Audin, Jean-Marie-Vincent (1793-1851). Histoire de la vie, des ouvrages et des
Audin, Jean-Marie-Vincent (1793-1851). Histoire de la vie, des ouvrages et des doctrines de Calvin. 1841. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Cet ouvrage se trouve aussi : A LYON , chez Chambet, Guyot, Mothon et Pincanon, Pé- lagaud , Périsse. ET A AGEN , chez Chairoux et Cie. AVIGNON, chez Seguin , Aubanel. BESANÇON, chez Bintot. BOURG, chez Boîtier. METZ , chez Pallets et Mersh-Maréchal. MONTPELLIER, chez Séguin. MULHOUSE , chez François Perrin, NANCY, chez Grimblot. NANTES , chez Legros et Mlle Meuret. POITIER, chez Fradet. LA ROCHELLE, chez Boutet. St-ETIENNE, chez Delarue. TOURS , chez Mlle Leroy , Bonamy. TOULOUSE, chez Pradel, Douladoure , Bon et Priva. VERDUN, chez Laurent. ET A L'ÉTRANGER A GENEVE , chez Chateauvieux et Berthier Guers. FRIBOURG, chez Lanther MILAN , chez Dumolard et Molinari. ROME, chez Merle. TURIN , chez Toscanelli frères , Bocca et Reycend. HISTOIRE DESOUVRAGES ETDESDOCTRINES DE CALVIN PAR M. AUDIN, AUTEUR DE « L'HISTOIRE DE LUTHER. Posttenebrassperotucem. (DEVISE DE GENÈVE CATHOLIQUE ) I PARIS , MAISON, LIBRAIRE-EDITEUR, Quai des Augustins, 29. 1841 INTRODUCTION. A Wittemberg la réforme fut d'abord une révolte de cloître ; à Genève un mouvement politique. Sous cette double forme, elle trompa les âmes qu'elle avait séduites. En Saxe, sa destinée était d'aboutir à l'anarchie; en Suisse au despotisme. Carlstadt porta le premier la peine de sa foi au principe protestant. Le moine d'Eissleben avait pro- clamé, en termes magnifiques, la supériorité de la raison sur l'aulorité. Carlstadt fut exilé et obligé de mendier son pain de village en village, parce qu'il avait interprété, au- trement que le docteur Martin, un pronom démonstratif. Schwenkfeld, OEcolampade et d'autres nobles esprits éprouvèrent la colère du réformateur pour ne point avoir cru à son infaillibilité. Il y eut des hérésies dans une église qui avait fait un dogme du libre examen. Mais Dieu réser- vait à l'Allemagne d'autres châtiments que le désordre in- tellectuel ; elle devait être punie dans le sang. Les prédica- tions de Luther soulevèrent les paysans de la Thuringe et de la Souabe, qui voulurent pêcher dans les étangs , chasser VI INTRODUCTION. dans les forêts de leurs maîtres, en vertu du droit que Luther avait donné aux électeurs de faire paître leurs che- vaux dans les prairies des moines , de boire dans la coupe des abbés, et de coudre à leurs vêtements les pierreries des évêques. « Père, nous avons lu la Bible, disaient-ils. Il est écrit dans le saint livre que Dieu fait luire son soleil pour tous les hommes. Nos princes s'élèvent donc contre le Sei- gneur? car nous ne le voyons presque jamais ce bel astre, nous mineurs enfermés dans les entrailles de la terre et obligés de travailler tous les jours à forger des lances pour nos maîtres, des fers pour leurs chevaux et des colliers pour leurs chiens. Ils nous font payer l'air que nous res- pirons et la lumière même dont nous sommes privés : la dîme de nos troupeaux et de nos champs leur appar- tient. Père, a ces électeurs déjà si riches, tu as donné des crosses, des mitres, des ostensoirs d'or, le vin du cellier des couvents, les tapis des cathédrales, des vases sacrés tout garnis de pierreries, des abbayes, des monastères, des pré- bendes 1) : nous, nous demandons à couper dans les forêts, en hiver seulement, un peu de bois pour nous chauffer; à prendre, en été, quelques grains de blé aux champs de nos seigneurs; en automne, quelques grappes de raisin à leurs vignes pour nos nouveaux