Nota. — Pour donner aux lecteurs un aperçu de la différence qui existe entre le
Nota. — Pour donner aux lecteurs un aperçu de la différence qui existe entre le Dictionnaire du P. Basile de Glemonà, publié par Deguignes fils, en 1813, selon l'ordre des Radicaux ou Clefs, et celui dont on publie aujourd'hui la première livraison (comprenant les dix premiers Radicaux), on se borne à reproduire ici textuellement la première page de ce même Dictionnaire (les additions en français ne sont pas du P. Basile, mais de l'éditeur). On peut en faire la comparaison. PREMIÈRE CLEF. Clefdel'unité,de la prioritéet dela pcr- *f'ection : un, unité,parfait, y Clavis unitatis, prioritatis et perfectionis : (1 ) unus, primus . Ty'-x,primus , perfeclum, ;ecp.iale, simile ; x-tâ, ccelum ; x sang,per totamvitam;x-sïn, totocorde;x-x,sin- gillatim. CARACTÈRES JOINTS A LACLEF. 1 TRAIT. T Porter, fort,robuste. Geslare, fortis,robustus,substituere loco Tïngalterius,littera temporaria inter cliy-kân (2) MCn-x, plebs;pïng-x,milites:lîng-x,pu- pillusomnibus destituais; x-hiên,triennii tempus quofiliiobmortem pareil tumces- santa muneribus publicis ; tching-x, com- plere auuuiuaitatis1Gvel 18; x-hiâng, carophvllum. L. Sept, [j Septem, numerus septinuis. Ts'y Ty'-x,septimus. (3) 2 TRAITS. — . Dixmille. ,/J Decem millia. Oùan (•i) T. Mesure dedixpieds chinois. ^X^ Mensura decem pedum siuensiuin. Tchâng x-foù,maritus;x-jin, velyo-x,soccr; (5) fang-x,Bonziorum domus ; là-x, mutuè pugnare. — Trois. -—-Numerus très. Ty'-x,tertius ; tsdy-x,repe- sân titis vicibus seu efficaciter. Legituretiam (G)sdn,iterùm;x-sc,diùcogitare ; tsdy-x, mul- toties. h Enhaut,dessus, suprême, parfait,aller. Suprà,superior, nobilis , rex, altus,ascen- Chàngdere, pluris ;estimare, ire.Tây-x,supremus: (7) hoàng-x, imperator; x-pèn,libellum impe- ratoriporrigere; x-chy',olim; x-oii,men- dies;x-tf', coelimoderator. Legituretiam Chàng,à locoinferioriadsuperiorem as- cendere :x-chïng, tonustertius. —L'explication decesseptpremiers caractères chinois, quicomprennent la première page duDictionnaire grand in-folio , publié en1813 , en prend presque trois danslenôtre; etledernier caractère expliqué dans cette livraison, len°S13,n'est quelen°582 danscelui quia étépublia parDeguignes fils. Il y adonc,dans cette première livraison, 231 caractères deplusexpliqués quedanslamême partie del'in-folio. NOTRE DICTIONNAIRE COMPREND: 1°Environ tous lescaractères chinois usuels duDictionnaire impérial deKhâng-hi, aunombre de31,21h, dans l'explication desquels onareproduit laplupart desdéfinitions des9,520 caractères compris dansle Hân-tsfu-si-l duP.Dasile deGlemona, définitions revues surlestextes originaux etconsidérablement augmentées 2°Lareproduction encaractères chinois desexpressions composées etdes plirases explicatives ; carac- tères omis dans lesmanuscrits duP.Basile quel'on possède, etdans l'édition in-folio de 1813 ; 3"Lesêtymotogies descaractères expliqués, tirées des lexicographes chinois lesplus estimés, principale- ment duChoûe-wên; WLaprononciation des caractères expliqués, selon celles delalangue mandarine, delalangue annamite, desdialectes deCanton , delaprovince duFou-kicn etduJapon; 5°Un Indexdesprincipaux mots français, avec renvois auxcaractères chinois expliqués, etc. DICTIONNAIRE KÏY.MOLOGJOl'i: CHINOIS-ANNAMITE LATIN-FRANÇAIS. PARIS. —TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES, FILS ETCOMPAGNIE, Imprimeurs del'Institut deFrance, rueJacob, B6. AVANT-PROPOS. Les personnes qui s'occupent des langues orientales en France, ou qui voudraient s'en occuper (principalement de la langue chinoise), désiraient