QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6986 JE

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6986 JEUDI 30 JUILLET 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Yahia Archives/Liberté “Il n’y a pas de boussole au sommet de l’État” P .2 LOUISA HANOUNE NE SAIT PAS “QUI DÉCIDE DANS LE PAYS” DISCOURS DU PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS EN ÉTHIOPIE À PROPOS DE LA PRÉSIDENCE À VIE EN AFRIQUE À qui Barack Obama s’est-il adressé ?P .2 Inauguration de la nouvelle agence Air France et Alitalia P .6 La production nationale : l’ultime solution face à la criseP .3 THÈME CENTRAL DE LA TRIPARTITE D’OCTOBRE À BISKRA ELLE EST INSTALLÉE À L’HÔTEL EL-AURASSI Nos émigrés arrivent VACANCES AU PAYS Une délégation d’Abraaj et de Memsys visite Cevital P .7 BÉJAÏA La fausse bonne santé économique de l’Algérie confirmée P .4 ALORS QUE LE TAUX DE CROISSANCE HORS HYDROCARBURES EST ESTIMÉ À 7% Alstom va livrer 17 trains à la SNTF pour 200 millions d’euros P .6 TRANSPORT FERROVIAIRE “Une guerre des prix du gaz n’est pas à écarter” P .7 ABDELMADJID ATTAR, ANCIEN P-DG DE SONATRACH AF D O S S I E R P .9/10/11 L D D’I ’I ’I ’I I ’INF F NF F NF NF NF NF NF NF NF NF FOR OR R OR OR OR OR OR OR OR OR R OR O MA MA MA MA M TION. 37 , RU riseP .3 Jeudi 30 juillet 2015 2 LIBERTE L’actualité en question L a secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a pris, hier, la défense des officiers supérieurs de l’ANP “jetés en pâ- ture”, dit-elle, “après avoir servi, des années durant, l’armée et l’État”. Animant une conférence de presse pour an- noncer la tenue les 21 et 22 août prochain de l’université d’été de son parti, Mme Hanoune, qui s’est longuement offusquée de la manière avec laquelle les officiers supérieurs de l’armée ont été remerciés, a estimé que cette façon de faire “fragilise ce corps constitué et, par-delà, l’É- tat algérien”. “Des infos sont fuitées dans la pres- se sans qu’il y ait de communiqué officiel en rap- port avec ces événements qui se seraient passés à Zéralda. Il n’y a ni confirmation, ni infirma- tion”, relève la porte-parole du PT qui trouve cette situation “plutôt bizarre”. Pour elle, “les changements dans les hautes sphères de l’armée sont très sensibles, surtout avec tous les dangers qui rôdent autour de l’Al- gérie”. Et lorsque Mme Hanoune évoque les der- niers changements au sein du gouvernement et des wilayas, elle estime que tout cela nous amène à nous interroger “qui décide en Algé- rie ?”. “Les derniers développements confirment que l’Algérie est entrée dans une zone de très hautes turbulences”, affirme-t-elle. Interrogée sur la position du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, par rapport à ce qui se passe dans le pays, la SG du PT a assuré avoir demandé à le rencontrer depuis janvier der- nier. “Je n’ai pas reçu de réponse, ni positive ni négative”, affirme-t-elle, indiquant avoir déjà été reçue par le passé par le chef de l’État, soit à sa propre demande, soit à la demande du chef de l’État. Ce qui amène Mme Hanoune à décla- rer qu’“il n’y a pas de boussole politique dans le pays”. Elle va même jusqu’à parler de “dé- composition accélérée de l’État”, tout en rele- vant qu’“heureusement il y a des responsables qui résistent à différentes échelles de l’État”. Mme Hanoune a, par ailleurs, tenu à saluer le “courage” du désormais ex-ministre du Com- merce, Amara Benyounès, qui, d’après elle, a été remercié pour avoir évoqué les problèmes des surfacturations, des containers vides, des licences d’importation gênant par là “l’oligar- chie et les barons des containers”. Elle n’a pas hésité, à ce propos, à pointer du doigt les concessionnaires automobiles qui ont demandé la tête de Benyounès. “Il y a des gens qui gèrent l’État comme une propriété privée”, finit-elle par lâcher. “L’empreinte des intérêts occultes existe”, assure-t-elle. Passant en revue les changements prévus par la loi de finances complémentaire pour 2015, Mme Hanoune estime que “le texte répond aux exigences de l’oligarchie”, avec, notamment, la baisse prévue de la TAP qui sonnera, explique- t-elle, la mort des collectivités locales. “On est dans l’austérité, alors que les intérêts de l’oli- garchie sont sauvegardés”, indique-t-elle, dé- nonçant les dernières propositions faites par la délégation du FCE au Premier ministre. “C’est un programme de destruction du pays”, estime-t-elle. Pour elle, “si les propositions sont retenues, ce sera tout droit la Grèce”. H. SAÏDANI LOUISA