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GED Accueil Revues et numéros Articles par thème Livres Plan du site Activités récentes sur le site p10. Dialogue sur les deux grands systèmes du monde,Galileo Galilei (1632) pièce jointe supprimée par Michel Marinie supprimé par Michel Marinie modifié par Michel Marinie Mensuel n°490, août 2014. Les 40 livres de science indispensables modifié par Michel Marinie La Recherche modifié par Michel Marinie Les 30 plus grand génies de l'économie (Capital, Hors-Série n°18, Mai Juin 2012) à suivre... pièce jointe supprimée par Michel Marinie supprimé par Michel Marinie 3- Les penseurs de la mondialisation supprimé par Michel Marinie View All Articles par thème > Economie > Histoire économique > Histoire des faits et des idées économiques (Mazerolle, 2008) > Chapitre 03 La période mercantiliste « Il n'est de richesse ni de force que d'hommes » - Jean BODIN 0 - Introduction 1 - Le mercantilisme espagnol A- L'obsession de l'or B - Le mercantilisme espagnol dans le nouveau monde 2 - Le mercantilisme français A- La doctrine des harmonies économiques B - Le populationnisme C- La théorie quantitative de la monnaie D - COLBERT et le colbertisme 3 - Le mercantilisme fiduciaire A - Vers la création d'un système bancaire moderne B - La tentative de John LAW 4 - Le mercantilisme commercialiste A - Thomas MUN B - Josiah CHILD 5 - En marge du mercantilisme A - L'utopisme 1) Thomas MORE 2) Tommaso CAMPANELLA B - Les précurseurs de l'économie politique 1) L'école de Salamanque 2) La tradition libérale a) William PETTY b) de BOISGUILLEBERT et l'ébauche d'un libéralisme c) Richard CANTILLON, précurseur des autrichiens d) David HUME et l’équilibre automatique de la BP 0 - Introduction Le mot "mercantiliste" vient de l'italien "mercante" qui signifie "marchand". Cette doctrine économique prône le développement économique par l'enrichissement des Etats-nations au moyen de l’or d’abord, puis du commerce, mais aussi de l'industrialisation. Elle marque la fin de la prééminence des doctrines de l'Église dans l'organisation sociale. Il n’y a pas un seul mercantilisme, mais bien plutôt des mercantilismes. Par ce mot pluriel on désigne en fait les diverses doctrines, mais aussi les pratiques des Etats et des agents économiques qui se sont préoccupées des moyens d'augmenter la richesse (la richesse de l'Etat exclusivement pour certaines d’entre elles, mais la richesse de l’Etat et des particuliers pour d’autres). Cet ensemble de doctrines et de pratiques s’étend de la fin du Moyen-âge au milieu du 18eme siècle. Donc, si l’on se réfère au tableau du chapitre 1 sur le cadrage temporel de la période couverte par ce cours, on constatera que le mercantilisme, en tant que pratique, s’est poursuivi au delà du moyen-âge et pendant la renaissance. On peut même dire sans exagérer, que certaines formes de mercantilisme, comme le protectionnisme en matière de politique commerciale, sont encore très pratiquées de nos jours. Toutefois, les idées économiques durant cette période ont évolué et, si l’on regarde le tableau ci-après du cadrage de la période mercantiliste, on voit clairement que sur la fin de la période, les hommes qui ont côtoyé les mercantilistes, sont en fait soit des physiocrates (François QUESNAY), soit des précurseurs du libéralisme économique anglais tel qu’il s’épanouira avec AdAM SMITH à partir de 1776 (DAVID HUME est sans doute l’exemple le plus représentatif d’un précurseur des libéraux). Nous étudieront ici le mercantilisme comme une étape vers la compréhension de l’origine de la « Richesse des Nations » qui sera finalement réellement appréhendé par Adam SMITH (1723-1790), Le mercantilisme, puis la physiocratie (étudiée au chapitre 4) ne sont que des étapes vers la naissance de l’économie politique classique. C’est la raison pour laquelle nous étudierons dans ce chapitre des auteurs comme David HUME (1711-1776) qui est sans aucun doute davantage un libéral qu’un mercantiliste (voir le schéma de cadrage de la période mercantiliste ci-après). Il existe donc plusieurs écoles mercantilistes qui se différencient principalement sur la façon de procéder pour accumuler la richesse. Nous allons donc étudier successivement : Le mercantilisme espagnol, que l'on appelle ainsi parce qu'il est né en Espagne. On l'appelle aussi parfois le "Bullionisme" de l'anglais « bullion » (lingot). Ce mercantilisme est né de la préoccupation spécifique de l'Espagne qui était de conserver dans le pays l'or qui venait de ses conquêtes. On retrouve aussi ce souci au Portugal, en Italie ou d’autres pays européens tels l’Angleterre. L'augmentation de la richesse, selon cette « école », se fait donc par accumulation d'or et d'argent. Le mercantilisme français, qui est représenté par des hommes tels que Jean BODIN (1530-1596), Antoine de MONTCHRESTIEN (1575-1621) ou Jean Baptiste COLBERT (1619-1683). Il s'agit toujours d'enrichir l'Etat, mais par le développement industriel. L'Etat doit