depuis longtemps la publication d'un Dictionnaire chinois propre à faciliter leurs éludes, et expliqué dans une langue qui les dispensât d'en apprendre préalablement une ou plusieurs autres pour pouvoir se servir utilement de ces instruments de travail qui sont expliqués dans des langues étrangères, et que, de plus, on trouve difficilement en Europe dans le commerce de la librairie. # Cette pénurie des dictionnaires chinois se comprend d'ailleurs facilement par cette considération que, depuis quelques années, les relations politiques et commerciales entre l'Europe, les Etats-Unis et l'extrême Asie, ont pris un développement qui s'accroît de jour en jour, et que la langue chinoise est la langue officielle, non-seulement du vaste empire de la Chine, qui renferme une population industrielle de plus de quatre cents millions d'àmes, mais encore : delà Cochinchine, ou Empire d'Annam, dont trois provinces appartiennent aujourd'hui à la France; du royaume de Corée, et même, à un certain point, du Japon, qui a emprunté sa civilisation à la Chine, et où l'on réimprime constamment les livres canoniques, historiques, scien- tifiques et littéraires de cet empire, ainsi que les meilleurs dictionnaires chinois, en les expliquant en japonais. Il peut donc paraître étrange qu'un pays comme la Chine, dans la ca- pitale duquel résident un ministre plénipotentiaire français, et des consuls français dans ses ports ouverts au commerce ; un empire de cette étendue, avec lequel nous avons contracté des traités, ne puisse communiquer avec VI AVANT-PROPOS. nos nationaux que par l'intermédiaire d'une langue qui leur est étrangère , et que la France soit presque la seule des grandes puissances européennes qui manque encore du plus utile et du plus indispensable des moyens de communication intellectuelle entre deux peuples : un Dictionnaire dans les deux langues de ces mêmes peuples. Dès les premières années de sa fondation, la Société asiatique de Paris conçut le projet de pourvoir à ce besoin avec les moyens dont elle pou- vait alors disposer : la lithographie. M. Abel-Rémusat, l'un de ses plus illustres fondateurs, disait dans un Rapport lu à la Société le 2 mars 1829 : « Une nouvelle édition du Vocabulaire du P. Basile (celui-là même qui « avait été publié en 1813) est un besoin réel que Ton reconnaît surtout « quand on se livre assidûment au travail de la traduction; mais il faut « que cette édition soit plus exacte , plus correcte, plus complète que la « première ; que l'ordre de l'original y soit mieux observé ; que les super- « fluités en soient élaguées, et surtout que la forme matérielle en soit telle « qu'on puisse commodément la consulter, la feuilleter, la porter d'un « endroit à un autre, sans éprouver cette lassitude physique (l'édition en « question forme un volume grand in-folio) qui nuit à la rapidité des re- « cherches, à la facilité des vérifications, et, par conséquent, à la diffusion « des connaissances élémentaires.. » Dans un Prospectus-spécimen publié en juin i83y, cinq ans après la mort de l'éminent professeur, celui qui écrit ces lignes disait déjà : « Ce que M. Abel-Rémusat, auquel l'étude de la langue chinoise est redevable des progrès qu'elle a faits depuis quelque temps en Europe, avait si sou- vent formé le projet d'exécuter, et qu'il encourageait de tous ses efforts; ce que plusieurs essais infructueux n'avaient pas encore permis de réaliser, nous osons l'entreprendre aujourd'hui, avec des moyens d'exécution infail- libles (1), qui dépassent même tout ce que l'on aurait pu espérer il y a quel- ques années ; et si les encouragements que M. Rémusat