SECTION DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES Mémoires. — Collection in-8°. Tome X
SECTION DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES Mémoires. — Collection in-8°. Tome XIX, fasc. 5 et dernier. SECTIE VOOB MOBELE EN POLITIEKE WETENSCHAPPEN Verhandelingen. — Verzameling in 8" — B. XIX, ail. 5 en laatste. CARTE LINGUISTIQUE DU CONGO BELGE PAU G. HULSTAERT, M. S. C. M e m b r e a s s o c ié de l 'I n st it u t r o y a l C o l o n ia l B elge ★ Avenue Marnix, 25 BRUXELLES M a r n i x l a a n , 25 B B U S S E L 1950 PRIX PRIJS Fr. 175. INSTITUT ROYAL COLONIAL BELGE M É M O IR E S KONINKLIJK BELG18CH KOLONIAAL INSTITUÜT V E R H A N D E L IN G E N TABLE DES MÉMOIRES CONTENUS DANS LE TOME XIX. 1. Les formes d’asservissement dans les sociétés indigènes du Congo belge (184 pages, 1 carte hors-texte, 1949); par E. D e J onghe (avec la collaboration de J. V an H ove). 2. Vers un paysannat indigène. Les lotissements agricoles au Congo belge (92 pages, 5 planches hors-texte, 1949); par G. M alengreau. 3. La grande pitié des juridictions indigènes (128 pages, 1949); par F. G r év isse. 4. La négation dans les langues congolaises (71 pages, 1950); par le R . P. G. H ulstaert. 5. La carte linguistiq ue du Congo belge (67 pages, 1 carte hors- texte, 1950); par le R . P. G. H ulstaert. INSTITUT ROYAL COLONIAL BELGE Section des Sciences Morales et Politiques MÉMOIRES KONINKLIJK BELGISCH KOLONIAAL INSTITUUT Sectie voor Morele en Politieke Wetenschappen VERHANDELINGEN ln-8° - XIX - 1950 A v e n u e M a r n i x , 25 B R U X E L L E S M a r n i x l a a n , 2 5 B R U S S E L CARTE LINGUISTIQUE DU CONGO BELGE PAR G. HULSTAERT, M. S. C. M e m b r e a s s o c ié de l 'I n st it u t R o y a l C o l o n ia l B elge. MÉM. INST. ROYAL COLONIAL B E L G E . Mémoire présenté à la séance du 20 juin 1949. La carte q ue nous présentons est le fruit de longues années de recherches. Les données utilisées proviennent des études publiées et de sources privées. La collaboration de nombreux missionnaires a permis de compléter et de rectifier les sources imprimées. Sans cette collaboration cet ouvrage n’aurait pas vu le jour. C’est donc une œuvre commune et nous ne saurions assez remercier tous et chacun pour leur aide bienveillante. Nos sources sont énu mérées à la fin de cette note. La carte et la note explicative étaient terminées depuis longtemps lorsq ue paraissait le volumineux ouvrage du R.P. G. v a n B u l c k , S. J. : « Les Recherches linguistiq ues au Congo belge » (Mémoires de l’Institut Royal Colonial Belge, 1948). Nous n’avons donc pu l’utiliser pour la pré sente étude. Mais nous ne pouvons nous dispenser de q uelq ues remarq ues (*) : Entre la carte du P. v a n B u l c k et la nôtre, le lecteur constatera, à côté de nombreuses convergences, plusieurs différences, dont certaines même fort importantes, par exemple au Katanga. Les petites divergences dans les limites linguistiq ues peuvent s’expliq uer par l’emploi de cartes de base différentes : on sait q ue les diverses cartes de la Colonie ne sont pas toujours identiq ues et peuvent même, çà et là, varier grandement. Ensuite, nous avons t1 ) A la f a c ilité d e la c o m p a r a is o n e n tre le s d e u x c a rte s n o u s a v o n s s a c r ifié u n e d is p o s itio n p lu s h e u r e u s e de la c o lo r a tio n , qu e n o u s a v o n s , a u t a n t qu e p o s s ib le , r a p p r o c h é e de ce lle e m p lo y é e p a r le R . P . van R u l c k . négligé non seulement les langues q ui sont en voie d’ex tinction (tels le Kilomotvva 011 le Kiyeke, parlé encore, par fois, par q uelq ues rares individus), mais aussi les petites enclaves, comme il sera expliq ué dans la note. Enfin, certaines différences sont à mettre au compte de diffé rences dans nos sources respectives. Les points discutés ou douteux devront être éclaircis par des recherches ulté rieures. Pour faciliter celles-ci, nous avons eu soin d’indi q uer toutes nos sources, même