1 COLLECTION LINGUISTIQUE PUBLIEE PAR LA SOCIETE DE LINGUISTIQUE DE PARIS _____

1 COLLECTION LINGUISTIQUE PUBLIEE PAR LA SOCIETE DE LINGUISTIQUE DE PARIS ______________________LVII__________________________ ANDRE BASSET ARTICLES DE DIALECTOLOGIE BERBERE Préface de E.BENVENISTE professeur au collège de France Ouvrage publié avec le concours du centre national de la recherche scientifique PARIS LIBRAIRIE C.KLINCKSIECK 1959 Numérisé et diffusé par AYAMUN, cyverrevue de littérature berbère, 2005 Ayamun.ifrance.com 2 TABLE DES MATIERES Préface par E.BENVENISTE………………..………………………………….VII André Basset(1895-1956)………………………………………………….XI Liste des travaux d’André basset…………………………………………..XV I.TABLEAUX DE LA LANGUE BERBERE Le berbère a l’école nationale des langues orientales vivantes(cent-cin quantenaire de l’Ecole des langues orientales,paris,1948,pp.249-264)………………………1 Quelques considérations sur la langue berbère(le monde non chrétien, Juillet-septembre1949,pp.276-287……………………………………………………………17 II. GEOGRAPHIE LINGUISTIQUE Aires phonétiques, homogènes et non homogènes( Proceedings of the third International congress of phonetic sciences,Ghent,1938,pp.258-261) . ……..29 La langue berbère au Sahara (Cahiers Charles de Foucauld, vol. 10,1948, pp. 115-127)……………………………………………………………………….…….33 Note sur les parlers zenega(Bulletin du comité des études historiques et scientifiques de L’A.O.F.,1933,pp 319-20)….………………………………….46 Note sur les parlers touaregs du soudan (Bull.Com.ét. hist. Et scient. A.O.F., 1934, pp. 496-09)………………………………………………………………47 Parlers touaregs du Soudan et du Niger : note et cartes linguistiques ( Bull. Com. ét. Hist. et scient. A.O.F., 1935,pp.336-352)…………………………….61 III. PHONETIQUE ,MORPHOLOGIE,SYNTAXE A propos de l’article de Schuchardt sur la rupture d’hiatus en berbère (atti Del XIX congresso internazionale degli orientalisti, Roma, 1938, pp. 111-113)…………………………………………………………………. .78 L’alternance vocalique dans la morphologie berbère ( Atti del III congresso Internazional dei linguisti ,1933, pp.201)……………………………………81 Sur la voyelle initiale en berbère ( Revue africaine ,1945, pp. 82-88)… …...83 Sur l’anticipation en berbère (Mélanges william Marçais ,Paris ,1950,pp.17-27……………..90 L’enquéte linguistique (conférences de l’institut de linguistique de l’Université de Paris, vol. 10, 1950-1951, pp. 7-22)……………………………………...101 ETUDES PARTICULIERES Le nom du << coq>> en berbère (Mélanges linguistiques offerts à J.V Endryès, Paris,1925,pp. 41- 54)………………………………………………….117 Sur quelques termes berbères concernant la basse-cour (Mémorial Henri Basset, Paris, 1928, pp. 5- 28)……………………………………………131 Sur le verbe berbère signifiant <<vivre>> (Afrikanistische studien diedrich Westermann zum 80.Geburtstag GEWIDMET,Berlin,1955,pp. 45-50)......155 HISTOIRE DE LA LANGUE Du nouveau à propos du nom de l’ile de fer(Canaries)(Onomastica, 1948, pp.121- 122)……………161 Sur la toponymie berbère et spécialement sur la toponymie des ait frah’ (departement de constantine) (Onomastica, 1948, pp.123-126………….163 Ecritures libyque et touarègue (Notices sur les caractères étrangers anciens et modernes…réunies par ch.Fossey,Paris,nouv.éd.,1948, pp. 135-143) …….167 Index des matières, liste des mots clés………………………………….177 3 PREFACE Il semble que les berbères, longtemps négligé dans les études linguistiques, injustement considéré comme une sorte de complément provincial à l’arabe maghrébin, attire maintenant l’attention et soit reconnu digne d’intérêt même hors du cadre nord-africain. A cette promotion des études berbères, André Basset aura largement contribué par ses travaux et par son enseignement à Rabat, à Alger et à Paris. Succédant a une longue lignée de travailleurs, il a fait plus que quiconque pour donner a l’analyse descriptive et a la dialectologie du berbère la rigueur qui leur manquait encore et dont il avait encore l’apprentissage sur des domaines mieux explorés. En publiant le présent recueil, la société de linguistique n’entend pas seulement rendre hommage à la mémoire d’un confrère qu’il a servie plusieurs années et presque jusqu’à son dernier jour ; elle veut aussi donner a ses écrits l’audience qu’ils méritent parmis les linguistiques. Dans cette publication, que le dévouement de MM. Pellat et Galand a menée à bien, on discernera quelques-uns des caractères qui sont inhérents à la recherche linguistique sur le berbère, et aussi ceux qui marquent en propre l’effort d’André Basset. La dialectologie berbères rencontre maintes difficultés, qui sont indiquées ou impliquées dans plusieurs de ces articles. La principale consiste en une donné de fait, qui détermine les conditions pratique de travaille : L’ampleur d’un domaine linguistique qui, de l’atlantique a la frontière orientales de l’Egypte, et de la Méditerranée au sud du Niger, embrasse une multitude de parlers, quatre ou cinq mille, dit-on (mais des précisions numériques de cet ordre ont elles encore un sens ?).A. Basset avait très tôt compris que le premier devoir était de soumettre à une enquête systématique le plus nombre possible de ces parlers, en appliquant sur tous les points de l’aire explorée les mêmes procédés et les mêmes critères. Au cours de nombreuses missions, il avait ainsi accumulé une documentation considérable, notamment sur l’aire kabyle ainsi sur l’aire touareg du Soudan et du Niger. Ces enquêtes, écrit-il, lui procuraient au moins un échantillonnage