Sujet 6 : Thème Vers un renouveau de la lecture marxiste des classes ? EC1 – Do
Sujet 6 : Thème Vers un renouveau de la lecture marxiste des classes ? EC1 – Donnez un exemple qui montre que la conscience de classe n’a pas disparu La conscience de classe ne peut naître et exister que si les individus prennent conscience de leur appartenance à une même communauté ayant des intérêts communs, semblables, où dans ce cas ils sont solidaires entre eux. Il est impératif qu'ils prennent conscience des relations antagonistes qui les lient aux autres classes: « la classe sociale n'existerait réellement que dans la mesure où elle aurait conscience d'elle-même, mais il ne peut y avoir de conscience de classe sans reconnaissance de la lutte des classes ». La condition suffisante pour que la classe prenne conscience d'elle-même est qu'elle entre en lutte contre d'autres classes: c'est la lutte qui détermine la prise de conscience. On peut prendre comme exemple la bourgeoisie d'aujourd'hui qui a conscience d'elle-même, et qui, ayant conscience de ses intérêts communs, s’est mobilisée pour défendre ses intérêts et revendications. Cela montre bien qu'une classe comme la bourgeoisie, pour défendre ces intérêts, va se réunir et entrer en lutte. Les liens de la bourgeoisie vont donc se renforcer, la classe bourgeoise va devenir une classe pour soi. (cf M Pinçon charlot) EC2 – Après avoir présenté le document 1 , Vous analyserez les l’évolution contrastée des taux de syndicalisation en Europe Document 1 : Evolution des taux de syndicalisation Source : Diversité et évolution de la syndicalisation en EuropeN° 26 - Été 2012Isabelle Terraz, Magali Jaoul-Grammare, in http://www.opee.unistra.fr/spip.php?article262 Ce document contient deux graphiques traitant de la diversité et de l'évolution de la syndicalisation en Europe. L'un représente l'évolution du taux de syndicalisation pour les pays du « système de Gand », et l'autre représente l'évolution du taux de syndicalisation pour les pays du reste de l'Europe. Il provient du bulletin n°26 de l'Observatoire des économies politiques qui est une source fiable et a été publié durant l'été 2012, soit une date relativement récente pour un document statistique de sociologie. - Après une période faste du syndicalisme durant les trente glorieuses, période d’ailleurs parfois qualifiée «d’apogée du syndicalisme», le «syndicalisme» est en crise dans de nombreux pays. Ainsi, les taux de syndicalisation régressent. L’expansion économique, la hausse de productivité ainsi que les changements sociaux qui accompagnent cette période ont constitué des conditions favorables au développement du syndicalisme. - La période qui suit les chocs pétroliers est plus contrastée. Dans les pays du système de Gand (Belgique, Danemark, Finlande et Suède), dans lesquels les syndicats sont impliqués et, dans une certaine mesure, conditionnent l’accès à l’indemnisation chômage, les taux de syndicalisation continuent à s’accroître dans les années 70 alors que dans les autres pays Européens (Autriche, Allemagne, France, Italie, Norvège, Pays-Bas et Royaume-Uni) dont le taux de syndicalisation était déjà moins important que celui des pays du "système de Gand" ont vu ce taux baissé probablement à la suite du remplacement de certains secteurs comme celui des mines, du textile ou de la sidérurgie par des secteurs dans lesquelles les syndicats sont généralement peu implantés. - Pour être employé dans les pays du "système de Gand", il faut obligatoirement être syndiqué alors qu'ailleurs, comme en France, les syndicats sont fragmentés et généralement politisés. De plus, dans les pays où la syndicalisation est obligatoire, on peut constater un taux de grêve moins important puisque les syndicats ont un important pouvoir au sein des entreprises des pays du "système de Gand". De plus, pour éviter tout mécontentement de la part de leur employées syndiqués, les patrons sont en étroite collaboration avec les syndiacts de leur entreprise. - La France, un pays ne faisant pas partie du système du Gand, avait un taux de syndicalisation de 20% en 1960 et d'environ 10% en 2005, le taux de syndicalisation a donc été divisé par 2 (CM = 10/20) entre ces 2 périodes. - A l'inverse si on prend un pays faisant partie du système de Gand comme la Belgique, celle-ci avait un taux de syndicalisation de 40% en 1960, soit deux fois celui de la France, pour la même année, ce qui n'est pas négligeable et en 2005 son taux de syndicalisation était de 50%, le taux de syndicalisation a donc été multiplié par 1,25 entre 1960 et 2005. - Si l'on prend les extrême comme l'Autriche, le pays européen hors système de Gand qui est celui dont la chute du taux de syndicalisation est la plus forte sur la période 1960-2005, puisqu'il a été divisé par 0,42.Au contraire, la hausse la plus importante du taux de