PDGDRS - Indicateurs de Développement Monographies régionales PLAN D’EXPOSITION
PDGDRS - Indicateurs de Développement Monographies régionales PLAN D’EXPOSITION DES MONOGRAPHIES RÉGIONALES Le regroupement des régions en quatre ensembles territoriaux plus vastes est conforme aux grandes divisions géo-structurales identifiées et analysées en introduction. La logique de ce regroupement ne s’appuie pas seulement sur une communauté de traits de la géographie physique, mais respecte également une appartenance commune aux grandes catégories socio-ethniques, que la proximité garde vivace. Chacun des ensembles forme des masses de 300 à 400 km de rayon. L’esquisse ainsi produite de ces quatre divisions super-régionales n’est pas neutre car elle préfigure ce que l’étude économique devra démontrer : l’existence de différences de potentiels d’activité qui font le contenu des réseaux d’échanges, indispensables au développement. L’hypothèse est que ces complémentarités joueront d’abord à l’intérieur de ces grands ensembles, à cause des hétérogènéités qu’ils renferment, mais aussi grâce à leurs réseaux traditionnels de relations. Enfin, après tout ce qui a été décrit en première partie concernant l’histoire du peuplement, la permanence des champs d’action basés sur les divisions familiales et tribales, la vigueur des traditions culturelles, sociales et économiques des Touaregs, des Chambaas, des Mozabites, des Soufis, Ouled Sidi Cheikh, des Ouled Said...etc, la restructuration en ensembles géographiques dépassant les particularismes régionaux est plus que jamais nécessaire. LE BAS SAHARA Des trois stress écologiques qui caractérisent le désert saharien : sécheresse, salinité, accumulation sableuse, le manque d’eau est le moins limitant dans cet ensemble qui se trouve au cœur des sytèmes aquifères du C.I. et du C.T., tout en bénéficiant des apports allochtones de l’Atlas saharien. Avec 1 450 000 habitants (54% du total saharien), le Bas Sahara fait la jonction entre le bassin pétrolier d’Hassi Messaoud et le complexe industriel du Constantinois et d’Annaba. Sur le plan agricole c’est le pays de la deglet nour (95% des 160 000 tonnes produites), mais également et depuis peu de la production légumière (près de 80 000 tonnes). Une expérience ancienne des cultures industrielles (henné, tabac) pourrait peut être donner naissance à un noyau agro-industriel. Le Bas Sahara est une zone d’échanges dans le sens Nord - Sud, entre le Tell et le Sahara et dans le sens Est - Ouest, entre l’Algérie et la Tunisie. Cet ensemble est composé des Régions Naturelles Sahariennes suivantes : Les Ziban Le Souf L’Oued Rhir Le Pays de Ouargla LA DORSALE MOZABITE On pourrait également appeler cette zone médiane, le Sud algérois. Elle se trouve en effet au débouché de la capitale vers les Hautes Plaines et l’Atlas saharien par Djelfa et Laghouat. Contrairement à la précédente c’est une région d’altitude (entre 600 et 800m en son centre), peu salée et peu sableuse sinon aux marges de l’Atlas occidental. Elle compte 370 000 habitants environ mais les ressources en eau sont limitées. Seul le Continental Intercalaire est exploitable par des forages de moins en moins profonds quand on descend vers le sud (on passe de -800 m à Guerrara à -200 m à El Ménéa). 1 BNEDER ingénierie PDGDRS - Indicateurs de Développement Monographies régionales Le point fort de l’économie est centré sur Ghardaïa, plateforme de distribution d’objets fabriqués (outillage, pièces de rechange, matériaux divers...) et centre de fabrication industrielle (textiles, objets en plastique, portes et fenêtres, tuyaux, matériel électrique...). Le gisement gazier de Hassi R’Mel à un impact important sur le bassin d’emploi mais n’induit que peu d’activité dans la région. La connexion Ghardaïa-Ouargla matérialise l’axe industriel majeur du Sahara. Sur le plan agricole il faut noter l’activité agro-pastorale dans les Daïas et autour de Guerrara au nord, et les possibilités d’arboriculture (agrumes) autour d’El Ménéa. La zone est un des axes principaux de la circulation nord-sud qui se prolonge par Ghardaïa et El Menea jusqu'à In Salah et Tamanrasset. Elle fait le lien entre Alger et l’Afrique sub-saharienne. Les RNS sont les suivantes : Le Pays des Daïas La région du Mzab LE BASSIN DE LA SAOURA On désigne ainsi le quart nord-ouest du Sahara algérien dont l’artère vivante est la vallée de la Saoura, débouché naturel de la région oranaise vers le Grand Sud et les Pays du Sahel (Mauritanie, Mali et Niger). C’est un territoire immense et peu peuplé (600 000 habitants) tourné essentiellement vers sa capitale Béchar. Les ressources en eau sont minces sauf au Touat-Gourara où le C.I. affleure. La tentative d’aménagement de la Saoura par le barrage de Djorf Torba apparaît pour le moment comme un échec. Les ressources agricoles pourraient être agro-pastorales au nord (camelins vers