nés, et une fois par semaine un peu d'herbe dans leurs prairies pour nos brebis. Si nous sommes comme eux enfants de Dieu, INTRODUCTION. VII fils d'Adam , créés du même limon ; pourquoi nos condi- tions sont-elles si différentes ? Cela n'est pas dans l'ordre de la Providence. Le livre que tu nous a recommandé de lire nous l'a dit. Nous t'envoyons nos doléances, mets- les sous les yeux de nos princes. S'ils ne veulent pas nous rendre justice ; Dieu nous a donné des bras, une en- clume , un marteau , des piques : nous nous en servirons, et, comme il est écrit dans la Bible, nous combattrons le combat du Seigneur. Dieu nous enverra son ange, qui renversera les forts et élèvera les faibles. Nous frapperons pink, pank, sur l'enclume de Nemrod , et les tours tom- beront sous nos coups : dran, dran, dran. 1) C'est la substance de cette longue prière des paysans que vous pourrez lire dans Sartorius 2), ou dans notre père Catrou 3), historien un peu trop oublié. Les princes, épouvantés, demandèrent à Luther si, dans l'Écriture il n'y avait pas quelques textes à opposer à tous ceux dont les mineurs avaient grossi leur Mémoire. Le moine ne chercha pas longtemps ; il en trouva presque Si toutes les pages, qu'il recueillit et adressa, sous la forme d'Avertissement 4), aux ouvriers révoltés. Münzer, leur chef, répondit par de nouvelles citations bibliques , et, au nom du Seigneur, appela tous ses frères aux armes. Luther, de son côté, jeta le même cri auquel répondirent les prin- VIII INTRODUCTION. ces. Il soutint, ainsi que vous le verrez dans ses oeuvres, qu'au paysan il suffit d'un peu de paille et de foin, comme à l'âne : que s'il secoue la tête il faut employer le bâton; s'il rue ou donne du pied, faire siffler la balle 1). Les princes employèrent ces arguments dans l'ordre indi- qué par le réformateur, et les paysans succombèrent. On porte le nombre des morts à 120,000. Du sang des mineurs surgit une semence nouvelle de sectaires. Les Anabap- tistes vinrent apprendre ce qu'Eckius, Miltitz, Prierias , et d'autres catholiques avaient enseigné : Que Luther mar- chait dans les ténèbres; et ils ajoutaient qu'eux seuls avaient reçu la lumière et l'intelligence de la parole sainte. Heureusement pour le catholicisme, la parole de Luther avait fait naître une foule de sectes, telles que celles des sacramentaires, des oecolampadiens , des majoristes , des antinomistes, qui, au nom du Saint-Esprit, protestèrent à leur tour contre les prétentions d'infaillibilité que s'arro- geait l'anabaptisme. En sorte que, comme au temps du paganisme, tout fut Dieu excepté Dieu, et toute chaire in- faillible excepté la chaire de vérité. A peine si l'on connaissait, à Genève, une seule ligne de la symbolique luthérienne, quand Froment et Farel vin- rent y prêcher leurs nouveautés. La haine de la maison de Savoie jeta dans la révolte une foule de patriotes qui s'ima- ginaient follement que le catholicisme, au jour du danger, leur refuserait aide et assistance. Comme s'il ne s'était pas déjà noblement associé, dans la personne ds ses évêques, aux luttes de la commune, contre les prétentions des empereurs ! INTRODUCTION. IX comme si la Cité ne devait pas ses franchises à Adhémar Fabri, un des ornements de l'épiscopat genevois ! Nous évoquerons dans cet ouvrage quelques uploads/Geographie/ audin-jean-marie-vincent-1793-1851-histoire-de-la-vie-des-ouvrages-et-des-doctrines-de-calvin-1841-pdf.pdf
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- Publié le Oct 28, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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