Croissance Endogène, Productivité et Politiques Économiques ˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰

Croissance Endogène, Productivité et Politiques Économiques ˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰ - 35 - Croissance Endogène, Productivité et Politiques Économiques Une Analyse Théorique Ahmed Bellakhdhar Doctorant. Institut Supérieur de Gestion de Tunis - Tunisie ZYWXZYWXZYWXZY Résumé: Dans cet article, on cherche à identifier dans un modèle de croissance endogène avec effet de prolifération les mécanismes précis régissant les liens entre le taux de croissance de PIB par travailleur et ses déterminants cruciaux, à savoir, les investissements domestiques en éducation et R&D, l’ouverture sur l’extérieur, le décalage technologique à la frontière ainsi que les politiques fiscales. Les analyses théoriques développées à ce niveau montrent l’existence d’un certain nombre de distorsions qui sont à l'œuvre de l'équilibre décentralisé. La première imperfection est liée à la présence d’une concurrence imparfaite dans le secteur des biens intermédiaires. La seconde résulte de l'externalité de connaissances qui affecte la technologie. Ainsi, l’intervention de l’état par une politique fiscale efficace est nécessaire pour permettre à l'économie décentralisée de rattraper le niveau optimal de la croissance. Les solutions de l’équilibre social sont rattrapéespar le choixd’une subvention des investissements en capital physique à taux constant,une subvention des activités de recherche et développement variable au cours du temps et un taux d’impôt sur salaires proportionnel à la part des dépenses scolaires privées après subvention dans la dépense totale en éducation. Contrairement à plusieurs travaux antérieurs qui se concentrent uniquement sur l'état stationnaire, dans ce travail, on tient compte également de la dynamique transitoire. Mots clés: Croissance endogène, R&D, Équilibre décentralisé, Inefficience de marché, Politique optimale, Équilibre social. Croissance Endogène, Productivité et Politiques Économiques ˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰ - 36 - Introduction Dans la littérature économique, plusieurs modèles théoriques ont été proposés pour comprendre comment par un ensemble d’actions harmonieuses une nation peut garantir une croissance optimale et soutenue. Dans cette perspective, l’identification des déterminants de la croissance et la bonne compréhension de leurs interactions se trouvaient sans aucun doute parmi les domaines les plus importants. Les études réalisées à ce niveau montrent que l'accumulation du capital physique, la formation des compétences et le progrès technologique fondé sur la R&D sont les trois principaux moteurs de la croissance. Pour la plupart des études, ils ont été considérés comme des déterminants alternatives plutôt que complémentaires. À titre d'exception notable, Arnold (2000a) et Funke et Strulik (2000) ont proposé un modèle de croissance endogène intégré avec capital physique, capital humain et R & D, dans lequel l'économie passe par différents stades de développement. Dans la phase de pleine industrialisation, trois secteurs agissent: le secteur concurrentiel des biens finals, le secteur de l'éducation où le savoir (capital humain) est accumulé et le secteur des biens intermédiaires qui produit une variété croissante de biens en raison de la R&D. Dans ce secteur, il existe une concurrence monopolistique, de sorte que les entreprises innovatrices facturent une majoration du prix sur le coût et, par conséquent, la production de biens intermédiaires est trop faible par rapport à sa valeur efficace. Dans la théorie récente, les analyses théoriques montrent l’existence d’un certain nombre de distorsions qui sont à l'œuvre de l'équilibre décentralisé. En effet, dans le secteur des biens intermédiaires, une première imperfection est liée à la présence d’une concurrence imparfaite. Par ailleurs, la concurrence monopolistique est ‘nécessaire’ car elle autorise la rémunération de l'innovation par les rentes qu'elle crée. Dans le long terme, cette concurrence peut induire une distorsion qui provoque une inefficacité statique issue d'une production insuffisante de biens intermédiaires. Ceci peut avoir également des conséquences négatives sur la production technologique. La seconde distorsion résulte de l'externalité de connaissances qui affecte la technologie. Alors que l'innovation est une source de surplus social dans le secteur de R&D (en améliorant l'efficacité des chercheurs), ce surplus n'est pas totalement approprié par les innovateurs. Cependant, l’existence des externalités non-internalisées par les agents décideurs peut conduire à des solutions sous optimales. Ces différents types de distorsions peuvent avoir des répercutions négatives sur la croissance économique. Pour corriger ces imperfections, l’intervention de l’état par une politique fiscale efficace est nécessaire. C’est pour influencer sur l’équilibre privé, par la gestion des externalités et des effets de la concurrence imparfaite. Plus précisément, l’état doit choisir les variables politiques appropriées qui permettent à l'économie décentralisée de rattraper leniveau optimal de la croissance. Cependant, une intervention publique inefficace peut faire converger l’économie vers un équilibre sous optimal. Dans cette perspective, on peut dire qu’une politique macroéconomique stable et cohérente