Production et le commerce de la République d'Haïti . Préface de M. Constantin M
Production et le commerce de la République d'Haïti . Préface de M. Constantin Mayard,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Houzel, Roger. Production et le commerce de la République d'Haïti . Préface de M. Constantin Mayard,.... 1935. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Constantin MAYARD Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de la République d'Haïti à Paris PARIS LIBRAIRIE TECHNIQUE ET ÉCONOMIQUE 17, Rue de Constantinople (VIIIe) 1935 La Production et le Commerce de la République d'Haïti Roger HOUZEL Docteur en Droit Licencié ès Lettres Diplômé de l'École Libre des Sciences Politiques La Production et le Commerce de la République d'Haïti Préface de M. Constantin MAYARD Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de la République d'Haïti à Paris PARIS LIBRALRIE TECHNIQUE ET ÉCONOMIQUE 17, Rue de Constantinople (VIIIe) 1935 PREFACE C'est avec plaisir vraiment que je réponds au voeu de M. RogerHouzel d'inscrire, en guise de préface, cette brève appréciation en tête de son excellent travail consa- cré à la République d'Haïti. D'abord, à cause du travail en lui-même, de sa par- faite ordonnance conçue suivant les méthodes des maîtres auxquels l'auteur doit sa culture générale et sa culture juridique, de la sobre élégance que garde son style, sans nuire à son souci d'enquête objective et consciencieuse, sans faire tort à son calme de juge, chez qui perce quand même de la sympathie, jusque dans ses moments de sévérité. Ensuite, — et cette raison seule, pour moi, suffirait — parce que M. Houzel, entre tant d'autres sujets intéres- sants, a pris comme sujet de thèse, une étude sur Haïti, son histoire, sa psychologie collective tenant à sa for- mation, sa structure sociale et économique, les vicissi- tudes de sa vie politique et financière, les causes de son peu de développement dans l'ordre de la civilisation matérielle. contrées aux cultures naguère si florissantes. Les ouvra- ges d'art et les usines particulières avaient été anéantis. Si bien que ce fut sur des ruines que fut proclamé le nouvel Etat. A la conclusion de la paix avecson ancienne métropole, le pays dut s'engager à payer aux colons émigrés une indemnité énorme, évaluée sur la base de son opulence passée et, partant, en disproportion avec ses forces actives. C'est là le boulet qu'a traîné Haïti et qui a entravé sa marche en avant durant tout le cours de son histoire. Pour effectuer les premiers versements de cette dette si lourde, les Haïtiens durent recourir à une série d'opérations de crédit en France, suivant des taux et des conditions effroyables d'ailleurs, et dont le service des annuités régulièrement fait draina d'année en année toute l'épargne nationale au dehors. Durant cent trente ans et jusqu'à cejour, l'histoire de la dette extérieure d'Haïti estcelle, lamentable, d'une demi douzaine d'emprunts qui s'embranchent les uns dans les autres, multipliant les obligations à l'infini, — tou- jours des emprunts de conversion, jamais des emprunts d'application productive, — qui stérilisèrent l'effort des générations, sans pouvoir s'incorporer à l'économie générale pour la faire progresser. ...« La douleur des Filles du Soleil était devenue une longue habitude »... dit un vers du vieil Ovide. Telle est la particularité tragique du problème haïtien qui échappe généralement à l'observateur étranger. Ne — XI — la connaissant pas ou la connaissant mal, on n'a pas pu s'expliquer le faible indice de richesse d'un pays à population très dense, active et industrieuse, au sol et au sous-sol extrêmement riches, si fructueusement exploités autrefois. C'est ce qui, néanmoins, permet de comprendre, en partie, notre régime fiscal anachro- nique et infécond aussi bien que le chiffre réduit de nos achats chez d'autres puissances à qui nous vendons beaucoup. A ce propos, il est bon de formuler encore de façon suffisamment saisissante, qu'à l'avantage de ces puis- sances exportatrices dont je viens de parler, l'ensemble des revenus de notre peuple s'est séculairement expatrié chez elles, non sous la forme d'achats d'objets de consom- mation ou d'usage, mais principalement sous la forme de paiements de la « Dette Nationale » ou d'intérêts de cette dette dont la première origine montre qu'elle ne nous a pas été matériellement profitable, qu'elle n'a jamais fait, comme la contre-partie normale d'un prêt véritable, entrer sur notre territoire de l'argent frais ou du matériel de production, alors que les Haïtiens n'étaient pas pré- cisément dans une position de vaincus, de vaincus que, selon un mot célèbre, on n'a jamais intérêt à écraser, alors qu'ils étaient, au contraire, des clients dans toutes les acceptions du terme. M. Houzel et ses lecteurs m'excuseront, j'espère, d'étendre indiscrètement cette préface, en exprimant ces — XII — remarques que l'auteur n'avait aucun besoin de signaler, selon son plan sans doute. Mais, comment résister au désir de faire connaître mes propres réflexions mises en éveil par l'évocation de questions haïtiennes qui m'ont naturellement toujours passionné ? Rappelant cette opinion que le malaise agricole tient à des causes psychologiques plutôt que techniques, cet ouvrage consacre un important chapitre à l'opportunité de l'intervention de l'Etat dans la matière et, tout en manifestant quelque prudente réserve, se montre favo- rable à une action dans ce sens. Certainement, M. Houzel n'a pas manqué, au cours de son séjour à Port-au-Prince, de se rendre compte que c'était là le voeu presque général de l'opinion. Les porte-paroles de la jeunesse faisaient remarquer avec une certaine impétuosité que les conditions spé- ciales au milieu desquelles la nation était née avaient donné lieu aux désharmonies constatées dans l'aménage- ment des forces productives et, partant, à un marasme général inexplicable, étant donné l'abondance de nos ressources naturelles. A ce marasme chronique étaient venu s'ajouter les rigueurs de la crise mondiale contre laquelle une réaction mondiale a déterminé successive- ment tous les Etats d'Europe et d'Amérique, de façon plus ou moins franche, suivant des formules plus ou moins euphémiques, à condamner la «masterly inactivity» XIII de l'ancienne école libérale pour assumer une partici- pation directe dans l'organisation de la défense et du développement de leur économie nationale. On réclamait hautement la répudiation du système de controverses dont les générations précédentes s'étaient enivrées et qui ne s'étaient démontrées propres qu'à favoriser à la fois le despotisme gouvernemental et l'esprit révolutionnaire des foules. On demandait l'ins- tauration d'un franc régime d'autorité dans notre Droit Public même, l'institution en un mot de l'Etat écono- mique à la place de l'Etat politique trop instable et stérile. Circonstance digne d'être retenue, c'est le Corps légis- latif lui-même qui prit l'initiative et la responsabilité de la réforme. Une nouvelle Constitution fut adoptée au début de cette année qui mit fin à l'influence dominante du Parle- ment dans le Gouvernement et qui pourvut l'adminis- tration des pouvoirs d'initiative et d'action voulus pour le plein succèsd'un «New-Deal »dans le cadre de la loi. Que sortira-t-il, en définitive de cette expérience? Si le moment n'est pas venu de tirer de l'ensemble de ses résultats desconclusions de doctrine, si l'adminis- tration semble prendre son temps pour liquider uploads/Geographie/ n6133496-pdf-1-1dm.pdf
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- Publié le Apv 05, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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