Notice historique sur les anciennes rues de Marseille démolies en 1862 pour la
Notice historique sur les anciennes rues de Marseille démolies en 1862 pour la création de la rue Impériale / par [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Fabre, Augustin (1797-1870). Notice historique sur les anciennes rues de Marseille démolies en 1862 pour la création de la rue Impériale / par Augustin Fabre,.... 1862. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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NOTICEHISTORIQUE .<t!B).M ANCIENNES RUES 7~ DE MARSEILLE :eÉ~OU~ ÈK <SC2 POUt< ).A CRËATtO~ i'E LA itUE tM~ÉRiALE AUGUSTIN FMRE, Cuti':t'iU<'r&!t!nictpRt,t'i<!f~~dc'aCt!mntt~if'!t~'A!'tt"ingi< MAHSEtLLE E t))MtMMtR ET HTHOenAPHiK DE JULKS M~ULH, rttu'aradts, 1802. ,4 c~ r, i~ NOTICE mSTOHIQCË SUR LES ANDFNMF~ JuijOfil\uiiji~iilj0 RUES nUËO DE MARSEILLE HEitOUESEKiSO )'OUR ),\ CREA'HON DE L\ RUE tMPKh~LE. La civilisation fait partout son œuvre et précipite même ses progrès. Des embellissements de toute es- pèce s'accomplissent au sein de nos cités populeuses, et tout pousse à ces transformations successives et rapides. Qu'adviendra-t-il du travail des générations qui nous ont précédés dans les épreuves de la vie so- ciale ? Il faut de larges voies pour tes besoins de la circulation, du commerce et de l'industrie; i! faut des lignes symétriques pour les exigences de la pers- pective et de l'art il faut de l'espace et du soleil pour r satisfaire aux lois de l'hygiène publique. C'est le fait de notre époque qui marche, marche sans cesse, sans regarder en arrière et au risque de s'égarer. Elle aime assez les aventures. II y a, il faut bien le dire, une sorte de brutalité 6 implacable dans ces changements matériels qui font leur chemin en renversant tout ce qui se trouve sur leur passage. Aussi bien, les choses du passé tombeot pièce à pièce, et au train dont on y va il n'en restera bientôt plus rien. Si le goût moderne s'en accom- mode, la science historique en est désespérée, et ce qui tait les délices des maçons et des hommes d'affai- res cause des déplaisirs mortels aux érudits et aux archéologues. Je n'ai point d'objection à faire aux agrandisse- ments qui s opèrent sur un sol nouveau où 1 esprit contemporain s'épanouit avec bonheur. Mais les em- bellissements faits par voie de démolition et de vio- lence me serrent souvent le cœur. Je tiens à mon époque par toutes les facultés de mon être, et cepen- dant le culte du passé me captive et me possède. Ce n'est pas à dire que je fraternise toujours avec les temps anciens et que j'en glorifie tous les actes. Loin de là, car le plus souvent je les aime beaucoup plus pour leurs souvenirs que pour leurs qualités, mais ils m'entraînent comme un objet d'études. Une grande partie de la vieille Marseille va tomber sous le fer de la démolition, et le terrain sur lequel elle est assise sera lui-même baissé. Les désirs sont pressants; l'impatience s'agite. Place donc, place à la rue impériale qui ne peut plus attendre. Pour créer une voie convenable de communication entre les beaux quartiers et ceux des nouveaux ports était-il absolument nécessaire de détruire, à grand < renfort de finances, plus de neuf cents maisons? On transforme, il est vrai, mais on déforme aussi. Quoi qu'il en soit, la cause est jugée en dernier ressort et l'arrêt mis à exécution. Le reste de la ville du moyeu âge et de la renais- sance n'a qu'à se bien tenir. Les esprits prévoyants ne s'y trompent pas. L'immense trouée à travers cette vieille ville annonce rapproche de démolitions suc- cessives. L'impulsion est donnée rien n'y résistera et comme tout va vite par le temps qui court, les beaux quartiers actuels de Marseille en seront bientôt les vieux quartiers. C'est l'affaire de quelques années; c'est le lot de nos petits-fils. Et alors la métamorphose sera si complète que la plus ancienne cité des Gaules aura l'aspect d'une ville toute nouvelle. Qu'était-ce donc qu'une ville de l'ancien temps? `~ Comment était-elle faite? Nul ne le saura. On la trouve généralement bien laide et bien dé- goûtante cette vieille Marseille; on a pour elle un dédain profond. On ose à peine s'engager dans son sein, et l'on ne comprend guère que des hommes con- sidérables, des familles comblées des dons de la for- tune par les fruits d'un heureux commerce, aient pu vivre dans le dédale obscur de ces rues tortueuses qu'une foule indigente habite seule aujourd'hui. Nous sommes bien difficiles et souvent même bien ingrats. L'excès de la civilisation gâte nos esprits superbes, et notre état social, malgré ses avantages 8 incontestables, nous rend quelquefois de mauvais services. Les jugements fondés sur la seule compa- raison entre une époque et une autre ne sont q~e des erreurs quand ils ne savent pas tenir compte de la diSérence des mœurs, des besoins, des idées et de toutes les choses de la vie morale et matérielle. J'admets que Marseille, avant l'agrandissement opéré dans la seconde moitié du dix-septième siècle. 1 en exécution des lettres-patentes de 666, fut une ville fort laide, si on la juge du haut de nos magnifi- cences actuelles. Aujourd'hui les cités franchissent librement leurs anciennes murailles d'enceinte deve- nues inutiles, et la population rayonne de toutes parts dans son calme et dans son aisance. Il n'en pouvait être ainsi autrefois; il fallait ménager l'espace pour les besoins d'une bonne défense les rues étaient étroites et mal percées. Mais ce mal, si mal il y avait, 1 n'était pas sans compensation de bien une invasion à main armée ne s'y fût pas hasardée sans péril. D ailleurs il y avait là un abri contre les ardeurs du soleil et contre la violence du vent. Les nécessités du charroi exigent aujourd'hui des voies larges et régu- lières mais avant le milieu du dix-septième siècle un carrosse était à~Marseille un objet de curiosité et les charrettes à peu près inconnues t. La ville, j'en con- viens 1était fort sale mais les premières villes d'Eu- rope n avaient ni plus de propreté ni un meilleur 1 En plusieurs habitants de Marseille demandèrent qu'on empêchât les charrette-s de circuler dans )a ville et qu'eHes dcehsrgeas.sent aux portes. Une 9 aspect. Détestable était aussi le pavé de Marseille, et ce ne fut qu'en <639 qu'on s'occupa régulièrement de son entretien annuel*; mais Paris, sous ce rapport, était en arriè! Le pavage de ia capitale, commencé en 133, sous Philippe-Auguste~, ne s'opéra qu'avec une lentear éto'anante, et sous le règne de Louis XHÏ la moitié des rues de Paris n'était pas encore pavées Telle était la ville de Marseille qui n'en passait pas moins pour fort agréable elle tenait un des premiers rangs parmi les plus belles et les plus importantescités. L'auteur d'une chronique romane, parlant de la prise de Marseille par les Aragonais, au mois de novembre 1423, fait l'éloge de cette ville*, et le restaurateur de la poésie provençale, Louis Bellaud de la Bellau- diére de Grasse, qui connaissait les principales com- munes de France, vint, en 1586, s établir uploads/Geographie/ anciennes-rues-de-marseille.pdf
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- Publié le Nov 02, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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