Cours de Sciences économiques et sociales » 7/9 1 CHAPITRE 7 / QUELLE EST LA PL
Cours de Sciences économiques et sociales » 7/9 1 CHAPITRE 7 / QUELLE EST LA PLACE DE L’UNION EUROPÉENNE ET DE L’EURO DANS L’ÉCONOMIE GLOBALE ? (7 séances) Section 1 : Quelle a été l’évolution des économies européennes depuis les années 50 ? 1 séance : les étapes de l’intégration européenne (du traité de Rome à l’UEM) 1 séance : la question du BREXIT et les difficultés liées à l’élargissement de l’UE Section 2 : Pourquoi a-t-on créée la monnaie unique ? 2 séance : les avantages et les contraintes de la monnaie unique 1 séance : la place de l’Euro dans le système monétaire international 1 séance : L’oral en SES (2nd groupe) MOTS CLÉS : Union européenne et monétaire, marché unique, intégration européenne, monnaie unique, euro, gouvernance économique, dumping social, banque centrale européenne, système monétaire, taux de change, marché des changes, dévaluation, balance des paiements. OBJECTIFS DISTINGUER - l’union européenne (U.E.) et l’union économique et monétaire (U.E.M.) également appelée « zone euro », le grand marché intérieur et la monnaie unique - le taux de change et le marché des changes CONNAITRE - les fondements théoriques de la monnaie unique (l’euro) et les difficultés de la coordination des politiques économiques dans l'Union européenne. - les principaux déterminants du taux de change COMPRENDRE - que les pays européens mènent une expérience originale d'intégration plus étroite de leurs économies (marché intérieur et monnaie unique) - que l’union monétaire (U.E.M.) renforce les interdépendances entre les politiques macroéconomiques des États membres ILLUSTRER - les avantages de la monnaie unique - la variation des taux de change et leurs effets pour le pays Cours de Sciences économiques et sociales » 7/9 2 Section 1 : Quelle a été l’évolution des économies européennes depuis les années 50 ? Vidéo « Le Brexit, c’est quoi la suite ? » » (Dessine moi l’économie, 2019) https://www.youtube.com/watch?v=dKIphl5GoXw 1.1. Comment l’Union européenne s’est-elle intégrée ? a/ Du traité de Rome (1957) au traité de Maastricht (1992) Documents 7-1 La théorie de l’intégration économique permet de mieux comprendre les différents niveaux d’intégration en Europe, autrement-dit l’intégration économique progressive de l’Europe depuis le traité de Rome (1957). Cours de Sciences économiques et sociales » 7/9 3 - (1) Selon la « théorie de l’intégration économique » (1961) de Bela BALASSA (1928 – 1991), il existe cinq degrés d’intégration : depuis la simple zone de libre-échange à l’U.E.M. L’intégration totale correspond au fédéralisme politique. la zone de libre-échange : abolition des barrières douanières (tarifaires ou non tarifaires) l’union douanière : abolition des barrières douanières + tarif extérieur commun le marché commun : abolition des barrières douanières + tarif extérieur commun + création d’un marché unique (libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux) l’union économique : marché commun + politiques économiques communes (agriculture, industrie…) l’union économique et monétaire : marché commun + politiques économiques communes + monnaie unique (politique monétaire commune) - (2) Pour l’U.E., on peut distinguer trois grandes étapes d’intégration qui correspondent à un des degrés d’intégration La première étape est la mise en place d’une union douanière à travers la création de la communauté économique européenne (C.E.E.). A la suite de la création de la communauté européenne du charbon et de l’acier (C.E.C.A.) en 1951, six pays européens (France, Allemagne, Italie et Bénélux) signent en 1957 le traité de Rome crée la communauté économique européenne (C.E.E.), un espace économique commun avec un tarif extérieur commun (les marchandises sont taxées de la même façon quel que soit le point d’entrée) et une zone de libre-échange intérieure (les marchandises circulent entre pays membres sans droits de douane). La deuxième étape est la création d’un marché unique. En 1986, l’acte unique européen (1986) organise la réalisation d’un marché intérieur, c’est-à-dire la libre circulation des marchandises, des hommes et de capitaux. Au sein de l’U.E., les marchandises et les hommes doivent circuler librement (mise en place de la zone Shenghen) La troisième étape correspond au traité de Maastricht (1992). Ce traité crée l’Union européenne (U.E.) et permet ainsi le passage vers une union économique et monétaire (avec l’euro comme monnaie unique) pour 19 pays de l’U.E. (Eurogroupe). Note : L’U.E. (500 millions d’habitants sur près de 4 millions de km2) ne se limite pas à une simple zone d’intégration économique, elle s’est dotée d’institutions communes qui mènent des politiques supranationales. L’instance de décision est le Conseil européen (réunion des chefs d’Etat et de gouvernement) doté d’un président permanent, la Commission européenne et le Parlement européen (Martin Schulz). Cours de Sciences économiques et sociales » 7/9 4 b/ Les bénéfices attendus du marché unique Documents 7-2 Cours de Sciences économiques et