Department of Economics, Universite Catholique de Louvain Influence de la diffé

Department of Economics, Universite Catholique de Louvain Influence de la différenciation des taux de douane sur le commerce extérieur et l'industrie Author(s): John Ekström Source: Recherches Économiques de Louvain / Louvain Economic Review, 32e Année, No. 8 (décembre 1966), pp. 559-585 Published by: Department of Economics, Universite Catholique de Louvain Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40723132 . Accessed: 28/06/2014 08:32 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. . Department of Economics, Universite Catholique de Louvain is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Recherches Économiques de Louvain / Louvain Economic Review. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.109.4.151 on Sat, 28 Jun 2014 08:32:58 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions Influence de la différenciation des taux de douane sur le commerce extérieur et l'industrie PAR John Ekström La formation de l'union douanière occupe une place prédomi- nante dans les traités de Rome et de Stockholm. La question se pose donc de savoir si et dans quelle mesure les changements qui ont eu lieu dans l'écoulement des marchandises à l'intérieur et entre les groupements des marchés nationaux ainsi établis, sont dus aux modifications douanières. Les statistiques commerciales montrent maintenant, alors que les droits de douane internes ont été abaissés jusqu'à quelques dizaines de pour cent des taux de base, des effets indubitables de « discrimination » et de « préférence ». On présentera ci-dessous quelques chiffres et commentaires sur l'évolution des importations et des exportations pour la période 1958-1965. L'expansion et le détournement des courants commerciaux sont naturellement d'un grand intérêt en soi, et une conséquence impor- tante - pour beaucoup la principale - de la libéralisation progres- sive du commerce. Le but de cette étude n'est cependant pas de faire le dessin de cette évolution même dans ses traits principaux. L'expan- sion de l'importation oblige certaines branches industrielles à se défendre, à reviser et à repenser leurs méthodes de travail. L'expan- sion de l'exportation donne à d'autres branches industrielles des chances de se spécialiser, de s'agrandir et de s'établir dans des marchés nouveaux. Le développement qui suit est orienté vers ces derniers problèmes, c'est-à-dire vers ceux qu'on peut appeler les effets dynamiques de la suppression des taux de douane. Incidence de l'abaissement des droits de douane sur les échanges Au cours des premières années, la discussion concernant l'effet d'un marché commun fut marquée par des espoirs et des idées pré- 559 This content downloaded from 62.109.4.151 on Sat, 28 Jun 2014 08:32:58 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions conçues, par la foi plus que par la connaissance. Dès 1961-1962, furent publiées différentes études empiriques concernant l'évolution du commerce, certaines dans le sein de la C.E.E. - où des écono- mistes hollandais et belges avaient déjà étudié ce problème dans le cadre du Benelux - d'autres en Grande-Bretagne et en Scandina- vie - où les négociations d'adhésion en cours avaient éveillé l'intérêt. Ces premiers essais véritables d'appréciation aboutirent en général à la conclusion que les effets étaient assez faibles et qu'une grande partie des changements de la structure commerciale, que l'on pouvait noter jusqu'en 1961-1962, devait être attribuée à d'autres causes qu'à l'abaissement des droits de douane. Les conclusions d'une étude bien faite et bien balancée de cette période, par un économiste belge Lamfalussy, méritent toujours d'être reprodui- tes O. Lamfalussy note d'abord, sur base des statistiques du commerce jusqu'en 1962, que tous les pays de la C.E.E. envoyaient une part de plus en plus grande de leurs exportations aux autres pays membres (de 30% en 1958 à 39% en 1962 pour l'ensemble de la C.E.E.). N'est-ce pas là un résultat évident de l'abaissement douanier? Il existe deux raisons d'en douter. Tout d'abord Vêlement des revenus : on trouve une augmenta- tion similaire dans l'exportation de la Grande-Bretagne, des autres pays membre de l'A.E.L.E. et des États-Unis vers la C.E.E., et l'explication de cette augmentation était que, pendant ces années, les pays de la C.E.E. constituaient - avec le Japon - la zone d'impor- tation la plus expansive du monde. Ensuite Vêlement des coûts : l'augmentation du commerce interne pourrait être due à une amélioration générale de la position concurrentielle dans les pays de la C.E.E. Par une comparaison judicieuse avec l'évolution de l'im- portation dans les marchés en dehors de la C.E.E. Lamfalussy mon- tre que V augmentation du commerce entre les pays de la C.E.E. est, en grande partie, le prolongement de la tendance des années 1953-1958. Les échanges intraeuropéens se sont accrus vivement, au cours des années 1950, renversant l'évolution due à la désintégration des années 1930 et 1940 et faisant suite aux libérations des échanges et des paiements au sein de l'O.E.C.E. Í1) A. Lamfalussy, Intra-European Trade and the Competitive Position of the E.E.C., Manchester Statistical Society, mars 1963. 