Biographies de mathématiciens célèbres Compilation de textes tirés de www.bibma

Biographies de mathématiciens célèbres Compilation de textes tirés de www.bibmath.net fr.wikipedia.org www-history.mcs.st-andrews.ac.uk et sites Internet divers Compilé, modifié et rectifié par Johan Mathieu Version du 25 février 2008 Niels Abel 5 août 1802 [Frindoë, Norvège] 5 avril 1829 [Christiana, Norvège] La vie de Niels Abel, mathématicien norvégien né le 5 août 1802, est marquée par la pauvreté. Cadet d'une famille de sept enfants, il passa ses années d'enfance dans un pays frappé par la famine du fait du blocus continental, Napoléon ayant contraint les couronnes de Norvège et de Danemark à rejoindre sa coalition contre l'Angleterre. Son père, éminent homme politique norvégien, éduqua lui- même ses deux fils aînés jusqu'en 1815, puis les envoya au collège paroissial d'Oslo. Dans ce lycée, le latin, le grec et la religion étaient enseignées à l'ancienne, avec punitions et châtiments corporels. La situation évolua en 1817 à la suite du renvoi d'un professeur consécutif au décès d'un élève : le lycée recruta un jeune enseignant ouvert aux idées nouvelles et instruit de mathématiques, Bernt Holmboë. Holmboë enseignait la mécanique céleste d'après Newton et Lalande. Découvrant l'intérêt de Niels Abel pour les mathématiques, il lui obtint une bourse pour étudier à l'université (1820). Abel fréquenta cet établissement jusqu'en 1823. À la fin de cette année-là, à tout juste 19 ans, il démontra l'impossibilité, dans le cas général, de résoudre par radicaux une équation algébrique de degré 5. Son contemporain Galois généralisera ce résultat aux degrés supérieurs. Ces travaux suffirent à convaincre les responsables de l'université de financer un séjour d'Abel à Paris, où il pourrait rencontrer, et peut-être même travailler avec Cauchy. Au cours de 1824, Abel étudia donc l'allemand et le français. Au cours de l'été 1825, il partit pour Copenhague et de là arriva à Altona, où il rencontra Gauss et l'astronome Heinrich Christian Schumacher. L'hiver suivant, il est à Berlin où il fait la connaissance de Crelle, qui sollicite sa collaboration pour un nouveau journal de mathématiques : le Journal de Crelle. En l'espace de quatre mois (novembre 1825-février 1826), Abel rédige six articles, dont un où se trouve énoncé et démontré le critère de sommabilité d'Abel sur les séries semi- convergentes. En juillet 1826, Abel rejoint le but de son voyage : Paris. Encore inconnu, Abel ne parvient pas à entrer en contact avec les mathématiciens dont il a lu les livres, Legendre, Poisson et Cauchy. Au sujet de ce dernier, il écrit à Holmboë : « Cauchy cultive l'extravagance, il est impossible de s'entendre avec lui, et pourtant il est celui qui sait le mieux comment il faut faire des mathématiques ». Pour se faire reconnaître, Abel dépose à la fin du mois d'octobre auprès de l'Académie des sciences un mémoire intitulé « Recherches sur une propriété générale d'une classe très large de fonctions transcendantes ». Ce travail aboutit à une formule générale pour additionner deux intégrales elliptiques. Le rapporteur désigné, Cauchy, impressionné par la longueur du mémoire et la technicité du contenu, en remet la lecture à plus tard. Dans l'attente d'une invitation qui ne viendra pas, Abel peut lire une nouvelle édition augmentée du « Traité des fonctions elliptiques » de Legendre. Il rédige deux articles pour le Journal de Crelle intitulés « Recherche sur les fonctions elliptiques » publiés en 1827 et 1828. Lassé et à court d'argent, il quitte finalement Paris en décembre 1826. De retour à Christiana (aujourd’hui Oslo), Abel ne parvient pas à trouver un poste stable à l’université, ses conditions de vie sont de plus en plus précaires et sa santé se fait fragile : il contracte la tuberculose. C'est à ce moment que Jacobi publie ses premiers résultats sur les intégrales elliptiques : d'abord un théorème sur les transformations rationnelles dans ces intégrales, puis une formule d'inversion. En mai 1828, Abel généralise le résultat de Jacobi sur les transformations rationnelles. Ce dernier est enthousiaste et fait à Legendre l'éloge d'Abel. Dans ses dernières semaines, il n'a plus assez de force pour quitter son lit. Il décède le 5 avril 1829, à même pas 27 ans, alors qu'un ami venait juste de lui trouver un poste à Berlin. A titre posthume, Abel recevra en 1830 le grand prix de Mathématiques de l'Institut de France. Son nom est associé à : Lemme d’Abel (Série entière) Sommabilité au sens d’Abel Théorème d’Abel Abélien (Commutativité d'une opération) Groupe abélien de type fini Exposant d'un groupe abélien Tranformation d'Abel Voici une biographie d’Abel, trouvée sur le site du lycée Claude Fauriel : http://mathematiques.fauriel.org Un mathématicien romantique : Niels Henrik Abel (1802-1829) « Seuls l'art et la science élèvent l'homme jusqu'à la divinité. » Ludwig van Beethoven (17 juillet 1812) 1772. Naissance de Søren Georg Abel, fils du pasteur Hans Mathias Abel (1738-1803), et futur père de Niels Abel. La famille paternelle d’Abel a vécu dans différentes régions de Norvège, au gré des circonstances économiques. L’ancêtre Mathias Abel, originaire d’Abild dans le Schleswig, avait quitté le Danemark en proie à la guerre de Trente ans, vers 1640, pour Trondheim et la région du Trøndelag au centre de la Norvège. Les générations suivantes avaient vécu sur la côte ouest du pays. 1781. Naissance d’Anne Marie Simonsen, fille aînée d’un riche armateur de Risør, Niels Henrik Saxild Simonsen (1748-1820). 