Galembert, Anne-Charles-Marie de Bodin, Bon de. Souvenirs d'un voyage en Sicile

Galembert, Anne-Charles-Marie de Bodin, Bon de. Souvenirs d'un voyage en Sicile. 1861. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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Après avoir, en un triste temps déjà bien loin de nous, adouci pour le père l'amertume de l'exil, vous avez su naguère, par votre hospitalité touchante, faire goûterau fils voyageur presque le charme de la famille sur la terre étrangère;. Que votre bienveillance daigne donc ~ee<~Br!e pa- tronage de ces rapides et modestes impKSSMBs Puis- A MADAME LA PRINCESSE DE S. C. MADAME, siez-vous ne pas juger le peintre trop au-dessous du modèle! votre suffrage sera à lui seul ma récompense: car, si la manière dont j'ai parlé de votre chère patrie obtient votre approbation, n'aide pas trouvé l'unique oc- casion qui pouvait m'être offerte d'acquitter envers vous une partie de la dette de ma reconnaissance? ~<epMMa~ MMM~: ~M. B- DEGALEMBERT. Quinze annéesmeséparentaujourd'hui dutemps pendant lequel je visitai la Sicile.Depuiscette époque,quedévouements se sontsuccessivement dérouléssousnosyeux1 Les chosesmarchentvite de nosjours, et la révolutiontient constamment la tête dumouvement précipitéquinousentraîne. Ellen'a pas, durantcettecourtepériode,épargné la Sicileplusque l'Italie et le restedel'Europe. Dès~846je pus constaterà Palermeet dansles autres cités de File les signes précurseursd'un prochainorage. PieIXvenaitd'être élevéausuprêmepontincat. Il faut avoir alors parcourul'Italiepour se faire une idéede l'enthousiasmeaveclequelfut saluée l'exaltation dunouveauPape.L'angélique mansué- tudede sanature,sonintentionpromptement réa- lisée de doter son peuple d'institutionslibérales AVANT-PROPOS. V!M AVANT-PROPOS. et de réformesen rapport avec les tendances mo- dernes, le firent regarder par tous comme le paci- ficateur et le régénérateur de ritalie. Maisla ré- volution dont rien ne peut satisfaire les folles utopies, et que toute concession rend plus exi- gente encore, la révolution accepta les libertés données, non commeun bienfait, maiscommeune arme que son ingratitudejura de retournerbientôt contrel'illustrepontife.Lesémissairesdes sociétés secrètes se mirent à sillonner l'Italie, la Sicile,et à entretenir dans les esprits une effervescencequi devait, à un moment donné, favoriserleurs cou- pables desseins. Je rencontraià Palermeplus d'un de ceshommes dangereux, cachant sous un prétexteavouableune missionsubversive. Alors,commeaujourd'hui, l'Angleterre,complice de la révolution chez les autres, se plaisait à atti- ser le feu des passions populaires. Qui ne se rap- pellele voyagesi tristement célèbre de lord Minto en Italie? Unetelle propagande incendiaire devait porter ses fruits,et la révolutionde février848 en France devintle signal de l'embrasement général de l'Eu- rope. D'uneextrémitéà l'autre de la Péninsuleita- lienne,depuisMilanjusqu'à Palerme,s'étendit l'in- surrection, au début partout victorieuse. Pie IX AVANT-PROPOS. !X lui-même, dont le règne s'était ouvert sons de si heureux auspices, eut l'exil pour récompense de ses idées libérales et paternelles, après avoir vu son ministre frappé, presque sous ses yeu~, par le poignard fanatique des sicaires. ANapleset en Sicile, Faction énergique du roi Ferdinand, prince étrangement calomnié auquel l'histoire rendra justice un jour, triompha des hordes révolutionnaires et rétablit l'autorité légi- time dù souverain. Du reste, une réaction générale contre le dé- sordre et l'anarchie ne tarda pas à se produire par- tout en Europe; car, et rendons-enmillefoisgrâce à la Providence,si l'erreur, l'injustice, la licence sont contagieuses comme la peste, la vérité, la justice, l'idée de l'ordre sont pénétrantes comme lesrayonsde la lumièredivinedont elles émanent. La France, ne nous lassons pas de le proclamer bien haut, fut la première à donner Félan à cette tendance réparatrice, en expulsant de Rome Gari- baldi