de quelque 1.200 parlers (p.4).Absorbé par le classement des données et par la préparation des cartes de l ’atlas linguistique, il n’avait encore exploité que partiellement cette riche matière. On trouvera ici quelques-unes des substantielles monographique lexicales qu’il a pris le temps d’écrire en marge de son travail, et qui montrent, avec la richesse de son information, la rigueur de l’analyse, le sentiment qu’il avait des réalités concrètes et complexes. La bibliographie permettra de retrouver plusieurs autres études semblables dans des périodiques accessibles. Quelle que soit l’étendue de ces travaux, ils font ressortir par dessus tout une particularité du domaine berbère :c’est la remarquable unité de la langue dans l’extrême émiettement ethnique et dispersion géographique. << La langue est profondément la même dans sa structure de bout en bout du domaine, les variations de parler a parler, aussi nombreuses qu’elles soient, aussi déroutantes qu’elles puissent être de prime abord, restants toujours très superficielles>> (p.13). Demeurée à peu près pareille depuis le XII ème siècle, autant qu’on en peut juger sur documents écrits, cette langue, mouvante sur d’immense zones de nomadisme en fraction essaimées, ou stabilisées en quelques régions de peuplement sédentaire et plus dense, ne connaît que des rares frontières dialectales. On ne peut y tracer d’un trait fort que celle du domaine touareg, de Ghadamès à Tombouctou. Autrement, c’est un fourmillement de traits partiels qui se recoupent en tout sens et qui délimitent tout au plus, non pas même toujours les contours de quelques larges groupements. 4 Nous avons là une situation linguistique d’un type encore assez peu connu, qui n’a guère d’exemples dans le monde actuel, mais qui a du être très fréquent autres fois : une grande unité linguistique consistant en d’innombrables variétés assez faiblement différenciées, répandue sur une aire très vaste qui se partage inégalement entre nomades et sédentaires. Le parallèle le plus voisin aujourd’hui est celui des langues turques ou des langues mongoles, parfois si proches entre elles qu’elles découragent le classement systématique. En général la dialectologie a bientôt l’expérience –et le goût – des domaines clairement fractionnés, malgré l’entrecroisement inévitable des isoglosses. Justement à cause du contraste qu’il crée, le berbère est instructif à cet égard. Pour la description typo-logique, il a l’avantage d’offrir des matériaux très voisins les uns des autres ou en tout cas identifiables sans grand effort, et il favorise ainsi l’établissement de ce cadre linguistique commun que A.Basset a dessiné en quelque traits vigoureux . la norme définie, il semble qu’on puisse de se contenter de signaler les variations particulières ou locales. Par contre, pour l’analyse et la reconstruction interne, le linguiste ne trouve que peu de prises du fait même de l’unité manifestée dans la structure générale et dans le détail de la morphologie. On n’y remarque guère de variations fortes hors du lexique. De là une impression d’uniformité qui vient de ce que les lignes de variations mêmes faibles s’étendent sur des zones très large et de peuplement discontinu. Cette difficulté amène alors à se demander s’il ne conviendrait pas d’envisager d’autres critères .Si, sur les cartes d’enquête , tant de points très distants les uns des autres sont reliés par des isoglosses phonétiques, cette concordance indique-t-elle toujours une unité de conversation ? il conviendrait d’intégrer ces données dans le système de chaque parler. Peut-être apparaîtra-t-il alors que certaines concordances à grande échelle résultent de transformations convergentes, nées dans des contextes phonologiques ou morphologiques indépendants quoiqu’en vertu des mêmes nécessités. A autre point de vue aussi les faits étudiés par A.Basset suggéreront d’utiles recherches. La distribution présente des parlers berbères est le produit d’un ensemble de conditions complexes, où prédominent néanmoins les facteurs économiques et sociaux. Or, sur cette aire géographique qui n’a sans doute guère varié au cours des siècles, c’est là encore un problème dont les linguistique ne rencontrent k’équivalent qu’en peu de points de l’univers. Comme A.Basset le montre (pp.29-32), les aires phonétiques des nomades touareg sont homogènes, alors que celles des sédentaires de Kabylie se fractionnent en nombreuses variétés régionales. Sans limiter aux conditions matérielles de vie et & la nature de l’habitat les causes de cette différence, il est frappant de voir démentir le raisonnement simpliste qui associerait la stabilité linguistique à l’habitat sédentaire et le morcellement dialectal au nomadisme. C’est bien plus tôt l’inverse que l’on constate. Il y a ici un grand problème d’interrelation entre langue et structure sociale qui attend d’être étudié en profondeur et dans le concret d’une situation en quelque sorte exemplaire. Qu’il considérât le berbère dans la structure du verbe ou dans la géographie de son extension, A.Basset s’en tenait toujours par principe à la langue actuelle. Il n’envisageait guère l’histoire moins encore la préhistoire. Il suivait cependant le progrès des autres disciplines attachées au même réalités, archéologie, épigraphie : un chapitre de uploads/Geographie/ dialectologie-berbere.pdf

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