1784. Naissance de Christoffer Hansteen, mathématicien et astronome norvégien. Il sera professeur de mathématiques à Hillerod (île de Seeland), Friedericksbourg, avant d’être nommé à l’université de Christiania (actuelle Oslo) en 1814. 1785. Hans Mathias Abel est nommé vicaire de la paroisse de Gjerstad. 1786-1792. Søren Georg Abel est élève à l’École latine d’Helsingør, au Danemark, avant de devenir un étudiant distingué en 1788. Il passe ses examens de théologie du service public à l’Université de Copenhague. L’idéologie des Lumières, et les idéaux de la Révolution française vont inspirer sa pensée. De retour en Norvège en 1792, Søren travaille jusqu'en 1800 comme chapelain à Gjerstad sous la direction de son père. 1794. Le Danemark, auquel la Norvège est rattachée, signe un traité de neutralité avec la République française. Ce traité est considéré par l'Angleterre comme un acte d'agression. 1795. Naissance de Bernt Michael Holmboe. 1800. En mars, mariage de Søren Abel et Anne-Marie Simonsen. Peu après, le jeune ménage s'installe à Finnøy, paroisse composée de plusieurs îles, située sur la côte sud-ouest de la Norvège, au nord de Stavanger, dans le diocèse de Christiansand. Naissance de Hans Mathias Abel (1800-1842), frère aîné de Niels. 1801. Le 2 avril, la flotte anglaise détruit la majeure partie de la flotte danoise dans le port de Copen- hague. Danemark et Norvège organisent la défense de leurs côtes. Mais ce coup de semonce reste isolé, et la situation économique du royaume restera florissante jusqu'en 1807. 1802. Ce siècle avait deux ans... Le 5 août, naissance de Niels Henrik Abel à Nedstrand, dans la paroisse de Finnøy. Peut-être est- ce un enfant prématuré. 2 1804. Le pasteur Abel est nommé à Gjerstad, où il succède à son père, mort l'année précédente. Pasteur moderniste, féru d'expérimentations agricoles et culinaires, Søren Abel popularise la vaccination antivariolique découverte par Jenner en 1796. De 1804 à 1815, Niels passe toute son enfance à Gjerstad. Il est élévé par son père et sa tante Elisabeth Simonsen (1786-1867). Naissance de Christine Kemp. Naissance de Carl Gustav Jacobi, qui sera le grand rival d'Abel. 1806. Le pasteur Abel publie un nouveau catéchisme, Les questions de la religion, avec des réponses, adaptées à la compréhension des jeunes. De 1806 à 1816, ce manuel d'inspiration rationaliste, comportant 337 questions et réponses, eut 6 éditions successives, de 1000 tirages chacune, les deux premières à Copenhague, les 4 dernières à Christiania. Naissance de Thomas Hammond Abel (1806-ca 1845). Après la victoire d'Iéna, Napoléon entre à Berlin. Phénoménologie de l'esprit de Hegel. Mémoire d’Argand sur la représentation géométrique des nombres complexes. 1807. Craignant que la flotte danoise ne se range au côté de Napoléon, les Anglais investissent Copenhague le 2 septembre et capturent la flotte danoise en octobre. Les communications entre Danemark et Norvège sont interrompues, une Commission gouvernementale est installée à Chris- tiania. Le double blocus, maritime imposé par l'Angleterre et continental imposé par la France, appauvrit la Norvège. Naissance de Peder Mandrup Tuxen Abel (1807-1858), qui reçoit le prénom du lieutenant de marine Peder Mandrup Tuxen, soupirant d'Élisabeth Simonsen. 1808. En mars, mort du roi Christian VII, malade mental. Son successeur Frédéric VI abroge le pacte de neutralité avec l’Angleterre, et déclare la guerre à la Suède. 1809. La Norvège a faim. En août, P.-M. Tuxen se couvre de gloire en conduisant le prince de Hessen- Kassel de Danemark en Norvège à travers les lignes anglaises. Le roi Gustave IV de Suède est renversé et remplacé par son frère, Charles XIII. 1810. Le vieux Simonsen consent au mariage de sa fille Élisabeth avec P.-M. Tuxen. Naissance d’Élisabeth Abel (1810-1873) ; Niels Abel aura beaucoup d'affection pour sa petite sœur. Le maréchal de France Charles-Jean Bernadotte (1763-1844), prince de Ponte-Corvo, est élu successeur de Charles XIII de Suède. Arrivé en Suède en octobre, il se rangera par la uploads/Geographie/ biographies-de-88-mathematiciens-celebres.pdf

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