1 A M B A S S A D E D E F R A N C E A U M A R O C - M I S S I O N É C O N O M I

1 A M B A S S A D E D E F R A N C E A U M A R O C - M I S S I O N É C O N O M I Q U E D E R A B A T Le secteur bancaire au Maroc Actualisation au 17 janvier 2006 © MINEFI – DGTPE Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001 De 21 banques en 2000, le Maroc n’en compte plus que 17 en 2005. La concurrence apparaît dans le secteur en 1998 et les banques connaissent, depuis, un resserrement de leur marge d’intermédiation, qui nourrit une dynamisation de concentration. La rentabilité globale et la situation prudentielle des banques généralistes commerciales sont satisfaisantes, ce qui garantit leur capacité à s’adapter aux nouvelles normes imposées par les dispositifs de Bâle II qui entrera en vigueur dès 2007. Les banques françaises présentes au Maroc par le canal de trois filiales locales, bénéficient de la restructuration du secteur, puisque le CIC a, en juin 2004, fait son entrée (à hauteur de 10%) dans le capital de la troisième banque marocaine, la BMCE. Le groupe des Caisses d’Épargne marque également son intérêt pour une implantation dans le royaume dès 2006. Au niveau institutionnel, la réforme de la loi bancaire de 1993, accompagne la révision des statuts de la Banque centrale. I - Un paysage bancaire marocain toujours plus concentré (cf. également annexes I et II) I.1. Un potentiel de développement encore très important : A fin décembre 2004, les 17 banques agréées marocaines offraient un guichet pour 15 000 habitants (1 pour 2 400 en France), soit un taux de bancarisation qui ne concerne encore que le quart de la population totale, mais la majorité de la population urbaine. Le tiers du réseau bancaire est concentré sur l’agglomération casablancaise. Deux banques (le CRÉDIT POPULAIRE DU MAROC et ATTIJARIWAFA BANK) détiennent 47% de ce réseau en forte croissance. I.2. Une présence marquée des banques étrangères : Toutes les grandes banques privées du royaume comptent dans leur actionnariat des banques étrangères plus ou moins impliquées dans leur gestion :  Des filiales françaises :  BNP PARIBAS BDDI Participation contrôle 65.05% de la BANQUE MAROCAINE POUR LE COMMERCE ET L’INDUSTRIE (BMCI),  la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE contrôle 51,9% de la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE MAROCAINE DE BANQUE (SGMB),  Le groupe CRÉDIT AGRICOLE contrôle 52.7% du CRÉDIT DU MAROC.  Des participations étrangères minoritaires mais significatives :  Le CIC, depuis juin 2004, avec 10% dans le capital de la BANQUE MAROCAINE DU COMMERCE EXTÉRIEUR (BMCE BANK),  SANTUSA HOLDING (Groupo Santander) avec 14,48% du capital d’ATTIJARIWAFA BANK,  LE CRÉDIT AGRICOLE avec 1,44% du capital d’ATTIJARIWAFA BANK, mais présent à hauteur de 35% dans les filiales stratégiques D’ATTIJARIWAFA BANK que sont WAFASALAF (société leader de crédit à la consommation) et WAFAGESTION. I.3. Le secteur bancaire marocain se partage en quatre catégories d’établissements : a - Les banques de dépôts classiques, parmi lesquelles on trouve les cinq grandes banques privées qui réalisent près des deux tiers de la collecte des L e s e c t e u r b a n c a i r e a u M a r o c – 1 7 / 0 1 / 2 0 0 6 © MINEFI - DGTPE A M B A S S A D E D E F R A N C E A U M A R O C - M I S S I O N É C O N O M I Q U E D E R A B A T - 2 - dépôts bancaires, à savoir : ATTIJARIWAFA BANK, la BANQUE MAROCAINE DU COMMERCE EXTÉRIEUR (BMCE) et les trois filiales françaises, en l’occurrence la SGMB, la BMCI et le CRÉDIT DU MAROC. b - Le CRÉDIT POPULAIRE DU MAROC (CPM), leader historique du secteur, est constitué de la BANQUE CENTRALE POPULAIRE (BCP) et son réseau de BANQUES POPULAIRES RÉGIONALES (BPR). Organisme public particulièrement concerné par la collecte de la petite épargne et la distribution de crédits aux PME, la BCP est devenue une société anonyme en février 2002. Elle est engagée depuis cette date dans un processus de privatisation. c - Les anciens organismes financiers spécialisés dans le financement de secteurs d’activités particuliers : il s’agit du CRÉDIT IMMOBILIER ET HÔTELIER (CIH), du CRÉDIT AGRICOLE DU MAROC (CAM) et de la BANQUE NATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE (BNDE), qui sont engagés dans un processus de restructuration et d’assainissement :  Le CAM s’est pourvu de nouveaux statuts publiés en décembre 2003, qui prévoient que soient passées des conventions avec l’État pour ce qui concerne les activités requérant un soutien spécifique, en particulier pour les petites et moyennes exploitations agricoles.  