REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE École Supérieure de Commerce et d’AdministrAtion de

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE École Supérieure de Commerce et d’AdministrAtion des entreprises (E.S.C.A.E) < LA CULTURE EN PAYS EBRIE Professeur Mme DOSSO 2019-2020 ETUDES COMPTABLES SUPERIEURES PRESENTE PAR :  ABEDJI ERIKA  BEUGRE LYDIANE  BROU BROU ANANI  MONDIRO DIBY  QUANSAH ANGE  YAPO ALLAN MARC 1 SOMMAIRE INTRODUCTION ................................................................................................................................ 2 CHAPITRE 1 : LOCALISATION ET ORGANISATION DU PEUPLE EBRIE (LES TCHAMAN OU ATCHAN) ................................................................................................................. 3 I. HISTOIRE ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DES EBRIE .................................. 3 II. ORGANISATION POLITIQUE ET TRADITIONNELLE DES VILLAGES ............... 5 III. ACTIVITE ECONOMIQUE ............................................................................................ 7 CHAPITRE 2 : LES FETES DE REJOUISSANCE .......................................................................... 8 I. LE MARIAGE EN PAYS EBRIE ............................................................................................ 8 II. LE TAMBROYA ................................................................................................................... 8 III. L’AFATCHUEE .................................................................................................................... 9  LA LANGUE EBRIE .................................................................................................................. 32 CONCLUSION .................................................................................................................................... 34 BIBLIOGAPHIE ................................................................................................................................. 35 WEBOGRAPHIE ................................................................................................................................ 36 TABLE DE MATIERE………………………………………………………………………………………………………………38 2 INTRODUCTION Les Ébriés sont une ethnie de Côte d'Ivoire. Initialement appelés « Tchaman » ou peuple « atchan » entendons « ceux qui ont été choisis, ou les élus », le nom "Ébrié" leur fut donné par leurs voisins Abourés de Moossou, par raillerie qui signifie « les gens faisant preuve d'ignominie » et ce à la suite d'une guerre perdue par ces derniers. À leur tour les Ebriés les appelaient "Kôrôman" qui signifie « les gens sales » en ébrié. Dans ce travail nous vous présenterons le peuple Atchan en long et en large, vous les découvrirai depuis leur origine jusqu'à leur mode de vie. 3 CHAPITRE 1 : LOCALISATION ET ORGANISATION DU PEUPLE EBRIE (LES TCHAMAN OU ATCHAN) I. HISTOIRE ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DES EBRIE 1. HISTOIRE Selon la légende, c’est sous la conduite d’Otchogbi, un homme de petite taille, remarquable par son courage, que les Tchaman sont partis de Sandie, petit village situé à l’ouest de l’actuel Ghana, lors du grand mouvement d’immigration du groupe akan en Côte d’Ivoire entre le xve et le xviiie siècles. Les guerres incessantes entre les populations trop nombreuses furent à l’origine de ces migrations. Les membres de ce groupe ethnique seraient une fraction des premiers Abrons émigrés en Côte d’Ivoire au début du xviie siècle à l’instar des Abron (qui ne parlent que koulango), ils auraient, au cours des nombreux déplacements, abandonné leur langue d’origine pour celle qu’ils utilisent de nos jours dans la communication quotidienne. Mais les habitants de Cocody se disent autochtones, tandis que ceux du village d’Annan seraient venus d’une migration de l’Ashanti en passant par Bonoua. Quant à ceux d’Akwadjamé ils gardent le souvenir d’un premier village qu’ils situent à Bago, près de Dabou. Enfin, ceux de Blockhaus (boloko, « le vieux ») seraient là depuis près d’un siècle. On distinguait onze goto, qu’ils appelaient « groupes » : le groupe Acué (5 villages, 7 150 habitants), le groupe Eloka (1 village, 1 000 habitants), le groupe Abouabo (3 villages, 650 habitants), le groupe bidjan (7 villages, 4 250 habitants), le groupe Yopogon (6 villages, 1 900 habitants), le groupe Niangon (3 villages, 850 habitants), les groupes Adiapo (1 750 habitants) et Abadjin (1 250 habitants) « ces deux groupes occupant 8 villages », le groupe Songon (6 villages, 3 800 habitants), le groupe Anogoua (2 villages, 1 200 habitants) et enfin le groupe Bago (4 villages, 1 610 habitants). Les onze groupes occuperaient ainsi 55 villages et comprendraient 26 210 habitants (en 1901). En 1942 les chiffres diffèrent 4 sensiblement de ces derniers. Ils n’en distinguent que six groupe : à l’est d’Abidjan et sur la lagune, un ensemble de quinze villages (qui compterait, en 1942, 3 769 habitants et comprendrait les « groupes » Acué et Eloka ; toujours à l’est d’Abidjan mais à l’intérieur des terres les deux villages d’Abobo (635 habitants) rangés dans le « groupe » Abouako ; dans la « commune mixte » d’Abidjan six villages (1 000 habitants) correspondant au « groupe » bidjan ; à l’ouest