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- JJ Edition Bi!ingue J 'J " S.M. ENO BELINGA L'EPOPEE. CAMEROUNAISE MVET 1J',12-S~ -~ t ~ /l'> 1(-, 'X}.~ ~ _~ "J.e' 0 ~ }r Nt:) ~ e&' t!'Q -;>"-\';I~ ,,,,, d. ~ V' ",,' _ ,-\~ W '~ J.,.JIf'~ 1 . \J - \;;:0'---' - V1, \1\}-I ~ ~ D'\1 Jf l' ~r r MVET ~ e: ~ p('r .- ~ ~ ry1Wf)t~ ~ C'U<0'(ù~ ( :tu~ ,J t.. MONEBLUM CJL{~ Q l' ~ OU L'HOMME BLEU Sur notre première de couverture portrait du Mbômômvet Boulou D. OSOMO détenteur de l'Épopée orale MONEBLUM ou l'Homme Bleu publiée dans le présent ouvrage. A Georges BARA TTE ,~ 1 J Du même Auteur OUVRAGES - Littérature et musique populaires en Afrique noire (Ouvrage couronné au Premier Festival Mondial des Arts ~ es). Paris, Cujas, 1965. - Découverte des Chantefables Beti - Bulu - Fang du Cameroun. Paris, Klincksieck, 1970. - Masques nègres. Poèmes. Yaoundé, CLË 1912. La Prophétie de Joal, accompagnée de .Equinoxes, déjà. paru en 1975 :CLE. Yaoundé. Ballades et Chansons camerounaises. Poésie. Déjà paru en 1974, CLË Yaoundé. EN COLLABURA TION : - La Musique dans la vie. Paris, OCORA, 1967. ART/CLES ET COMMUN/CA TlONS. - La musique traditionnelle d'Afrique noire. Communication au Premier Festival des Arts nègres à Dakar, 1966. - La Culture négro-africaine - Démocra1.le nouvelle, 19bb, nO 7-8. La Chantefable : un genre musico-littéraire. Communi- cation au XVIIIe Congrès international de Musicologie (LF .M.C.) Accra, Juillet-Août, 1966. - Introduction à l'étude des chantefables du Cameroun - Abbia, Yaoundé, nO17-18. III Philippe Ibara Ouassa, dessinateur et peintre congolais ~ Abbia, Yaoundé, 1968, na 19. Li musique traditionnelle de l'Afrique occidentale: genres, styles et influences. Communication à la réunion sur les Traditions musicales d'Afrique organisée par l'Unesco, à Yaoundé (Cameroun) du 23 au,27 février 1970. Négritude et- Science. Communication au Colloque de l'UNION PROGRESSISTE SENEGALAISE (UPS) sur la NEGRITUDE, Dakar, 12-17 avril 1971. tOIT/ON MUS/CALE Chantefables du Cameroun - Paris, «Chant du monde», 1965, na LDZ - 4326 (épuisé). © ENO BELlNGA,S.!VI. YAOUNDÉ CAMEROUN 1978. Tous droits de reproduction, de traduction, d'adaptation et d'exécu- tion réservés pour touS pays. IV , . AVANT - PROPOS Nombreux sont les Camerounais et les Camerounaises qui ont appris à 'lire, écrire et p~ r1er la langue Bulu d'après le système de transcription phonétique enseigné par la Mission Presbytérienne Américaine {MPA~ Plus nombreux sont encore ceux qui ont reçu leur première initiation non seulement au langage, mais encore au calcul et à l'instruction religieuse dans des langues camerounaises selon un système de transcription simplifié. C'est à tous ceux-là, que j'ai tout d'abord pensé lorsque j'ai défmitivement adopté le système de transcription phoné- tique qui a servi à fixer cette belle épopée de Mvet, dont l'un des héros a inspiré le titre. En effet EfeIr-Nd6Ir étant de la tribu des Blum «Hommes Bleus» est un Moneblum, c'est-à-dire un Homme Bleu. J'ai pensé aussi pour ma part que les richesses cultu- relles d'une civilisation doivent être accessibles à d'autres peuples, à tous les 1.ommes tant que nous sommes c'est pourquoi j'ai tout simplement traduit le texte compiet de Moneblum en français. Je souhaite vivement que cette merveil- leuse épopée puisse être traduite en anglais, et en d'autres langues. E.B. v a == (e) e == (A) (()) 0 == ô == ill REMERCIEMENTS Je tiens à exprimer ma plus profonde gnztitude à tous cerix. qui ont permis à cet oumzge de ~ oir leJo~ r, et pl"! particulièrement à lkmiel OSOMO, le poete qUI ma trans'!!lS un grand nombre d'épopées dont Moneblum est la pre11llere à être pubOée •.ID musiciennes et musiciensfl.uiaccompagnent « soutiennent le, efforts créateurs du maître D. OSOMO, notamment ZANG EBO, ZANG SALA, MBEALE SALA, ENANG ZANG, ABOMO ZANG, et Anno NGO.BIYANc; •. mon ,épouse dont les indications bibliographiqus mont ~ "IINnt guidé dons mes reclutrches •. mon ami Art~ ur $1 JJnA : et mDn fidèle transcripteur de Rulu Christophe AlUNDA· ESSOMBA. VI " 1 1 1 J SYSTEME DE TRANSCRIPTION PHONETIQUE (orthographe Hulu standard) La transcription phonétique ci-après est établie d'après G.L. BATES et S.F. JOHNSON (1926), A.I. GOOD (1934) et P. ALEXANDRE (1956 et 1958). intermédiaire entre a (mat) et â (mâle). 1) précédant n final : comme l'anglais ten, men (e); 2) précédant k ou n final : comme l'arrglais sung ou buck ~ ); 3) partout ailleurs eu bref .comme veuf (~ ). comme dans port, mort (.