sociales » 7/9 5 Selon ses fondateurs (Jean MONET et Robert SCHUMAN), le marché unique stimule la croissance et l’emploi au sein de l’U.E. et assure une certaine convergence des économies nationales (rattrapage des plus riches par les moins prospères). - (1) L’intégration européenne a eu des conséquences positives pour les consommateurs et les entreprises Pour les consommateurs, elle a entrainé une intensification de la concurrence entre les firmes des États membres profitable pour les consommateurs et stimulante pour l’économie. Pour les entreprises, elle a permis d’atteindre une taille suffisante (effet de taille / économies d’échelle) pour résister à la concurrence des firmes nord-américaines ou japonaises. - (2) Ces évolutions ont stimulé la création de richesses (plus grande variété des produits disponibles, pression des prix à la baisse…), améliorer la compétitivité-prix (du fait de la diminution des coûts), améliorer les financements de l’activité économique (libre circulation des capitaux) et créer des emplois productifs (libre circulation des hommes au sein de l’U.E.). - (3) La solidarité communautaire a organisé des transferts par le biais des aides au développement. Les nations du sud (Espagne, Grèce, Portugal) ont pu développer leurs infrastructures (routes, ponts…) et bénéficier de l’accès à ce vaste marché. C’est également le cas plus récemment pour les pays de l’est de l’Europe (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Hongrie, Slovaquie, Slovénie...) Note : L’intégration européenne a été en partie protectionniste. Les aides de la Politique agricole commune ont poussé les agriculteurs à augmenter leur production pour rendre l’Europe autosuffisante tout en garantissant aux producteurs un revenu minimum. Aujourd’hui, les prix agricoles doivent se rapprocher des prix du marché mondial (référence à un protectionnisme éducateur de courte durée). 1.2. Intégration et élargissement : deux objectifs contradictoires a/ Les problèmes liés à l’élargissement Depuis sa création, la communauté n’a cessé d’accueillir de nouveaux pays (élargissement), sous certaines conditions, pour atteindre aujourd’hui 28 membres (27 membres depuis la décision du Brexit). Toutefois ces élargissements rendent la concertation politique toujours plus compliquée et les situations économiques au sein de l’U.E. plus complexes. - (1) Depuis la C.E.E. à 6 pays (France, Allemagne, Italie & Bénélux), , l’élargissement a connu plusieurs phases (6 élargissements) : trois en 1973 (Irlande, Danemark, Royaume-Uni, élargissement au nord), un en 1981 (Grèce), deux en 1986 (Espagne et Portugal, élargissement Cours de Sciences économiques et sociales » 7/9 6 au sud), trois en 1995 (Finlande, Suède, Autriche), onze en 2004 (Slovaquie, Tchéquie, Chypre, Malte, Pologne, Lituanie, Lettonie, Hongrie, Estonie, Slovénie, Roumanie, élargissement à l’est), un 2007 (Bulgarie) et un en 2013 (Croatie). L’Albanie, la macédoine, le Monténégro, la Serbie et la Turquie ont le statut de pays candidats. - (2) L’élargissement pose néanmoins de nombreuses questions La concertation à 28 membres – ou 27 membres - est compliquée, elle débouche sur une augmentation de la bureaucratie européenne et une incompréhension des politiques menées par l’U.E. par les citoyens. Bruxelles est vu comme un centre de décisions peu démocratique et éloigné des préoccupations des européens. Les élargissements accroissent la diversité des situations économiques en risquant de favoriser des situations de concurrences fiscale et sociale, c’est-à-dire des différences entre les législations fiscales (taux de l’impôt sur le revenu, taux de l’impôt sur les sociétés, existence d’un impôt sur la fortune, T.V.A.) et de protection sociale (niveau des cotisations sociales). Ces différences entrainent une forte évasion fiscale au sein de l’U.E. Note : L’élargissement obéit à trois conditions principales : Le futur pays membre doit tout d’abord se doter d’institutions démocratiques (séparation des pouvoirs, respect de l’Etat de droit…), son mode de fonctionnement économique doit ensuite être celui de l’économie de marché, le pays doit enfin être capable d’intégrer la règlementation européenne dans ses réglementations nationales. b/ La question du Brexit (British + Exit) Lors d’un référendum sur son appartenance à l’U.E. (Brexit/Remain) en 2016, le Royaume-Uni décide de sortir de l’Union européenne. C’est la première fois que la construction européenne est remise en cause par un des pays membres. Il est difficile d’anticiper toutes les conséquences du Brexit, on peut cependant évoquer quelques avantages et les nombreux risques pris par le pays. - (1) Le Brexit a pour principal avantage de redonner à la Grande-Bretagne sa pleine souveraineté en matière d’immigration (contrôle des frontières), en matière législative (fin des normes et régulations imposées par Bruxelles qui pèsent sur les P.M.E.) et uploads/Finance/ terminale-ses-chapitre-7.pdf
Documents similaires
-
15
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 02, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 1.7790MB