d’Abidjan et sur la lagune quinze villages comptant 3 386 habitants et correspondant aux « groupes » Yopogon, Niangon, Adiapo, Abadjin et Songon ; à l’ouest d’Abidjan et à l’intérieur des terres Anonkoua (316 habitants) correspondant au « groupe Anogoua » ; à l’intérieur de la subdivision de Dabou, enfin, cinq villages regroupant 490 habitants et correspondant au groupe « Bago ». Au total on recense que 44 villages et 11 956 habitants. Georges Niangoran- Bouah est le premier qui ait envisagé clairement le système politique ébrié en faisant remarquer qu’il repose sur l’articulation d’un système tribo-villageois (l’organisation en goto) et d’un système lignager (la division en amãndu ou matriclans). Pour lui, il n’y avait à l’origine que six goto ébrié (qu’il appelle « phratries ») : les Abia sont d’origine étrangère, les Yopougon sont nés d’une scission du groupe Bidjan et les Songon d’une scission du groupe Abobo. Les Tchaman occupent actuellement neuf tribus ou goto qui sont : Kwè, Bidjan ; Yopougon ; Nonkwa ; Songon ; Bobo ; Dyapo ; Bya ; Gnangon. L’organisation politique traditionnelle des Tchaman repose sur le système des classes d’âge « apasa ». Toutes ces phratries forment un ensemble de soixante- trois villages. 5 2. LOCALISATION DES TCHAMAN Les Tchamans sont des lagunaires. Ils vivent au Sud de la Côte-d'Ivoire, autour de la lagune ébrié. Cet imposant plan d'eau qui traverse la ville d'Abidjan va de Grand-Bassam (à l'est) au canal d'Asagni (à l'ouest). Ce peuple représente environ 0.5 % de la population du pays. Les neuf tribus des tchaman sont situées à ABIDJAN selon les groupes :  Kwè (Akouedo, Adjame bingerville, Adjin, Anono, Abata, M’badon etc),  Bidjan (Attecoube, Anoumambo, Locodjro, Adjame village, Agban village etc),  Yopougon (yopogon coute, yopogon sante etc)  Nonkwa (Anonkoua coute, Abobo doume, Blokoss, Eloca)  Songon (Songon Agban, Songon M’brate, Songon te, Songon djemin etc)  Bobo (Abobote, Abobo baoule, Abadjin coute, Abadjin doume etc)  Dyapo (Adyapo doume, Adyapote, Adyapoto, godome etc)  Bya (Abya Bietri, Abya koumassi, Abiabou etc)  Gnangon ( lokoua, Adjame) . II. ORGANISATION POLITIQUE ET TRADITIONNELLE DES VILLAGES Tous les villages atchan comprennent 8 familles qui sont les : Kouèdoman, Tchadoman, Abromando, Gbadoman, Godouman, Fiédoman, Locomman et Djoumando. L’organisation politique traditionnelle des Tchaman repose sur le système des classes d’âge apasa. Tout Tchaman se situe dans la société par la génération dont il relève tout autant que par son village ou par son clan. L’ensemble de la population, hommes et femmes, comprend quatre générations, qui se succèdent 6 dans un ordre immuable : dougbô,tchagba, blésswé, niando. Les quatre générations se partagent le village, deux occupent le haut, deux le bas. Celles-ci sont toujours présentes toutes ensemble. Une nouvelle génération est formée environ tous les 16ans. Ce qui donne un cycle de 16 x 4 = 64 ans. Les fils des blésswé sont toujours dougbô, et les fils niando sont toujours tchagba. Il y a en pays Tchaman quatre échelons : « enfants » (de 16 à 32 ans), « guerriers » (de 32 à 48 ans), hommes mûrs » (de 48 à 64 ans), « vieillards » (de 64 à 80ans). L’âge moyen est de 16 ans pour entrer dans le système des génerations. Mais, dans certaines régions, il est de 20 ans. Les générations abèpasa sont divisées en quatre sous-classes ou catégories appelées abè. Les fils d’un même père seront toujours de la même classe d’âge mais de sous-classe différente. Ainsi, nous avons dans l’ordre : djéou (fils aînés), dogba (fils puînés), agban (fils cadets), assoukrou (fils benjamins). Au niveau des sous-classes, nous retrouvons également le principe des alliances : ainsi djéou et dogba demeurent des classes rivales (tout comme agban et assoukrou); les alliances existent entre aînés et cadets, entre puînés et benjamins. La vie culturelle, religieuse et politique repose sur l’organisation des générations d’habitants. Ainsi, le guide ou père de la sous- classe ou abè oté est le premier né djéou. En principe, c’est le plus âgé d’entre eux sans distinction de clan. Il transmet les instructions reçues concernant l’exécution des travaux d’intérêt public. Il est leur porte-parole. Il peut aller jusqu’à être le chef du village ou akoubè oté (akoubè « village », oté « père ») lorsque sa classe d’âge parviendra à l’échelon des « hommes murs » dans la gestion des affaires du village. Selon G. Niangoran-Bouah, ce principe des classes d’âge met en évidence le caractère militaire du système politique Tchaman.Le chef du village akoubè oté gouverne avec quatre ou cinq anciens n’kpomaman (singulier, n’kpomanwo) de sa génération, à raison de trois pris avec lui dans la première sous-classe (celle des fils aînés djéou) et deux dans la seconde (celle des puînés dogba). Le chef du village, dans l’ordre traditionnel, n’est ni le chef guerrier ni son doyen, pas plus que l’homme le plus âgé d’un clan déterminé. Il est le chef reconnu de l’échelon 7 d’âge qui réunit les « hommes mûrs » de 45 à 60 ans avec l’approbation de nanan ou akoubè nanan (patriarche). Autrefois, ce dernier était le plus vieil homme du village. Il était nommé par le conseil des anciens et uploads/Geographie/ ebrie.pdf

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