventions, de prêts accordés directement aux IMF à des taux préférentiels, de garanties ou encore d’assistance technique pour l’amélioration de la performance financière de ces institutions. Et ont beaucoup contribué à leur changement d’échelle. (4) (3)REGS du 18/12/2018 –page 4 (4)https://www.cairn.info/revue-recma-2019-4-page-107.htm Tunisie : Le micro-financement a été adopté depuis l'indépendance (mars 1956) dans des secteurs jugés prioritaires pour le développement économique. En revanche, l'apparition des IMF spécialisés remonte aux débuts des années 1990. Les premiers essais se sont focalisés sur le secteur agricole, eu regard aux conditions économiques de l'époque. Ainsi, l'expérience coopérative, tentée entre 1962 et 1968, a donné lieu à l'apparition des Caisses d'épargne et de crédit (CEC) ayant pour mission principale le financement des coopératives principalement agricoles Les CEC avaient pour objectifs la collecte des thésaurisations individuelles et l'octroi de prêts au profit des membres des coopératives. L'expérience a donné des prémices de réussite, rapidement étouffées par les conditions climatiques difficiles (sécheresse des années 1968 et 1969), par la mauvaise gestion et par l'absence d'un fonds de garantie pour soutenir les caisses en cas en périodes de sinistres. Les impayés devenaient lourds et l'expérience coopérative arrivait à sa fin. Au début des années 1970, un autre système de financement des micro-projets agricoles est instauré: les Sociétés de cautionnement mutuel (SCM). Leur activité de financement se fait d'une manière spécifique. Les SCM n'accordent pas de prêts mais cautionnent les adhérents auprès de l'établissement de crédit pour l'obtention de fonds. Actuellement, les PME et les micro-entreprises représentent près de 90% des entreprises tunisiennes, assurent 30% des emplois et contribuent à environ 30% du PIB (d'après le rapport sur le développement en Tunisie, PNUD). Leur survie 6 est cruciale en matière de maintien de l'emploi et l'incitation à leur création permet de générer de nouvelles embauches. Les dispositifs d'incitation fiscale et d'assistance sont renforcés par la création d'organismes financiers spécialisés. (1) jusqu’à la réforme réglementaire de 2011, le secteur de la micro fiance s’est uploads/Finance/ restitution-du-module-microfinance.pdf
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- Publié le Sep 08, 2022
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