© limule, 8ème appel à scénarios du forum de la Cour d’Obéron, mars-avril 2005

© limule, 8ème appel à scénarios du forum de la Cour d’Obéron, mars-avril 2005 1 Introduction L’histoire se passe dans le sud de la France, un village reculé des Céven- nes, par exemple, avec un Causse dé- sertique non loin. Les PJ sont réunis dans une grande maison louée pour les vacances. C’est l’été, tout va bien. Ils boivent une quatorzième Kro lorsqu’un gros papil- lon entre dans la pièce et bouleverse tout. L’irruption surprend tout le monde, et les détails horrifiques du sphinx leur sautent aux yeux, les mettant un court moment dans un état de panique totale. Mais ils se reprennent bien vite et constatent que l’épouvantable chauve souris aux yeux rouge et a la tête de mort sur le dos est en fait un papillon, énorme, qui s’est posé tout près de l’abat-jour du plafonnier. Il faudrait l’en retirer, un journal fera l’affaire pour le chasser. Mais au moment où un PJ s’approche (que ce soit pour l’examiner, le pho- tographier, le chasser ou autre), le papillon s’envole, ses ailes bruissent abominablement, il bouscule un livre sur une étagère et va se cacher derrière une armoire Là, il se glisse entre deux planches dis- jointes de lambris et disparaît derrière ce qui semble être une cavité Les joueurs découvrent alors qu’il y a un placard, tout petit, caché derrière l’armoire, et dont l’entrée a été recou- verte de lambris, facile à retirer… S’ils l’ouvrent : 30 sphinx en sortent et plongent la maison dans un chaos total, s’accro- chent aux cheveux, etc.… Les papillons ne sont toujours pas dan- gereux, mais les PJ, dans l’affolement peuvent heurter un meuble, le désé- quilibrer, prendre une avalanche d’as- siettes sur la tête, se prendre les pieds dans le tapis, tomber dans l’âtre de la cheminée, se couper en cassant une vitre, bref, se faire mal tout seul. En outre, une odeur abominable (acide et rance à la fois) envahit la pièce Les PJ peuvent se réfugier dans une chambre, s’ils n’ont pas d’honneur (reculer face à des papillons !). Dans ce cas, commence une nuit d’attente abominable, à l’écoute des cris stri- dents, des coups d’ailes, des petits chocs contre les cloisons. Les PJ se rendent peu à peu compte qu’il y a de plus en plus de papillons autour d’eux : le bruit s’amplifie, etc. A l’extérieur, par contre, rien. S’ils en ont la présence d’esprit, ils peu- vent fuir, pas de papillons agglutinés à l’extérieur de la maison. S’ils préfèrent rester, leur faire vi- vre une attente digne des "Oiseaux" d’Hitchcock S’ils fuient, ne surtout pas hésiter à leur faire le coup de la voiture qui démarre pas alors que le monstre arrive (en l’occurrence un papil- lon). Impossible de quitter les lieux sans lumière : ils ne connaissent pas le route étroite, et tournicotant qui mène à la maison. Mais dès que les phares de la voiture sont allumés, des dizaines de papillons affolés obs- curcissent tout Les laisser fuir, leur faire casser la voiture si possible, les perdre dans la forêt, et leur faire sournoisement remarquer qu’ils ont fui devant quelques papillons. Une nuit angois- Connaissez-vous le Sphinx tête de mort ? C’est le plus gros papillon français. Avec 12 cm d’envergure, il dépasse en taille bien des oiseaux. C’est un papillon de nuit. Il arbore sur son dos un dessin pâle ressemblant étrangement à une tête de mort, il possède deux organes réfléchissant la lu- mière rouge donnant l’impression de deux yeux rouge qui vous fixent, il est le seul papillon capable de produire un cri strident, il est donc facile d’imaginer la terreur qu’il pouvait inspirer dans les chaumières lorsqu’ils entraient subitement un soir d’été, attiré par la lumière des chandelles ! Acherontia Acherontia Acherontia Acherontia Scénario pour un JDR contemporain par limule par limule par limule par limule scénario © limule, 8ème appel à scénarios du forum de la Cour d’Obéron, mars-avril 2005 2 sée dans la forêt pleine de bruits bizar- res serait très bien. S’ils parviennent à trouver du secours, on se moque d’eux. "Vraiment ces touristes !" Dans le placard Une bouteille s’est brisée, probable- ment par le premier papillon. Un li- quide noir et puant, qui attire les pa- pillons. C’est un puissant hallucino- gène qui provoque un delirium tre- mens si on l’ingère : papillons encore plus gros, rats et araignées géantes… Des rouleaux de métal. Ce sont des cylindres gravés qui datent de l’épo- que