syndicalisation se trouve dans un des pays du système de Gand : La Finlande. Celle-ci, entre 1960 et 2005 connaît une multiplication par 2,33 de son taux de syndicalisation. On peut donc, facilement et sans exception, en conclure que le taux de syndicalisation, quand il est obligatoire pour trouver un emploi, est nettement plus fort que lorsque la syndicalisation n'est qu'une possibilité étant donné que ces syndicats n'ont que peu de pouvoir si peu d'employés y adhèrent. Rendre la syndicalisation obligatoire , en quelque sorte, les employées à s'investir dans les décisions de l'entreprise. La création de syndicats au sein d'une entreprise est censé être une liberté accordée par la démocratie que beaucoup on désirés dans le passé, le fait que le taux de syndicalisation soit si faible veut-il dire que les citoyens ne veulent pas de cette liberté ou qu'ils n'ont pas conscience du pouvoir que cela pourrait leur donner en cas de problème ? Faut-il les obliger à être libre et à prendre des décisions ? Pourquoi ce que beaucoup ont souhaités dans le passé et qui, aujourd'hui est un droit que les citoyens ont ne sont pas plus utilisés pour faire entendre leur voix? EC3 – Assiste-t-on a un retour des classes sociales au sens Marxiste ? Document 1 : Evolution des taux de syndicalisation 21 36 28 25 23 21 12 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Europe Italie France Royaum e- Uni Allem agne Espagne Suède en % Source : Diversité et évolution de la syndicalisation en EuropeN° 26 - Été 2012Isabelle Terraz, Magali Jaoul-Grammare, in http://www.opee.unistra.fr/spip.php?article262 Document 2 : Proportion d’individus considérant qu’il y a un risque qu’ils tombent dans la pauvreté Source : Eurobaromètre, 2007 En complément : La crainte de la pauvreté reste toujours aussi élevée : 56% des Français déclarent s’être déjà dit à un moment de leur vie qu’ils étaient sur le point de connaître une situation de pauvreté (+11 points par rapport à 2007). Le niveau d’inquiétude pour l’avenir des enfants reste lui aussi stable et très élevé : 85% des Français considèrent que les risques que leurs enfants connaissent un jour une situation de pauvreté, sont plus élevés que pour leur génération. Parmi eux, 55% sont désormais convaincus que ces risques sont même « beaucoup plus élevés » (+5 points par rapport à 2011). Source : https://www.secourspopulaire.fr/sites/default/files/atoms/files/CPSecours_Populaire_Ipsos2012_1_. pdf Document 3 : En liant le sort des revenus des salariés les plus pauvres à la fortune des Américains les plus riches, ce débat parlementaire symbolise ironiquement l'une des tendances les plus alarmantes de la société américaine contemporaine : l'accroissement continu des inégalités économiques. Si le problème lui-même est loin d'être nouveau, ce qui est remarquable en revanche, c'est la récurrence, dans le débat sur les inégalités, du terme de « classe ». L'un des traits caractéristiques de ce que l'on a communément appelé « l'exception américaine » a toujours été, en effet, la réticence des Américains à concevoir leur société au travers du prisme des classes, comme l'ont fait les socialistes dans de nombreuses régions (….) Globalement, ce qui ressort de cette enquête de grande ampleur, c'est le rôle paradoxal que semble jouer la classe sociale dans l'Amérique contemporaine. D'un côté, les classes semblent disparaître, comme l'expliquent Janny Scott et David Leonhardt : « Aujourd'hui, la pays a progressé vers l'apparence d'une société sans classes. Des Américains de toutes sortes sont inondés de produits luxueux dont leurs grands-parents n'auraient pas eu idée. La diversité sociale a effacé la plupart des anciens marqueurs sociaux. Il est devenu beaucoup plus difficile de connaître le statut social d'une personne aux vêtements qu'elle porte, à la voiture qu'elle conduit, au parti pour lequel elle vote, au dieu qu'elle prie ou à la couleur de sa peau. » Et pourtant, dans le même temps, « la classe demeure une force très puissante dans la vie américaine. Durant les trente dernières années, son rôle s'est considérablement accru, et non amoindri, à maints égards. À une époque où l'éducation compte plus qu'à aucune autre, la réussite scolaire reste liée très étroitement à la classe. À une époque où l'intégration raciale progresse, les riches s'isolent de plus en plus du reste de la population [10]. » On imagine Werner Sombart sourire. On aurait tort de réduire cette nouvelle rhétorique des classes sociales à un résidu d'utopisme ou à la reprise d'un marxisme mal digéré par quelques vieux tenants de la Nouvelle Gauche. Elle a également uploads/Geographie/ ec3-assiste-t-on-a-un-retour-des-classes-sociales-au-sens-marxiste.pdf
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- Publié le Fev 07, 2021
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