GUIDE COFACE RISQUES PAYS & SECTORIELS 201 8 ANALYSE DES RISQUES ET PRÉVISIONS

GUIDE COFACE RISQUES PAYS & SECTORIELS 201 8 ANALYSE DES RISQUES ET PRÉVISIONS SUR 160 PAYS ET 13 SECTEURS • Dirigeants d’entreprises qui ont à prendre des décisions d’exportation, de lancement de projets ou d’investissement dans les pays risqués. • Responsables des risques et dirigeants internationaux de banques, d’organismes financiers multilatéraux, et de compagnies d’assurance et de réassurance agissant à titre privé ou pour le compte d’États. • Responsables d’administrations concernées par les risques pays et sectoriels. • Consultants et avocats spécialisés dans les affaires internationales. • Chercheurs et universitaires concernés par les risques pays et sectoriels. Ce guide s’adresse aux : GUIDE COFACE RISQUES PAYS & SECTORIELS 201 8 ANALYSE DES RISQUES ET PRÉVISIONS SUR 160 PAYS ET 13 SECTEURS 01 COFACE Guide Risques Pays et Sectoriels 2018 Les opinions exprimées par les auteurs et les diverses contributions à ce guide ne sauraient engager la responsabilité de Coface. • La direction de la recherche économique du Groupe Coface : Khalid Ait-Yahia, Carlos Casanova, Bruno De Moura Fernandes, François Fenech, Dominique Fruchter, Seltem Iyigun, Mario Jung, Patricia Krause, Melina London, Julien Marcilly, Ruben Nizard, Sarah N’Sondé, Guillaume Rippe-Lascout, Elliot Shekell, Grzegorz Sielewicz, Sofia Tozy, Ali Trifaia, et Pauline Weil. • La direction de l’information du Groupe Coface • La direction de la communication du Groupe Coface Ont participé à l’élaboration de ce guide 02 COFACE Guide Risques Pays et Sectoriels 2018 p.04 AVANT-PROPOS Par Xavier Durand, Directeur général de Coface p.06 ÉVALUATIONS MONDIALES COFACE Des évaluations à la disposition des acteurs du commerce international p.08 MODE D’EMPLOI DU GUIDE Comment lire les 160 fiches pays p.10 CARTE DES ÉVALUATIONS PAYS Une vue géographique d’ensemble des évaluations pays Coface p.12 ÉVALUATIONS PAYS Historique des évaluations des principales économies p.15 FICHES SECTORIELLES Évaluations Coface des risques sectoriels p.31 FICHES PAYS Bilan économique et perspectives 2018 dans 160 pays p.239 GLOSSAIRE Sommaire 03 COFACE Guide Risques Pays et Sectoriels 2018 AVANT-PROPOS AVANT-PROPOS XAVIER DURAND Directeur général de Coface L e s b o n n e s s u r p r i s e s é c o n o m i q u e s s e s o n t accumulées en 2017. Seuls 12 pays auront été en récession, soit presque deux fois moins (23) qu’en 2016, un plus bas depuis 2007. Aux États-Unis, en Allemagne, en France, ainsi que dans bon nombre de pays émergents (croissance à deux chiffres en Turquie !), l’activité s’est révélée nettement plus robuste que prévu au troisième trimestre. Cette dynamique est dans la lignée de celle du premier semestre, au cours duquel les principaux risques politiques craints à l’orée de l’année 2017 ne se sont finalement pas matérialisés. Aux États-Unis, d’abord, la rhétorique protectionniste du nouveau président américain ne s’est pas traduite par un nombre significatif de mesures concrètes limitant le commerce international, alors que les discussions avec le Mexique et le Canada au sujet de l’ALENA se poursuivent. En Europe de l’Ouest, les résultats des élections aux Pays-Bas et en France n’ont pas été de nature à déstabiliser et remettre en cause le projet européen. Pour autant, toutes les incertitudes politiques n’ont pas disparu, loin de là. Les difficultés à former un gouvernement en Allemagne à la suite des élections de septembre 2017, les velléités indépendantistes d’une partie de la population catalane ou encore les élections à venir en Italie l’attestent. Au final, le facteur politique n’a pas freiné la marche en avant des entreprises européennes, qui continuent de bénéficier de facteurs favorables : politique monétaire très expansionniste qui se traduit par une reprise graduelle du crédit au secteur privé, prix du pétrole toujours bas contribuant à maintenir les marges des entreprises à un niveau relativement élevé, consommation des ménages vigoureuse. Dans ce contexte, les secteurs d’activité profitant de la vigueur de la consommation des ménages et des conditions de financement favorables, tels que la construction ou encore l’automobile, sont restés sur une dynamique positive. La croissance de l’investissement des entreprises a gagné en vigueur en 2017. Les niveaux de croissance sont de moins en moins disparates, tandis que les défaillances d’entreprises ont continué leur décrue, à un rythme plus rapide que nous l’anticipions il y a un an. Cette tendance devrait se poursuivre, au moins en première partie d’année. À partir du second semestre, les entreprises devraient, cependant, être progressivement soumises à des contraintes d’offre de plus en plus fortes, à la fois en Allemagne (où le taux de chômage est à un plus bas depuis 37 ans), mais aussi en France, où les chefs d’entreprise font de plus en plus état de difficultés de recrutement, malgré le niveau élevé du chômage. Cette question de la surchauffe sera, d’ailleurs, aussi d’actualité aux États-Unis, où le plan de réduction du taux d’imposition des sociétés et des ménages soutenu par l’Administration Trump a finalement été voté en fin d’année dernière par le Sénat et la Chambre des Représentants. S’il devrait permettre de repousser un peu plus la fin du cycle d’expansion aux États-Unis (déjà le troisième plus long depuis le début du vingtième siècle après ceux des années 1960 et 1990), il ne sera pas suffisant pour que la croissance américaine accélère, des contraintes d’offre se faisant déjà ressentir dans de plus en plus de secteurs d’activité (comme l’automobile). À 4,1 % en novembre 2017, le taux de chômage était, en effet, au plus bas depuis 2001, signe que l’économie américaine est proche de tourner à pleine capacité. VERS UNE CROISSANCE MONDIALE ATTEIGNANT DÉJÀ SON CLIMAX EN 2018 ? 04 COFACE Guide Risques Pays et Sectoriels 2018 Dit autrement, le plan de relance de l’Administration Trump profitera en partie aux entreprises étrangères exportant vers les États-Unis, l’appareil productif local étant dans une large mesure incapable de répondre à la demande supplémentaire induite. Les niveaux historiquement bas du chômage dans bon nombre de pays d’Europe centrale et orientale indiquent des problèmes similaires. La croissance y a été très dynamique en 2017, mais devrait ralentir en 2018, là aussi sous l’effet de contraintes d’offre : pressions salariales fortes et pénuries de main d’œuvre limiteront, en effet, les capacités des entreprises à produire davantage. Celles qui ne parviendront pas à répercuter ces coûts de production plus élevés sur leurs prix de vente souffriront de ces contraintes d’offre. Dans le reste du monde émergent, la reprise devrait se poursuivre. En 2017, la remontée graduelle des cours du pétrole a offert une bouffée d’oxygène à des économies dépendantes des revenus liés à l’or noir, notamment en Amérique latine, en Russie, ainsi que dans d’autres pays de la CEI. Mais cette légère progression des cours n’est pas, pour autant, la panacée : son ampleur reste très insuffisante pour que les budgets des États soient équilibrés en Arabie Saoudite, en Algérie ou encore au Nigéria. Par ailleurs, la remontée des cours du pétrole, comme celle d’autres matières premières (notamment plusieurs métaux) a eu le mérite de contribuer au rebond de la croissance du commerce international en 2017. Même si cette dernière avait tendance à perdre un peu de vigueur en fin d’année dernière, elle favorise une croissance forte des économies d’Asie dont les entreprises sont tournées vers l’international (par exemple Corée, Taïwan, Singapour ou encore Hong Kong). Mais, en 2018, la dynamique favorable des économies asiatiques restera tributaire du risque protectionniste, notamment aux États-Unis, et surtout de la résilience de l’économie chinoise. Si la croissance de cette dernière n’a, à première vue, pas montré de signes de faiblesse en 2017 (comme en 2016), les entreprises chinoises semblent toujours plus fragiles : des surcapacités continuent à marquer des secteurs comme la métallurgie, la chimie ou la construction. La dette des entreprises a considérablement gonflé, notamment sous la forme de crédit bancaire mais aussi via un « shadow banking » à la taille d’autant plus préoccupante qu’il se pratique à des taux usuraires. Les coûts du travail y augmentent vivement, pénalisant les entreprises de secteurs comme le textile habillement. Enfin, les entreprises sont confrontées à un rythme d’activité nettement en retrait par rapport à la décennie précédente. Dans ce contexte, le risque bancaire augmente sensiblement. En définitive, seules les interventions des autorités, notamment à travers des investissements publics importants, ont permis de dissimuler temporairement ces faiblesses structurelles en 2016 et 2017. Enfin, notons que cette reprise dans les émergents pourrait, dans certains cas, être tuée dans l’œuf par la résurgence de risques politiques. Malgré le redémarrage récent de l’activité, les inégalités de revenu accrues, le chômage élevé mais aussi la corruption créent une frustration sociale élevée. Les élections à venir cette année dans plusieurs pays (dont le Brésil et le Mexique), mais aussi en Russie ou encore en Égypte seront donc autant de facteurs de risques à suivre. De nombreux autres risques pays et sectoriels sont évoqués dans la vingt-deuxième édition de ce guide que Coface publie chaque année. Je vous invite à en prendre connaissance et souhaite à chacun une excellente lecture du cru 2018. Les entreprises devraient être soumises à des contraintes d’offre plus fortes en 2018. 05 COFACE Guide uploads/Geographie/ coface-guide-rp2018.pdf

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