ainsi que des finances publiques saines contribuent, toutes choses égales par ailleurs, à une meilleure croissance, parexemple en encourageant l’accumulation privée des capitaux et le redéploiement des investissements en faveur des projets qui ont le rendement le plus élevé. Dans cette perspective, ce document est principalement lié à Arnold (2000b), Grossmann, Steger et Trimborn (2010b) et Gômez et T.Sequeira (2011) qui caractérisent également analytiquement la politique fiscale dynamique optimale dans des modèles de croissance endogène basés sur la R&D. Cependant, ils n'ont pas inclus le capital humain comme Croissance Endogène, Productivité et Politiques Économiques ˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰ - 37 - moteur de croissance. En particulier, Arnold (2000b) a étudié la combinaison optimale des subventions de production et de R&D dans le modèle de Romer (1990). Ce modèle a été critiqué en raison des effets d'échelle contrefactuels et, en outre, il n'a pas inclut les externalités technologique. Grossmann et al. (2010b) considèrent plutôt un modèle de croissance semi-endogène à la Jones (1995), dans lequel la croissance économique est uniquement liée à une croissance démographique exogène. L'introduction du capital humain comme source supplémentaire de croissance permet de surmonter cette lacune parce que la croissance économique est totalement endogène, Gomez et T.Sequeira (2011). D'autres recherches ont été faites par Jones et Williams (2000), Alvarez-Pelaez et Groth (2005), Steger (2005) et Strulik (2007). Bien que ces travaux aient étudié avec détaille les investissements en R&D, ils se limitent à l'évaluation quantitative des distorsions à l'équilibre - en ignorant l’état transitoire. Par conséquent, la politique optimale dynamique n'a pas été analysée. De plus, sauf le cas de Strulik (2007), leurs modèles ne permettent pas l'accumulation du capital humain. Grossmann, Steger et Trimborn (2010a) ont fourni un calcul numérique simplifié de la politique optimale dans une version du modèle de Jones (1995) avec une accumulation de capital humain calibrée aux données américaines. Cependant, comme il est sujet à des rendements décroissants, le capital humain n'a pas été détecté comme un véritable moteur de croissance. De plus, la politique budgétaire optimale n'est pas caractérisée analytiquement. Le reste de cet article est organisé comme suit. La section I décrit l'économie décentralisée. La section II analyse l'économie socialement planifiée. La section III prévoit une politique budgétaire optimale capable de décentraliser la croissance optimale et la section IV conclut. I- Économie de marché On considère une économie àun taux démographique constant dans laquelle, trois secteurs qui agissent: le secteur concurrentiel des biens finals, le secteur de l'éducation où le savoir (capital humain) est accumulé et le secteur des biens intermédiaires qui produit une variété croissante de biens en raison de la R&D. Il y a trois types d’agents économiques: les firmes,les ménages et l’état. Une firme dans le secteur de la R&D produit de nouvelles idées. Elle vend le droit exclusif de produire un bien capital spécifique à une firme du secteur intermédiaire. Cette dernière obtient alors une position de monopole sur ce bien-capital. Elle le produit et le vend au secteur du bien final qui sera utilisé comme un input dans la fonction de production. Le secteur des biens finaux produit un bien homogène pour la consommation finale.À chaque période, on suppose que la contrainte de l’état est équilibrée à chaque période. Pour cet agent, le prélèvement des impôts constitue la source majeure d'alimentation du son budget. La nature des impôts, leurs taux ainsi que leurs affectations sont au cœur de la politique fiscale des pays. Cette politique peut modifier la situation globale d'une économie via notamment l'impact sur la consommation des ménages, l'investissement des entreprises.On considère également quele revenu total d’un ménage représentatif est la somme du revenu du travail après impôt et des encaissements financiers nets reçus à la fin de période. Le ménage répartit ses ressources entre sa consommation privée, les dépenses scolaires et l’épargne. Les préférences d’un ménage représentatif, à durée de vie infinie, sont représentées par une fonction d’utilité qui dépend de sa consommation .Cette fonction d’utilité est supposée de type-Ramsey à élasticité de substitution intertemporelle constante , avec . Le taux de préférence pour le présent est paramétré par . Croissance Endogène, Productivité et Politiques Économiques ˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰˰ ˰˰˰˰˰ - 38 - Un individu représentatif détient des actifs indiqués par la variable . Il choisit le niveau de ses épargnes et consommation , la part du temps consacrée à l’éducation et ses dépenses scolaires privées à fin de maximiser sa fonction d’utilité, sous la contrainte d’accumulation de son capital humain et de son budget dynamique. Dans cette économie, l’état peut intervenir à travers la subvention de l’éducation à un taux et la taxation des salaires de ménages à uploads/Finance/croissance-endogene-productivite-et-politiques-economiques-une-analyse-theorique.pdf

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  • Publié le Dec 08, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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