Cours d’économie de développement Cours d’économie de développement suite LES C

Cours d’économie de développement Cours d’économie de développement suite LES CAUSES DU SOUS- DÉVELOPPEMENT • L ’explication du sous-développement a fait l’objet de controverses théoriques importantes dans la seconde moitié du XXe siècle: Pour certains, le sous développement est liée à des facteurs internes à ces pays et qui relèvent de leurs manques en ressources naturelles ou de leurs culture, croyance ou de leurs structures économique, sociale ou politique. Pour d’autres le sous développement résulte des facteurs externes (pays sous développés dominés et exploités par les pays capitalistes développés, souvent anciens colonisateurs). Il est donc le résultat de la domination des pays sous développés par les pays développés • Pour le courant libéral le sous développement n’est qu’un retard dans le processus du développement. Les causes du sous développement sont internes aux pays concernés (manque de ressources naturelles, climat difficile, cultures, mentalités et croyances, démographie, structures économiques de ces pays, etc). Pour sortir de cette situation ces pays n’ont donc qu’à copier le modèle de développement des pays capitalistes. • Pour le courant radical, le sous développement n’est pas un retard, c’ est le résultat de l’exploitation des PD aux PSD. Ainsi, le développement ne peut se réaliser qu’avec rupture du capitalisme Les approches déterministes du sous développement • Les approches déterministes considèrent le sous développement comme un phénomène naturel, inévitable. Elles privilégient les causes naturelles ou biologiques. Déterminisme naturel Les tenants de cette approche ont tenté d’expliquer le sous développement par le jeu de facteurs naturels (climat aride, sols non fertiles, etc.). Pour eux, il existe un lien étroit entre le sous développement et l’environnement : les trois quarts environ des populations du monde en développement sont massés dans des zones écologiquement fragiles, à faible potentiel agricole. Mais cette thèse ne résiste pas à l’examen. L’argument principal contre cette thèse, consiste dans l’existence de cas concrets de pays abondamment dotés par la nature et n’ayant pas pour autant sorti leur peuple de la pauvreté et sous développement, Les pays pétroliers dont le PIB par tête est comparable à celui des pays riches ne brillent pas non plus par leurs performances sociales. Avec un PIB par habitant de 21.400 dollars, les Emirats arabes unis ne font guère mieux, selon l’indicateur de développement humain du PNUD, que l’île Maurice, dont le citoyen moyen a un PIB sept fois moindre. Au contraire, certains pays qui ne se signalent pas par l’abondance de leurs richesses, mais par le caractère volontariste de leurs politiques publiques malgré la modicité des ressources de l’Etat, sont parvenus à assurer à leurs populations des conditions d’existence qui éloignent le plus grand nombre de la misère. Les Etats Unis d’Amérique réalisent des rendements très satisfaisants dans des régions ayant des conditions plus défavorables ( Californie, Etats du sud). Le déterminisme racial Bien qu’on n’ose plus guère aujourd’hui soutenir cette thèse, elle n’a pas encore disparu des esprits. Pour les racistes, l’infériorité biologique des « races » expliquerait que certaines d’entre elles soient vouées à la pauvreté et au sous développement. Comme le déterminisme géographique, le racisme dans ses diverses variantes tend à justifier par des causes naturelles, impossibles à modifier ou à corriger l’état présent de misère des populations. Les tenants de cette thèse prétendent que les races de couleur sont frappées d’une incapacité intellectuelle et morale (inintelligence, paresse, oisiveté, etc.) qui les met hors d’état de tirer correctement leur subsistance de la nature. Cette explication n’a aucun fondement scientifique. Jamais aucune expérience n’a pu montrer la moindre infériorité imputable à la race. Noirs, blancs , jaunes, placés dès le départ dans les mêmes conditions matérielles et sociales donnent sur le plan intellectuel les mêmes proportions d’individus aux aptitudes supérieures, moyennes ou médiocre Le sous-développement comme retard : les théories libérales L ’analyse libérale du sous développement considère ce dernier comme l’expression d’un simple retard dans le processus du développement. Cette analyse adopte une vision linéaire du développement. Elle est représentée par les travaux de Rostow dans son ouvrage les étapes de la croissance, Les étapes de la croissance de W.W.Rostow Pour W.W. Rostow le sous développement est un retard de développement. Il pense que toute société développée passe nécessairement par les cinq (5) étapes suivantes : La société traditionnelle, les conditions préalables au décollage, le décollage, la maturité et la société de consommation de masse. - La société traditionnelle : Dans cette phase qui constitue le point de départ du processus de développement, l’économie est fondée sur l’agriculture. Il n’y a pratiquement pas l’application de la science et de la technique. La productivité est faible et la production est destinée à satisfaire les besoins domestiques. Elle privilégie les valeurs sociales et culturelles fondées sur la solidarité entre les membres de la famille ou du clan. Les échanges sont faibles et le prêt à intérêt est banni. - Les conditions préalables au décollage : C’est la deuxième phase qui constitue une phase de transition. L’homme commence à utiliser les résultats de la science et de la technologie et cherche à s’enrichir. Il y a une évolution et une amélioration des conditions de vie. On assiste à un changement de mentalité, au développement du commerce, à l’acceptation du prêt à intérêt, à la création de banques, à l’augmentation de la productivité du travail. On met sur place des banques et des germes d’industries. L’agriculture permet donc de dégager un profit. Le décollage ou take of : C’est une phase très rapide pendant la quelle les taux d’investissement sont élevés (8 à 10%) et l’industrialisation est très importante. L’agriculture qui est productive génère des profits investis dans l’industrie; les produits industriels sont utilisés dans l’agriculture. Cette situation, très favorable à l’économie permet une forte croissance qui est régulière. Mais il faut aussi noter que cette phase ne permet pas de corriger les inégalités entre les individus. La marche vers la maturité : Pendant cette phase tous les secteurs profitent des fruits de la croissance et du progrès technique. Les principales bases du développement sont donc établies pendant cette phase. De grands groupes industriels, financiers et commerciaux se créent soutiennent la croissance. La technologie joue un grand rôle à cause des inventions et des innovations. la phase de consommation de masse : Pendant cette dernière phase, la consommation devient très importante, les populations parviennent à satisfaire leurs besoins en disposant suffisamment de biens et services à cause de la hausse du pouvoir d’achat, les services et les loisirs se développent. Le niveau de vie augmente. L’état intervient de plus en plus dans l’économie Les critiques adrésées au modèle de Rostow Cette thèse a fait l’objet de nombreuses critiques. Ce schéma présente un caractère universel en ce sens qu’il s’applique indiférement à tous les pays sans tenir compte de leurs spécificités. Le caractère universel de cette théorie est remis en cause. Elle ne serait que l’interprétation du processus historique de développement des pays occidentaux au cours de leur industrialisation et ne saurait être appliquée aux PED actuels du fait du changement de contexte (modalités du commerce international, existence de pays développés aujourd’hui…). De plus, elle n’apporte aucune précision sur les modalités de passage d’une étape à une autre. Enfin, Cette théorie réduit le développement au phénomène id t l t i d l’ è t d l Le sous développement comme «cercle vicieux » : • C’est une thèse développée par R. NURSKE qui considère que le sous développement est un blocage de développement, c’est-à dire un cercle vicieux. Ce dernier désigne l’existence d’un faisceau circulaire de forces qui agissent et réagissent les unes sur les autres de telle sorte qu’elles maintiennent un pays pauvre dans son état de pauvreté. • • Dans sa démonstration, Nurkse part de la situation d’un homme pauvre pour déduire qu’un pays est pauvre parce qu’il est pauvre: Un homme pauvre peut ne pas avoir suffisamment à manger, étant sous alimenté, sa santé s’en trouve altérée, cette faiblesse physique réduit sa capacité de travail, ce qui signifie qu’il reste pauvre. Une telle situation lorsqu’elle concerne un pays peut être résumée en un pays est pauvre parce qu’il est pauvre. Cette situation peut être schématisée comme suit: Cercle vicieux de la pauvreté • On remarque que la faiblesse des revenus est commune aux deux cercles • Pour NURSKE, dans les pays en voie de développement, il y’ a une faiblesse des revenus. Les revenus étant consommées presque dans leur intégralité ; l’épargne est aussi faible. Puis que l’épargne devrait servir à financer les investissements, ces derniers sont donc faibles. Ainisi pour Nurkse, la faiblesse des investissements est la cause principale du sous développement • La solution pour lui est de trouver une stratégie de rupture de ce cercle vicieux. Ce qu’il propose es la croissance équilibrée, c’est-à-dire l’application synchronisée des investissements dans les différents secteurs économiques Critiques • Ce qui caractérise cette analyse est d’établir des relations entre les différents indicateurs du sous développement. • Pour Nurkse la société n’est que la somme des individus. Son passage de l’état d’un individu pauvre à celui d’une société n’est pas valable uploads/Geographie/ eco-deve.pdf

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