~ ). comme pôle, môle, mais plus ·près de ou. u == ou i,é ==à peu près comme en français Les voyelles longues sont doublées (aa, uu, etc.). Un 1 final muet allonge la voyelle qui le précède. w,y==ou et i consonnes (water, yole). b, d, k, l, m, n, .P, t, v, z, ==comme en français; le final ne se prononce que dans les liaisons. g == toujours comme gâteau, go, s == toujours comme son, sabot. j == comme John (dz). f == légèrement plosif, un peu comme apfel (le p initial des mots européens se transforme souvent en f : police == fulis). VII 'il = comme le ng du participe anglais singing (fi); le tilde est rem f lacé par un accent circonflexe en dactylogra- phie (fi. L'usage moderne est d'omettre le tilde ou accent devant un k ou un g : nkol ; ngôé. ty = intermédiaire entre tchèque (tsek) et tiers (tier). h = fortement aspiré comme horse, have (rare). = 1) Indique l'élision d'une voyelle par attraction: m'ake me ake. 2) Indique l'élision du k entre deux voyelles ; se pro- nonce alors comme une attaque vocalique (') ou un esprit rude ( , ). Il existe deux plosives particulières kpwetgbw, diffé- rant des plosives labio-vélaires kp etgb par l'addition d'un ou consonne. Il n'y a' pas de r en bulu. L'r des mots européens est remplacé par 1 vélaire que je note hl ('r fang est remplacé par un t (biéri = biéti), parfois un k ou x (Mebere = Mebe'e). 8 1. PREMIERE PARTIE LA LITTERATURE HEROUl!lE DU MVET 1 Ii l INTRODUCTION Le Mvet est originaire des vays Bulu, Fang et Beti du Cameroun, du Gabon et de la Guinée Equa- toriale. Au sens propre le mot Mvet désigne habituel- lement trois choses différentes qui sont cependant liées entre elles comme les membres d'une même famille : 1- Le Mvet désigne tout d'abord un instrument de musique à cordes dont je <;lonhela des- cription complète dans «Littérature et Musi- que Populaire en Afrique Noire». 2- Le Mvet désigne ensuite une épopée, ou bien / tout chant épique déclamé avec accompagne- ment musical de l'instrument ci-dessus. 3- Le Mvet désigne enfin un genre littéraire bien défini. C'est un drame antique, complet, asso- ciant la littérature épique, la musique et la ehorégrap(zie!traditionnelles. Au sens figuré, on appelle Mvet un récit imagi- naire, fantaisiste, incroyable ou surnaturel. L'épopée du Mvet est récitée, dansée et chantée. Le texte original et intégral du Mvet publié dans cet ouvrage a été déclamé par Daniel OSOMO qui en est le détenteur. Daniel OSOMO est originaire du village de Nkolaf-endek, sur la route principale de Sangmélima à Djoum, département du Dja-et-Lobo, dans la Province du Centre-Sud du Cameroun. Daniel 11 Il il 1 1 1 ,\ 1 L OSOMO est un Bulu du groupe des Ngôé qui prati- quent la parenté à plaisanteries (avusô) avec les Yemveir dont je suis. Et je dois dire que la parenté à plaisanteries afacilité bien des choses entre Daniel OSOMO et moi. Le poète chanteur et danseur de Mvet est appelé Mbômô-mvet (Bebômô-mvet au pluriel). Dans« Litté- rature et Musique Populaires en Afrique Noire»., j'ai proposé les appelations de Toucheur-de-cithare ou Frappeur-de-cithare pour désigner les poètes chanteurs et danseurs de Mvet. A u bout de dix ans de recherches, de sérieuses raisons me poussent à adopter une termi- nologie plus conforme. Le Mvet n'est pas une cithare, non plus une guitare ni une harpe. En définitive, la meilleure désignation de ces poètes chanteurs et danseurs de Mvp n'est-elle pas celle qui a été adoptée par les Bulu, Fang et Beti qui disent tout simplement Mbômô-mvet. En effet dans les langues Bulu, Fang,et Beti, «bôm)) signifie «frapper, heurter, jouer d'un instrument de musique)). Ainsi nambe minsair «tou- cher les cordes)) est une locution verbale qui signifie «jouer d'un instrument à cordes avec un art achevé)). L'Université du Cameroun fut inaugurée par le Président de la République le 15 novembre 1967. Plusieurs manifestations culturelles furent organisées à cette occasion. Daniel OSOMO, le grand maître du Mvet fut l'invité de marque. Il parut le soir, dans toute sa splendeur, au Grand Amphithéâtre de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques, où il donna un récital de Mvet qui fit vibrer la jeune Université camerounaise au rythme du génie créa- teur de nos ancêtres. Daniel OSOMO montrait ainsi que Modernité et Tradition doivent se donner la main toutes les fois que l'histoire donne naissance à une génération nouvelle de savants et de poètes, de tous ceux qui contribuent à rendre notre vie plus uploads/Geographie/ eno-belinga-samuel-martin-mvet-moneblum-ou-l-homme-bleu-pdf.pdf

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