héroïque du début de l’enregis- trement, le premier système d’enre- gistrement, avant même le 78-tours. Autant dire que les PJ ne sont pas équipés pour les lire Il y a des noms sur chacun des cylin- dres : Ambroisie, Bernadette, Calan- drelle. Le lendemain matin. Heureusement que les papillons sont nocturnes. En journée, ils jonchent chaque centimè- tre carré des murs et du plafond de la maison, mais ne bougent pas. Enquête Les PJ apprennent facilement tout ce qu’on peut savoir sur ce papillon. La seule chose anormale est la quantité : c’est un papillon rare que l’on ne voit jamais en grands groupes. Si les PJ s’adressent à une société d’entomolo- gie, des vieillards à l’apparence digne se montrent très excités par la décou- verte des PJ, et veulent à tout prix visiter la maison. Ils se montreront passionnés par le nombre d’insectes présents, et décou- vrirons : - une fente dans le fond du placard, à travers le calcaire, qui a l’air de des- cendre très profondément ; - des œufs d’insectes sont sans doute la depuis très longtemps, sous forme de polype (état de non-vie, mais pas de mort dont sont capables certains organismes, et permettant de traverser les siècles). Les PJ peuvent, en outre, apprendre que les champs de tabac (qui juste- ment entourent la maison) attirent ces papillons, qui y pondent leurs larves. En outre, ils se nourrissent des poi- sons les plus violents (solanacées). Musée local de l’art et de l’industrie Miracle : il y a un petit musée dans le coin qui présente un phonographe à cylindre en état de marche. Mais le conservateur est en vacance, il faut son autorisation, c’est un peu compli- qué. Finalement, le conservateur inter- rompt ses vacances exprès pour les PJ ! Il insiste pour récupérer les rouleaux, les mettre dans son musée, Si les PJ sont trop soupçonneux, il peut mm essayer de les changer subrepticement par des cylindres de sa collec’ ! (A. Bruant chante "autour du chat noir") Les cylindres Une voix d’homme égrène inlassable- ment "à droite, à gauche, à droite, à droite…", sur les trois cylindres. En tout, cela fait 6 minutes de cette lita- nie ! Le produit Après analyse, cela se révèle être un dérivé du datura (plante très toxique) mélangé à un extrait de pomme de terre également toxique. La maison Elle a été achetée par un couple de hollandais agriculteurs bio de la région qui la louent en gîte. Autrefois c’était la maison du « Fou » : Oscar Trotti- gon, un pauvre gars dont au village on refuse ostensiblement de parler. Mais la mercière Marie Jeanne Pelotte s’en souvient néanmoins avec émo- tion, ils ont flirté ensemble dans les années 20 : « un jeune homme très doué, plein d’idées, qui aurait du faire carrière, un inventeur ! Il voulait ré- volutionner le textile avec une nou- velle matière ! Et puis après guerre le nylon est arrivé, il a tout abandonné. Surtout avec sa femme ! qui est une insupportable mégère qui n’en finit pas de moisir au « Canto » de l’hôpital local, bien fait !) » Marie Jeanne est très contente d’avoir parlé de son passé aux PJ. C’est une vieille dame adorable qui ne manquera plus de les inviter à manger ou boire un thé, qui les amènera visiter l’église dont elle garde les clefs, qui leur rac- commodera leurs vêtements avec ta- lent, leur tricotera des chaussettes… Au cimetière Tombe d’Oscar Trottigon (1900- 1999), Bernadette Trottignon (1921- 1989), Ambroisie Trottignon (1923- 2001) et Calandrelle Trottigon (1925- 2003). Le Canto Établissement spécialisé dans les soins aux personnes atteintes d’Alzheimer. Si on lui parle de la maison, ou d’in- sectes, elle prend peur, elle crie. Elle s’affole, repousse les joueurs, etc. Mais si on y va calmement (ou si on revient le lendemain) elle prend un des PJ pour son mari : « Comment oses-tu dilapider ainsi notre argent ? Bon à rien ! Incapable ! Ma mère m’avait bien dit…Une mai- son pareille dans un endroit pareil, tu n’as pas honte. C’est pour faire venir des filles j’en suis sur! Ah ton projet, il a bon dos ton projet ! En fait, tu sais bien que je n’irai jamais te suivre là- haut, hein ? » « Là-haut » ? Le pays est dominé par un causse im- mense et désert. Au milieu de ce causse, un immense élevage de bisons. Grandes clôtures électriques. Les pro- prios proposent des visites en calèche pour emmener les touristes voir les scénario © limule, 8ème appel à uploads/Geographie/ acherontia.pdf

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