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COMPLETE L’OUVRAGE, l’APPLI iPhone et iPad, ET LE SITE WWW.VERNIMMEN.NET LA LETTRE VERNIMMEN.NET : LA LETTRE VERNIMMEN.NET N° 130 février 2015 par Pascal Quiry et Yann Le Fur Au sommaire du prochain numéro : Actualité : Le métier d’administrateur judiciaire – Hélène Bourbouloux nous explique Tableau : Décote dans les augmentations de capital par DPS Recherche : La performance des fonds de private equity Question-réponse: Seuil de rentabilité et point mort ACTUALITÉ : Ce qui change dans une startup après une levée de fonds Par Guilhem Bertholet Ce mois-ci, une fois n’est pas coutume, nous avons choisi de reprendre en lieu et place de notre article d’actualité, l’article « Ce qui change dans une startup après une levée de fonds » publié par Guilhem Bertholet sur son blog (http://www.guilhembertholet.com). Ce texte nous a paru particulièrement intéressant, en particulier pour nos lecteurs qui ont ou vont créer leur entreprise. Nous y avons ajouté quelques illustrations et commentaires d’entrepreneurs étant passé par cette étape de développement de leur entreprise : - Fabrice Gerschel (F.G.) qui a lancé en 2008 Philosphie Magazine. Fort du succès du magazine en France, il a fait appel à des investisseurs en 2012 pour co-financer le lancement du magazine en Allemagne - Patrice Lamothe (P.L.), un des fondateurs de Pearltrees, service qui permet d'organiser, d'explorer et de partager des pages web, des notes, des photos ou des fichiers. Ce projet ambitieux a été financé par quatre levées de fonds en 2008, 2009, 2010 et 2012. ACTUALITÉ Ce qui change dans une startup après une levée de fonds Par Guilhem Bertholet 1-6 ACTUALITÉ Formation à la gestion de trésorerie et des risques financiers 6-8 TABLEAU DU MOIS Principaux taux d’impôt en France en 2015 8-9 RECHERCHE Acquéreur stratégique et acquéreur financier : leurs cibles préférées 9-11 QUESTION ET RÉPONSE Qu’est-ce qu’un administrateur référent ? 11 NOS LECTEURS ECRIVENT Retour sur le TRI Par Tanguy Faroult 11-17 2 LA LETTRE VERNIMMEN.NET N° 129 Janvier 2015 par Pascal Quiry et Yann Le Fur - Adrien Nussenbaum (A.N.) co-créateur de Mirakl, plateforme de place de marché. Le développement de Mirakl a été accéléré par une levée de fonds de 2,5 M€ en novembre 2012. Evidemment, la levée de fonds est un sujet récurrent dans le petit écosystème des startups. Et pour cause : pour beaucoup c’est un passage obligé, idéalement une fois après avoir trouvé son modèle à petite échelle, pour pouvoir « scaler » et se développer. C’est aussi parfois un « mauvais » objectif poursuivi pour lui-même. Et parfois encore une « fin en soi » pour certains. Mais passons, ce n’est pas le sujet du jour. J’ai discuté avec plusieurs amis entrepreneurs récemment, qui avaient levé (entre 500K et 3 millions, en gros, pour vous donner une idée du type de levée) il y a peu. Les retours d’expériences sont très divers, et évidemment cela est très empreint de « avec qui j’ai levé » et « comment ça se passe sur le plan business ». Mais cela me semble suffisamment pertinent (et en lien avec tout ce que j’avais pu voir par ailleurs sur le sujet, dans des boîtes où j’ai des parts ou lors de mon passage à l’incubateur HEC) pour essayer de voir, pour tous ceux qui seraient en train de chercher des fonds ou penseraient le faire, pour vous donner quelques éléments de « ce qui change dans la vie d’une startup et de ses fondateurs une fois que les investisseurs sont entrés ». P.L. : « Je crois que l’effet de chaque levée est différent selon l’activité d’une start-up et son degré de maturité. Les levées “seed”, qui transforment un projet en "véritable" start-up, ont des effets très différent de celui des séries A, B ou C qui structurent progressivement cette start-up et l’amènent vers un objectif aussi paradoxal qu'inévitable: ne plus être une start-up mais une entreprise installée. Leur véritable point commun est peut-être d'ailleurs celui-là : matérialiser une étape entre le “laboratoire de recherche d’une nouvelle activité” du stade initial et “l’entreprise installée” du stade final. » Petit tour d’horizon donc… Vous n’êtes plus totalement chez vous C’est probablement le changement principal lors de la première levée de fonds : vous avez de nouveaux associés ! Ils ont donc leur voix au chapitre, même s’ils sont minoritaires. A minima, sur certains types de décisions (embauches, budgets, rémunération, cessions de parts…). C’est un peu comme si vous aviez un coloc chez vous : il faut apprendre à