1 BTS - Culture Générale & Expression – évaluation n°1 (durée : 2 h) Entraîneme

1 BTS - Culture Générale & Expression – évaluation n°1 (durée : 2 h) Entraînement à la synthèse de documents (noté sur 20 pts) Durée du devoir surveillé : 2 h Objectif de ce devoir surveillé : vous exercer à réaliser la synthèse concise, claire et ordonnée de plusieurs documents. Exercices à réaliser (supports de cours autorisés) : 1. Lire et comprendre les 4 documents ci-joints 2. Dégager les idées principales de chaque document (rappel : pour un texte littéraire, il s’agit de reformuler ses aspects et enjeux les plus saisissants, en lien avec le thème général du dossier) 3. Construire et compléter le tableau de confrontation permettant d’énumérer toutes les idées saillantes du dossier 4. Formuler les axes thématiques et la problématique de la synthèse 5. Pour gagner des points (optionnel) : essayez de formuler un plan succinct pour la synthèse Il ne vous est pas demandé, cette fois, de rédiger la synthèse de documents. Vous devrez rendre le tableau AVEC la problématique. Document n°1 : Charles Baudelaire, « L’Invitation au voyage » Document n°2 : « Voyage immobile dans le Tyrol autrichien », dans Le Monde du 27.12.21 Document n°3 : « Le voyage comme philosophie du lien au monde », dans Reporterre, le 26.6.21 Document n°4 : Image promotionnelle de l’émission de télévision « Invitation au voyage », sur Arte, du lundi au vendredi 2 Document n°1 : Charles Baudelaire, « L’Invitation au voyage » (1857) Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l’ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l’âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde ; C’est pour assouvir Ton moindre désir Qu’ils viennent du bout du monde. – Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D’hyacinthe et d’or ; Le monde s’endort Dans une chaude lumière. (Répétition du refrain) 3 Document n°2 : « Voyage immobile dans le Tyrol autrichien », dans Le Monde du 27.12.21 Par Clémence de Blasi. En attendant des jours meilleurs, il est possible de découvrir le monde sans quitter sa chambre… Au cœur des Alpes, cette province neigeuse d’Europe centrale offre une nature époustouflante. Vivre le grand frisson Avec la crise sanitaire, ce ne sera certes pas pour cet hiver : on peut toujours se consoler avec 007 Spectre, la 24e aventure cinématographique de James Bond, réalisée par Sam Mendes en 2015. L’air du Tyrol autrichien va manifestement fort bien au teint de Daniel Craig, un agent au sommet de sa forme qui ne manque pas de s’illustrer sur le domaine skiable de Sölden – 144 kilomètres de pistes –, réputé tant pour ses deux glaciers aménagés que pour les courbes d’acier de ses remontées mécaniques dernier cri. L’impressionnant restaurant gastronomique en forme de glaçon, le Ice Q, niché à 3 048 mètres d’altitude, a lui aussi servi de décor au film. Briller de mille feux Ostentatoire, le Tyrol autrichien ? Pas franchement. Mais très brillant : c’est sur la petite commune de Wattens, près d’Innsbruck, qu’est implantée depuis 1895 la société familiale Swarovski, mondialement connue pour ses sculptures en cristal étincelant. Un musée a même été inauguré en 1995 à l’occasion du centenaire de l’entreprise, pour rassembler les œuvres d’artistes et de créateurs internationaux de renom tels Alexander McQueen, Tord Boontje ou Brian Eno, qui ont exploré ce matériau sous toutes ses facettes. Randonner avec Goethe « Arrivé ici, contraint de passer un moment de repos dans un endroit tranquille, tel que j’en aurais toujours rêvé », écrit l’Allemand Johann Wolfgang von Goethe en 1829 à propos du Tyrol. Dans Voyage en Italie, publié quelques années plus tôt, en 1816, l’écrivain et poète relate, par le biais de son journal et de sa correspondance, les souvenirs d’un long périple entamé en 1786, de Munich à la Sicile en passant par le fameux col de Brenner, à la frontière de l’Autriche et de l’Italie. Un sentier d’altitude pour randonneurs expérimentés, qui surplombe Innsbruck, la coquette capitale du Tyrol autrichien, a d’ailleurs été renommé « chemin de Goethe » en mémoire de ce trajet. Monter le son Pour le commun des mortels, le folklore musical autrichien est un continent inexploré, peuplé de tyroliennes haut perchées. En dehors de cette façon de chanter gutturale, toute en vocalises et onomatopées, il existe une nouvelle musique folklorique, sans doute plus apte à procurer le grand frisson. Les sept jeunes musiciens du groupe Federspiel, un ensemble à vent formé en 2004, ont bien dépoussiéré les codes du genre, avec des morceaux inspirés du répertoire traditionnel alpin — comme le très envoûtant Lucia —, mâtinés d’influence pop et de sonorités hongroises ou mexicaines. Loin des clichés. 