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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Chiromancie et chirogn

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Chiromancie et chirognomonie, ou L'art de lire dans la main / par Jules Gautier Gautier, Jules (médecin à Marçon, Sarthe, Dr). Auteur du texte. Chiromancie et chirognomonie, ou L'art de lire dans la main / par Jules Gautier. 1885. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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CHIROMANCIE I:T CHIROGNOMONIE DU MÊME AUTEUR DU MASSAGE OU MANIPULATION APPLIQUÉ A LA THÉRAPEUTIQUE ET A L'HYGIÈNE 1880, in-18 72 pages Prix 1 fr. DE LA FÉCONDATION ARTIFICIELLE ET DE SON EMPLOI CONTRE LÀ STÉRILITÉ CHEZ LA FEMME THOISIKME KUITION) 1881, in-18, 80 pages Prix ; 1 fr. 50 LA CHIROGNOMONIE ET LA PHRÉNOLOGIE 1883, in-18, 139 pages Prix 2 fr. CHIROMANCIE ET ClUKOGNOMOiME or L'ART DE LIRE DANS LA MAIN Par Jules (MUTIER J.-B. BA1LL1ÈRE ET FILS, RUE 1IAUTEFEU1LLE, 10. PARIS 1885 PRÉFACE C'est par les sciences que les hommes s'ins- truisent, et par les écrits que les sciences se transmettent d'âge en âge. Il y a des sciences vraies et d'autres qui ont été supposées; de là provient la nécessité de rechercher la vérité parmi les mensonges, et l'embarras dans lequel on se trouve pour arriver à la distinguer sûrement. La Chiromancie, considérée comme rudi- ment physiologique et môme psychologique, a été une science aussi honorée des Egyptiens qu'elle est méprisée et méconnue aujourd'hui* mais si rien ne se perd dans la nature, il ne serait pas impossible qu'elle reparût un jour sur la scène du monde. Dans cet examen, il est nécessaire d'apporter une véritable circonspection et une sage dé- fiance. Il y a des hommes qui ont pour l'anti- quité une vénération outrée; il suffit, suivant eux, qu'une chose ait été dite autrefois pour qu'elle soit la seule vraie, la seule digne de foi. i VI PREFACE C'estlà un excès dangereux,car les anciens se sont souvent trompés, sansque l'on puisse pré- tendre qu'ils aient continuellement marché d'erreurs en erreurs; il n'y a que les ignorants qui regardent les philosophes de l'antiquité comme des hommes qui auraient tout à appren- dre aujourd'hui. Les peuples sont naturellement portés à penser, les uns des autres, comme un homme d'un autre homme ; ceux qui existent croient que c'est à eux seuls que la postérité sera rede- vable du progrès des sciences, tandis que les connaissances nouvelles ne sont souvent que le résultat des études anciennes. Le temps et l'expérience sont en effet deux grands maîtres. Si les anciens ont fait des erreurs, les modernes n'en sont certainement pas exempts, et, s'il est difficile de se guider sûrement dans la route de l'avenir, il faut au moins, sur celle du passé, apportertoutel'atten- tion nécessaire pour ne pas ajouter de nou- velles erreurs à celles d'autrefois. Lorsque les anciens ont affirmé que telle chose est vraie, qu'ils l'ont reconnu et vérifié, il serait injuste de repousser leurs affirmations parce qu'elles sont restées incompréhensibles ; ils peuvent avoir eu, pour se former une opinion, des PREFACE ' VII raisons dont le fil conducteur échappe à notre époque atone, plus agacée que nerveuse, plus énervée que sensitive; ils savaient, tout le prouve, distinguer le vrai d'avec le faux, le mal d'avec le bien, mais comme aujourd'hui, comme toujours, le vrai, le faux, le bien, le mal, étaient inséparables de l'état de société où vivent les hommes. Si la Chiromancie est une source demenson- ges et d'impostures, il faut la laisser dans un éternel oubli ; mais dès l'instant que les philo- sophes les plus respectables de l'antiquité, ceux là dont la morale est encore la loi du monde : Platon, Aristote, Galien,Albert le Grand, Ptolé- mée, Avicenne, Averroôs, Bélot, Froetichius, Depuruchio, etc, etc.., nous ont transmis sur l'art de la divination, parles lignestracées dans la main, des réflexions et môme de longs traités qui prouvent l'estime singulière qu'ils professaient pour la Chiromancie, il faut s'in*- cliner avec respect devant des témoignages aussi imposants. Sans croire servilement que de tels hommes n'ontpas pu successivement se tromper eux-mêmes, car l'antiquité et l'uni- versalité d'une croyance ne seraient contre toute science et contre toute logique, être une preuve suffisante et irrécusable de sa vérité. VIII • PREFACE Jusqu'ausiècle de Galilée et de Kopernik toutle monde avait cru que le soleil tournaitautour de la terre. Tout le mondenes'était-ilpastrompé? Cependant c'est avec une religieuse atten- tion et un sincère désir de s'instruire que l'on doit aller à la recherchede leurs opinions. On dit même qu'Aristote ayanttrouvé sur un autel dédiéà Hermès un traité sur cette science écrit en lettres d'or, s'empressa de l'envoyer à Alexandrecomme une lecturedigne de l'atten- tion d'un esprit investigateur et élevé. Ùe livre, rédigé en arabe, a été traduit en latin par Hispanus. On trouve encore dansAristote,parexemple, que c'est un signe de longuevie lorsqu'une ou deux lignes, fortement marquées dans la main, en occupent toute la longueur. Il dit aussi avec Galien : La main est l'organe des organes, l'in- strument des instruments, dans le corps hu- main. Nous, nous disons : L'homme, possédant un grand cerveau, il lui fallait des instruments merveilleuxtels que les mains pour exécuterles inventions de l'intelligence. Aussi ces deux organes,lecerveauetlamain,quifontpournous le destin du monde, semblent toujours se déve- lopper ouse dégrader, ainsi que cela se voit éga- lementparmi les animaux, de tellesorte que les PREFACE IX êtresdontlecerveauestleplus perfectionnépos- sèdentlamainlaplusadroiteouréciproquement. La main est donc l'organe qui exécute les volontés du cerveau et de la pensée; par sa sensitivité excessive, elle porte à celui-là les impressions qui en fontjaillirles idées; elle est aussi la parole du sourd-muet. La main devient le cerveau lui-même dans la nuit, là où le toucher remplace la vue. Les Chiromanciens, comme les anciens philosophes, croient que legrand Architectede la nature n'a pas coordonné les mondes pour n'y pas connaître notre place, et que dans la planète où nous sommes, il n'y a pas un brin d'herbe qui n'ait sa raison d'être, pas une ligne de notre main qui ne signifie quelque chose, pas un accident de notre vie qui n'ait sa cause et son effet. Leur science a donc fait croire aux secta* teurs de cette doctrine que les signes dessinés dans la main de chaque homme se trouvent sûrement indiquer ses inclinations et ses pen- chants, ses affections et ses haines; chacun des événements importants de sa vie s'y trouve écrit en caractères ineffaçables. La main, disent-ils, mieux que la physionomie deshom- mes, révèle à l'oeil qui sait y lire leurs vices et X PREFACE leurs vertus. L'homme compose son visage, il adoucit son regard, il fait sourire ses lèvres ; tous ces mouvements musculaires sont en sa puissance, mais le type principal de son carac- tère reste dans sa main en saillie, lisible et irréfragable témoignage de ce qui se passe dans son coeur. Ces caractèresmystérieux, semblables à ceux qu'une main inconnue traça jadis sous les yeux d'un roi de Babylone, n'attendent, pour être expliqués, qu'une intelligence capable d'en dévoiler le secret. S'il faut en croire les Chiromanciens, il est des signes qui uploads/Geographie/ chiromancie-et-chirognomonie-ou-l-x27-art-gautier-jules-bpt6k55021554.pdf