Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Cas de conscience : le
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Cas de conscience : les catholiques français et la République / l'abbé Emmanuel Barbier Barbier, Emmanuel (1851-1925). Cas de conscience : les catholiques français et la République / l'abbé Emmanuel Barbier. 1906. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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S6TBPFER--REL.' ~<r~ ele,~ L'ABBÉ EMMANUEL BARRIER CAj) DE CONSCIENCE ~T't!Hr'~L. .'U.F.; L'ES.. – C~&H~ÎJËS'MÂNCA!S '~Sf~~ PARtS P. LETHt~LLEUX. L)&RAtHË'ÊO'TEUR t0. RUECA-.SSETTE, .ta :4 LES C~~tQUES FRANÇAIS ~L~ RÉPUBLIQUE L*aM<et!)'<'<i'et<'<eM)')'<'<e)'!)e;tt<ous~t'o!<<det'ep!'o~:tc<:on et de traduction. Cet ouvrage a été déposé, eo)i/0)'tHe'))te?t< aux lois, en ./< SMri906. L'ABBÉ EMMANUEL BARBIER CAS DE CONSCIENCE LES ,i ''< -ulj&) C~THOLtQUES FRANÇAIS ET LA RÉPUBLIQUE PARIS P. LETHIELLEUX, UBRAtRE-ÈDtTEUR t0, RUE CASSETTE, ;0 TABLE DES MATIÈRES Pages CHAPITRE PREMIER Pag.s CAS DECONSCIENCE. 1 CHAPITRE )) LES DROITS DE L'AUTORITÉ PONTIFICALE 8 CHAPITRE III L'INTEtiVENTIONPONTIHCALEDELËONXIU. 33 CHAPITRE IV L'ÉTAT DE LA FRANCE 36 CHAPITRE V LESYUES POLITIQUES DE LÉONXIII. 63 CHAPITRE VI LES MÉPRISES. lOT CHAPITRE VII L'ECHEC DU RALLIEMENT 178 APPENDICE.– Le Livre de M. l'abbéDabry. S36 CHAPITRE V))t LES CAUSES DEL'ÉCHEC. 244 CHAPITRE IX LA RESISTANCE. LES MOYENS HONNÊTES ET LÉGAUX. 329 CHAPITRE X LES DIRECTIONS PONTIFICALES SOUSP[EX. 405 CHAPITRE XI SOLUTION ET CONCLUSION. 437 APPENDICE. Un article de M. i'abbé Gayraud. 489 TABLE DES NOMS CITÉS DANS CET OUVRAGE 49t CAS DE CONSCIENCE LES CATHOLIQUES FRANÇA!S ET LA RÉPUBLIQUE CHAPITRE PREMtER Cas de Conscience Je ne prétends pas faire l'histoire des rap- ports du Saint-Siège avec les catholiques fran- çais, dans les récents événements politico-reli- gieux qui nous ont tant agités. Mon intention n'est pas non plus de ranimer des querelles stériles. Mais, contrairement a beaucoup de personnes aux yeux desquelles il est inopportun, intempestif, de débattre les points sur lesquels tes catholiques ne sont pas tous d'accord, j'ai la conviction qu'il ne peut y avoir d'union profitah)e ni même réette. qu'à la condition de prendre pour point de départ les mêmes vérités. La préoccupation qui me pousse a écrire est donc d'ordre pratique. La voici Après tant de malheurs publics, que les catho- CAS J)E CONSCIENCE.– t ligues de France sont demeurés impuissants à conjurer, à la veille d'une crise suprême d'où sortira pour eux le salut ou la ruine définitive, ils restent encore incertains et divisés. La cause de cette désunion est dans le désac- cord sur les directions qu'ils ont reçues du Saint-Siège. Ils s'accusent réciproquement d'opposition aveugle ou de concessions coupables les uns cherchant l'excuse de leurs compromissions dans un devoir d'obéissance au Pape, les autres se refusant à reconnaître que ce devoir les con- damne. D'accord sur la nécessité d'une résistance énergique, d'une lutte désormais sans merci contre la tyrannie franc-maçonne, ils ne s'en- tendent pas sur le caractère qu'elle doit pren- dre. Cependant, nous voilà proches de la rencon- tre à laquelle notre régime politique nous oblige sur le terrain des élections. Parmi les catholiques ralliés, un bon nom- bre, ce n'est pas douteux, seront gênés par les règles de tactique auxquelles ils se croient assu- jettis, Pour tout dire, la crainte de paraître atta- quer la République les paraiyse, ils s'en font tM cas de conscience. C'est ce cas de conscience que je veux exa- miner. On croira pcut-6trf m'arrêter, en objectant qu'il a été tranché par l'autorité du Pape. Je réponds c'est une erreur elle n'a pas résolu le cas pratique. La suite montrera que le Souverain Pontife n'a pas entendu obliger les catholiques à autre chose, qu'à régler leur con- duite selon