Progresser en canyon Introduction L’activité Descente de canyon est enfin arriv

Progresser en canyon Introduction L’activité Descente de canyon est enfin arrivée à maturité. Nous voici loin de l’époque des « explorateurs » qui s’aventuraient dans les gorges du diable en utilisant au petit bonheur la chance les techniques de spéléologie ou d’escalade, pour négocier et souvent éviter les obstacles qu’ils rencontraient. Dans ces aventures, la « chance » n’était pas toujours au rendez vous, les accidents, nombreux ont permis après analyse et réflexion d’imaginer, de créer avec le matériel existant des techniques permettant de gérer vraiment les problèmes posés par les canyons. Ceux-ci sont maintenant répertoriés dans des topos guides, les chemins d’accès, parkings sont souvent balisés, les autorisations/ interdictions définies. L’équipement en place est en général fiable et moderne. Le débit normal est plus ou moins connu. Les difficultés majeures, l’engagement, les échappatoires, l’horaire normal, la longueur de corde maximale sont connus à l’avance. Nous sommes donc passés progressivement d’une activité dont les fondamentaux étaient l’engagement, et l’incertitude à une activité à caractère plus ou moins ludique en milieu naturel. Les médias ont largement participés au développement de l’activité. Les professionnels ont permis à tous d’accéder à l’activité. La prestation de service « descente de canyon, » représente une part non négligeable de leurs revenus. Les taux de fréquentation augmentant, une démocratisation, voire une banalisation de la pratique s’est produite. Deux grandes catégories de pratiquants co-existent dans les canyons : Les clients encadrés par des professionnels et les groupes autonomes. C’est à ceux-ci que nous nous adressons en priorité. L’autonomie complète nécessite de maîtriser des compétences variées, à la croisée des chemins entre plusieurs autres activités de pleine nature. Il faudra : - Préparer soigneusement chaque sortie. - Etre correctement équipé. - Gérer la descente de manière collective, communiquer. - Une habileté certaine en progression et désescalade en terrain varié, glissant. - Une bonne condition physique et une certaine rusticité. - Prendre les bonnes décisions dans les passages techniques. - Maîtriser le rappel et les descentes sur corde en terrain glissant. - Etre bon nageur en eaux vives et savoir rester calme sous cascade. Problématique : Une question importante se pose : « canyon plaisir » et « canyon sécurité » sont ils compatibles ? La sécurité en descente de canyon est parfois une question d’attitude. En étudiant l’accidentologie et pour avoir à de nombreuses reprise assisté des groupes en difficulté, il est possible d’affirmer que les incidents ou les accidents étaient souvent causés par un excès de confiance, une dynamique de groupe encourageant la prise de risque et moquant les participants trop timorés. Partir dans un canyon en s’imaginant jouer dans un aqualand est excessivement dangereux. Ici point de vasques normalisées, d’anti-dérapant sur le carrelage, de toboggans hyper sécurisés, mais au contraire des obstacles dangereux , des blocs, des troncs et des branches cachées , des accès glissants aux sommets de verticales sans parler des éventuels et heureusement très rares problèmes aquatiques. Une certitude cependant : une journée se terminant à l’hôpital suite à un secours ou plus généralement à un auto secours est une très mauvaise journée. Une autre certitude : il est possible de pratiquer cette activité dans la durée en sécurité. Un minimum de savoir technique, d’habiletés, de préparation physique et de « sagesse », sont nécessaires pour vivre pleinement cette extraordinaire activité. Avant la sortie : La préparation Le topo : Les informations fondamentales contenues dans un topo canyon sont : - Les parkings, L’accès et la sortie. - l’horaire normal - La longueur de la plus grande verticale (de 25 à 85m sur 95 % des canyons) - Le nombre de verticales (10 à 14 en moyenne dont une ou deux grandes) - La description des passages techniques et ou remarquables (il vaut parfois mieux être prévenu). - Les dangers éventuels, les différents débit constatés. Sur les canyons très aquatiques un repère non équivoque qui permet de savoir si le débit est « praticable ». - Les échappatoires. - L’orientation du canyon qui peut permettre de se repérer avec boussole (tangente à la direction principale du canyon). - Partir avec une photocopie du topo, de la carte IGN dans une pochette étanchéisée par un adhésif. Prévoir un crayon et du papier. La carte : N’hésitez pas à passer du temps sur la carte. Elle contient une masse énorme d’informations, le bassin versant, sa surface, les chemins d’accès anciens. Les affluents, la raideur moyenne etc.… Ne pas oublier la carte routière et le point de rendez vous dans chacune des voitures. Les différentes possibilités Par principe ne partez pas pour réaliser coûte que coûte l’intégralité du canyon. Souvent plusieurs aventures de longueur et de difficulté variable sont possibles selon le niveau et les motivations La météo : Il est fondamental de « prendre » le bulletin météo la veille au soir et le matin si inquiétude. Celui-ci ne vous sera toutefois vraiment utile que si vous êtes capable de l’interpréter convenablement pour une sortie canyon. Une des spécificités de la météo en canyon est qu’elle peut devenir vitale, ce n’est pas qu ‘une question de confort. Attention aux orages (partir très tôt) et aux fronts importants. S’abstenir et annuler la sortie en cas de risque d’orages importants et de mauvais temps prévu (front). Certains canyons calcaires peuvent se révéler dangereux même sans nuages apparents : il suffit qu’il pleuve de l’autre coté de la montagne…Pensez aussi que certains canyons sont en crue l’après midi avec la fonte des neiges par très beau temps. Les recommandations : La FFME, la FFS et FFCK ont publiées des recommandations pour la pratique du canyon. Celles-ci ont étés reprises et officialisées par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Elles sont disponibles sur internet. Les membres du groupe : Ce n’est pas lors de la descente que l’on apprend les techniques. Un minimum de savoir faire préalable est indispensable. Beaucoup d’accidents sont imputables à une faute sportive où a un niveau technique insuffisant. Au fait : tout le monde sait -il nager ? Prévenir : N’oubliez pas de laisser toutes les infos pour un éventuel secours : nom du canyon, heure de départ, itinéraire prévu, replis éventuel sur un autre canyon, heure de sortie prévue. Si vous sortez tard, n’enchaînez pas tout de suite par le restaurant, prévenez pour éviter un déclenchement inutile des secours. Pour finir avant de commencer : La descente de canyons est une activité engagée, la moindre blessure, un habillement ou un équipement insuffisant vous placeront dans une situation infernale. Donner l’alerte n’est pas toujours facile, l’arrivée des secours prend beaucoup de temps, souvent la nuit retarde les opérations. Partez tôt, bien préparé et bien équipé, soyez prudent, et le canyon plaisir s’offrira à vous. Le matériel : La combinaison gagnante : Si vous régulièrement une sensation de froid en canyon, il faut envisager d’acheter une combinaison plus épaisse. Vous devez prendre du plaisir à aller dans l’eau. Si les oursins qui nichent en général au plus profond de tous les portes monnaie vous perturbent, sachez qu’un Canyonneur qui a froid est vraiment en danger car l’hypothermie rend maladroit, insoucieux du danger et incapable de prendre les décisions qui s’imposent.. Si votre combinaison ne comporte pas de cagoule, courez vite en acheter une, c’est une pièce maîtresse de la protection contre le froid. Si votre combinaison est trop petite, vous serez engoncés, gêné et maladroit. Si elle est trop grande vous aurez certainement froid quelque soit son épaisseur. Les chaussettes néoprène sont plus que conseillées, les chevilles étant très exposées aux chocs et au froid. De plus la fragilité aux entorses est accrue par le froid. Pour les chaussures, des fabricants proposent des articles adaptés et performants, sinon de bonnes chaussures de sport ou de randonnée font très bien l’affaire. Les prévoir une pointure trop grande pour laisser la place aux chaussettes néoprène. Si l’eau est très froide, des gants (vaisselle épais ou néoprène fins) sont utiles. Ils diminuent aussi le risque de coupures. Sur soi : le baudrier type : Sans que cela soit une obligation, il est fortement conseillé d’utiliser un baudrier spécifiquement adapté à l’activité. L’usure est telle qu’en quelques sorties votre baudrier d’escalade serait à réformer. Choisissez-le confortable, d’une taille adaptée à la combinaison néoprène. L’activité canyon ne doit pas servir à utiliser un baudrier que l’on avait mis à la réforme pour l’escalade ou l’alpinisme. Il est indispensable d’équiper à demeure le baudrier avec une longe longue et d’une longe courte de diamètre 9mm minimum en corde neuve dynamique : -La longe longue doit vous permettre de saisir avec les mains une main courante sur laquelle vous êtes suspendu (pour pouvoir se rétablir). Il est intéressant de l’équiper d’un mousqueton de sécurité. - La longueur de la longe courte se mesure coude contre le nombril, l’extrémité du mousqueton dépassant à peine du bout de la main tendue. Image1 Le matériel à prévoir sur soi : - Pour un des membres du groupe au moins : Un descendeur supplémentaire et son mousqueton. Un anneau long en sangle ou corde uploads/Geographie/ canyon.pdf

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