donner l'exemple en créant de grandes activités comme par exemple des manufactures (c'est le nom que l'on donnait aux usines). Le mercantilisme fiduciaire qui a été expérimenté en France par l'Ecossais John LAW (1671-1729) est basé sur l'idée que le développement économique (donc l'enrichissement de l'Etat) ne peut se faire que s'il existe un système bancaire moderne, basé sur la circulation de billets émis par une banque centrale, ces billets étant eux-mêmes gagés sur l'or détenu par la banque. Cette conception entraîne la prise en compte d'un élément essentiel dans les conditions du développement : c'est la confiance que les agents économiques ont dans le système bancaire. L'expérience menée par LAW, sur laquelle nous reviendrons en détail, s'est soldée par un échec, ce qui a retardé de près d'un siècle la création d'un système bancaire moderne en France. Le mercantilisme commercialiste, qui est représenté par des hommes tels que Josiah CHILD (1630-1699) et Thomas MUN (1571-1641). En marge du mercantilisme qui s’étale sur trois siècles, d’autres conceptions économiques complètement différentes, se sont développées : • D’une part les précurseurs de l’économie politique classique : l’école de Salamanque au 16ème siècle et, entre la fin du 17ème siècle et jusqu’au delà du milieu du 18ème siècle des hommes comme William PEtTy (1623- 1687), Pierre Le Pesant, sieur de BOISGUILLEBERT (1646-1714), Richard CANTILLON (1680-1734), et David HUME (1711-1776) vont faire l'apologie de l'enrichissement par le commerce en général et le commerce maritime en particulier et se démarquer progressivement du mercantilisme pour devenir des précurseurs du libéralisme. • D’autre part communisme utopique : la volonté d'enrichissement prôné par le mercantilisme n'est pas partagée par tous les penseurs. Dès les débuts du mercantilisme, il y a en qui s’insurgent contre l'inégalité qui pourrait résulter du développement économique et qui développent des théories à la fois utopiques et communistes. Les deux principaux d'entre eux sont Thomas MORE (1478-1535) et Tommaso CAMPANELLA (1568-1639) que nous étudierons à la fin de ce chapitre. L’école de Salamanque, quant à elle, sera évoquée sommairement à la fin de ce chapitre, car ces théoriciens sont des précurseurs du libéralisme et leurs idées sont très différentes des pratiques mercantilistes. Cadrage de la période mercantiliste La période mercantiliste Diversité des courants au sein de la période mercantiliste 1 - le mercantilisme espagnol A - L’obsession de l’or Du XVIe siècle au XVIIe siècle, les empires coloniaux espagnol et portugais dominent le monde et forment même un seul empire (de 1580 à 1640) lorsqu’en le roi Philippe II d'Espagne ayant hérité de la couronne du Portugal, envahit le Portugal et le réunit à l'Espagne. Sur la carte ci-après, ont voit en rouge les possessions espagnoles et en bleu les possessions portugaises réunies de facto à l’Espagne. Empires espagnols et portugais au moment de leur union (1580-1640) Source : http://en.wikipedia.orq/wiki/Imaqe:Iberian Union Empires.png La recherche de l'Eldorado, le pays de l'or, fut l'une des principales motivations de la colonisation de l'Amérique latine. L’Espagne contrôle en particulier l'exploitation des mines d'or et d’argent du Mexique, du Pérou et de Bolivie (la montagne d’argent du Cerro Rico dans les hautes-Andes de Bolivie est demeurée célèbre). L'or arrive en Espagne par bateaux entiers et on estime que de 1500 à 1600, la quantité d'or disponible en Europe est multipliée par huit. Et le mouvement d'entrée d'or et d'argent a encore augmenté au 17ème siècle. Au lieu de seulement contenter les espagnols, cet énorme afflux d'or engendre aussi une obsession : comment conserver l’or, l'empêcher de s'écouler au dehors. Tous les moyens sont mis en œuvre pour défendre l'or qui est considéré comme le symbole de la puissance et de la prospérité. C'est ainsi que l'on développe des doctrines défensives et thésaurisatrices. Thésauriser, c'est amasser des valeurs pour elles-mêmes. La thésaurisation s'oppose à l'épargne. La thésaurisation est stérile tandis que l'épargne est productive car celui qui épargne permet à d'autres d'investir. Celui qui thésaurise prive au contraire les autres des ressources qu'il accumule. Pour parvenir à ce but, l'Espagne a recours à l'interdiction des sorties d’or, puis à l’interdiction des importations et des exportations : Interdiction des sorties d’or : Dans un premier temps, les sorties d’or sous quelque forme que ce soit sont prohibées. Or, comme la quantité d'or à l'intérieur de l'Espagne ne cesse d'augmenter et qu'il y a surabondance de pièces, les prix augmentent. Comme les prix sont élevés, cela attire des marchandises uploads/Geographie/ chapitre-03-la-periode-mercantiliste-ged-pdf.pdf
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- Publié le Sep 15, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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