certainsprincipes de morale politique et sociale; mais l'application demeurait liée à des faits dont l'appréciation ressortissait directe- ment à leur conscience de citoyens. La grande faute des catholiques français a été de s'aveu- gtèr sur la responsabilité qui leur en incombait. L'étude des documents pontificaux ëta- blira clairement la réatité de ce cas. Mais je veux le poser, dès ce moment, avec une objec- tivité indéniable. Nous sommes dans les mois qui précédèrent les élections de 1902. Léon XIII reçoit au Vati- can un groupe important de pèlerins français. Devant eux, il réprouve avec force la loi sur les associations il flétrit la haine des sectaires C'est te Pape qu'on vise s'écrie-t-il, et il dénonce, une fois de plus, « la franc-maçonne- rie qui gouverne tout ». Puis le Saint-Père avertit les catholiques « que tesprochaines élec- tions sont la dernière planche de salut, qu'ils doivent tenter le suprême effort, vaincre ou mourir, en s'unissant au groupe constitution- nel x. Or, à la même époque, l'action diplomatique et politique (le Léon XIU, on le verra plus loin, 1. Mntt)~ et Ta l'MM fro~cntSf. 30 décembre 19M. tendait principalement à assurer le maintien du ministère Watdeck-Rousseau, et le succès de ses candidats aux élections Assurément, le Pape ne cherchait pas moins le bien de la religion dans un cas que dans l'au- tre. S'arrêter à en faire -la remarque, est même déjà presque injurieux. A ses yeux, il n'y avait évidemmentpas contradiction, entre s'unir au groupe constitutionnel et soutenir Watdeck- Rousseau. Le concours qu'il donnait à celui-ci s'accordait, selon ses vues, avec la direction politico-religieuseimprimée aux catholiques. Eh bien je demande à ceux qui considéraient l'absolue conformité de conduite avec toutes les intentions de Léon XIII comme une obligation de conscience si vous aviez connu ses disposi- tion à i'égard de l'infâme ministère qui dénonça le milliard des Congrégations, et qui s'est donné pour héritier M. Combes, votre conscience se serait-elle sentie contrainte par l'autorité du Pape à soutenir ce cabinet et à faire voter pour sa conservation ? Votre conscience vous aurait- elle rendu témoignage que c'était là l'effort su- prême, que c'était là vaincre ou mourir, pour arracher le pays à la franc-maçonnerie qui gou- verne tout? Nous voici donc ptacés en face de deux ques- tions graves Y aurait-il une distinction, peut-être une dif- 1. Voir chapitre V. iét'ence a faire, entre les principes de morale politique que Léon XIII, usant du pouvoir de sa charge, a recommandés aux catholiques, et l'action politique qu'il a exercée selon ses vues personnelles Léon XIII s'est-il trompé, ou a-t-il été induit par d'autres en erreur, sur l'appréciation des faits qui a détermine son action politique ? A ces deux questions, je réponds affirmative- ment. C'est de fà que sortira la solution du cas. En tout temps, il est délicat, presque péril- leux, d'aborder pareil sujet. Beaucoup de gens penseront qu'aujourd'hui il y a témérité évi- dente et la présomption leur paraîtra d'autant plus grande, qu'ils trouveront à cette initiative deux graves défauts elle manque d'autorité et vient trop tard. Du premier tort, je suis mieux convaincu que personne. Cependantil ne m'arrête pas je m'en console, ou, du moins, j'en prends mon parti. Que voulez-vous? Comme répondit un autre quand le prophète Balaam se tut, son ânesse parla. Si chacun, sans être mû directement par Dieu, obéissait à sa conscience et avait le cou- rage de parler, d'agir selon ses convictions, au lieu d'abriter son apathie derrière cette espèce de consigne reçue uploads/Geographie/ cas-de-conscience-les-catholiques-francais-et-la-republique-abbe-emmanuel-barbier.pdf
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- Publié le Sep 20, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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