savait si bien mettre à la disposition des personnes zélées, pour favoriser les progrès de l'étude du chinois, ne nous manquent pas, la typographie française aura bientôt doté le monde savant d'un monument que l'on n'aurait jamais at- tendu d'elle ; car nous donnons beaucoup plus, dans l'édition du Diction- naire annoncé ci-dessus, que le savant professeur n'en demandait à la litho- (1)Cesmoyensétaientles nouveaux types royale, sousla direction de l'auteur dece Dic- chinois gravéssur poinçonsd'acierpar feu tionnaire, d'après un système deséparation des M.Marcellin Legrand, graveur del'Imprimerie éléments séparables del'écriture chinoise. AVANT-PROPOS. VII graphie. Toutes les expressions chinoises composées, les phrases chinoises citées seulement en lettres latines dans les divers manuscrits du P. Basile de Glemonà, et dans l'édition in-folio publiée en I8I3 par ordre de Napoléon, seront reproduites en caractères chinois dans notre édition (voir le .Spé- cimen), ce qui lui donnera un avantage immense et inappréciable pour l'étude européenne de cette langue figurative, dont on ne peut acquérir l'intelligence que par les yeux : les expressions syllabiques de la langue parlée, au nombre seulement de 4%° (portées à i,2o3 par la variation des accents), devant servir à articuler, et par conséquent à transcrire en lettres européennes alphabétiques les trente à quarante mille caractères figuratifs et idéo-phonétiques de la langue chinoise écrite. » Le Dictionnaire que j'annonçais ainsi en 1887 était expliqué en latin seulement, et sa publication ne reçut pas d'encouragement. Le savant il- lustre qui avait décidé la Société asiatique de Paris à publier à ses frais une nouvelle édition lithographiée du Vocabulaire du P. Basile (dont les pre- mières feuilles seulement ont été exécutées) ; qui favorisait avec tant de désintéressement tout ce qui pouvait contribuer au progrès des études chinoises , dont il est encore et restera le plus glorieux représentant ; l'éminent professeur qui attirait à son cours si instructif du Collège de France des auditeurs de tous les points de l'Europe, M. Rémusat, n'était pluslà pour encourager une publication qu'il avait tant désirée : il était mort depuis cinq ans, et avec lui le grand et honorable enseignement de la langue chinoise en France. En mai 1840, je publiai le Prospectus-spécimen d'un autre dictionnaire intitulé : Dictionnaire étymologique chinois-latin-français, avec la pro- nonciation, des caractères expliqués, en annamite, et dans les dialectes de Canton, du Fou-kien et du Japon. Cette seconde tentative n'eut pas plus de succès que la première. La même personnalité malfaisante qui avait fait échouer la première fit aussi échouer la seconde. J'entreprends donc aujourd'hui pour la TROISIÈME fois (et certainement pour la dernière) une publication qu'aucun devoir public, aucune fonction salariée, ne m'imposaient. Mais je ne pouvais m'empêcher de regretter chaque jour de voir la France rester en arrière des autres nations pour la publication d'un Dictionnaire (1) dans lequel notre langue, autrefois la (1)En faitdeGrammaires chinoises, celle du Bridgman, Canton,1847,1 vol.petitin-8°), P. Prémare (NotitialingumSinicse. Malaccse,qui estun vraitrésor;et cellede M. Abel- 1831,in-4",et traduction anglaise parJ. G. Rémusat {Eléments dela Grammaire chinoise, Vril AVANT-PROPOS. plus répandue uploads/Geographie/ chinois-annamite-latin-francais-dictionnaire.pdf
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- Publié le Jan 11, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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