René Descartes [1596-1650] Les méditations métaphysiques de René Descartes Touc
René Descartes [1596-1650] Les méditations métaphysiques de René Descartes Touchant la première philosophie, dans lesquelles l’existence de Dieu, et la distinction réelle entre l’âme et le corps de l’homme, sont démontrées. (1641) [1647] Un document produit en version numérique par Daniel Boulagnon, bénévole, professeur de philosophie au lycée Alfred Kastler de Denain en France Page web. Courriel : boulagnon.daniel@wanadoo.fr Dans le cadre de : "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web : http ://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web : http ://bibliotheque.uqac.ca/ René Descartes, Les méditations métaphysiques de René Descartes... (1641) [1647] 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation formelle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, so- ciologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autori- sation formelle : - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc.). Les fichiers (.html, .doc, .pdf, .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classiques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif composé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnelle et, en aucun cas, commerciale. 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Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’. Édition numérique réalisée le 21 août 2016 à Chicoutimi, Ville de Sa- guenay, Québec. René Descartes, Les méditations métaphysiques de René Descartes... (1641) [1647] 4 René Descartes (1641) [1647], Les méditations métaphysiques de René Descartes touchant la première philosophie, dans lesquelles l’existence de Dieu, et la distinction réelle entre l’âme et le corps de l’homme, sont démontrées. Paris : La Veuve Jean Camusat et Pierre Le Petit, 1647, 114 pp. Avec privilège du Roi. René Descartes, Les méditations métaphysiques de René Descartes... (1641) [1647] 5 René Descartes, Les méditations métaphysiques de René Descartes... (1641) [1647] 6 Table des matières À Messieurs les doyen et docteurs de la Sacrée Faculté de Théologie de Paris Le libraire au lecteur ABRÉGÉ des six méditations suivantes [1] Méditations touchant la première philosophie dans lesquelles l’existence de Dieu, et la distinction entre l’Âme et le Cors de l’homme sont démontrées. [] Première méditation. Des choses que l’on peut révoquer en doute. [7] Deuxième méditation. De la nature de l’Esprit humain : et qui est plus aisé à connaître que le Corps. [17] Troisième méditation. De Dieu, qu’il existe. [33] Quatrième méditation. Du vrai et du faux. [60] Cinquième méditation. De l’offense des choses matérielles : et derechef de Dieu, qu’il existe. [75] Sixième méditation. De l’existence des choses matérielles et de la réelle distinc- tion entre l’âme et le corps de l’homme. [87] René Descartes, Les méditations métaphysiques de René Descartes... (1641) [1647] 7 [i] À MESSIEURS LES DOYENS ET DOCTEURS DE LA SACRÉE FACULTÉ DE THÉOLOGIE DE PARIS. Retour à la table des matières ESSIEURS, La raison qui me porte à vous présenter cet ou- vrage est si juste, et, quand vous en connaîtrez le dessein, je m’assure que vous en aurez aussi une si juste de le prendre en votre protection, que je pense ne pouvoir mieux faire, pour vous le rendre en quelque sorte recommandable, qu’en vous disant en peu de mots ce que je m’y suis proposé. J’ai toujours estimé que ces deux questions, de Dieu et de l’âme, étaient les principales de [ii] celles qui doivent plutôt être démontrées par les raisons de la philosophie que de la théologie : car bien qu’il nous suffise, à nous autres qui sommes fidèles, de croire par la foi qu’il y a un Dieu, et que l’âme humaine ne meurt point avec le corps ; certainement il ne semble pas possible de pouvoir jamais per- suader aux infidèles aucune religion, ni quasi même aucune vertu mo- rale, si premièrement on ne leur prouve ces deux choses par raison René Descartes, Les méditations métaphysiques de René Descartes... (1641) [1647] 8 naturelle. Et d’autant qu’on propose souvent en cette vie de plus grandes récompenses pour les vices que pour les vertus, peu de per- sonnes préféreraient le juste à l’utile, si elles n’étaient retenues, ni par la crainte de Dieu, ni par l’attente d’une autre vie. Et quoiqu’il soit absolument vrai, qu’il faut croire qu’il y a un Dieu, parce qu’il est ainsi enseigné dans les Saintes Écritures, et d’autre part qu’il faut croire les Saintes Écritures, parce qu’elles viennent de Dieu ; et cela parce que, la foi étant un don de Dieu, celui-là même qui donne la grâce pour faire croire les autres choses, la peut aussi donner pour nous faire croire qu’il existe : on ne saurait néanmoins proposer cela aux infidèles, qui pourraient s’imaginer que l’on commettrait en ceci la faute que les logiciens nomment un Cercle. Et de vrai, j’ai pris garde que [iii] vous autres, Messieurs, avec tous les théologiens, n’assuriez pas seulement que l’existence de Dieu se peut prouver par raison naturelle, mais aussi que l’on infère de la Sainte Écriture, que sa connaissance est beaucoup plus claire que celle que l’on a de plu- sieurs choses créées, et qu’en effet elle est si facile que ceux qui ne l’ont point sont coupables. Comme il paraît par ces paroles de la Sa- gesse, chapitre 13, où il est dit que leur ignorance n’est point pardon- nable : car si leur esprit a pénétré si avant dans la connaissance des choses du monde, comment est-il possible qu’ils n’en aient point trou- vé plus facilement le souverain Seigneur ? Et aux Romains, chapitre premier, il est dit qu’ils sont inexcusables. Et encore au même endroit, par ces paroles : Ce qui est connu de Dieu, est manifeste dans eux, il semble que nous soyons avertis, que tout ce qui se peut savoir de Dieu peut être montré par des raisons qu’il n’est pas besoin de chercher ailleurs que dans nous-mêmes, et que notre esprit seul est capable de nous fournir. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il ne serait point hors de propos, que je fisse voir ici par quels moyens cela se peut faire, et quelle voie il faut tenir, pour arriver à la connaissance de Dieu avec plus de facilité et de certitude que nous ne connaissons les [iv] choses de ce monde. Et pour ce qui regarde l’âme, quoique plusieurs aient cru qu’il n’est pas aisé d’en connaître la nature, et que quelques-uns aient même osé dire que les raisons humaines nous persuadaient qu’elle mourait avec le corps, et qu’il n’y avait que la seule Foi qui nous enseignait le contraire, néanmoins, d’autant que le Concile de Latran, tenu sous Léon X, en la session 8, les condamne, et qu’il or- donne expressément aux philosophes chrétiens de répondre à leurs arguments, et d’employer toutes les forces de leur esprit pour faire René Descartes, Les méditations métaphysiques de René Descartes... (1641) [1647] 9 connaître la vérité, j’ai bien osé l’entreprendre dans cet écrit. Davan- tage, sachant que la principale raison, qui fait que plusieurs impies ne veulent point croire qu’il y a un Dieu, et que l’âme humaine est dis- tincte du corps, est qu’ils disent que personne jusques ici n’a pu dé- montrer ces deux choses ; quoique je ne sois point de leur opinion, mais qu’au contraire je tienne que presque toutes les raisons qui ont été apportées par tant de grands personnages, touchant ces deux questions, sont autant de démonstrations, quand elles sont bien enten- dues, et qu’il soit presque impossible d’en inventer de nouvelles : si est-ce que je crois qu’on ne saurait rien faire de plus utile en la philo- sophie, que d’en rechercher une fois curieusement et avec soin, [v] les meilleures et plus solides, et les disposer en un ordre uploads/Geographie/ descartes-rene-meditations-metaphysiques.pdf
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- Publié le Jan 16, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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