1 1 Discours de clôture de Valérie Pécresse – « Grand rendez-vous de l’Ile de F

1 1 Discours de clôture de Valérie Pécresse – « Grand rendez-vous de l’Ile de France » 13 septembre 2009 Mes chers amis, Si vous êtes venus aujourd’hui, c’est que vous n’êtes pas superstitieux. Ou alors, c’est que vous êtes comme moi. Vous pensez que le chiffre 13 porte chance. Nous sommes au cœur du 13e arrondissement. Un 13 septembre. Alors, si vous êtes venus si nombreux, avec vos métiers, vos produits, vos talents, territoire par territoire ; C’est que vous saviez que cette journée ne serait pas comme les autres ; Que cette journée, nous allions la passer ensemble, dans un lieu différent. Un lieu qui a une âme. Il est au cœur de l’Île-de-France. Au cœur d’un quartier en devenir. C’est le symbole de notre passé industriel. Mais aussi le symbole de notre avenir. D’un avenir qui n’oublie pas ses racines. Qui n’oublie pas son passé. Qui s’en nourrit pour aller plus loin. Pour trouver un nouveau souffle. Et rester en mouvement. Oui, mes chers amis, ce lieu a une âme. C’est le symbole de l’Île-de-France que nous voulons. Une Île-de-France qui bouge. Une Île-de-France qui change. * Alors, bien sûr, on peut toujours se demander : pourquoi changer ? A ceux qui s’interrogent, je veux poser les 5 questions qui fâchent. Et j’attends des réponses franches et massives ! 1ère question : êtes-vous satisfait de vos transports ? 2ème question : est-il facile de se loger en Île-de-France ? 3ème question : avez-vous le sentiment de vivre dans la première région écologique d’Europe ? 4ème question : trouvez-vous que l’ascenseur social fonctionne ? Et 5ème question : pouvez-vous citer 1 grande réalisation de l’actuel président du conseil régional ? Et pourtant, il se représente pour continuer. Un 3e mandat pour poursuivre tout ce qu’il n’a pas entrepris. Ce n’est pas moi qui le dis. C’est Manuel Valls. Je le cite : « Notre prochain mandat sera celui de la concrétisation de nombreux projets ». Enfin, du concret ! Après 12 ans ! Mais comment les croire ? Les Franciliens ont trop attendu ! La région Île-de-France est la plus riche du pays. Elle a augmenté en 6 ans les impôts de 46 %. Qu’a-t-elle fait de votre argent ? * Eh bien, je vous le dis, mes chers amis, avec nous, les Franciliens n’attendront pas douze ans avant qu’il se passe quelque chose. Car avec nous, ils auront une région pour les protéger contre la crise. Avec nous, ils auront une région à leur côté dans leur vie quotidienne. Avec nous, ils auront une région pour leur donner confiance dans l’avenir. Ces trois combats, mes chers amis, ce sont les miens. Ce sont les nôtres. Parce que 12 ans, ça suffit ! 2 2 * Au fond, pourquoi suis-je candidate ? Peut-être parce que je crains que dans dix ans, mes enfants me disent ce que me disent tous ces jeunes que je rencontre chaque jour, à Meaux avec toi, cher Jean-François, mais aussi à Bobigny ou dans le XIXe la semaine dernière. Qu’ils me disent qu’ils veulent quitter notre région. Parce que leur avenir est ailleurs. Parce que les emplois sont ailleurs. Parce que le dynamisme est ailleurs. Parce que la qualité de vie est ailleurs. Cela, mes chers amis, je ne l'accepte pas. Je n'accepte pas que nos enfants ne voient plus leur avenir en Île-de-France. Et c’est pour ça que je m’engage. C’est pour ça qu’il faut que ça change. Je suis aussi une élue de terrain. C’est là que j’ai tout appris. A me battre pour un territoire. A me battre pour ses habitants. Je suis l’élue d’une circonscription au carrefour de l’Île-de-France, dans les Yvelines, entre l’Essonne et les Hauts-de-Seine. Ma circonscription, c’est Vélizy, emblématique de la grande couronne, avec l’un des plus grandes centres commerciaux, l’une des plus anciennes zones d’activité de l’Île-de-France. Et toujours pas de transports en commun à la hauteur. C’est Versailles-Chantiers, la plus grande gare d’Île-de-France. C’est le plus ancien parc naturel d’Île-de-France, celui de Chevreuse. Et c’est aussi l’une des plus grandes villes nouvelles, Saint-Quentin en Yvelines, avec sa richesse et ses problèmes d’intégration. Je me suis battue pour faire venir le tramway à Vélizy. Et pour stopper les forages pétroliers en vallée de Chevreuse. Je me suis investie pour que le plateau de Saclay devienne une Silicon Valley française sans pour autant perdre son caractère agricole. . Et pour protéger les salariés de l’automobile, des télécoms et des industries militaires, tous menacés par la crise. Ces