Tindouf, ovins dans les piémonts des Ksours) et agro-alimentaires au sud (fermes avec pivots d’irrigation dans le Touat). Les oasis traditionnelles structurées pour l’auto-subsistance semblent difficilement survivre aux conditions économiques modernes. L’avenir est probablement lié aux activités industrielles centrées sur Béchar, mais aujourd’hui les difficultés frontalières ne permettent pas un déploiement optimal des fabrications et des échanges, avec le Maroc notamment. L’instauration d’échanges commerciaux avec les Pays du Sud du Sahara paraît également nécessaire. Les RNS qui constituent cet ensemble, sont : La Hamada de Tindouf Les piémonts des Ksours La vallée de la Saoura Le Gourara Le Touat et le Tidikelt Ouest LE SAHARA CENTRAL La partie centrale du Sahara algérien est immense et sous peuplée (216 000 habitants) et sa capitale Tamanrasset est un village. Ce territoire n’en est pas moins très important sur le plan stratégique. Il se trouve au cœur de l’Afrique saharienne en contact avec la Libye, le Niger et le Mali. Ses terrains anciens renferment des minerais rares ou précieux (or, wolfram, uranium), mais le territoire est dépourvu de ressources en eau importantes sauf au nord, vers Ain Salah ou au sud, vers In Guezzam. Les distances, l’aridité et le sous peuplement sont un frein au développement. A moyen terme on imagine que le tourisme pourrait devenir la ressource essentielle et transformer complètement les conditions économiques actuelles. Cette activité assurerait les emplois et les rentrées d’argent qui manquent aujourd’hui à la population touarègue. Les RNS sont les suivantes : Le Tidikelt est Le Hoggar Le Tassili des Adjjers 2 BNEDER ingénierie PDGDRS - Indicateurs de Développement Monographies régionales Le bas Sahara : Les Ziban PARTIE I : LE BAS SAHARA 1. LES ZIBAN Les Ziban est une des régions majeures du Sahara, par sa population (1/5 du total) et par ses activités économiques. Elle doit son développement à sa situation au contact des régions telliennes et à son intégration au vaste ensemble du Constantinois. Historiquement elle n’a jamais connu l’enclavement des autres parties du territoire saharien. Elle a toujours été une zone d’échanges et de passage et a constamment profité des complémentarités de l’élevage pastoral et de la culture irriguée. Elle occupe une situation privilégiée sur le plan bioclimatique en bénéficiant d’hivers doux et des apports hydrographiques des reliefs de l’Atlas saharien qui la surplombent. Ces atouts permettent l’emblavement de plusieurs milliers d’ha de céréales, la production de dattes de qualité et d’une quantité importante de produits maraîchers. La principale contrainte au développement réside dans l’insuffisance des ressources en eau que doivent se partager des habitants sans cesse plus nombreux. Fiche signalétique Nom : Ziban Population totale résidente : 549 109 Chef lieu : Biskra Nombre d'habitants : 170 689 Chefs lieux de daïrate : (13) Biskra, Djemorah, El Outaya, Foughala, Kantara, M'Chouneche, Négrine, Ourlal, Sidi Okba, Sidi Khaled, Tolga, Zeribet El Oued, Ouled Djellal Nombre de communes : 32 Régions limitrophes : Les Aurès, Pays des Dayas, Oued Righ Population active : 280 373 Actifs agricoles : 43 939 Taux d'occupation : 41% Superficie totale cultivée : 85 118 ha Palmiers : 23 398 ha Cultures légumières : 13 231 ha Céréales : 40 078 ha Fourrages : 2 385 ha Industrielles : 773 ha Arboriculture : 1 174 ha Bovins : 2 961 Caprins : 113 042 Ovins : 431 830 Camelins : 130 1.1 Le milieu physique La région des Ziban s’étend sur les piémonts de l’Atlas saharien qui se partage ici en trois massifs montagneux du Zab, des Aurès et des Némenchas, juste à la flexure de contact entre le bouclier saharien rigide et tabulaire et les plissements très marqués de l’Atlas. 1 BNEDER ingénierie PDGDRS - Indicateurs de Développement Monographies régionales Le bas Sahara : Les Ziban Carte 1-1 : Situation Générale Des Ziban 2 BNEDER ingénierie PDGDRS - Indicateurs de Développement Monographies régionales Le bas Sahara : Les Ziban 1.1.1 Les paysages et le relief Le voyageur venant du nord par Bou Saada, franchit les monts du Zab (point culminant Dj. El Ksoum 1087 m) et découvre l’immense plateau incliné vers le sud est qui s’affaisse jusqu’aux chott Mérouane (-30m). La route qui rejoint Biskra suit le pied des montagnes et sur 40 km entre Tolga et Bouchagroun on découvre sur la droite une série de palmeraies qui constituent les Oasis des Ziban sensu stricto. Dès qu’on s’éloigne du piémont le paysage devient uniforme. Les seuls accidents notables sont les lits d’oued dont celui, majeur, de l’O. Djedi qui après un cours Ouest - Est uploads/Geographie/ biskra-doc-ea-amp.pdf
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- Publié le Mar 11, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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