et en rétablissant le Pape sur son trône oui, la France eut cet insignehonneur1elledevait bien cette compensation d'arrêter le flot révolu- tionnaire, elle qui tant de foisl'avait déversé de son sein sur l'Europe. Larévolutionterrassée maisnon vaincueajourna ses projets, car ellen'y renonce jamais elleatten- X AVANT-PROPOS. dit des temps meilleurs et se prépara de longue main à une nouvellelevée de.boucliers, qui cette fois la conduirait à un triomphe assuré. Elle se ménageades points d'appui, des aUiances. Cette considération peut seule expliquer l'intervention du Piémont,puissance de troisièmeordre, dans la guerre de Crimée. Certes, la France et t'Angteterren'avaient pas besoin du faible contingentde l'armée Sarde pour venir à bout des Rosses à FAlma,Inkermann, Sébastopo! mais M.de Cavour tenait par-dessus tout à faire coopérerles soldats de son paysà cette expédition lointaine. Dans ce but, il ne recula de- vant aucune dépense, devant aucune intrigue; la campagne d'Orientétait aux yeux de ce ministre, incontestablementfort habile, le moyendétourné de glisserfurtivementlePiémontparmilesgrandes puissances, et de porter la question italienne de- vant le congrès de Paris. li réussit au delà de ses espérances. D fallaitcependant que N. de Cavoureût une présomption sans égale et qu'il comptâtsur une longanimitéexceptionnellede la part de l'Europe, pour que lui, le représentant d'un si petit État, osât venirtraiter, même incidemment,les affaires delà Péninsu!eitalique devant une réunion de di- plomatesappelésà régler exclusivementle démêlé turco-russe. AVANT-PROPOS XI Il est vrai que l'Europe semble avoir pris l'ha- bitudede traiter M.de Cavouren enfant gdté eUe le flatte, le caresse, lui passe tous ses caprices. Elle ne s'aperçoit pas que l'enrant devientincorri- gible, et qu'un jour elle se repentira, mais trop tard, de n'avoir pas su gourmander et sévirà pro- pos. Quoiqu'il en soit, la question italienne étaitdé- sormais solennellementposée, et dès ce moment ellefit rapidement son chemin. M. de Cavourayantréussi à contracter une al- liance défensive entre le Piémont et la France, et sevoyantassuré d'être soutenu en cas d'attaque dela partdel'Autriche,semit à pratiquer, àl'égard de cette dernière puissance, une politique d'a- gressions cachées et perfides, qui devait finale- ment lasser sa patience et la forcer à sortir de son attitude purement passivejusque-là. Lalonganimitécontrel'outrageest choselouable de la part d'une nation comme de la part d'un simple particulier elle a cependant ses bornes. L'Autriche,blessée par des provocations inces- santes, crut qu'elle ne pouvait plus longtemps rester l'arme au bras sans forfaireà l'honneur elle lança son ultimatumet fit franchir le Tessin i ses troupes. Quel que soit le jugement que l'on porte sur Xi! AVANT-PROPOS. ,.· .t. l'intervention militaire de la France en Italie, on ne peut récuser ces deux points incontestables premièrement, que sans l'intervention française, le Piémont recevait en 4 859 une leçon plus sévère que celle reçue en 4848 et 4849; secondement, qu'une fois la guerre brillamment engagée, il y eut une grande sagesse à savoir s'arrêter à Villa- franca, au lendemain d'une victoire. Mais cette sagesse était loin de répondre aux aspirations de la politique piémontaise. Il ne lui sumsait pas d'avoir doubléson territoire par l'ad- jonction de la riche province du Milanais elle ambitionnait tout autre chose. Aussi, sans se préoccuper de l'engagementde son alliéet de son propre engagement,elle se mit à agir comme si le traité de Villafranca,ratifiéà Zurich, était une lettre morte. On vit alors la Sardaigne inaugurer sur une large échelle son célèbre système des annexions Toutle monde sait en quoi il consiste. On com- mencepar lancer une bande d'aventuriers sur la province ou sur FEtatconvoité; ils nomment un gouvernementprovisoire qui proclame le Statut sarde et uploads/Geographie/ baron-de-galimbert.pdf

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