privées. L’impression différente q ui se dégage de la confronta tion des deux cartes a encore une autre cause : le P. v a n B u l c k , tout en ne négligeant nullement le point de vue linguistiq ue, a cependant groupé les langues plutôt selon les affinités ethniq ues des tribus; or les deux aspects ne coïncident pas toujours. Sa position l’a amené à donner à des langues q ue nous considérons comme différentes une coloration identiq ue. Pour notre part, nous nous sommes placé au seul point de vue linguistiq ue. Dans de nombreux cas, le P. v a n B u l c k a adopté l’atti tude prudente de ne pas se prononcer si tel idiome est à considérer comme « langue » ou comme « dialecte », tandis q ue nous nous sommes efforcé de grouper les idiomes en « langues » et en « dialectes ». Nous n’ignorons pas l’opinion de certains linguistes q ui n’admettent pas l’existence de « langues », mais uniq ue ment de « dialectes » (à part les langues a communes »). Comme réaction contre certaines erreurs, leur argumen tation a de la valeur. Mais telle q uelle et prise absolument nous ne pouvons y souscrire. Nier l’existence de langues éq uivaut, à notre avis, à nier l’existence d’espèces et de genres, ou à prétendre q u’il n’existe pas de forêts, mais uniq uement des arbres. Nous avons donc maintenu la distinction entre langues et dialectes, ces derniers étant considérés comme des espèces pouvant être groupées dans des genres : les langues. Par « langue » nous entendons un ensemble de dialectes apparentés de telle façon q u’ils peuvent se servir convenablement d’une même « langue commune » basée sur l’un d’eux, à l’instar de la situation q ui s’est développée en Europe. La parenté entre divers dialectes admet des degrés; nous pouvons donc parler de sous-dialectes (comme aussi de < ( superdialectes », si le terme était admis), tout comme nous pouvons réunir les langues en groupes, en sous- groupes, etc. Dans la présente étude, le terme « dialecte » n’est donc pas à comprendre comme signifiant la plus petite unité linguistiq ue sociale (dont nous ne nions nulle ment la réalité ni l’importance, bien au contraire). Le fait patent q ue les isoglosses ne coïncident pas ne nous fait pas davantage changer d’opinion, pas plus q ue nous ne nions la réalité du rouge, de l’orange, du jaune, etc., pour le motif q ue dans le spectre ces couleurs passent insensi blement l’une dans l’autre. Pour autant q ue nous le permettent nos documents, nous transcrivons les noms des tribus tels q u’ils sont pro noncés par les autochtones. Nous n’admettons donc pas la méthode q ui consiste à choisir l’un des nombreux noms ou des transcriptions variées en usage chez les auteurs selon le degré d’autorité q u’on leur accorde ou l’asso nance plus ou moins heureuse pour notre ouïe. En effet, la plupart des auteurs ne sont pas linguistes, voire n’ont q u’une connaissance fort limitée de la langue du peuple en q uestion (si toutefois ils en connaissent q uelq ue chose). Ces auteurs, q uel q ue soit leur mérite dans d’autres domaines, ne peuvent donc faire autorité en matière de phonétiq ue (*). t1) A notre avis il est temps q ue les noms des tribus congolaises soient fixés sur la base d ’une enq uête menée par l’Institut, des linguistes et des missionnaires connaisseurs des langues indigènes. L’orthographe adoptée est basée sur les règles proposées par l’Institut International Africain de Londres. Nous aurions aimé la conserver également sur la carte. Cepen dant, là nous nous sommes conformé aux règles édictées par le Gouvernement du Congo belge, puisq u’elles ont été admises, pour son Atlas, par l’Institut Royal Colonial Belge. Nous espérons cependant q ue la position de notre Institut n’est q ue provisoire et q uploads/Geographie/ carte-linguistique-du-congo-belge-hulstaert-g.pdf
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- Publié le Jul 06, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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