La BNDE a été reprise en 2003 par la CAISSE DE DÉPÔT ET DE GESTION (CDG, établissement public aux missions proches de celles de la CAISSE DE DÉPÔTS ET DE CONSIGNATION française).  Le CIH est passé sous le contrôle de la CDG. Une prise de participation par le groupe des CAISSES D’ÉPARGNE FRANÇAISES est en cours. d - Diverses autres banques dont la création répond à des besoins spécifiques : BANK AL AMAL, pour le financement de projets d’investissement des Marocains résidant à l’étranger, MEDIAFINANCE et CASABLANCA FINANCE MARKETS qui interviennent sur le marché des titres négociables de la dette, et le FONDS D’ÉQUIPEMENT COMMUNAL (FEC) dédié au financement des collectivités locales. I.4. Un secteur toujours plus concentré : Au 31 décembre 2004, le bilan comptable cumulé de l’ensemble des banques marocaines s’élève à 414 milliards de dirhams (38 Md€), soit 93% du PIB. La tendance à la concentration s’est encore renforcée en 2004, le total bilan des trois premières banques (CRÉDIT POPULAIRE DU MAROC, ATTIJARIWAFA BANK et BMCE) représentant 64% de l’ensemble. Les cinq établissements suivants, dont font partie les trois filiales françaises, voient leur part baisser de 37% à 31%. Le total bilan du secteur se partage à hauteur de :  49% pour les banques à capital privé majoritairement marocain ;  30% pour les banques à capital majoritairement public ;  21% pour les banques à capital privé majoritairement étranger. II - Le secteur bancaire : source essentielle du financement externe de l’économie locale. II.1. Après l’autofinancement, les concours bancaires demeurent la principale source de financement de l’économie marocaine. a - La structure des emplois des banques montre une prédominance de l’activité de crédit. L’ensemble des concours des établissements de crédits s’élève au Maroc à 268 milliards de dirhams (24 Md€) dont 247 (22,5 Md€) sont accordés par les banques. Les sociétés bénéficient de 55% de l’encours des concours distribués par les établissements de crédits, les particuliers et les entrepreneurs individuels respectivement de 32,8% et de 8,6%, le reste allant aux collectivités locales (3,6%). b - Les marchés financiers restent une source de financement marginale pour les entreprises marocaines : En 2004, ont été émis 2,7 milliards de dirhams au titre des billets de trésorerie, 6 milliards au titre des émissions obligataires, et seulement 55 sociétés sont cotées à la Bourse de Casablanca pour une capitalisation ne représentant encore que 55% du PIB. L e s e c t e u r b a n c a i r e a u M a r o c – 1 7 / 0 1 / 2 0 0 6 © MINEFI - DGTPE A M B A S S A D E D E F R A N C E A U M A R O C - M I S S I O N É C O N O M I Q U E D E R A B A T - 3 - c - Il faut cependant noter la difficulté que rencontrent les PME pour se financer auprès du système bancaire. C’est pourquoi se multiplient des dispositifs de mise à niveau dont l’objectif est d’améliorer la transparence comptable des PME, et des dispositifs de garantie dédiés à la PME afin d’abaisser les exigences des banques en matière de taux appliqués et de garanties réelles. II.2. Une dynamique des crédits favorable au financement de l’habitat et de la consommation des ménages, que n’enraye pas la hausse des créances en souffrance. a – l’évolution des encours est favorables aux ménages car elle est soutenue par les crédits à l’habitat et à la consommation. Entre 2003 et 2004, les parts des crédits dédiés à l’immobilier et à la consommation progressent respectivement de +1,2 point à 18,6% et de +0,2 point à 9,6%, tandis que celles relevant des crédits de trésorerie et des crédits à l’équipement régressent respectivement de -0,7 point à 27,2% et de -1,1 point à 22,9%. b - La part des créances en souffrance augmente en 2004 à hauteur de 19,4% du portefeuille de crédit des banques. Si l’on écarte l’effet des banques publiques anciennement spécialisées, le taux ressort à 12,4% soit un niveau comparable à l’année 2003. Ce sont les secteurs du textile, de l’habillement et du uploads/Finance/ secteur-bancaire-au-maroc.pdf

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  • Publié le Dec 17, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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