combats, évidemment, je ne les ai pas menés seuls. Je les ai menés avec les élus et avec les habitants. Et ensemble, nous l’avons prouvé : il n’y a pas de fatalité. En politique, on est ce que l’on fait. Je suis aussi membre d’un Gouvernement qui agit. Un Gouvernement d’ouverture qui nous emmène vers l'avenir. Un Gouvernement qui fait les unes après les autres les réformes dont la France a besoin. Il fait la réforme des universités. Il fait le Grenelle de l'environnement. Il fait le revenu de solidarité active. Le Gouvernement de François Fillon a une vraie vision pour la France du XXIe siècle. Et il la met en œuvre! C’est ça que je veux pour ma région. Parce qu’aujourd’hui, l’Île-de-France recule quand la France avance. C’est pour ça qu’il faut que ça change. C’est pour ça que je m’engage. * Car les faits sont là. Aujourd’hui, c’est le Gouvernement qui lutte contre la crise, avec le plan de relance. Et bientôt le grand emprunt. Pas la région. En tout cas, pas en Île-de-France. 3 3 Ca fait plus d’un an que la crise est là. Et ça fait plus d’un an qu’on attend l’esquisse d’un début de plan de relance régional. Et pour l’instant, on ne voit toujours rien venir. Alors, mes amis, la vérité, elle est simple : aujourd’hui, ceux qui protègent les Franciliens contre la crise, c’est nous ! Pas la région. Elle se contente au mieux d’en parler. Et au pire de freiner. Ca, je ne l’accepte pas. L'immobilisme n'est pas une négligence. C'est une faute. Parce que la région doit être là quand les Franciliens ont besoin d’elle. Elle doit être là quand les PME ferment. Quand des emplois sont en jeu. Elle doit être aux avant-postes de la lutte contre la crise. Elle doit se battre. En entrant au capital des entreprises stratégiques. En soutenant les artisans, les commerçants, tous ceux qui aujourd’hui sont à la merci d’un impayé ou d’une commande annulée. Et qu’un microcrédit ou une garantie d’emprunt pourrait sauver. Elle doit accompagner dans leur reconversion les salariés menacés. Avec nous, demain, il y aura un vrai plan de relance régional. Avec nous, demain, il y aura un vrai fonds d’investissement régional. Car demain, la région sera au rendez-vous. Face à la crise, il est temps qu’ensemble, nous retroussions nos manches. Et qu'ensemble, nous remettions l'Île-de-France en mouvement. Le mouvement, voilà notre signe de ralliement. * Et c'est pour ça, mes chers amis, que vous êtes si nombreux aujourd'hui. Parce que vous voulez que ça change. Vous voulez vivre mieux, vous voulez vivre bien. Ca tombe à pic : je suis la candidate de la vie quotidienne. 60 % des Franciliens ont moins de quarante ans. Ils ont de jeunes enfants. Ils ont des parents et parfois des grands-parents âgés. Et ces Franciliens, ils travaillent ou ils cherchent un emploi. Ils font en moyenne 80 minutes de transport chaque jour. Et ils doivent tout concilier. Toutes leurs responsabilités. Leur vie professionnelle, personnelle et familiale. Si la région était à leur côté, comme elle devrait l’être ; Si la région assumait pleinement ses missions ; Transports, développement économique et emploi, formation professionnelle, environnement, logement, lycées ; Tout pourrait être tellement plus simple pour vous. * Commençons par la révolution des transports. Ils sont devenus votre obsession, celle des tous les Franciliens. Nos transports sont trop vieux, trop lents, trop sales. Ils sont toujours bondés aux heures de pointe. Il y fait trop froid en hiver. Trop chaud en été. Et ils sont toujours en retard. 4 4 Ca ne peut plus continuer. Il y a urgence. Il y a urgence à rénover les lignes sinistrées, et d’abord la ligne 13, la pire de toutes Et puis ensuite les 4 RER, A, B, C, D. Et prolonger le E. Il y a urgence à mettre à la retraite ces « petits gris » qui n’en peuvent plus de se trainer. A acheter des rames dignes de ce nom. Des rames, des vraies. Où on peut s'asseoir pour de bon. Des rames avec des prises de courant pour les portables. Avec un vrai système de climatisation. Parce que les transports, c'est d'abord un service. Et qui dit service dit confort. Mais dit aussi régularité. Vous faire gagner vingt minutes par jour, c’est possible ! Des pistes existent. Il faut les explorer. Par exemple celle d’un régulateur unique du trafic entre la SNCF et la RATP. Et qui dit transports dit aussi sécurité. uploads/Geographie/ discours-cloture-valerie-pecresse-13-sept-pesse-13-09-2009-22h06-33-valerie-pecresse-lance.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager