Projet Production-Marketing INTSORMIL Bulletin No 7 Transformation commerciale

Projet Production-Marketing INTSORMIL Bulletin No 7 Transformation commerciale du Mil et du Sorgho au Mali Mme TOURE Aminata1, T. ABDOULAYE2, J. SANDERS3,4 et B. OUENDEBA4 November 2007 1. Ecovie, BP 926, Bamako, Mali 2. INRAN, BP 429, Niamey-Niger 3. Purdue University, West Lafayette, IN 47906 4. Projet Production-Marketing, INTSORMIL 2 SOMMAIRE Remerciements........................................................................................... 5 Résumé ....................................................................................................... 6 I. Introduction............................................................................................ 7 II. Le secteur de la transformation au Mali.............................................. 7 III. Le surprix pour la qualité : Pourquoi et comment ? ....................... 13 IV. Conclusions ........................................................................................ 17 Références ................................................................................................ 19 ANNEXE 1 : Présentation de quelques unités........................................ 20 ANNEXE 2 : Exemple de Calcul du surprix de Qualité ........................ 37 Photo Couverture: Mme Dème Aissata Thiam à coté d’un séchoir à gaz dans son unité de transformation- Danaya Cereals 3 Preface Le sorgho et le mil qui sont les principales cultures alimentaires au Sahel et dans les zones nord des pays côtiers en Afrique de l’Ouest, sont bien adaptés aux conditions de faible pluviométrie (200 – 600 mm), de faible fertilité des sols et de températures élevées. Les revenus et la nutrition des paysans dépendent de ces deux céréales qui servent en même temps de nourriture de base pour les populations. Bien que le sorgho et le mil soient des cultures idéales pour certaines régions de l’Afrique de l’Ouest, leur transformation en produits alimentaires est limitée à cause du manque de grain de bonne qualité et surtout à cause du manque de connaissances sur l’utilisation du sorgho et du mil sous diverses formes de produits transformés traditionnels et non traditionnels. Il y a également peu d’infrastructure pour diffuser et démontrer la valeur du sorgho et du mil à ceux qui veulent investir dans le secteur sous forme d’entreprise. L’augmentation de l’utilisation d’intrants pour le sorgho et le mil dépend de l’adoption simultanée d’intrants pour une meilleure productivité, de l’introduction de pratiques agronomiques améliorées, et d’une meilleure commercialisation. Une bonne commercialisation des produits vont permettre aux paysans d’avoir suffisamment d’argent pour acheter les intrants nécessaires, surtout des semences et des engrais minéraux. L’approche de ce projet est basée sur deux concepts développés au cours de 5 années d’expérience en Afrique de l’Ouest : (1) il n’y a pas de manque mais plutôt de non utilisation des technologies de production du sorgho et du mil en Afrique de l’Ouest. Ces technologies doivent être au niveau du champ paysan ; et (2) avec une bonne stratégie de commercialisation les revenus des paysans peuvent être augmentés permettant ainsi aux paysans d’acheter et d’utiliser des quantités élevées d’intrants nécessaires aux nouvelles technologies de production du sorgho et de mil. 4 Il y a un potentiel réel pour augmenter la production du sorgho et du mil au Mali. Le Projet Production-Marketing est conçu pour pousser les technologies de production du sorgho et du mil en champs paysans, pour établir des relations entre les organisations paysannes et celles des transformateurs d’aliments (alimentation humaine et aliments de bétail) et aussi pour vendre les technologies de transformation pour augmenter les marchés. Pour réussir, il est nécessaire d’améliorer la chaine d’approvisionnement qui va du niveau champ au niveau consommateur. Le projet peut atteindre ses buts avec succès en: • Facilitant l’adoption des technologies de production et de marketing du sorgho et du mil dans les zones ciblées tout en augmentant les revenus des paysans • Introduisant des stratégies pour éviter des chutes de prix aux paysans tout en les mettant en relation avec les transformateurs d’aliments (alimentation humaine et animale) • Développant de puissants groupes de paysans avec une bonne capacité de négociation • Contribuant d’abord à la production et à l’approvisionnement de grains propres de mil et de sorgho puis en facilitant le paiement d’un premium de qualité aux groupes de paysans • Collaborant avec le groupe de transformateurs du Mali pour le développement de marchés pour des aliments à base de mil et de sorgho. Le projet a fait des progrès en accomplissant les objectifs ci-dessus indiqués. Le défi maintenant est d’utiliser ce modèle pour couvrir plus de superficies dans les zones de production de mil et de sorgho au Mali et dans d’autres pays en Afrique de l’Ouest. Dr. E. A. “Short” Heinrichs Project Manager for the USAID-Mali INTSORMIL Project Pour toute demande d’exemplaires, priere contacter eheinrichs2@unl.edu ou ouendeba.botorou@coraf.org 5 Remerciements Cette étude a été possible grâce au financement du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’USAID (WARP). Les auteurs tiennent à exprimer leur gratitude à tous les transformateurs qui ont patiemment accepté de répondre à leurs questions. 6 Résumé Le secteur de la transformation du mil au Mali est en pleine croissance. Les quantités de mil transformées et le nombre de transformateurs de la place augmentent. Pour l’instant, l’essentiel de la transformation alimentaire concerne le mil et la gamme de produits fabriqués est très variée. Par contre le nombre de produits transformés à base de sorgho reste limité. Une analyse de différentes unités de transformation au Mali permet de classer les transformateurs en deux grands groupes en fonction de leurs stratégies de gestion ce qui leur confère des niveaux de développement et des objectifs à court et moyen terme très différents. Il y a en effet le groupe des unités dites formelles avec local de production et celui des unités appartenant à des GIE et dont l’essentiel de la production est encore fait à la maison. Les matières premières que les différentes unités du Mali utilisent sont encore très sales avec des taux d’impuretés de 13% selon nos interviews. Ceci représente un manque à gagner non négligeable pour les transformateurs qui cherchent à se procurer des grains propres pour la fabrication de leurs produits destines à un marche local ou régional. Pour produire des grains propres les paysans prennent un certain nombre de précautions qui ont un prix. Pour donc s’investir dans la production de grain de qualité, il faut que cette activité soit profitable c'est-à-dire que le prix des grains propres doit être incitatif pour encourager et surtout aussi pour assurer un approvisionnement durable en quantité et qualité. L’absence de prix incitatifs aux producteurs va continuer a favoriser la presence sur les marches de grain sale. C’est pour combler cette lacune que le Projet Production- Marketing appuie des groupements de producteurs dans trois pays de Sahel. 7 I. Introduction La transformation commerciale des produits agricole est un excellent moyen pour l’expansion des marchés des produits primaires. Dans les pays de grande production de mil et sorgho comme le Mali, cette expansion des marchés à travers la transformation des produits pour l’alimentation humaine et animale pourrait si elle est suffisamment grande permettre de soutenir la demande et donc les prix des produits agricoles. La connaissance des perspectives pour le secteur de la transformation pourrait s’avérer utile pour l’analyse du marché des céréales mil et sorgho. Cette étude vise à déterminer l’évolution du secteur de la transformation au Mali et à discuter la question du surprix pour les grains de meilleure qualité. Le présent document débute par une section sur la transformation du Mil et du sorgho au Mali pour l’alimentation humaine. Une seconde section sera consacrée à l’importance du surprix de qualité pour le secteur de la transformation. Après les conclusions tirées de cette analyse du secteur, les principales unités de transformation du mil et du sorgho interviewées sont présentées dans une première annexe. Une deuxième annexe est consacrée à une méthode de calcul du surprix de qualité que nous proposons aux acteurs de la filière. II. Le secteur de la transformation au Mali Le secteur de la transformation du mil et du sorgho au Mali à l’instar des autres pays Sahéliens est largement dominé par des femmes entrepreneurs. Nous avons interviewé 8 des 12 transformateurs de mil et sorgho de Bamako. Ceux-ci sont les transformateurs les plus actifs que nous avons pu identifier suites aux discussions avec les autres transformateurs. Ces 8 transformateurs ont acheté 282 tonnes de mil et 46 tonnes de sorgho en 2005. En 2006 ils ont acheté 216 tonnes de mil et 19 tonnes de sorgho. La réduction des quantités achetées en 2006 provient du fait que les producteurs ont mis moins de grains sur le marché à la récolte de 2005 parce qu’ils étaient entrain de reconstituer leurs stocks suite aux mauvaises précipitations de 2004 (Tableau 1). 8 Tableau 1: Quantités de Mil et/ou sorgho transformées par unité, 2005-2007 ND : Non disponible Notes sur les prévisions de 2007: 1- Les unités UCODAL et COGETRAM ne peuvent pas au moment de l’enquête estimer leurs prévisions d’utilisation de mil et sorgho parce que cela dépendra de leurs carnets de commandes. 2- Pour Musola, la présidente que nous avons rencontrée ne fait plus partie du groupe depuis le début de 2007 et ne peut plus donner une estimation. Elle compte cependant se mettre à son propre compte avant la fin de 2007. 3- Pour la Sahélienne, il n’a pas été possible de rencontrer les responsables pour faire cette estimation durant le temps imparti pour l’enquête. Ces 8 transformateurs produisent une variété de produits uploads/Geographie/ bulletin-no-7-f.pdf

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