vivre ensemble ! D’ailleurs, vous savez à peu près quand vous serez « expulsé » Hormis certains business angels, la plupart des fonds investissent en pensant au moment où il faudra sortir. En fonction de la maturité du fonds (en général ils ont une durée de vie entre 8 et 12 ans, à l’issue de laquelle ils revendent toutes leurs participations), vous savez donc qu’à un moment, il faudra trouver une solution de sortie. Si au moment de la levée de fonds vous êtes évidemment OK pour cela (oui, on souhaite être riches et revendre à un groupe dans 5 ans !!!!), dans la réalité votre boite se développe en général moins vite, et les options sont moins 3 LA LETTRE VERNIMMEN.NET N° 129 Janvier 2015 par Pascal Quiry et Yann Le Fur nombreuses à la fin. Et si vous ne faites pas partie des super stars du fonds pour qui l’on se bat pour les racheter… vous pouvez bien être contraint de vendre une boite dans laquelle vous vous éclatez pour pas tant d’argent que cela… Certes, ce n’est pas le cas général et vous avez un peu de temps pour anticiper, mais c’est bien de l’avoir en tête. Le terme change… Le très long terme est bien souvent à oublier et il va falloir tenir les chiffres « court terme », se focaliser sur la structuration de la boite, la croissance du chiffre d’affaires, éventuellement même au bout de quelques années sur la rentabilité avant de penser à faire un second tour de financement. Sans aller jusqu’à une gestion trimestrielle comme c’est le cas pour les boites cotées, vous devrez tout de même regarder de beaucoup plus près les chiffres de vente et de croissance. Quelqu’un au-dessus de votre épaule Vous êtes totalement focalisés sur votre startup et probablement est-ce la première que vous lancez. Ou en tout cas la première qui va aussi loin. Avoir avec vous quelqu’un qui a déjà vu ça des dizaines de fois, donc certaines startups « stars », qui a vu passer toutes les startups de la place sur le même sujet que le vôtre (pour les fonds – même s’ils se professionnalisent, les business angels n’ont pas la même masse de deal-flow) et qui peut vous amener les meilleures pratiques et les bonnes façons de structurer votre entreprise : voilà quelque chose dont tout startupeur rêverait. Et c’est en partie ce que vos investisseurs peuvent vous apporter et vous apporteront si vous êtes dans la démarche de demander et d’accepter leur apport… F.G. : « je dirais aussi que c'est une sorte de surmoi : toute décision, même relativement petite, ne peut être prise totalement à l'intuition, elle est rapportée à des questions comme "est-ce que ça va dans le sens de la stratégie annoncée à mes investisseurs", "est-ce que je me concentre vraiment sur ce que j'avais dit être des priorités", etc… La présence (même lointaine et peu intrusive) d'actionnaires extérieurs, et la perspective du reporting, oblige à expliciter ses décisions. » A.N. : « Je pense aussi qu'il est important de jouer le jeux de la nouvelle gouvernance d’entreprise avec les fonds mais qu'il ne faut pas attendre d'eux qu'ils vous disent quoi faire en fonction de leurs autres participations. Pour moi c'est comme en cuisine, je ne crois pas aux recettes (sauf éventuellement en pâtisserie :-) ) car tout dépend du matériel, du type de plaques de cuissons, de l'origine des ingrédients.... Un point selon moi très important c'est qu'il faut être conduits par cette maxime "get money from customers, not from investors", tout du moins le plus possible :-) » Plus de formalisme, du reporting Levée de fonds rime normalement avec mise en place de reporting et besoin d’être plus carré sur pas mal de morceaux de son business. Et c’est bien !! Naturellement, l’entrepreneur 4 LA LETTRE VERNIMMEN.NET N° 129 Janvier 2015 par Pascal Quiry et Yann Le Fur n’apporte que peu d’importance à ses chiffres et au fait de prendre du temps, par exemple une fois par mois, pour voir son tableau de bord et commenter les différentes avancées (ou non) du projet et de la boite. Avec un investisseur derrière vous, vous allez devoir mettre en place un suivi de l’activité… et vous y verrez plus tard bien plus clair sur la bonne marche de votre business. On se sent un peu comme un écolier qui n’a pas bien appris sa leçon les premières fois où l’on présente des chiffres et qu’ils ne sont pas bons… mais les chiffres sont uploads/Finance/ vernimmen-lettre-numero-130.pdf

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  • Publié le Fev 19, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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