4 Se connecter aux glaciers Célèbre pour sa nature à couper le souffle, le Tyrol autrichien déploie tous ses charmes au cœur de l’hiver, le long de ses blancs massifs montagneux. Faute de pouvoir s’y rendre, on s’y projette grâce aux nombreuses webcams (une trentaine, au bas mot) implantées dans toutes les stations. En direct, et en quelques clics, place aux lacs gelés, monts escarpés et rangées de sapins saupoudrés de neige filmés en vue circulaire. Autant de cartes postales vivantes de la vallée d’Ötztal, de l’Alpbachtal ou de Sankt Anton am Arlberg, mouvantes et entraînantes. Goûter la magie de Noël Si l’on ne devait en citer qu’un, ce serait celui-là : le Weihnachtsstollen tyrolien, un grand classique du Noël autrichien. Un délicieux pain fourré aux fruits secs et confits (raisins au rhum, citron, orange) et à la pâte d’amande, préparé pendant la période de l’Avent. A servir froid ou encore tiède, accompagné d’une tasse de thé. Dans le Tyrol, les pâtisseries de Noël sont une institution : petits croissants à la vanille, Spitzbuben (gâteaux secs fourrés à la confiture) et Seezungen (biscuits au fourrage et au nappage au chocolat) sont souvent offerts à la famille et aux amis. On peut s’essayer à la fabrication de ces gourmandises en suivant les recettes proposées sur le compte Instagram Visit Tyrol. Tutoyer les sommets En 2017, le photographe belge Johan Lolos – mieux connu sous le nom de @lebackpacker sur Instagram, où il est suivi par plus de 433 000 abonnés – décide de tout plaquer pour plusieurs mois de roadtrip sur les plus hautes crêtes de dix-sept pays européens. Un voyage photographique de 40 000 kilomètres qui donnera lieu à un beau livre sous forme de carnet de voyage, A travers les montagnes d’Europe. « Il me faudra trois ans pour me rendre compte que Liège, où je vis, se trouve à moins d’une journée de route de montagnes parmi les plus belles du monde, les Alpes », s’étonne Johan Lolos dans la préface de l’ouvrage. Le Tyrol y figure en bonne place, aux côtés de dizaines d’autres pics nimbés de lumières éblouissantes. Clémence de Blasi 5 Document n° 3 : « Le voyage comme philosophie du lien au monde », dans Reporterre, le 26.6.21 Par Catherine Marin (…) Le plus beau des voyages n’est pas le plus exotique, le plus lointain, mais celui qui nous rend heureux d’être vivant. (…) Pour faire un beau voyage, on peut embarquer pour un tour du monde, on peut aussi se contenter de suivre des yeux les envolées d’une feuille au gré du vent, et redécouvrir le silence, porte ouverte sur la plénitude. Qu’importe la destination, pourvu qu’on « instaure une puissance de relation avec le monde », soutient Émeric Fisset, le créateur de la Petite Philosophie du voyage aux éditions Transboréal. Une conception qui imprègne son Ivresse de la marche, récit d’une traversée en solitaire de l’Alaska sans assistance, et l’ensemble du catalogue de cette collection. Elle comptera bientôt soixante titres, qui « représentent toutes les formes de voyage », explique l’éditeur : le voyage intérieur, celui qui permet de redécouvrir la puissance de l’imaginaire ou les relations privilégiées (Le Voyage immobile ; Le Prodige de l’amitié) ; le voyage que l’on peut faire à travers des pratiques sportives ou des modes de déplacement (L’Extase du plongeur ; Le Tao du vélo) ; des univers culturels (L’Écho des bistrots, L’Esprit du geste) ; des écosystèmes (Le Murmure des dunes, L’Hymne aux oiseaux) ; voire en réfléchissant sur le voyage lui-même (L’Appel de la route, L’Écriture de l’ailleurs)… (…) Communier avec le paysage, et vivre à son rythme Dès que l’on prend le temps de l’observer, de le laisser se découvrir, un paysage cesse d’être une image. Il prend corps, se fait sphère d’énergie communicative. En forêt, uploads/Geographie/ dst-1-bts1-ifisa-invitation-au-voyage 1 .pdf

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