560 This content downloaded from 62.109.4.151 on Sat, 28 Jun 2014 08:32:58 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions D'une comparaison parallèle pour la période 1960-1962 ressor- tent cependant de nouveaux traits. Les conclusions que tire Lam- falussy de son analyse sont que l'établissement de la C.E.E. a commencé à influencer le commerce vers 1960-1961, de telle manière que l'échange interne a augmenté plus que ce qui peut être expliqué par l'amélioration des relations concurrentielles; l'effet en 1960-1962 aurait atteint 2% environ des exportations totales. Les pertes de la Grande-Bretagne se sont poursuivies - comme au cours des années 1950 - sur les marchés du monde entier - sauf de 1960 à 1962 dans la C.E.E., ce qui s'expliquerait par l'anticipation d'une entrée dans le Marché commun faite par les exportateurs anglais. Les autres pays de l'A.E.L.E., ainsi que les États-Unis, virent leurs ventes diminuer, malgré une amélioration concurrentielle relative, les premiers d'en- viron 5%, les derniers de 2% environ du commerce total. Mais l'effet, selon Lamfalussy, n'est pas très important et loin d'être concluant. Beaucoup d'autres facteurs peuvent être pris en considération : par exemple la libération des paiements en dollars de 1959-1960, la conjoncture d'investissement de 1961-1962, ainsi que la diminution des exportations françaises vers l'Algérie de 1961-1962; on ne pouvait donc pas considérer comme prouvé, ni que le commerce interne ait été stimulé, ni que la discrimination douanière ait été sans importance. Nous allons voir comment les opinions ont évolué ces dernières années à ce sujet. Lors d'un colloque international, tenu à Bruges en mars 1964, ont été présentées et discutées quelques études académiques sur l'influence de la C.E.E. et de l'A.E.L.E. sur le commerce des pays membres (2). Verdoorn (Centraal Planbureau, den Haag), qui soutient que l'effet d'un certain abaissement douanier ne dépend pas seulement de l'élasticité aux prix de la demande mais aussi de Fadaptabilité de l'offre, emploie un mode de calcul assez compliqué basé sur les parts de marché tant à l'importation qu'à l'exportation : il compare l'index pour le développement du commerce entre deux pays ou groupes de pays et l'index pour les importations et les exportations totales des pays en question, en utilisant comme poids les parts de marché à l'importation et à l'exportation. L'index sera égal à 1 si le dévelop- pement se poursuit parallèlement et les parts de marché se tiendront (2) Collège d'Europe, Intégration européenne et réalité économique, Bruges, 1964. 561 This content downloaded from 62.109.4.151 on Sat, 28 Jun 2014 08:32:58 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions ainsi constantes; l'index sera supérieur à 1 s'il y a une augmentation des parts de marché pour le commerce entre les pays considérés. Le calcul porte sur neuf groupes de produits industriels et pour chacun des pays. On en trouvera le résultat sous forme condensée dans le tableau ci-dessous (P et NP représentant membres et non-membres delaC.E.E.): 1954-1958 P NP P 1,03 1,03 NP 1,00 0,98 1958-1962 P 1,18 1,05 NP 0,95 0,95 Verdoorn commente ainsi ces résultats : « trade diversion » en pratique nul - écart moins de 5% - « trade creation » maximum 18%. Le développement au cours de la période de contrôle 1954-1958 (écart moins de 3%) montre qu'il s'agit d'un facteur « nouveau » qui, selon toute apparence, est l'abaissement douanier après 1958. Waelbroeck (Professeur à l'Université de Bruxelles) part de la même idée principale, à savoir que les parts de marché à l'importa- tion et à l'exportation restent à peu près constantes en l'absence de causes « extraordinaires ». Son modèle de calcul consiste à appliquer la structure commerciale au cours d'une année de base (ici I960) au volume du commerce d'une année suivante (ici la première moitié de 1963). Le calcul porte sur des pays, ou groupes de pays, en ce qui concerne les produits industriels (SITC 5-8) divisés en groupes prin- cipaux. On en trouvera les résultats uploads/Geographie/ department-of-economics-universite-catholique-de-louvain.pdf

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