HANOUNE NE SAIT PAS “QUI DÉCIDE DANS LE PAYS” “Il n’y a pas de boussole au sommet de l’État” “Les derniers développements confirment que l’Algérie est entrée dans une zone de très hautes turbulences”, affirme-t-elle. Archives Liberté Louisa Hanoune, porte-parole du PT. MALGRÉ LES ASSURANCES DE MAKRI, LE CHEF DU FJD REVIENT À LA CHARGE Djaballah veut-il pousser le MSP hors de la CLTD ? A bdallah Djaballah ne cesse pas de dénoncer l’initiative prise par le MSP de rencontrer un représentant du pou- voir. Depuis l’entrevue entre Ahmed Ouyahia, chef de cabinet de la présidence de la République, et Abderrezak Makri, président du MSP, des membres du FJD de Djaballah ressassent à tout bout de champ l’obligation faite aux membres de la Coordination pour la transition démocratique (CLTD) de ne s’en tenir qu’aux décisions de l’instance dans toute pro- position politique. Or, si Makri qui reconnaît avoir fait l’objet de pressions de la part, notamment, de l’ancien prédisent Abou Djerra Soltani qui tente de remettre le parti dans le giron du pouvoir, pour- quoi Djaballah ne lâche-t-il pas prise ? Ni les assurances de Makri et encore moins la confiance renouvelée par le conseil consultatif au président du MSP n’ont atténué “la colère” de Djaballah. Ce dernier a, encore une fois, posé ses conditions au MSP. Dans un entretien accordé, hier, à El Khabar, il exi- ge du MSP de respecter la ligne directrice de la CLTD, émet- tant le vœu de voir l’ex-Hamas “dans l’opposition avec sincé- rité”. Djaballah veut, en fait, jeter l’opprobre sur le MSP. Son “vœu” de voir son allié à la CLTD intégrer d’une manière “sin- cère” l’opposition est une manière de semer le doute sur les in- tentions de Makri et son adhésion à l’initiative de l’opposition. Le but étant, même si Djaballah s’en défend, de paraître com- me le chef de l’opposition islamiste au sein de la coordination. La guerre larvée livrée par le FJD au MSP au sein de la CLTD apporte plus d’eau au moulin des adversaires internes de Makri, du fait que Soltani ne désespère pas de voir le MSP re- prendre sa politique d’entrisme. Et, in extenso, toute tentati- ve d’affaiblir Makri face à ses détracteurs serait la bienvenue. Dans ce cas de figure, Djaballah aura réussi “sa prouesse” quand le MSP sera retombé dans les bras du pouvoir. MOHAMED MOULOUDJ DISCOURS DU PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS EN ÉTHIOPIE À PROPOS DE LA PRÉSIDENCE À VIE EN AFRIQUE À qui Barack Obama s’est-il adressé ? L’ Afrique, le continent qui concentre le plus de chefs d’État aux longs règnes, à vie pour certains, a été “égratigné”, encore une fois, par le président des États-Unis, Barack Obama, dans son discours au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie. Ce discours, fruit d’un constat de l’un des plus jeunes présidents qu’a connus la Maison- Blanche, démontre à quel point les choses n’ont pas tellement changé sur le plan politique dans ce continent depuis ses deux passages “historiques” au Caire et à Accra en 2009, pour ne pas dire qu’elles ont empiré dans certains cas. À quelques différences près, les propos tranchants du chef de l’État américain ont été quasiment les mêmes. “Je ne comprends pas pourquoi certains veulent rester si longtemps au pouvoir. Surtout quand ils ont beaucoup d'ar- gent”, a déclaré Obama. “Les progrès démocra- tiques en Afrique sont en danger quand des di- rigeants refusent de quitter le pouvoir à l'issue de leur mandat”, a-t-il ajouté inquiet. “La loi est la loi, et personne n'est au-dessus, pas même les présidents, (...) personne ne devrait être président à vie”, a-t-il encore déclaré à Addis-Abeba. En juin 2009, devant les étu- diants de l’Université du Caire, Barack Oba- ma avait estimé qu’“il faut conserver le pouvoir par le consentement du peuple et non la coer- cition”, ajoutant qu’“il faut (aussi) respecter les droits des minorités et participer, dans un es- prit de tolérance et de compromis”. À qui ces mots, crus et sans ménagement, sont- ils adressés ? La liste des chefs d’État africains qui s’accrochent au pouvoir n’est pas diffici- le à établir, à commencer par le plus vieux d’entre eux, le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, qui cumule aussi le poste de président de l’Union africaine. Son homologue burun- dais, Pierre Nkurunziza, qui vient d’être réélu pour un troisième mandat, le président de la République démocratique uploads/Geographie/ 6-6986-b9aa97ff-pdf.pdf

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